Losmandy G11

La G11 est une monture de type allemande incorporant une motorisation en AD et Dec, avec tous les types de suivis associés y compris le mode King, un systéme anti-backslash et une correction des erreurs périodiques (PEC : Periodic Error Correction). Elle peut être upgradé avec un GOTO (Gemini Goto). L'électronique accepte les autoguides de type Sbig ST et Meade Pictor 201XT (essai S&T Août 97). Ca charge maxi est de 60lb à la quelle il faut enlever la masse du contre poid choisi, ce qui donne 39lb (17kg) d'origine. La fixation s'effectue avec une queue d'arronde du type de celle des C11 C14, mais beaucoup plus sécurisante que celle de la monture Celestron Ci700.

Finition :

Superbe, aucuns defauts visibles ! Cette monture est bien conçue, toutes les commandes sont douces et précises et elle est d'un silence monacal. Par contre toutes les vis sont en pouces, il faut donc s'équiper en fonction et prévoir plusieur clef 7/32... la plus utile, sans elle, pas de mise en station... Seul hic, la G11 est livrée avec l'équipement minimal, même pas de viseur polaire ! les moteurs sont protégés par des caches en plastiques mous. les caches en alu étant en option, idem pour les commandes des freins de RA et DEC, pour avoir droit aux petit leviers... prevoir les euros...

Update !!! j'ai mis les euros... suite au passage du cable de DEC dans l'engrenage de l'encodeur de RAj'ai rajouté les caches... J'ai aussi inclus les freins à leviers, et les covers métalliques pour les moteurs, c'est hyper efficace, et trés classe, mais cher... ici

Stabilité :

Ce qui frappe le plus en regardant la G11, c'est son aspect massif. Elle respire la stabilité, ce qui se confirme à l'usage. Avec 2,35m de focale une tape sur le tube donne une vibration atténuée en moins de une seconde.

Mise en station :

La monture est équipée de deux niveaux à bulles, pour mettre le plateau horizontal. Le réglage de l'azimuth et du site, s'effectues grace à des commandes tres précises. Par expérience, L'idéal est de desserrer les axes juste ce qu'il faut pour permettre le mouvement. Pour les resserrer sans perdre le réglage, en azimuth, aucun probléme, en site, il faut y aller petit à petit, vis par vis, sinon, on risque d'appliquer un effort trop important sur l'axe et le dérégler.

La mise en station proprement dite, à l'aide du polar scope, est un jeu d'enfant. Nul besoin de connaitre la date ou quoi que ce soit, Il suffit de repérer les constellations Ursa Major et Cassiopéa pour orienter le viseur, et placer la polaire et deux étoiles dans les repéres à cet effet. Attention au moment du montage du viseur polaire, il faut faire attention à bien serrer la bague de fixation pour éliminer le jeux. Ne pas hésiter à y aller franco ! Pour tourner le polarscope, il est plus simple de desserer le frein de RA et de faire pivoter l'ensemble "frein + Polarscope". (merci Arnaud pour le tuyau...)

Pour une mise en station de qualité et rapide, l'idéal est d'utiliser une webcam et le logiciel Astrosnap, un must. Il intégre les méthodes de king et bigourdant.

Suivi :

En CCD sans guidage, à 700mm de focale, on peut guider sans problémes 2 minutes avec une mise en station au viseur polaire, par contre, la fonction PEC devient obligatoire, le cycle de la vis sans fin étant de 4 minutes.. A 2350mm de focale, une mise en station plus précise est nécessaire (Astrosnap). La G11 accepte les guideurs SBIG sans modif, par contre je ne peux pas garantir avec les pictor de Meade. Mais c'est possible car le test du 201XT dans Sky & Telescope en parle. Pour continuer à utiliser la raquette de commande, il faut prévoir un cable en Y pour pouvoir brancher les deux. Avec le couple Sky90/ST2000 (400mm/ 7,4 µm), l'autoguidage est parfait, on dispose de beaucoup de marge, avec le C9 à f10 (2350mm), c'est pointu, le vent doit être calme ou nul, mais j'ai reussi à tenir 180 secondes, il faudra tester plus de 240, la période de la G11.

une vue du boitier de commande.

L'utilisation du mode PEC nécessite de guider la monture avec un oculaire réticulé pendant 4 minutes. Le choix de l'étoile se faisant à proximité de l'objet à observer, car dans ce mode, le déplacement de la monture est limité à 4X. C'est inutile en autoguidage, par contre, j'utilise un cran d'anti-backslash en reduissant l'agressivité de CCDSOFT à 5 pour le C9 et 8 pour la Sky.

Utilisation :

La principale différence à l'utilisation avec une monture GP ou une Ci700, hormis la mise en station, c'est la possibilité de bouger l'optique sans avoir à toucher les freins d'AD et DEC. il n'y a qu'en CCD ou je les serres à fond. La plupart du temps, je cherche un réglage ou je limite juste le jeu pour ne pas abîmer les portés. Ces freins consistent en une bague qui vient pousser sur l'axe pour verrouiller l'entraînement à l'instar d'un embrayage de voiture qui fonctionnerait à l'envers. L'ensemble roue/vis sans fin assurant le suivi étant irréversible, on ne transmet pas d'efforts aux moteurs, l'effort étant appliqué sur les dents des pignons. Il faut donc éviter de trop en abuser avec les freins trop serrés.

La fixation du tube sur la monture est facile à utiliser, et le serrage efficace. On peut sans probléme monter un tube de C9 en étant tout seul.

Transport :

La G11 voyage tres bien. Bien quelle soit lourde, sa conception modulaire facilite le transport. On peut la séparer en 4 ensembles : pieds, colone, tête, barre/contrepoid. Pour le montage/demontage : 5 minutes. La piéce la plus lourde est la tête avec 19kg.

J'ai amélioré ma monture en lui rajoutant des cercles digitaux Losmandy (encodeurs numériques) associés à un ordinateur de pointage J.M.I. NGC Max. Le but étant d'augmenter la productivité lorsque je n'ai pas envie de faire du pointage ou si le ciel est trop pollué... Apres quelques déboires, et une relecture en profondeur de la doc, je fais mouche sur un capteur de webcam !. Le NGC MAX est compatible avec The Sky Version 5 et 6, dans ce cas, il ne joue que le rôle d'un relais entre les encodeurs et le PC. Il suffit de se faire un cable série compatible. A noter que la G11 est facilement upgradable en Gemini Goto.