Comment j'effectue mes photograpies
astronomiques
Passionné d'observation, je prends, aussi, beaucoup de plaisir à photographier
les objets célestes. En plus de la galerie photo où "j'expose" quelques-unes de
mes images, vous trouverez dans cette page quelques infos sur la technique
que j'utilise pour réaliser au mieux mes photographies
Le materiel
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J' utilise un Olympus OM1. Cet appareil photo |
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Ici l'appareil photo est monté au foyer |
La mise au point
Pour des clichés astronomiques réussis il est préférable d'effectuer une mise au point par foulcaultage.
Plusieurs méthodes existent. Pour ma part j'utilise une technique que j'ai découvert grâce à un article
d'Emmanuel Mallart paru dans la revue Astro-ciel et plus récemment dans la revue Éclipse de
janvier/février 1998 ( n°5). Cette technique consiste à utiliser le stigmomètre situé au centre du verre de
visée de l'appareil photo pour le foucaultage. