Servocat

Frédéric Géa


Le 560 dont je disposais jusqu'à il y a peu de temps était motorisé à l'aide d'une plate-forme fabriquée par John Lightholder et m'a apporté une grande satisfaction. Lorsque j'ai commencé à « travailler » sur le projet du 800 mm,  il m'a paru indispensable de motoriser l'instrument.

Premier choix, opter pour une plate-forme équatoriale. Problème, Cela ajoute environ 140 mm à un instrument déjà relativement haut (l'oculaire était à 2,8 m environ au zénith). Seconde solution, une motorisation Altaz, problème elles sont souvent compliquées à mettre en oeuvre ou nécessitent l'utilisation d'un PC portable, ce que je me refuse à avoir pour des raisons de consommations d'énergie, de fiabilité et d'éclairage. J'ai donc recherché une solution qui soit la plus rapide et pratique à mettre en oeuvre. Depuis quelques années, la gamme des dobsons Starmaster est équipé d'une motorisation GOTO mais elle n'est pas commercialisée en dehors d'une configuration complète dobson Starmaster + Skytracker.

En surfant sur l'Internet j'ai vu une solution proposée par Gary Myers, le Servo Cat. Cette solution est déclinée en plusieurs versions pour les différents type de montures dobson, ou équatoriale, avec ou sans les moteurs, bref, difficile de ne pas y trouver son bonheur. Dans cette palette de solutions, j'ai retenu la version  Servocat Sky car elle ne nécessite pas de PC portable.

raquette du servocat

Composition du kit

Dans la configuration choisie, le Servocat Sky est composé d'un boitier électronique, de deux servos moteurs et de leur boite de réduction respective, d'une raquette de commande. Il faut ajouter des cercles digitaux de type Skycommander ou ArgoNavis et leurs encodeurs. De par la taille de sa base, c'est la solution ArgoNavis que j'ai retenue.

 

boitier ArgoNavis

 

entraînement d'azimut

 

entraînement d'azimut

 

entraînement d'azimut

 

entrainement d'altitude

 

roulements à billes d'altitude

 

Principe de fonctionnement

Dans le principe, le boitier Servo Cat interroge les cercles digitaux sur la position et se recale en fonction des paramètres qu'il reçoit. Un système de ce type a un avantage certain sur les autres solutions : les encodeurs indiquent toujours la position de l'instrument avec précision. Il n'y a pas de problème en cas de glissement ou de patinage car le servocat ne compte pas les pas des moteurs pour retrouver sa position, il se cale sur l'ArgoNavis. La précision du pointage ne dépend que de la précision de l'alignement des cercles digitaux.

A l'usage, cette solution est très pratique. La vitesse est particulièrement impressionnante. Le 800 mm étant assez imposant, j'ai préféré dans un premier temps limiter la vitesse de déplacement à environ 4 degrés/s. Le niveau sonore en goto n'a absolument rien de désagréable, bien plus faible que nombre d'autres solutions. En suivi, les moteurs sont quasi inaudible. C'est un grand confort et préserve à la fois les oreilles de l'utilisateur et celle des autres observateurs !

 

face avant du servocat

 

Paramétrage

Les déplacements se font grâce à un paramétrage effectué par un petit utilitaire livré avec le ServoCat.

 

 

Bruit et consommation

Autre bon point, la consommation électrique est très faible. J'utilise une petite batterie Yuasa de 12 Ah et elle permet d'observer plus d'une nuit complète. Il est possible d'alimenter l'argonavis avec la même batterie, cela fera l'objet d'une petite modification dans l'avenir.

 

alimentation électrique

 

Qualité du service

La qualité du service proposé par Gary Myers est excellente. Il essaye vraiment de trouver une solution si un problème se présente et ne ménage pas ses efforts. C'est particulièrement appréciable lorsque l'on a affaire à une solution technique de pointe.

Quelques conseils d'utilisation

Il faut bien comprendre que la précision du servocat est dépendante de la précision de l'alignement des cercles digitaux. Il faut donc veiller à réaliser un alignement de qualité. De même, le second facteur affectant la position des pointages et la qualité du suivi est le bon paramétrage des ratios des moteurs. Dés que le solution est opérationnelle, il est bon de se pencher sur la précision des nombres entrés dans le logiciel de paramétrage. Pour déterminer les ratios précis, il suffit d'utiliser un petit câble commercialisé par Gary en option et de suivre une procédure. Cette procédure très détaillée permet d'obtenir des ratios quasiment parfaits et ainsi un suivi quasiment sans erreur. J'espère pouvoir tester cela très bientôt.

 

face arrière du servocat

 

Lors du montage sur un dobson, il est possible de choisir entre deux solutions, un entraînement à friction ou un entraînement par câble. La friction, basée pour l'altitude sur la masse de l'instrument, est plus facile à réaliser mais moins fiable car elle dépend étroitement de la qualité de l'équilibrage du tube optique. L'entraînement par le câble (solution retenue par Gary Myers pour équiper les instruments de type Obsession) est d'une mise en oeuvre plus délicate mais assure un suivi de meilleure qualité.

Evolution

Le « bios » du système peut être mis à jour lorsque des évolutions apparaissent. Il est prévu dans l'avenir, d'ajouter le contrôle d'un 3ieme moteur destiné à obtenir une dérotation du champ afin de pouvoir réaliser des poses photo à volonté. De même l'autoguidage ne sera pas oublié.

 

 

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