Mettez en place les 4 potentiomètres
de 100K P1, P2, P3 et P4. Ces potentiomètres permettront de régler
l'amplitude des tensions d'horloge du CCD. Nous verrons cela plus tard.
Appliquez bien la base des potentiomètres sur la carte. Au besoin
ne soudez qu'une des trois broches dans un premier temps. Puis faites chauffer
la broche déjà soudée et en même temps, plaquez
le potentiomètre en appuyant dessus. Soudez ensuite les 2 broches
restantes. Orientez les potentiomètres de manière à
ce que la vis de réglage soit tournée vers l'extérieur.
Les 4 potentiomètres de réglage des tensions d'horloge
sont soudés. Ces potentiomètres sont du type multitours car
pour explorer leur plage de résistance il faut tourner 10 à
20 fois la petite vis (il faut pour cela un tournevis de petite taille
compte tenu de la dimension de la vis).
La résistance R5 de 3.3K est optionnelle. Elle sert si vous installez
dans la caméra une sonde thermique du type LM335
pour la mesure de la température du CCD. Cependant, compte tenu
des problèmes d'accessibilité lors d'un montage futur, nous
vous recommandons de la câbler,
même si vous n'en faites pas usage. Après soudure, coupez
les pattes qui dépassent du circuit imprimé bien au raz de
manière à éliminer un court-circuit potentiel avec
le connecteur DB25 que vous allez monter à l'étape suivante.
Vous êtes déjà presque arrivé au bout du
câblage de la carte inférieure. Celle-ci commence à
avoir bonne allure. Il ne reste plus qu'à mettre en place les connecteurs
CON3 et CON4, respectivement du type DB15 et DB25 mâle. Il est crucial
que ces connecteurs soient montés bien droits et correctement appliqués
sur la carte afin d'assurer une bonne intégration des cartes électroniques
dans le boîtier de la caméra. Pour y parvenir simplement il
suffit de fixer les connecteurs, avant soudure, par des vis M3 passant
dans les trous en regard du connecteur et du circuit imprimé prévus
à cet effet. Vissez modérément les vis de manière
à assurer un contact mécanique entre la base du connecteur
et le circuit imprimé. Notez bien que contrairement à toutes
les soudures que vous avez réalisées jusqu'à présent,
celles-ci doivent être effectuées côté plan de
masse. En d'autres termes, les connecteurs DB15 et DB25 sont montés
à l'envers par rapport aux autres composants de la carte. Réaliser
des soudures dans ces conditions vous paraîtra déroutant dans
un premier temps. Vous aurez l'impression à chaque soudure de produire
un court-circuit avec le plan de masse. Mais en pratique il n'en est rien.
Les circuits imprimés en votre possession sont de haute qualité,
ce qui réduit considérablement ce type de mésaventure.
Comme toujours, mettez une quantité modérée de soudure
sur les pattes, mais assurez-vous en même temps, en regardant de
près, que les contacts électriques sont bien réalisés.
Ne pas couper les pattes des connecteurs
après soudure. Elles ne gênent pas l'intégration mécanique
et elles pourraient s'avérer précieuses pour des extensions
de la caméra. Par exemple elles vous aideront si vous souhaitez
ajouter une sonde de température.
Vissez le connecteur (ici le DB15) à la carte à
l'aide de deux vis M3 et d'une paire d'écrous. Ne soudez le connecteur
qu'ensuite.
Remarquez le sens de montage du connecteur.
Les deux connecteurs sont en place. Vous avez terminé
le câblage de la carte inférieure !
Vous devez à présent faire quelques
contrôles élémentaires pour vérifier que la
carte est correctement câblée. Réglez votre voltmètre
sur le calibre 20V. Branchez le câble d'alimentation à 3 brins,
d'un côté sur la prise DB15 mâle de la carte, de l'autre
sur les prises de l'alimentation +/-15V. Il est impératif de prendre
le plus grand soin à respecter
la polarisation.
Branchement du câble d'alimentation à la source
de tension +/-15V. Ici une alimentation fixe du commerce de la marque ELC
(modèle AL890N). Il est très important de respecter la polarité
des fils. Traditionnellement le fil rouge correspond à la tension
positive, le noir à la tension négative et le vert à
la masse (point milieu des tensions).
