Compte-rendu du séjour « Quissac 2003 »
Première partie : présentations

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Ce séjour est parti une idée originale de Bruno et d'un de ses amis du club Eurastro : Arnaud. Ce dernier ayant récemment déménagé à proximité du fameux « Triangle noir » mis en évidence sur la carte de la pollution lumineuse éditée par Ciel & Espace, à Figeac plus précisément, il a convaincu Bruno de faire un séjour dans les environs. Deux couples de ce même club se sont joints à eux : Nathalie et Laurent d'une part, Laurence et Eric d'autre part.

Quand le gîte fut choisi, en l'occurrence à Quissac, au coeur du « Triangle noir », il a fallu le remplir, étant donné que quatre places étaient à prendre chaque semaine. Pour ce faire, Bruno s'employa à recruter des candidats à l'expérience sur le « chat » Astrosurf.

Bref, auront été présents...

Les deux semaines :

• Bruno, prof lorrain de mathématiques fêtant ses 20 années d'expérience astronomique et tout ce que cela implique : une grande connaissance du ciel et la mise à disposition de tous les bouquins nécessaires à la réussite d'une bonne soirée d'observations (Nébuleuses et galaxies de S. Brunier chez Dunod, The Night Sky Observer's Guide de G. R. Kepple et G. W. Sammer chez Willmann-Bell et l'Atlas de la Lune d'A. Rukl chez Gründ, notamment).
  Attention ! Bruno est un fonceur ! N'essayez pas de l'empêcher de terminer un programme d'observations, vous vous feriez tout de suite repérer ! Il est aussi très organisé : comme il n'observe pas le jour, il remet scrupuleusement au propre sur un cahier le compte-rendu des observations de la veille, avant de préparer celles de la soirée. Avec du recul on finit par se rendre compte de l'intérêt de la chose : quel plaisir de tenter plein de nouveaux objets et de retrouver plus tard le détail des observations que l'on a faites... La mémoire nous fait si souvent défaut !
  Comme prolongements optiques, Bruno avait apporté un téléscope Dobson Sky-Watcher de 200 mm de diamètre avec lequel il a fait le plus clair de ses observations (avec notamment un oculaire Tele Vue Nagler 9 mm synonyme de grand champ et de grand confort), ainsi qu'un téléscope de Newton Orion Optics de 300 mm dont les péripéties seront contées ci-après. Largement de quoi s'adonner à son exercice favori : le dessin, dans lequel il excelle (sur Mars notamment).
  
  
• Fany, élève de terminale scientifique venue tout droit d'Auvergne et dont la passion de l'astronomie lui a quand même déjà valu l'opportunité d'utiliser le téléscope de 1,2 m de l'Observatoire de Haute-Provence (et de réaliser notamment une superbe image de la nébuleuse annulaire de la Lyre) en compagnie des autres membres du club astro de son lycée : Astrorion.
  Increvable, toujours enthousiaste, elle s'adonne toute la nuit à son exercice favori : parcourir la Voie Lactée avec son téléscope de Newton Sky-Watcher de 130 mm (ou un instrument laissé à l'abandon) à la recherche d'un objet remarquable, lequel était ensuite identifié par Bruno, toujours à proximité. Ses dessins de la Lune sont très prometteurs, et il ne fait aucun doute que cette fille, au demeurant toujours prête à voler au secours de ceux qui ont des difficultés à monter ou démonter leur matériel, est une mordue. Une vraie !
  Plus de la moitié des photos figurant sur cette page ont été prises avec son appareil photo numérique, notamment les petites macros des autres locataires du gîte, impromptus, ceux-là...
  
  
• Matthieu, étudiant eurélien en prépa à Paris et auteur de cette page.
  Je n'avais qu'une envie : admirer les beautés du ciel sous leurs meilleurs atours. D'où ma (légère) propension à rester égoïstement collé à l'oculaire des téléscopes de plus gros diamètre alors que les autres trépignent dans la file d'attente (je dors beaucoup trop, je reste beaucoup trop longtemps à observer dans les instruments des autres... décidément ça me réussit pas les vacances...).
  Mon téléscope de Maksutov-Cassegrain Intes-Micro Alter-M603 édition « galère à monter » (n'est-ce pas Fany ?) de 150 mm n'est cependant pas tout le temps resté à l'abandon vu qu'il m'a permis de m'initier à la photo en parallèle (je n'ai pas encore les résultats), et à me faire plaisir sur la Lune, Mars, et les « stars » du ciel d'été.
  Je ne regrette pas d'avoir emmené un ordinateur : l'apport des logiciels est un confort appréciable, même s'il ne remplace pas de bons livres comme ceux de Bruno.

