LE SOLEIL

Naine, moi ?Le Soleil est l'étoile centrale du système solaire, notre système planétaire. Il est composé d'hydrogène (74 % de la masse ou 92,1 % du volume) et d'hélium (24 % de la masse ou 7,8 % du volume). Le Soleil représente à lui seul 99,86 % de la masse du système solaire (Jupiter représente plus des 2/3 de tout le reste).

LE SOLEIL EST UNE ETOILE APLATIE

Astre le plus massif du système solaire, notre étoile n'est pas parfaitement sphérique. Elle est très légèrement aplatie ! Son diamètre mesure 12 km de moins le long de son axe polaire que dans le plan de son équateur. Rapportée au diamètre du Soleil (1,4 millions de km), cette différence est quasi-imperceptible. Vue de la Terre, elle équivaut à l'épaisseur d'un cheveu observée à 1,5 km de distance... Déceler cet aplatissement a été possible grâce au satellite de la Nasa RHESSI, qui observe le Soleil en rayons X et en rayons gamma.

OBSERVATION DU SOLEIL

Notre étoile photographiée le 26 octobre 2009 Après des années d’un Soleil particulièrement pauvre en taches, un groupe de taches relativement important est observable à la surface de l’astre du jour. Apparu le 22 octobre 2009, il s'est mis à croître rapidement à partir du 25. Sur cette photographie prise par le satellite européen Soho le 26 avec son instrument MDI, l'ensemble est bien visible. Les astronomes amateurs peuvent suivre son développement dans les jours qui viennent.
Les taches solaires sont des zones plus froides de la photosphère qui correspondent aux lieux d'émergence des lignes de champ magnétique.
La protubérance solaire du 17 mars 2010 Le cycle d’activité solaire est désormais bien entamé. Le 17 mars 2010, l’astronome amateur Patrick Pelletier a saisi l’une de ces colères qui agitent la surface de notre étoile. Outre plusieurs taches sur la photosphère (l'une d'elles est visible au bas de l'image, au centre), une belle protubérance s’est développée sur le bord du disque. Ce genre de formation éphémère est due à du gaz chaud qui est arraché à la surface du Soleil par des lignes de champ magnétique qui émergent de la photosphère.
L'éruption du 15 février vue par SDO Le 15 février 2011, vers 1 h 50 (TU), a été observée la plus violente éruption solaire depuis décembre 2006. Classées dans la catégorie X, celle des événements solaires les plus énergétiques qui soient, ce type d'éruptions est susceptible de provoquer des ruptures de liaisons radio et des averses de radiations dangereuses pour certains satellites. Leur fréquence est très rare. L'éruption du 15 février 2011 est d'une intensité de 2,2, mesurée sur une échelle de X1 à X9. Elle s'est produite dans l'hémisphère Sud du Soleil, à partir de la région active 1158.
C'est la plus grande éruption depuis le début du cycle solaire actuel (le cycle 24), commencé le 8 janvier 2008. Elle semble indiquer que l'activité de notre étoile, plutôt calme jusqu'à présent, est enfin repartie : « C'est comme s'il y avait eu l'explosion d'une bombe atomique, alors que nous n'observions que des pétards. Nous avons beaucoup attendu ce redémarrage », commente Guillaume Aulanier, de l'Observatoire de Paris (LESIA).
Les éruptions de classe X se traduisent par une éjection de masse coronale (CME), autrement dit une importante bouffée de gaz expulsée dans l'espace. Environ un milliard de tonnes de matière ont ainsi été soufflées vers la Terre.
On s'attend donc prochainement à des aurores polaires. Il faut un certain temps pour qu'une CME atteigne la Terre : une alerte aux aurores a été donnée pour le 17 février 2011. Mais elle concerne les habitants des hautes latitudes terrestres.
Cette éruption en suit une de type M (moyenne, 10 fois moins intense que les X) survenue le 13 février 2011 dans la même région du Soleil et plusieurs petites éruptions de type C (100 fois moins intense que les X) au cours des jours précédents. À peine visible au 12 février, la région 1158 s'étendait sur 100 000 km, le 14 février.
« Il est assez fréquent que des séries d'événements se produisent dans la même région avant une éruption de classe X », précise Guillaume Aulanier. Il est d'ailleurs possible que d'autres éruptions de classe X suivent celle-ci dans cette région encore très active.
Pour les scientifiques, l'ampleur de l'événement du 15 février 2011 est une aubaine, car plus une éruption est grosse, mieux ils peuvent l'étudier.
Comme elle s'est produite non loin de taches solaires, où l'on observe un puissant champ magnétique, ils ont la possibilité de mesurer ce champ et les courants électriques associés, chose très difficile en temps normal. « Avec les éruptions de classe X, beaucoup d'observations sont plus fiables, car tout est plus intense », souligne Guillaume Aulanier.
Des éruptions dont le mécanisme reste encore mal connu : « Si un jour nous comprenons ce qui les déclenche, ce sera un grand pas en avant pour la physique fondamentale et pour la météorologie spatiale », note l'astronome.
Une violente éruption solaire a été vue en direct par l'astronome amateur JP Brahic, le 2 mai 2011. Crédit : JP Brahic.Le 2 mai 2011, une violente éruption sur le Soleil a été filmée par l'astronome amateur Jean-Pierre Brahic. En effet, vers 10 h TU, il a braqué vers notre étoile sa lunette de 155 mm de diamètre, équipée d'un filtre spécial. Il a eu la surprise d'assister en direct à une violente éruption solaire. En résulte un document d'un niveau de qualité rare pour une observation amateur.
À partir de 23 images, Jean-Pierre Brahic a produit une animation montrant l'évolution de l'éruption. Ce film permet de constater que, sur notre étoile, certains phénomènes évoluent très vite. En effet, il ne s'est écoulé que 17 minutes entre la première et la dernière image de l'animation ! Il s'agit d'un GIF animé, visible ci-contre.
Les astronomes amateurs sont de mieux équipés pour observer le Soleil. Ils profitent de deux évolutions récentes. D'une part, l'avènement du numérique, et en particulier des caméras vidéo rapides, qui permettent de figer la turbulence atmosphérique. D'autre part, les filtres spécialisés dans l'observation du Soleil tendent à se démocratiser, avec une offre de plus en plus large.
Ici, Jean-Pierre Brahic a utilisé un filtre H alpha. Celui-ci sélectionne une seule couleur du spectre visible, celle de l'hydrogène dans le rouge. Sa particularité est de pouvoir montrer en détail l'évolution des protubérances. Avec un filtre classique, elles s'avèrent trop peu lumineuses pour être détectées. Il existe d'autres filtres spécialisés comme les filtres Calcium dans le bleu, ils mettent parfaitement en valeur les variations de luminosité à la surface du Soleil.
Alors que le pic du cycle solaire en cours est prévu pour 2013, notre étoile a d'ores et déjà repris une activité intense. Celle-ci est survenue tardivement, car le minimum d'activité était initialement attendu pour 2007 et n'a eu lieu qu'en 2009.

Pour plus d'information :
Soleil : http://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil