Diagrammes de visibilité

    L'objet de ces diagrammes est de fournir, sous forme graphique, des informations sur les conditions de visibilité d'un astre donné (comète ou astéroïde), en un lieu donné, sur une période donnée d'un an.

    Sur ces diagrammes, la date est portée en abscisse, à partir du premier jour du premier mois choisi. En ordonnée est portée l'heure, de 12h UT à 12h UT le lendemain, en passant par 0h UT. À la longitude de la France, la nuit figure donc à mi-hauteur du diagramme.

    Chaque jour, sont indiqués, chacun par un point avec une couleur appropriée, 7 instants particuliers :

  1) le début de la nuit astronomique (lorsque le soleil atteint 18 degrés sous l'horizon),
  2) la fin de la nuit astronomique (lorsque le soleil est remonté à 18 degrés sous l'horizon),
  3) le lever de l'astre,
  4) son premier passage (ascendant) à 10 degrés au-dessus de l'horizon,
  5) son passage dans le plan méridien (culmination),
  6) son second passage (descendant) à 10 degrés au-dessus de l'horizon,
  7) son coucher.

    Jour après jour, ces points se disposent sur 7 courbes. Toutefois, quelques remarques s'imposent :

    a) À la latitude de Paris, pendant une quinzaine de jours autour du 20 juin, le soleil n'atteint pas les 18 degrés sous l'horizon. Les courbes de crépuscule et aube astronomiques n'existent donc plus pendant cette période. Ce n'est plus vrai si l'on se déplace suffisamment vers le sud (comme déjà à la latitude de Tours).
    b) Les courbes de lever et de coucher de l'astre n'existent pas non plus s'il est circumpolaire, ou encore s'il reste constamment caché sous l'horizon. De même, les courbes de passage à 10 degrés n'existent pas toujours.
    c) En revanche, l'heure de culmination de l'astre dans le plan méridien est toujours portée sur le diagramme, même si celle-ci a lieu sous l'horizon.
    d) Les comètes dont les trajectoires sont peu inclinées sur l'écliptique, ainsi que les astéroïdes, ont des diagrammes qui se ressemblent beaucoup, et qui sont faciles à lire. Il n'en est pas de même des comètes à trajectoires fortement inclinées sur l'écliptique, dont les diagrammes sont extrêmement variés, et moins immédiatement lisibles pour qui les voit pour la première fois. Une bonne tactique consiste alors à repérer les courbes de crépuscule et aube astronomiques (qui ne dépendent que du site d'observation), puis celle de passage de la comète dans le plan méridien, qui existe toujours. Les autres courbes vont par paires (elles sont voisines et en gros parallèles), celles du lever et du premier passage à 10 degrés, puis celles du deuxième passage à 10 degrés et du coucher. Il n'y a jamais d'ambiguïté possible dans ces diagrammes.
    e) Les courbes du début et de la fin de la nuit astronomique ne dépendent que du site d'observation choisi. Au-delà des cercles polaires, le nombre de mois dans l'année durant lesquels peut s'établir la nuit diminue, et cela d'autant plus que l'on s'approche des pôles. Les diagrammes de visibilité prennent alors un aspect singulier, mais intéressant ...

    Des conditions minimales pour une observation raisonnablement bonne d'un astre sont que la nuit astronomique soit établie (c'est à dire que le Soleil soit à au moins 18 degrés sous l'horizon, ce qui, en l'absence de toute source de pollution lumineuse, assure un fond de ciel parfaitement noir), et que l'astre soit à au moins 10 degrés au-dessus de l'horizon. Les régions des diagrammes où ces deux conditions sont satisfaites sont colorées en vert. On dispose ainsi d'une information immédiate sur les époques et les heures de la nuit où l'on peut observer l'astre dans le site choisi, ce qui facilite la lecture des diagrammes.

    Une autre condition de bonne observation est l'absence de la Lune dans le ciel. Il est donc utile de connaître les dates des nouvelles lunes. Celles-ci sont indiquées à l'écran par des traits verticaux en bleu clair, en bas et en haut des diagrammes.