Observatoire Camille Flammarion de Juvisy-sur-Orge  


1.
Son histoire
2.
Sa vocation
3.
Travaux et découvertes
4.
L'observatoire aujourd'hui
5.
L'avenir
6.
Plan d'accès au site

L'observatoire de Juvisy
Essonne (91)
Façade extérieure (occidentale).

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Son histoire


   Situé sur la route de la Cour de France permettant le déplacement annuel à Fontainebleau, le bâtiment est construit par les Minimes de la place Royale à Paris en 1730. En 1738, un relais de Poste est rajouté à l'auberge. A la révolution, le domaine est vendu en tant que bien national. C'est ici que le 30 mars 1814 Napoléon 1er apprit la capitulation de Paris et la chute de l'empire et qu'il décida de repartir pour Fontainebleau où se déroula la grande scène des adieux. L'ouverture d'une gare de train à Juvisy en 1843 entraîna l'inutilité du relais de poste et sa fermeture. Peu de temps après, M. Méret acquit la propriété. Féru d'horticulture, celui-ci en fit un magnifique parc paysager. Malheureusement, pendant la guerre de 1870, les prussiens occupèrent les lieux et le parc fût défiguré. M. Méret ne souhaitant plus revenir dans sa propriété, et étant fervent admirateur de C. Flammarion, décida de lui en faire don en 1882. C. Flammarion, grâce aux ventes de l'Astronomie populaire, transforme bientôt le bâtiment en observatoire, le dote d'une coupole et de plusieurs instruments. En effet, l'éditeur, frère de l'auteur tire 100 000 exemplaire de l'ouvrage. Ce fût un véritable succès et le ciel était enfin à la portée de tout le monde sous une forme attrayante et précise.


Histoire de l'observatoire
en image
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Sa vocation

La lunette de l'observatoire astronomique de Juvisy

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Contrairement à la majorité des observatoires publics de l'époque dont l'objectif était l'astronomie de position, celui-ci fût voué à l'astrophysique, principalement l'observation physique du Soleil, des planètes et de leurs satellites, ainsi qu'à l'étude photographique des étoiles variables.
Le dessin et la photographie furent d'emblée les outils principaux de l'observatoire.
Fasciné par les structures observables sur Mars, les fameux canaux, Camille Flammarion souhaita centraliser à Juvisy la collecte de toutes les observations faites dans le monde sur cette planète.




Travaux et découvertes


Camille Flammarion observait lui-même très peu, préférant la rédaction de ses ouvrages. C'est surtout M. Quénisset, son assistant et habile astrophotographe qui livra les clichés les plus célèbres, ceux qu'exploita si bien Camille Flammarion dans ses ouvrages.
La très grande complémentarité des deux hommes, l'un aux instruments, l'autre à la plume, permit d'étendre rapidement la notoriété de l'observatoire au delà des frontières de la France.
Parmi les travaux célèbres, citons la découverte de 2 comètes, et l'observation de taches en rotation sur Saturne, confirmant les observations de Williams.
Après le décès de Camille Flammarion en 1925, sa seconde femme Gabrielle, qui fût un temps son assistante, reprit les observations à l'observatoire.
En 1962, au décès de celle-ci, la Société Astronomique de France, que Camille avait créee en 1887 reprit la responsabilité de l'observatoire.
Malheureusement, la qualité du ciel nocturne aux alentours de Paris s'étant dégradée du fait de l'éclairage nocturne et de la densification croissante de l'habitat, rendit l'observatoire peu intéressant. Celui-ci ne fût plus utilisé.
La commune de Juvisy en devint locataire pour 99 ans en 1973, puis c'est la communauté de communes qui reprit le bail à son compte.
Le site a été classé en 1980, l'observatoire an été classé à l'Inventaire Supplémentaire des monuments historiques en 1996.
Les objets scientifiques de Camille Flammarion (lunettes, globes, etc.) ont été classés en 1997.




L'observatoire aujourd'hui

Voici quelques images du bâtiment (extérieur et surtout intérieur), montrant son état de délabrement et d'abandon.

L'intérieur du bâtiment en 2005.

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L'escalier menant à la coupole La bibliothèque Le plafond de la bibliothèque



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La cheminée de la bibliothèque Le salon au rdc Les descendants de CF dans ce qui reste de la bibliothèque



Les lunettes ont été restaurées en 2007 grâce à un don de la Fondation Goury Lafont de 20.000 € et un financement de la DRAC de 10.000 €

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Détail du porte oculaires Les 2 lunettes restaurées La monture équatoriale



La coupole et son édicule ont été restaurés ainsi que la terrasse entre 2009 et 2010.
Coût de l'opération 780.000 € financés uniquement par des fonds publiques, la municipalité de Juvisy, le Conseil Général, La Région, l'assemblée Nationale et la DRAC.

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En 2005 Les descendants de Camille constatant les dégats En 2005 2005 La coupole qui suinte par endroit



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En 2010 En 2010 2010 Mécanismes restaurés et plus de voies d'eau






  L'extérieur.

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La tour en 2005 Le parc trés entretenu par la mairie avec la présence de ruches La coupole en 2005



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2012 Les acrotères abimés de la tour tombent sur le trottoir (danger) 2010 La grotte de Camille vandalisée La coupole en 2010




L'observatoire est officiellement classé aux monuments historiques depuis décembre 2009.
voir document officiel           clssmt observatoirer.jpg (2726 octets)






L'avenir


Le bâtiment est un témoin de notre passé scientifique (astronomie, astrophysique, instrumentation, radio culture, météorologie)
Sa restauration avant une dégradation irréversible devient maintenant UNE URGENCE !
L'observation du ciel profond, c'est-à-dire des objets peu lumineux, nébuleuses gazeuses, galaxies et autres, n'est plus pensable actuellement à l'observatoire du fait de la pollution lumineuse.
Les astres du système solaire, soleil, planètes et satellites, comètes, mais aussi les étoiles variables sont des cibles de prédilection pour les astronomes amateurs de l'Essonne et d'ailleurs.
L'observatoire pourrait donc être un très bon outil d'initiation à l'astronomie et plus généralement à la culture scientifique.
C'est déjà l'action des Amis de Camille Flammarion et de la Société Astronomique de France auprès des groupes scolaires et du public, en appliquant cette affirmation de Camille :


ad veritatem per scientiam
La vérité grâce à la science




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