Pourquoi j'ai choisi le Meade ETX, pourquoi le 125 mm
On se pose généralement tous les mêmes questions avant de faire le grand saut, voici les réflexions qui ont guidées mon choix ainsi que quelques questions qui m'ont été posées...

 

Pourquoi la gamme ETX plutôt qu'un télescope de plus gros diamètre et/ou moins cher ?
Pourquoi le 125 mm plutôt que le 90 mm ou le 105 mm ?
La raquette de commande Go To parait pour certain (critiques lu sur le net), être un gadget plus qu’autre chose !
Le réglage initial pour le pointage automatique d’un objet (mise en station) semble être un vrai casse-tête ! Est-ce vrai ?
J'habite en ville avec toutes les lumières parasites qui vont avec: cet appareil me semble assez adapté pour de telles observations, est-ce que je me trompe ?
Existe-il un filtre solaire pleine ouverture pour cet appareil ? A quel prix ?
Comment nettoyer le ménisque de ce télescope ?
Concernant la photographie avec un appareil photo en parallèle sur le tube ou à l'arrière du télescope: le porte à faux n'est-il pas trop important ? La monture, les rouages, les moteurs sont-ils réellement faits pour supporter et entraîner une telle charge ?
J'ai souvenir que ceux qui faisaient de la photo au télescope avaient tout un attirail spécifique : lunette guide, oculaire réticulé, moteur à quartz d'une grande finesse avec variateur de fréquence... Quid de l'ETX ? N'a-t-il pas besoin de tout cela ?
Est-il possible de réaliser des clichés en mode altazimutal ; j'ai lu que l'effet « d'escalier » était perceptible dès 1 minute de pose. Faut-il dès lors équiper l'ETX de son trépied haut Deluxe de manière à ce qu'il ait un suivi équatorial ?
Quelles sont les performances du suivi automatique ? Mais alors il faut faire une mise en station impeccable avec niveau à bulle pour le contrôle de l'horizontalité ? L'ETX sait exactement où il en est et suit les objets en conséquence.

 

Pourquoi la gamme ETX plutôt qu'un télescope de plus gros diamètre et/ou moins cher ?

La gamme des télescopes ETX de Meade (concurrents directs Celestron G5, C4, C5...) allient des qualités recherchées par plusieurs types d'utilisateurs. Ils regroupent une dose de technologie encore impensable il y a quelques années sur cette gamme de prix et pour ce diamètre. En plus de ces qualités, ils sont compacts et évitent les fastidieuses tâches de transport et d'installation. 

Ils correspondent bien aux besoins:
D'un utilisateur "débutant" qui souhaite acquérir un instrument digne de ce nom sans être encore trop initié aux aspects techniques d'un télescope (monture équatoriale, mise en station, pointage d'astres invisibles à l'œil nu...) 
ou bien 
D'un utilisateur plus chevronné ayant besoin d'un deuxième instrument nomade sans sacrifier la qualité optique.

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Pourquoi le 125 mm plutôt que le 90 mm ou le 105 mm ?

La gamme ETX permet une grande transportabilité, un faible encombrement, une optique de qualité et un équipement très complet pour un prix intéressant au vu de la concurrence et surtout des prix outrageusement élevés qui sont pratiqués sur les instruments d'Astronomie. Les promos actuellement pratiqués par la marque Meade représentent aussi une aubaine pour les gens prêt à casser leur tirelire pour un instrument. (à tout seigneur, tout honneur, on ne peut pas en dire autant des autres marques) 

Les trois modèles (90, 105 et 125mm) vous permettent de choisir au mieux en fonction de vos attentes et selon votre budget:
- Le 90 mm est extrêmement transportable, le moins cher et offre, aux dires de leurs possesseurs, de bonnes performances pour l'observation de la Lune et des planètes mais ne tient pas la distance pour les objets du ciel profond (nébuleuses, amas et autres...).
- Le 125 mm est déjà plus encombrant bien que toujours transportable. Il est plus onéreux malheureusement mais vous offrira des performances et des ambitions déjà plus avancées. 

Ne se fatigue t'on pas un peu vite du planétaire ? Quitte à investir 1 000 €, n'est il pas préférable d'en rajouter encore 500 et de bénéficier d'un instrument bien plus performant ? Telles sont les graves questions que je me suis posé avant de me lancer.

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La raquette de commande Go To parait pour certain (critiques lu sur le net), être un gadget plus qu’autre chose !

