Visite des installations du radiotélescope de Nançay

Le 31 mars dernier, un groupe d'une vingtaine de membres de notre association est allé visiter les installations du radiotélescope à Nançay en Sologne, sous un ciel couvert, mais avec néanmoins une mine réjouie. Nous remercions Thierry, l'instigateur et l'organisateur de cette sortie originale qui a réussi à nous négocier une visite guidée de ce site discret, protégé par une vaste forêt de pins.

" Le grand radiotélescope "

Ce qui frappe lors de notre arrivée sur le parking de la station de radioastronomie n'est pas le débarquement d'une cinquantaine de voitures de collections toutes rutilantes mais plutôt les deux imposants plans métalliques (miroirs pour certains, grillages pour d'autres !) séparés l'un de l'autre de plusieurs centaines de mètres et qui constituent l'ossature du " grand radiotélescope ". Le premier " miroir " est plan. Il s'étale sur 200 m de long et s'élève sur 40 m de haut. Il se caractérise également par sa mobilité autour d'un axe horizontal et a pour principale fonction de renvoyer les ondes radio provenant de la région du ciel observé vers le deuxième " miroir ". Celui-ci est quant à lui sphérique. Il mesure 300 m de long et se dresse sur 35 m de haut. Ce " miroir " concentre l'énergie captée vers le foyer. Des antennes de réception situées entre les deux plans métalliques sont installées sur un chariot se déplaçant sur des rails. Elles assurent ainsi le suivi de la source radio. Le grand radiotélescope a pour objectif d'étudier la composition de l'Univers à différentes longueurs d'ondes (21 cm, 18 cm et 9 cm). L'analyse des raies spectrales émises notamment par les atomes d'hydrogène et par certaines molécules comme l'oxygène et l'hydrogène (radical OH) permet de connaître les conditions du milieu dans lesquelles ces éléments sont situés. En 1973, pour la première fois une observation radio a pu être effectuée sur une comète par ce radiotélescope.

Le radiohéliographe

Notre visite s'est poursuivie par la visite du radiohéliographe qui permet aux astronomes d'étudier l'activité de la couronne solaire de manière continue, à des longueurs d'ondes métriques.

Le réseau décamétrique

La station de radioastronomie possède également un réseau décamétrique constitué de 144 antennes. Ces antennes permettent d'étudier les phénomènes électromagnétiques de la couronne solaire et de Jupiter. Ces trois instruments " le grand radiotélescope ", le radiohéliographe et le réseau décamétrique constituent la station de radioastronomie qui dépend de l'Observatoire de Paris.

La matinée s'est achevée par la visite du planétarium géré par l'association " Ciel ouvert " à Nançay. Notre guide, dans un élan de sympathie s'est courageusement lancé dans un très rapide tour d'horizon des principales constellations du ciel austral mais, sa démonstration était quant même un peu moins convaincante que ses brillantes explications concernant les radiotélescopes. Toutefois, ce n'était pas si grave car, à la mi-journée, nos ventres criaient famine et nos esprits étaient plutôt tournés vers la boustifaille.

Nos ventres apaisés, nous avons pu prendre notre temps pour visiter l'exposition présentant l'évolution de la conception de l'Univers de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Ces avancées sont liées avec l'évolution des instruments astronomiques qui sont pour beaucoup montrés dans cette salle.

En conclusion, c'était une journée très plaisante et, pour ma part très instructive notamment lors de la visite guidée des installations des trois principaux instruments. Quant à l'exposition, elle fut très agréable et compensa amplement la séance du planétarium.

 

Pour plus d'informations, consulter le site de l'observatoire

 

Plan du site