Quelques recommandations

 

Le montage d'une MCMT ne nécessite pas de grandes précautions chirurgicales. De l'ordre et du soin sont suffisants.

Néanmoins, comme pour tout montage électronique, quelques règles sont fondamentales et doivent être suivies à la lettre. Je vous renvoie au site audine où tout cela est parfaitement décrit ; je rajoute dessous mes commentaires de non électronicien mais qui a assemblé tous les kits Aude depuis maintenant pas loin de 10 ans.


Le fer à souder :
Il doit chauffer à la bonne température ; 360° degrés est la valeur la plus admise chez les professionnels ; facile à s'en rappeler, il suffit de penser au cercle. La plupart des fers ne sont pas réglables ; dans ce cas, on n'a pas le choix.
La panne doit être propre et brillante. J'ai remarqué que lorsque la panne est sale, elle chauffe beaucoup moins bien les zones à souder et on s'évertue à amener de la soudure ce qui finit par faire une belle boule sur le composant mais il est rarement soudé sur le circuit.
Pour nettoyer la panne, une éponge humide suffit ; cette opération doit être faite très régulièrement toutes les 5 à 6 soudures. On peut de temps à autre remettre un peu d'étain directement sur la panne pour "étamer" le fer.

La soudure :
Elle doit être de qualité électronique. La soudure des plombiers ne convient pas du tout et est à proscrire. Sa teneur en plomb et étain n'est pas la même.
On prend généralement de la soudure de 0.5 à 1 mm de diamètre. On en trouve de type sans nettoyage chez les revendeurs de matériel ; c'est le modèle que je prends. D'autres soudures nécessitent d'avoir avec soi le pot de gel (crème ?) nettoyant ; c'est de loin beaucoup plus pénible à utiliser.

La tresse à dessouder :
De temps en temps, il arrive, quand bien même on ait parfaitement suffit le schéma d'implantation des composants, qu'on se trompe sur un composant ou sur son emplacement. Pas de panique, la tresse à dessouder est là pour permettre d'enlever "facilement" le composant.
Là aussi, deux modèles : la tresse acier (?) et la tresse cuivre. Personnellement, je trouve que le deuxième modèle fait un meilleur travail que l'autre en ayant une meilleure affinité pour la soudure.
Ce n'est pas trivial que de bien dessouder un composant. Il faut s'y reprendre à plusieurs fois. Le tout est de bien chauffer et laisser la soudure monter sur la tresse par capillarité. Ne pas hésiter à s'y reprendre plusieurs fois en utilisant à chaque coup de la tresse neuve (i.e. qui n'a pas encore pompé de soudure)

La technique en elle-même :
Un point un peu critique à savoir, c'est que certains composants n'aiment pas trop les hautes températures ; c'est le cas des condensateurs électrochimiques, des composants actifs (circuits intégrés, diodes...)... Mais ne soyons pas quand même obnubilés par ça ; il m'est arrivé de chauffer pas mal certains composants (pour les dessouder) et les remettre en place après. Je n'en n'ai jamais eu qui ont claqué de ce fait. Enfin, une personne avertie en vaut deux, surtout si le composant est une bête rare ou chère et souvent les deux vont ensemble...
Commencer par poser la panne (bien propre) au contact du circuit et du composant. Souvent, il y a quelques dixièmes de millimètre où on peut faire cela. Laisser chauffer 2 ou 3 secondes puis approcher le fil de soudure en le mettant au contact non pas de la panne mais de l'ensemble composant - circuit imprimé. La soudure fond quasi instantanément. Ne pas enlever le fer de suite mais attendre une à deux secondes supplémentaires. On voit alors la soudure se répartir sur la pastille et sur la tige du composant en faisant un magnifique petit cône. On peut alors enlever le fer.
Surtout ne pas souffler sur l'ensemble avec l'idée de refroidir : cela crée des soudures grises, mauvaises conductrices du courant.

Si une de vos soudures ne vous parait pas satisfaisante, il est simple de reposer le fer dessus et attendre quelques secondes le temps que le métal refonde quitte à, s'il en est besoin, en rajouter un petit peu.