Malheureusement, la société ELC n'a pas respecté
cette convention des couleurs. Le bornier négatif est bleu et le
bornier de la masse est noir ! Le très gros danger est de brancher
dans un moment de distraction le fil noir à la masse si on fait
confiance à la couleur du bornier. Pour vous rassurer, vous pouvez
opter pour des couleurs de fiches bananes en correspondance exacte avec
celles adoptées par le fabricant, ainsi que le montre cette figure.
Il est possible d'utiliser une alimentation double de laboratoire
pour produire la tension symétrique de +/-15V en réalisant
le schéma de câblage de cette figure. Prenez de grandes
précautions lors de l'usage d'une
alimentation de laboratoire : la tension pouvant être aisément
réglée, il est aussi très facile d'appliquer par mégarde
une surtension à la caméra qui peut conduire à la
détérioration définitive de celle-ci. Evitez
aussi d'employer des blocs d'alimentations distincts
pour la polarité positive et la polarité négative
à relier par un fil au point commun, car obligatoirement vous ne
mettrez pas les deux polarités sous-tension simultanément,
ce qui n'est jamais favarable avec des circuits électroniques sensibles.
Le connecteur DB15 en place.
Les soudures du connecteur DB15 peuvent être protégées
d'une mauvaise surprise, comme un court-circuit, à l'aide d'un capot.
Celui-ci facilite par ailleurs la manutention du connecteur et élimine
le mauvais réflexe qui consiste à tirer sur les fils pour
désolidariser la prise de la caméra.
Si la polarisation de l'alimentation n'est pas correcte, les diodes
D1 et D2 protègent la carte. Mais en même temps, l'alimentation
peut être mise en court-circuit et débiter un fort courant.
Dans cette situation, une alimentation de laboratoire s'arrêtera
de débiter le courant en excès grâce à la présence
d'un limiteur intégré. Avec une alimentation économique,
comme le modèle ELC AL890C, vous devez doubler de vigilance car
l'absence d'un ampèremètre est préjudiciable à
la détection immédiate d'un court-circuit. Dans cette alimentation
la régulation en tension repose sur de simples circuits intégrés
7815 et 7915. En cas de court-circuit ces circuits s'arrêteront de
débiter automatiquement lorsqu'ils deviendront très chauds.
Le délai entre le moment où le court-circuit se produit et
l'arrêt de l'alimentation peut être de plusieurs dizaines de
secondes. Si vous constatez un échauffement anormal de votre alimentation,
précipitez vous sur son interrupteur d'arrêt. Corrigez l'erreur
(le plus souvent une simple inversion des 3 brins d'alimentation), attendez
quelques minutes que la température redevienne normale, puis refaites
un essai.
Mettez l'alimentation sous tension. Avec la pointe
de touche négative (de couleur noire) prenez la masse sur la picot
libre du connecteur TB1, comme le montre l'image ci-après. Ce picot
est relié à la masse.
Un moyen simple pour trouver la masse afin de tester le circuit
: le picot libre du connecteur TB1.
Avec la seconde pointe de touche, celle qui est branchée au positif
du voltmètre (couleur rouge), mesurez la tension aux bornes positives
des condensateurs C3 et C4 : vous devez trouver +5V à quelque chose
près.
La tension mesurée sur la broche positive du condensateur
C3. Remarquez la masse qui est prise sur le connecteur TB1.
Toujours avec la même masse relevez la tension sur la broche 4 du
support de U3. La tension est de +14.2V environ. Sur la broche 11 de U3
vous devez relever -14.2V environ. Si tous ces tests sont positifs, la
carte inférieure est bonne pour le service.
Test de la broche 4 du support tulipe du circuit intégré
U3. On ne retrouve pas ici les +15V de la tension d'alimentation en raison
de la chute de tension produite par la diode de protection D1. De même
une tension plus basse que -15V sera observée sur la broche 11 de
ce même circuit à cause de la présence en série
de la diode D2 sur la ligne d'alimentation. Ces écarts n'ont aucune
importance.