LES MISSIONS DES MEMBRES DU CLUB JANUS

Éclipses de Soleil

La plupart des membres du club ont déjà eu la chance de pouvoir assister à une éclipse totale de Soleil
et certains d'entre eux ont même une longue expérience en la matière...
Une page détaille le temps passé par chacun dans le cône d'ombre de la Lune.

  • Nouvelle Calédonie (novembre 1984)

    Que rêver de plus extraordinaire que la Mer de Corail pour une première éclipse ?

    Le 23 novembre 1984, c'est à 150 kilomètres au large de Nouméa, sur un navire de la Marine Nationale, que Roland CARON, Christian NITSCHELM, Hervé ROY et Michel SARRAZIN, au sein d'un groupe de la Société Astronomique de France, faisaient connaissance avec la couronne solaire.

    Pour réaliser des images nettes depuis le pont d'un bateau en perpétuel mouvement, Roland CARON avait mis au point une " monture à trois degrés de liberté " décrite dans un article du numéro spécial de l'Astronomie consacré en novembre 1986 aux éclipses totales de Soleil.

    Christian NITSCHELM, bien qu'en proie au mal de mer, réalisait au 1/30 de seconde un très bon cliché de la couronne.

    Michel SARRAZIN à bord du Jacques Cartier et Serge KOUTCHMY à 30 000 pieds dans un avion de type Guardian chronométraient les instants des 2e et 3e contacts et publiaient dans le même numéro de l'Astronomie un article sur « L'observation des contacts d'une éclipse et son intérêt ».

    Toujours dans l'Astronomie, Hervé ROY publiait en juillet 1985 le récit « officiel » de l'expédition de la S.A.F..

    Dans Libération du 26 novembre 1984, Selim NASSIB, un journaliste embarqué lui aussi sur le Jacques Cartier, écrivait une page inspirée, beaucoup plus lyrique que le froid langage des astronomes, intitulée « Une minute 49 secondes d'éternité ».

    Enfin, dans le journal local de Gennevilliers, La Voix Populaire, Michel SARRAZIN écrivait une série de trois articles intitulée « Éclipse sur la Mer de Corail ».

  • Indonésie - Sumatra (mars 1988)

    Organisée par Christian NITSCHELM, cette expédition conduisit Roland CARON, Gilbert MAHOUX, Gérard WOEHREL et Michel SARRAZIN à Sembawa, au beau milieu de la jungle de l'île de Sumatra, à une trentaine de kilomètres de Palembang. Là, installés dans une plantation d'hévéas, ils s'adonnèrent aux joies de la maçonnerie avec mise en station d'une lunette de 3 mètres de focale et d'un cœlostat. Hélas en pure perte puisqu'ils vécurent l'éclipse plongés dans un épais brouillard... Récit de cette aventure de fin de mousson.

  • Carélie - mer Blanche (juillet 1990)

    Roland CARON, Michel SARRAZIN et Jean-Paul ZIMMERMANN (de l'I.A.P.), intégrés dans une équipe internationale, sont pris en charge à leur arrivée à Moscou par des physiciens soviétiques. Direction : Bielomorsk, en Carélie, au bord de la mer Blanche. Avec 25 % de chances de bénéficier d'un ciel dégagé, ils ne nourrissaient pas trop d'espoirs... heureusement pour eux, car le ciel couvert ne permit même pas l'observation des phases partielles. Mais quel voyage ! Une odyssée en train de Moscou à Bielomorsk via Léningrad et Petrozavodsk, la visite du monastère de la grande île de Solovki, transformé en goulag de 1919 à 1939... Soleil de minuit, KGB, vodka et pérestroïka garantis !

  • Hawaï (juillet 1991)

    Participants : Gilbert MAHOUX et Michel SARRAZIN.
    En appui de l'équipe IAP menée par Serge KOUTCHMY, le groupe s'est installé dans un centre de recherche en biologie marine situé sur le rivage ouest de l'île de Hawaï, où la probabilité de visibilité dépassait 95 %. La manip montée visait à photographier en haute résolution la basse couronne et à observer en plusieurs points les raies d'émission.
    Malheureusement, une queue de dépression passa la nuit précédente sur l'île, accompagnée de fortes pluies, et les derniers nuages ne disparurent que... quelques minutes après la fin de la totalité !
    L'équipe principale, installée à 4 200 mètres d'altitude au sommet du Mauna Kea, pouvait observer la couronne et Jean-Paul ZIMMERMANN en réalisait un magnifique cliché..
    Ce déplacement permit aux amateurs de volcanologie de visiter le Mauna Loa et les nombreux sites actifs du Kilauea.

  • Chili (3 novembre 1994)

    Participants : Gilbert MAHOUX, Jo RENIER et Michel SARRAZIN.
    Avec l'équipe IAP de Serge KOUTCHMY, le groupe s'est rendu dans le nord du Chili, à Putre. Les prévisions météo y étaient favorables. Hébergement spartiate dans un casernement de l'armée chilienne à 3 600 mètres d'altitude.
    La couronne fut bien visible, même si la transparence du ciel ne fut pas optimale pour les observations scientifiques, plus exigentes que l'œil des spectateurs.
    Aux confins du Chili, de la Bolivie et du Pérou, l'équipe était à deux pas du splendide Parc Lauca et des flamants roses du Lac Chungara : une débauche de volcans enneigés, dont le Parinacota et le Pomerape, au milieu des troupeaux de vigognes, de lamas et d'alpagas !