Dans tous les domaines, il y a des puristes et parfois même des réfractaires à certaines technologies. Par principe, j'ai moi même été un peu gêné à l'idée que l'Autostar fasse tout à ma place car je souhaitais aussi apprendre par moi-même. A l'utilisation, j'en ai autant appris car il est nécessaire de s'intéresser au principe et de comprendre ce qu'est une mise en station pour savoir correctement la faire. Après quelques heures d'utilisation, je peux vous assurer que l'Autostar est un outil très intéressant, très riche en informations et très utile et beaucoup pleurent de ne plus l'avoir lors qu'ils remplacent leur monture de base par des montures plus stables mais non assistées par ce genre d'aide électronique.

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Le réglage initial pour le pointage automatique d’un objet (mise en station) semble être un vrai casse-tête ! Est-ce vrai ?

C'est ce que l'on appelle la mise en station, c'est la mise en position initiale par rapport au ciel et à votre latitude sur Terre qui vous permettra de vous aligner par rapport à la voûte céleste et ainsi utiliser le suivi automatique et le pointage des astres avec l'Autostar. Ce sera peut être un casse tête pour vous lors des deux premières heures après l'acquisition de votre matériel mais après un peu de patience ce sera qu'une simple marche à suivre sans difficulté. De plus, l'Autostar simplifie grandement la procédure d'alignement. 

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J'habite en ville avec toutes les lumières parasites qui vont avec: Cet appareil me semble assez adapté pour de telles observations, est-ce que je me trompe ?

Tu as peut être pu le voir sur ma page web, mon
site d'observation n'est pas particulièrement enviable et je suis quand même parvenu à faire des observations sympathiques en ciel profond (Dumbell, galaxie d'Andromède, amas globulaires M93, M13, M57: la nébuleuse de l'anneau dans la Lyre...)
Donc, oui, même dans un site parasité par les lumières de la ville, tu peux quand même "aborder" le ciel profond. Évidemment, pour ce type d'observations, les deux données clés sont l'ouverture (diamètre et focale) et la pureté du site. 

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Existe-il un filtre solaire pleine ouverture pour cet appareil ? A quel prix ?

Oui bien sûr, il est par exemple en vente chez l'Astronome pour 125€.

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Comment nettoyer le ménisque de ce télescope ?

Grave question ! En principe, le mieux est de ne pas le nettoyer (!!) et ranger ses manies de propreté au placard sachant que pour le cas de la poussière, n'étant pas dans le plan focal de l'instrument, elle ne parasitera pas ses performances. 

Évidemment, il arrive un moment où l'on ne peut faire autrement et là quelques solutions existent:
->
Souffler de l'air pur et sec. Éviter les bombonnes (qui plus est bon marché) qui pourraient projeter de leur lubrifiant interne et là, tout est foutu.
-> Le "
lens pen" sorte de crayon-gomme qui, aux dires des utilisateurs l'ayant testé, fonctionne à merveille. 

Éviter à tout prix les traces de doigts en premier lieu. Ne pas nettoyer ni avec un chiffon quel qu'il soit, pas de produit ni de lingettes spéciales optiques. Les tissus sont trop abrasifs et les produits altèrent les traitements de la lame d'entée.

Après une bonne nuit (voir seulement quelques heures d'observation), laisser la buée s'évaporer du télescope dans une pièce propre avant de le ranger dans sa mallette. La buée et l'humidité ne posent pas de problème mais il faut bien prendre le temps de laisser l'humidité s'évaporer avant de ranger l'instrument.

J'en profite pour vous conseiller l'acquisition ou la fabrication d'un pare buée pour deux raisons:
- Il protègera efficacement la lame d'entrée des dépôts de poussières et autres petites saloperies pouvant s'y déposer.
- Il rallongera de façon non négligeable vos séances d'observation car la buée se dépose très vite et vient vite flinguer une séance bien préparée. 

Le pare buée de Meade est cher (32€) et assez merdique niveau fixation, consultez les sites des bricolos pour vous en fabriquer un vous même à moindre frais.

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Concernant la photographie avec un appareil photo en parallèle sur le tube ou à l'arrière du télescope: le porte à faux n'est-il pas trop important ? La monture, les rouages, les moteurs sont-ils réellement faits pour supporter et entraîner une telle charge ?

