C'est dans la " Statistique générale de la France ", publiée en 1808 " par ordre de Sa Majesté l'Empereur et Roi " qu'est mentionnée pour la première fois l'existence des brèches de Rochechouart.

Celles-ci posent de nombreuses interrogations aux géologues : "… On donne cette dénomination à un agrégat qui occupe… près d'un myriamètre d'étendue. La découverte de cette brèche est nouvelle, et les minéralogistes qui l'ont observée ne sont pas d'accord sur sa nature : les uns l'ont prise pour un ciment artificiel, les autres pour un produit volcanique. " et "… il est difficile de se prononcer sur la direction et l'inclinaison de ses bancs ; on ne voit que des masses énormes entassées les unes sur les autres et dont les retraits ont laissé des scissures qui prennent toutes sortes de directions. On a cru devoir décrire, avec quelques détails, une roche inconnue jusqu'à ce jour. "

1833 : MANES considère ces formations bréchiques comme d'origine volcanique.

1858 : COQUAND leur attribue une origine sédimentaire.

1869 : MALLARD effectue les premiers levés géologiques.

1901 : LE VERRIER confirme leur origine sédimentaire dans l'édition de la carte géologique de la France au 1/80 000 et leur attribue un âge permien.

1910 : Ph. GLANGEAUD reprend l'hypothèse volcanique. Pour lui, les microgranites qui affleurent dans la partie occidentale de cette région représentent les cheminées d'ascension par lesquelles s'est mis en place le complexe bréchique.

1935-1937 : François KRAUT, du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, les interprète comme des brèches volcano-sédimentaires. Il y voit des débris du socle cristallin ainsi que ceux d'un ancien volcan.

1967 : Sur la carte géologique au 1/80 000 de Rochechouart apparaissent deux types de formation bréchique :
- Chassenon et Montoume, d'origine volcanique ;
- Autres brèches, d'origine tectonique.

1967 : Mise en évidence de l'origine impactique du cratère de Ries (Allemagne) et François KRAUT se rend en Allemagne pour rencontrer ses collègues allemands. Il remarque des analogies entre les brèches de Chassenon et les Suévites du Ries. Il formule alors l'hypothèse de la formation des brèches par l'impact d'une météorite géante. L'indice majeur qui le guide vers la solution de l'énigme géologique est la présence fréquente, au sein des éléments des brèches, de cristaux de quartz présentant, sous microscope, des plans de dislocation très fins et rapprochés (quartz pseudoclivé).

1969 : François KRAUT découvre les cônes de percussion (shatter cones) dans un filon de microgranite. Ce deuxième indice caractéristique du métamorphisme de choc corrobore l'hypothèse émise précédemment.

1972 : E. RAGUIN, professeur à l'École des Mines de Paris, la confirme par ses travaux et établit avec des élèves une carte des " brèches de Rochechouart ".

1974-1977 : Ph. LAMBERT, par ses deux thèses, apporte de nombreuses informations sur l'astroblème : taille du cratère, nature de la météorite, phénomènes liés au choc…

1975 : Des scientifiques américains, dont les collaborateurs de la NASA, visitent le site.

Depuis cette date, la recherche sur le site fut irrégulière et souvent le fait de chercheurs étrangers.

1978 : Jean POHL (de l'Institut de Géophysique de Munich) et son équipe exécutent des profils gravimétriques de la région de l'astroblème.

1996 : Publication de la carte géologique à 1/50 000, feuille de Rochechouart et sa notice, par le BRGM, le levé a été réalisé par Ph. Chèvremont et J.-P. Floc'h.

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Dernière mise à jour : le 19 janvier 2002.