La première semaine :

• Nathalie et Laurent, profs lorrains de SVT et amis personnels de Bruno (celui-ci et Laurent sont respectivement président et vice-président du club Eurastro), accompagnés de leur bébé : Amandine.
  Laurent, aussi pédagogue que dynamique, était toujours prêt à nous faire tester un site préalablement repéré sur les cartes d'Etat-major qu'il avait apporté. Cette première semaine il a eu la palme du plus gros diamètre avec son téléscope de Newton Meade Starfinder de 250 mm, ce qui nous a permis d'observer les objets célestes d'été sous leurs meilleurs atours. Il était aussi toujours prêt à prêter ses meilleurs oculaires, même pour de longues observations. Son Vixen LV 6 mm a permis à Fany de bien apprécier Mars dans son instrument (il restait à Laurent son Tele Vue Radian 4 mm), et son Pentax XL SMC 21 mm a donné sur la lune des résultats « montrables » (et en visuel c'était encore bien meilleur).
  Ce couple très sympathique ne s'interdisait pas de temps en temps une petite escapade touristique dans la région.
  
  
• Brigitte et Jean-Marc, mes parents, qui, a défaut d'observer, ont profité de la semaine pour explorer la région, dont l'intérêt touristique n'est plus à prouver.

La deuxième semaine :

• Laurence et Eric, respectivement secrétaire et ingénieur mosellans et amis de club de Bruno (Eurastro).
  Webcamistes avertis, Laurence et Eric ont profité de l'opposition approchante de Mars pour faire de très belles images au moyen de leur imposante lunette apochromatique Meade de 178 mm de diamètre et de tout le reste de l'équipement adéquat (ordinateur portable, logiciels ad hoc et... rallonge électrique !). Malgré tout cela, ils sont restés très discrets et n'ont jamais pris la grosse tête. Un couple bien agréable, lui aussi !
  Bref, Eric et Laurence ont bien profité de leur séjour, d'autant plus qu'ils ne l'ont pas sacrifié à l'astronomie et qu'ils arrivaient à trouver suffisamment d'énergie pour aller visiter les splendeurs du Lot...



• Maïcé et Thierry, institutrice et électronicien dans la hi-fi venant de la région parisienne.
  Complémentaires du couple précédent, nous avons eu là affaire à deux accrocs de l'observation visuelle de la voûte céleste. Maïcé est toujours d'une imagination débordante dès qu'il s'agit de trouver une forme et ainsi de donner un nom original aux amas et nébuleuses de toutes sortes. Si Thierry peut paraître un peu réservé, cette réserve dissimule un talent exceptionnel de bricoleur puisqu'il a entièrement réalisé (mis à part les optiques) une pièce d'orfèvrerie : un téléscope de Newton type Dobson démontable de 250 mm très agréable à utiliser (les pauvres en ont d'ailleurs fait les frais...) qui a relégué leur Meade ETX (un téléscope de Maksutov-Cassegrain de 90 mm de diamètre) au rang de simple pointeur, grâce au Go-To intégré. Avec la floppée d'oculaires grand champ qu'ils avaient apporté et les commentaires evocateurs de Maïcé, l'observation en leur compagnie se révélait être un très bon moment de détente.



• Gianni, jeune prof de physique arrivé tout droit du Var.
  Son maître-mot : no stress ! Toujours laconique et discret, « Gian » n'est jamais en reste pour profiter d'une belle image, en visuel tant qu'en webcam. Je ne sais pas s'il avait apporté sa webcam ; en tout cas si tel était le cas, il ne s'en est jamais servi, malgré le fait qu'il avait amené son ordinateur portable. En effet, malgré la planète Mars toute proche, il y avait largement de quoi profiter en visuel des beautés du ciel d'été avec les gros téléscopes présents et bien sûr son téléscope de Newton Kepler de 200 mm de diamètre et son oculaire ultra grand champ Tele Vue Nagler 9 mm.
  Bref, pour Gianni, l'astronomie est avant tout une bonne occasion de se détendre entre amis, tout en s'adonnant à la contemplation du ciel.

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