J'ai fait moi-même quelques tests et voici mes conclusions: 
- Pour ce qui est de l'acquisition à l'aide d'une webcam, ça ne pose aucun problème, la webcam étant très légère.
- Pour ce qui est du montage d'un boîtier à l'arrière du télescope, ça marche plutôt bien mais les temps de poses autorisés ne sont pas très importants (20 min aux dires de personnes plus expérimentées que moi). Le champ couvert étant très étroit, la moindre erreur de suivi flingue le travail.
- Pour le montage d'un boîtier en parallèle ça dépend la position du boîtier sur le tube. La monture n'aime pas trop les abus. En positionnant bien le boîtier près de la fourche, ça passe plutôt bien. Le champ étant très important, tu peux te permettre des temps de poses plus longs.
Le porte à faux est important lorsque le boîtier photo est monté au cul du télescope mais celui ci semble mieux le tolérer qu'en extrémité haute du tube.

Le suivi de l'ETX, bien que suffisant pour le visuel trouve vite ses limites pour l'imagerie en particulier pour les champs étroits (forts grossissements) et les poses supérieures à 20 min. L'imagerie, reste à mon avis tout à fait réalisable. Personnellement, je ne me trouve pas particulièrement limité techniquement. Qui plus est, les poses longues à la webcam sont de l'ordre de quelques dizaines de secondes à quelques minutes donc pas de soucis à ce niveau.

Mais alors comment obtenir un parfait suivi avec un ETX ? 

Ben... C'est pô possible... :o/ Faut mettre plus cher et acheter un LX 90 ou LX 200... Mais rassure toi, il est tout à fait possible de faire de belles images avec un ETX. (Voir page "Liens")

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J'ai souvenir que ceux qui faisaient de la photo au télescope avaient tout un attirail spécifique : lunette guide, oculaire réticulé, moteur à quartz d'une grande finesse avec variateur de fréquence... Quid de l'ETX ? N'a-t-il pas besoin de tout cela ?

- En argentique pour le montage au cul du télescope, il te faut une bague de la marque de ton boîtier (Minolta / Canon / Nikon / Olympus...), une bague dite "T2" pour fixer dans le coulant 31,75 mm ou la bague spéciale ETX, un boîtier photo (évidemment) et autant que possible un déclencheur souple.
- Pour la fixation sur le tube, j'ai
bricolé moi même un système qui vaut ce qu'il vaut mais qui fonctionne pas trop mal. Donc qui ne m'a pas coûté cher.
- Pour l'acquisition à la webcam, si tu n'es pas équipé, là, ça chiffre fort: webcam + PC Portable, mais après c'est le pied. Rien de tel niveau performance et souplesse d'utilisation.

(Voir aussi ma page Les techniques pour faire des images du ciel)

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Est-il possible de réaliser des clichés en mode altazimutal ; j'ai lu que l'effet « d'escalier » était perceptible dès 1 minute de pose. Faut-il dès lors équiper l'ETX de son trépied haut Deluxe de manière à ce qu'il ait un suivi équatorial ?

Tu peux réaliser des poses courtes en mode alt-az. Mais que ce soit pour le visuel ou l'imagerie, je te conseille de t'exercer et de t'habituer au suivi équatorial. A peine plus rigoureux mais bien plus efficace. Ce dernier s'avère indispensable pour réaliser des images de qualité en particulier pour les poses longues: effet d'escalier et rotation de champ sont évités par le principe même de ce type de suivi.

Qui plus est, pour compenser les erreurs de suivi, tu n'as en général qu'à jouer sur un seul moteur plutôt que sur les deux. C'est bien plus pratique à l'utilisation.

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Quelles sont les performances du suivi automatique ? Mais alors il faut faire une mise en station impeccable avec niveau à bulle pour le contrôle de l'horizontalité ? L'ETX sait exactement où il en est et suit les objets en conséquence. 

Oui, d'où l'intérêt de s'entraîner et de potasser les mises en station !! L'Autostar facilite grandement la chose, certes, mais c'est l'élément à ne pas négliger en particulier pour faire de l'imagerie. Toutefois, même avec le plus grand soin, il ne faut pas idéaliser l'ETX. Ca reste (malheureusement) un télescope "entrée de gamme" (pour le 90 mm, un peu mieux pour le 125 mm) de chez Meade (pognon-pognon oblige) et le suivi n'est pas de la même rigueur que les LX200 GPS. 
La fonction Go To, très pratique, te positionne lorsque tu as fais une très bonne mise en station, dans le champs du viseur, voire d'un oculaire grand champ (style 32 ou 40 mm) mais pas toujours avec une extrême précision. La plupart du temps, tu tomberas bon dans le viseur mais il faudra souvent "fouiller" les alentours pour avoir ton sujet dans le champs de l'oculaire. (Pas toujours évident lorsque le sujet et trop peu lumineux pour être visible au viseur.

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