Les meilleurs sites et les plus pratiques*

pour observer en Aveyron.

(*les meilleurs sont rarement les plus pratiques…)


Dossier réalisé par Etienne Jammes


Aujourd’hui, avec l’invasion des lumières parasites de l’éclairage en ville, les sites ayant une qualité de ciel acceptable pour pratiquer l’astronomie sont en train de disparaître de plus en plus vite. On pourrait penser que l’Aveyron est préservé. Si notre département n’est pas le plus à plaindre, il n’en reste pas moins pollué même si certaines actions des élus locaux sont de réelles avancées dans le bon sens (extinction du viaduc de Bourran à Rodez, extinction des falaises de la Puncho Lagast à Millau).



Carte de pollution lumineuse des départements du Lot, du Cantal, de l’Aveyron et de la Lozère :































Qu’est ce qui fait un bon «spot» astro ?

Pour qu’un site d’observation (spot) soit bon, il faut qu’il soit :


  1. -éloigné de toute pollution lumineuse (les zones urbaines sont en général les principales sources de PL vraiment gênantes provoquant un voile blanchâtre à orangé sur la voûte céleste. Un simple point lumineux dans un village ou un petit bourg a un impact local sur le ciel vu du village et n’est une gêne que pour l’œil. En vous éloignant un peu, la gêne et l’impact disparaissent)


  1. -le plus haut possible en altitude (plus un spot est haut, plus l’atmosphère est limpide. Les pollutions, l’ozone, les couches d’humidité, la poussière sont surtout présentes en dessous de 1000m d’altitude. Aussi, est-il bon de privilégier, si possible, les spots en montagne. En Aveyron, tous les meilleurs spots sont à plus de 800m d’altitude sauf rares exceptions. Toutefois, plus un spot est haut, plus il est soumis au vent… l’idéal est donc de se mettre à l’abris en contre bas des sommets plutôt que tout en haut)


  1. -à l’écart des routes (pour éviter l’éblouissement des phares, les accidents et les mauvaises rencontres…)


  1. -dépourvu d’obstacles visuels importants pouvant masquer des parties du ciel surtout vers le sud (ex : arbres, murs, collines…)


  1. -accessible en voiture sans prendre le risque d’y laisser le châssis


  1. -offrir une opportunité (si nécessaire) d’abris en cas d’installation pour plusieurs jours (bois pour mettre une tente à l’abris du soleil, gîte…)



Quelques règles importantes de bonne conduite et de bon sens pour observer

  1. -Dans la mesure du possible, demander l’autorisation du propriétaire d’un terrain
    si vous voulez vous y installer pour observer

  2. -Toujours préserver le site et ne laisser aucun détritus

  3. -Refermer la clôture à chaque passage (il est quand même recommandé de ne pas aller sur des terrains clôturés sans l’autorisation du propriétaire)

  4. -Prendre garde de ne pas piétiner des cultures

  5. -Ne jamais s’installer sur une route même apparemment peu ou pas fréquentée
    au milieu de nulle part

  6. -S’installer assez loin des habitations afin de ne pas gêner ou d’inquiéter les riverains. Ca risquerait à coup sûr de finir avec le passage des gendarmes

  7. -Toujours consulter la météo avant de partir observer et s’équiper en conséquence

  8. -Ne pas emprunter les chemins interdits aux véhicules moteurs ni s’installer en zone protégée (ex : une partie du Causse Méjean et du Mont-Lozère sont au sein du Parc National des Cévennes et font l’objet de protections et réglementations particulières)



Les monstres n’existent pas

La peur du noir reste un des handicaps majeurs de l’astronome amateur solitaire. Qui n’a pas sursauté à en faire un arrêt cardiaque au moins une fois à cause d’un truc insignifiant mais flippant sur le coup. Un lapin se faisant attraper par un renard, un chien qui aboie, des bruits bizarres dans le bois d’à côté, un cheval qui se met à galoper, des vaches qui ruminent… bref, les anecdotes ne manquent pas. Si l’homme la nuit tombée, s’isole dans sa tanière devant sa télé, en sécurité, il ne faut pas oublier que dehors, la vie continue. De nombreuses espèces chassent la nuit car les proies sortent, plus protégées par l’obscurité. Voilà, inutile d’avoir peur et de se faire des films, aujourd’hui en France, il n’y a plus de prédateur pour l’homme donc restez calme et observez tranquillement.



Pour découvrir les sites d’observations les plus fréquentés par les astronomes en France, vous pouvez télécharger sur le site de l’association Avex les fichiers .kmz voués à Google Earth qui contiennent le répertoire GRESAC. Les cartes de pollution lumineuse de l’AVEX sont particulièrement bien faites et assez fiable pour se faire une idée générale sur une zone géographique plus ou moins grande. Néanmoins, faites par «estimation» et données officielles et non par mesures sur sites, des sites peuvent s’avérer être bien meilleurs ou bien pires. Exemple du Causse Méjean où un aérodrome est indiqué comme zone de pollution alors qu’il n’en est rien ou du Causse Comtal où le bourg de Concourès n’est pas indiqué alors que sa forte croissance démographique est en train de petit à petit dégrader le ciel local pourtant assez bon il y a 10 ans. Ainsi, rien ne remplace le fait de se rendre compte par soi-même en allant sur site de nuit pour évaluer un site.

suite…

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