La grande famille des Astéroïdes

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Tout a commencé en 1772 par la publication de la loi de Titius-Bode ( deux astronomes allemands) qui donne, empiriquement, les distances moyennes des planètes au soleil. Historiquement, cette loi trouve ses racines dans la recherche d'une harmonie universelle, c'est à dire une organisation des planètes analogue à celle de la théorie musicale. On chercha un parallèle entre la distance des planètes et les composantes tonales de la gamme : Tierce, quinte, octave.

J.E Bode ( 1747 1826)

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D'après cette loi, ces distances exprimée en U.A, se déterminent à partir de la série suivante : 0. 3. 6. 12. 24. 48, 96,192... où chaque nombre est le double du précèdent à partir du troisième. En ajoutant 4 à chaque nombre et en les divisant par 10 on obtient une nouvelle série : 0,4 - 0,7 - 1 - 1,6 - 2,8  - 5,2 - 10 - 20.... Cette suite nous donne donc la distance des différentes planètes exprimée en U.A. ( c'est à dire 150 millions de KM, distance moyenne Terre  - soleil )

Les valeurs réelles sont très proches de celles ci sauf pour les deux  dernières  planètes du système solaire : 22 % d'erreur pour Neptune et 50 % pour Pluton.

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Johann bue, qui était directeur de l'observatoire de Berlin, remarqua immédiatement qu'il ''manquait'' une planète correspondant à la valeur 2.8 et organisa une véritable chasse à la planète mystère. Le 1er  janvier 1801, un Italien, Giuseppe Piazzi découvrit dans le taureau un astre inconnu. Le calcul de sa trajectoire permit de conclure qu'il s'agissait d'une nouvelle planète située à 414 millions de kilomètres du soleil c'est à dire exactement à la position prédite par la loi de Titius-Bode. On appela Cérès ce petit corps d'un diamètre de 930 Km qui bouclait un tour du soleil en 1680 jours.

La chasse continua pour découvrir, pratiquement sur la même orbite, le 28 mars 1802 un corps de 500 Km de diamètre : Pallas.(c'est d'ailleurs la taille minimum pour qu'un corps soit sphérique, en deçà la force nucléaire forte, responsable de la cohésion de la matière, est plus puissante que la gravité et le corps garde une forme irrégulière de "patatoïde de révolution"). Le 1er septembre 1804 ce fut le tour de Junon d'être repéré toujours sur la même orbite, sa plus grande dimension est de 250 km. Vesta pointa le bout de son nez le 29 mars 1807, avec un diamètre de 525 km.

Il était clair que l'on avait pas à faire à une seule planète mais à un ensemble de petits corps gravitant entre Mars et Jupiter. La recherche s'essouffla à partir de 1807 et il fallut attendre 1845 pour qu'un astronome amateur de Berlin piège Astrée. Dès lors la recherche repris avec plus d'enthousiasme et, à partir de 1848, chaque année eue droit à plusieurs découvertes. Le nombre d'astéroïdes répertoriés atteignait la centaine en 1868 et 450 en 1900.

Actuellement environ 5 000 astéroïdes sont connus mais on estime le nombre des corps, dont la plus grande dimension fait 1 Km, à presque 1 million d'individus. Toute fois à peine une centaine dépassent les 100 Km. C'est pour cette raison que leur masse globale n'atteint même pas un millième de celle de la terre. La plupart de ces petites planètes se concentrent entre 2.1 UA et 3,5 UA, c'est la ceinture principale. Dans cette ceinture on observe des lacunes correspondant à des orbites où la durée de révolution des planètes est dans un rapport simple avec la période de révolution de Jupiter (1/2, 1/3, 2/5, et 3/7). Ce phénomène de résonance a été mis en évidence par un astronome américain, Kirkwood en 1866, d'où le nom de ''lacunes de Kirkwood''. On les trouve à 2.50 - 2.83 - 2.95 et à 3.30 UA . Il existe également tes astéroïdes en dehors de l'anneau principal, les plus célèbres sont les "planètes Troyennes'' qui s'amusent à suivre et à précéder Jupiter sur son orbite à 60 degrés de part et d'autre de la planète géante. Ce sont deux des points de Lagrange où les corps sont en équilibre dynamique en oscillant constamment autour te cette position remarquable. Les photographies ont révélé environ 700 astéroïdes plus brillant que la magnitude 21, dans le groupe gui est en avant de Jupiter et deux fois moins dans celui qui reste à la traîne (mesures faites pendant une opposition).

Les astéroïdes n'ont pas tous la. même composition, grâce à la spectrographie et à la radiométrie on a défini une quinzaine de variétés mais trois grands types se distinguent :

- Type C : plus de 50 % de la population, surface carbone, très sombre. Albédo de 0.05.

-Type S : environ 20 %, surface salicacée . Albédo de 0.10

-Type M : environ 15 %, surface riche en métaux donc les plus brillants.

            Certains astéroïdes sont des petits curieux, ils viennent frôler la terre, on les appelle les « Earth-grazing Astéroïtes » ( les E.GA.). Ainsi en 1937, Hermés s'est approché à 780 000 Km de la terre avec ses 1 Km de long. Plus récemment en mars 1989 nous avons été effleuré par un nouveau venu à environ 690 000 Km. D'autres petits malins se sont satellisés autour des vraies planètes, comme Phobos et Deimos autour de Mars et certains satellites des planètes gazeuses étaient des astéroïdes dans leur enfance.

 

 

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