Mise en œuvre du nouveau dispositif de PEC sur le LX90


Dispositif : webcam sur LX90 au foyer (F = 2034 mm), suivi et enregistrement sous Astrosnap, étoile de référence Rassalhague (décl. = 12°, choisie pour sa valeur moyenne par rapport au domaine de travail {-20° , + 50°})

(Vous pouvez aussi passer cette partie datant de l'été 2004 et passer à la mise à jour 2005).

1 – Enregistrement de la courbe d’EP avant toute correction :

Le graphique permet de relever

2 – Entraînement de la PEC

L’Autostar est réglé sur PEC training et enregistre les corrections apportées pour les 150 pas divisant la vis tangente (1 pas = 3,78 sec). Les corrections sont apportées manuellement sur la raquette en suivant les dérives sur l’écran d’Astrosnap. La courbe de suivi est enregistrée :

L’Autostar arrête automatiquement la procédure à 150 pas, ce qui correspond bien à un temps de 560 sec environ (l’enregistrement a continué quelques secondes) ; le suivi manuel semble correct ; il reste des irrégularités mineures et ce qui apparaît comme des excursions brutales mais est dû en réalité à l'existence d'une dérive en déclinaison (mise en station imparfaite).

3 – Mise en route de la PEC

L’Autostar est réglé sur PEC ON et un premier enregistrement est réalisé :

Il n’apparaît plus d’EP, mais une dérive en AD de –0,12 arcsec/sec. La vitesse théorique de suivi sidéral étant de 15 arcsec/sec (= 360°/ 24h), cela représente 0,8 %. J’ai introduit une correction (custom rate) de + 7 points (1 point = 1 arcmin/h soit 0,11 % de la vitesse sidérale).

4 – Nouvel enregistrement avec ce réglage et PEC ON :

La périodicité a bien disparu. La courbe est à peu près horizontale, mais on doit pouvoir affiner le suivi. Les excursions subsistent car la mise en station n'a pas été corrigée.

On réalise une mise à jour de la PEC (PEC update) sans enregistrement du graphique.

5 – Nouvel enregistrement après update :

Il apparaît à nouveau une dérive en AD de 0,47 %. J’ajoute + 5 aux + 7 déjà introduits dans le custom rate. On arrive ainsi au chiffre de + 12 que j’avais vu employé par la plupart des utilisateurs de LX90. Pourquoi faut-il accélérer la vitesse de suivi théorique de 1,2 % ? C’est mystérieux, mais, de fait, l’expérience confirme cette conclusion.

6 – Nouvel enregistrement après update et correction du taux de suivi à + 12 :

7 - Nouvel enregistrement après nouvel update et correction de la mise en station :

Conclusion (provisoire)

A l’issue de ce processus, on obtient une courbe suffisamment plate pour envisager des poses d'au moins une minute sans dérive en AD supérieure aux inévitables micro irrégularités (épaisseur de la courbe) qui causent, elles, une dérive de l'ordre de 7 arcsec à F = 584 mm (échantillonnage de 3,4 arcsec / pix). On pourra essayer des poses d'une durée supérieure (90, 120, 150 ou 180 secondes) et tester statistiquement le pourcentage d'images à rejeter de manière à déterminer le compromis optimal entre durée de la pose unitaire et taux de rejet.

Premier essai en grandeur réelle

Le 16 juillet 2004, j'ai fait un premier essai de mise en oeuvre du dispositif sur un objet du ciel profond. Plutôt que de tenter une pose plus longue que mes 20 secondes habituelles avec focale réduite à 584 mm, je suis resté à 20 secondes, sans réducteur de focale, donc à 2032 mm. Le sujet était la nébuleuse de la Lyre M57, que je n'avais pas réussi à imager, jusqu'ici, à cette focale, avec des poses de plus de 5 secondes ! (voir l'image du 4 août 2003). Les essais sont concluants : malgré des passages nuageux, j'ai pu retenir 28 des 48 images posées 20 secondes pour compositer la couche luminance finale.

Mise à jour (été 2005) :

Depuis cette date, j'ai fait quelques images au cours de l'automne, de l'hiver et du printemps 2005. Il s'agissait le plus souvent d'objets lumineux (M42, pléiades) ou grand champ (quintette du Lion), ne nécessitant pas des poses aussi longues ou un suivi aussi précis.
Parallèlement, j'ai mis à jour à plusieurs reprises le firmware de l'Autostar. Reprenant une séance de prises de vues à la fin du printemps 2005 sur un sujet à la fois moins lumineux et avec une focale plus longue (M51 à 624mm), je constate que ma PEC semble déréglée car je suis obligé de rejeter près de 50 % de mes poses de 30 secondes ! Pourquoi ?

Pour tenter d'apporter une réponse à cette question, je me suis lancé dans un débat avec Dick Seymour, auteur de différents patches destinés à améliorer les firmwares de l'Autostar proposés par Meade et Andrew Johansen, auteur du logiciel MyScope, qui permet de visualiser, éditer, lisser, comparer, moyenner sur PC puis de recharger dans l'Autostar les données de la PEC. Dans le même temps, une discussion avec Jean-Marie m'a permis de reformuler mes connaissances et de les mettre au point. Toutes ces discussions tournaient autour de trois axes principaux :

  • comment être certain de ne pas perdre les corrections enregistrées ou les rendre inopérantes (voir contre productives) par exemple lorsqu'un reboot de l'Autostar fait perdre à celui-ci la correspondance entre les corrections à apporter et le point précis de la vis tangente où il faut les apporter ?
  • comment affiner les réglages de PEC encore plus précisément qu'avec les procédures internes de l'Autostar (PEC update) ?
  • quelles sont les relations entre le réglage de la correction d'erreur périodique (PEC train) et celui de la dérive constante liée à différents facteurs dont le premier est la vitesse du moteur (Custom tracking rate) ? Peut-on envisager que le réglage de PEC prenne en charge à la fois l'erreur périodique et la dérive ?

    La page suivante reprend les passages les plus significatifs de nos échanges de messages sur ces questions.

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