QUELQUES CONSEILS

Il est important de bien plaquer les composants à souder sur le circuit imprimé avant soudure. Pour cela vous pouvez :

Sur cette image on voit un composant (une résistance) maintenu en place avant soudure avec du ruban adhésif. 
Une autre technique pour maintenir le composant est de plier légèrement les pattes.

Avant de souder un composant discret du type résistance ou diode vous devez soigneusement plier les pattes à 90° et à la bonne longueur. L'arrondi au niveau de la pliure doit être le plus petit possible (une pince plate est indispensable pour réaliser cette opération). Avec un peu d'habitude vous saurez à quelle longueur il faut réaliser cette pliure pour que le composant rentre sans effort dans ses trous de logement.

Commencez à chauffer la base de la patte du composant durant une ou deux secondes, puis appliquez, toujours en chauffant, la soudure à cette base. Il suffit d'une seconde ou deux pour que le composant soit soudé. Retirez alors en même temps le fil à souder et le fer. Inutile donc de s'acharner à chauffer le composant durant de longues secondes. Au delà de 5 secondes de chauffe vous risquez de détériorer le composant ou de faire fondre les supports plastique. Si la soudure ne paraît pas satisfaisante, il suffit d'attendre quelques instants puis de recommencer en remettant un petit peu de soudure.

Il est important que l'extrémité de la panne du fer soit bien propre, brillante et lisse. Toutes les 5 ou 6 soudures vous devez la frotter sur une éponge humide. Si malgré le nettoyage sur l'éponge la panne garde des traces de soudure sous la forme de petites aspérités et si elle paraît terne, faites fondre un peu de fil à souder sur la panne puis essuyez à nouveau sur l'éponge (cette procédure s'appelle l'étamage). La propreté de la panne est une règle d'or pour réussir de bonnes soudures.
Une bonne température pour le fer à souder se situe entre 350 et 370 degrés. La pointe du fer doit être fine. Utilisez un modèle de soudure de qualité sans nettoyage et de petit diamètre (0.5 mm).

Le fer dans une main, la soudure dans l'autre, vous avez toutes les cartes en main pour construire votre caméra.

Une mauvaise soudure se distingue par son aspect grisâtre ou parce qu'elle prend le forme d'une boule. Une bonne soudure est brillante et forme une sorte de petit cône autour de la patte soudée.

Le pire en matière de mauvaise soudure est la soudure dite sèche. Souvent, elle a pour origine un chauffage insuffisant de la patte avant application de la soudure, ou un mouvement du composant alors que vous procédez au soudage. En apparence le composant est soudé mais en pratique, il n'est que collé. Les soudures sèches sont causes de faux contacts, parfois difficiles à repérer. Vous ne ferez pas de soudure sèche si la panne du fer est bien propre. Si malgré tout vous avez l'impression d'avoir réalisé une soudure sèche, il suffit de réappliquer le fer à souder sur la patte malade, de chauffer une ou deux secondes et, dans la foulée, de remettre un peu de soudure.
 
Si vous soudez un composant au mauvais endroit ou à l'envers, il faut le dessouder. Utilisez pour cela de la tresse à dessouder, qui a la propriété de capter la soudure et donc de dégager les pattes du composant. Appliquez l'extrémité de la tresse sur la soudure, et sur la tresse, le fer à souder, durant plusieurs secondes. Il est rare que toute la soudure soit aspirée d'un coup. Il ne faut pas trop insister : coupez l'extrémité de la tresse ayant pompée la soudure et recommencez.

La tresse est appliquée sur la soudure à éliminer et, avec le fer, on appuie sur elle assez fortement durant 4 ou 5 secondes.
 
Après soudure, coupez les pattes du composant au ras de la soudure. Tenez la pince coupante d'une main et de l'autre la patte qui dépasse et qui est à couper. De cette manière ce bout de patte ne sera pas projeté n'importe où après section. Évitez en effet de disperser sur votre poste de travail des bouts de fils : ils sont une cause de court-circuits s'ils viennent en contact avec les cartes lorsque vous les mettez sous tension.
Un bon éclairage est indispensable. Réunissez autour de vous les composants pour avancer vite. Ayez un minimum d'organisation.
 
Lors de la manutention des circuits intégrés, évitez de les saisir avec vos doigts par les pattes de connexion. En effet votre corps est susceptible d'être chargé d'une importante quantité d'électricité statique qui peut se décharger dans le composant si vous touchez ses pattes. Un claquage, désigné par ESD (de l'anglais Electro Static Discharge), peut alors se produire, avec à la clef la destruction du composant manipulé. Prenez l'habitude de prendre les circuits intégrés par les petits côtés du boîtier. De plus, avant toute manipulation, touchez une structure métallique qui soit reliée à la terre, ce qui déchargera votre corps (par temps sec, la différence de potentiel entre votre corps et la masse peut atteindre 6000V). Les composants discrets (condensateurs, résistances, diodes, ...) ne sont pas sensibles aux ESD. Il en est de même de nombreux circuits intégrés. Dans Audine, il faut prendre des précautions particulières lors de la manipulation du convertisseur analogique/numérique et du CCD qui sont eux, sensibles aux ESD (circuits de la famille des CMOS). Ce sont aussi les composants électroniques les plus coûteux de la caméra, alors prudence. La situation est particulièrement critique si le temps est sec et si vous marchez sur une moquette. Déchargez alors absolument votre corps juste avant toute manutention des circuits sensibles en touchant une structure métallique. A partir de ce moment, évitez de frotter vos pieds sur de la moquette alors que vous manipulez les circuits intégrés. Une excellente précaution permanente, et assurément la plus efficace, consiste à relier votre corps à la terre grâce à un bracelet conducteur spécial que vous mettez autour de votre poignet. Evitez de câbler la carte sur une table en verre, en formica ou avec un revêtement en plastique. Tout ces matériaux sont isolants et ne permettent pas l'écoulement de l'électricité statique. Préférez une table ou un établi en bois. De même, asseyez-vous de préférence sur une chaise en métal ou en bois et non pas une chaise recouverte de tissu. Si vous êtes amenés à retirer un circuit sensible, le CCD par exemple, ne le posez jamais à même la table. Il faut impérativement mettre le circuit dans sa boite d'origine, en enfonçant un peu les pattes dans la mousse conductrice. Lorsque les circuits sont sur leur support, les risques de destruction par ESD deviennent minimes. Si vous êtes très précautionneux, vous stockerez les cartes dans des sachets spéciaux antistatiques. Il ne faut tout de même pas trop paniquer avec les ESD. Si vous ne manipulez pas bêtement vos circuits en forçant le destin, c'est à dire en frottant vos doigts sur les pattes, les risques de casse demeurent faibles.
 
 
 L'usage d'un bracelet antistatique en permanence lors de la manutention des circuits sensibles est moyen très efficace de ce prémunir des problèmes ESD.
 
Il est pratique de savoir lire les bagues de couleurs des résistances. Bien qu'il soit toujours possible de déterminer la valeur avec le voltmètre numérique en position ohmmètre, il est plus expéditif de décoder le message de ces bagues si vous faites un mélange entre composants de différentes valeurs. Les couleurs des bagues se lisent en partant de celle qui est la plus proche du bord de la résistance. Voici la correspondance entre la couleur et la valeur associée :
 
CODE DE COULEURS 
Noir  0 
Marron  1 
Rouge  2 
Orange  3 
Jaune  4 
Vert  5 
Bleu  6 
Violet  7 
Gris  8 
Blanc  9 
Or  5% 
Argent  10% 
 
Par exemple, si une résistance comporte les bagues de couleurs suivantes : MARRON, NOIR, ROUGE, ARGENT, sa valeur est de 1 0 suivie de 2 zéros, soit 1KW avec une tolérance de 10%. Autre exemple, une résistance de 220W précise à 5% aura les bagues de couleurs suivante : ROUGE, ROUGE, MARRON, OR.

La valeur des condensateurs tantale goutte est indiquée sur le corps du composant. Un deuxième chiffre donne généralement la tension maximum à appliquer au condensateur. Dans Audine, cette valeur est commune à tous les condensateurs polarisés et a pour valeur 25V. Il faut bien faire attention au sens de montage de ces composants : la patte + est désignée par un trait.

Les condensateurs céramique n'ont pas de sens de montage. Leur valeur est soit directement indiquée en picofarad ou en nanofarad, soit définie par 3 nombres suivis d'une lettre. Les deux premiers nombres correspondent aux deux premiers digits de la valeur du condensateur. Le troisième nombre est un multiplicateur par une puissance de 10 en picofarad. La lettre désigne la tolérance, K pour 10% et M pour 20%. Par exemple si l'inscription sur le condensateur est 102K, la valeur est 1 0 multiplié par 100 picofarad, soit 1000 picofarad, ou 1 nF.

Pour ce qui concerne les diodes, la référence est indiquée sur le corps du composant (c'est écrit petit, une loupe est parfois utile). L'extrémité correspondant à la cathode est désignée par une bague. Sur les schémas électriques, la cathode est représentée par un trait à l'extrémité du symbole.