  • Mongolie (mars 1997)

    Participants : Daniel PONCIN et Stéphane THOMAS.
    En fait Daniel rencontra Stéphane lors de cette mission ; habitant de Clichy, celui-ci devint membre du club ! Ou... comment recruter à 10 000 km de distance !
    Le ciel, d'une transparence parfaite au lever du soleil (température largement en dessous de zéro), s'est voilé d'un brouillard tenace qui empêcha toute observation pendant la totalité.

  • Guadeloupe et Venezuela (février 1998)

    Participants : en Guadeloupe, Jean-Daniel BLANCHECOTTE et Maritchu, Nadine LEMAIRE, Laurence NOURRISSON, Valérie MICHEL, Gilbert MAHOUX, Jo et Yvette RENIER, Valérie SOL, Laurent, Claude et Michel SARRAZIN...
    au Venezuela : Stéphane THOMAS (depuis, Stéphane a quitté la région parisienne mais reste en contact avec le club).

    Aprés des déboires en 1988, 1990, 1991 et 1997, enfin des conditions parfaites pour les voyageurs ! Une éclipse brève (2 m 30) mais exceptionnelle par la pureté du ciel et l'enchantement du cadre. Laurence nous raconte cette éclipse et Laurent nous propose ses "Notes".

    Ce déplacement permit à Gilbert de survoler la soufrière de Montserrat, en activité.

  • France (11 août 1999)

    Crugny (Marne)

    L'évènement astronomique de l'année 1999, une éclipse totale sur le territoire français métropolitain, a été une grande fête plutôt qu'une mission. Claude et Michel SARRAZIN accueillaient une dizaine de membres du club dans leur jardin. Avec leurs amis et parents, une cinquantaine de personnes avaient les yeux, soigneusement protégés de lunettes SAF, tournés vers le Soleil.

    L'espoir revint au début de l'éclipse, quand une éclaircie permit de discerner le premier contact, puis d'apprécier la progression du disque lunaire sur la surface du Soleil.
    Las ! vers 12 h 10, soit un quart d'heure avant la totalité (qui commençait à 12 h 24 heure légale et durait 1 minute 55 secondes en ce point), un couvert nuageux de plus en plus dense ruina définitivement nos espoirs d'observer convenablement l'éclipse.

    En revanche l'obscurité fut particulièrement impressionnante. Bien que n'étant pas la plus profonde de celles que les observateurs expérimentés avaient vues, elle leur parut générer des lumières étonnantes.
    Sous un plafond moyennement bas, la luminosité baissa notoirement environ trois minutes avant le deuxième contact, laissant la place à une lumière grise sans ombres. L'obscurité s'accentua sans cesse, de plus en plus rapidement avant la totalité, devenant comme menaçante.


    L'approche de la colonne d'ombre de la Lune fut nettement visible sur le couvert nuageux. Sa rapidité d'approche, l'accentuation de l'obscurité, l'absence d'ombres et la nature comme pulvérulente de la luminosité résiduelle contribuent à un sentiment d'angoisse. On ressent l'impression d'une chute catastrophique. La température n'était tombée que de 2 degrés. Ne voyant pas la couronne solaire, le silence avait saisi les observateurs, au lieu des exclamations habituelles. Des trouées, assez bas sur l'horizon sud et nord, laissaient percer l'une et l'autre comme un coucher de Soleil livide.

    Lors du troisième contact, le retour de la clarté fut perçu comme plus brutal que sa disparition.

    Il était temps de reprendre des forces, de comparer nos impressions et de penser à une future éclipse plus favorable !

    Loueuse (Oise)

    Jo RENIER accompagné de Daniel PONCIN et entouré d'amis déployait du matériel de haut niveau.


    La divine surprise d'une microéclaircie pendant la totalité leur a permis de réaliser un cliché de la couronne solaire qui s'annonce comme une des plus belles vues de l'éclipse prises de France.


    Cliché pris de LOUEUSE (Oise) à 10 h 22 UT.

    Lunette de 1 500 mm de focale - suivi par sidérostat - filtre neutre radial.

    Pose 19 secondes sur Ektachrome E 100 S.


    Cliquer sur la vue pour la charger en plus grande taille (22 ko).






  • Chadegan (Iran)

    Gilbert MAHOUX accompagnait l'équipe IAP, qui avait choisi la qualité du ciel iranien.

    They don't play in the same league, comme diraient les Américains. Des documents d'une qualité exceptionnelle ont été rapportés permettant de voir les structures et le rôle du champ magnétique dans la couronne solaire : cavités coronales, arches et jets coronaux.

    Suivre également les liens du site Nasa pour de belles images.

    Passage de la comète de Halley en 1986

    Lors de sa dernière visite, la célèbre comète ne fut visible sous nos latitudes qu'assez bas sur l'horizon et avec une magnitude insuffisante durant l'automne 85, pendant lequel le ciel ne fut pratiquement jamais dégagé sur la région parisienne. Roland CARON et Michel SARRAZIN se rendirent au printemps suivant à Tahiti pour l'observer dans des conditions beaucoup plus favorables, tandis que Gilbert MAHOUX s'envolait pour la Réunion avec une équipe de la Société Astronomique de France...

     



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    Dernière mise à jour : dimanche 4 février 2001.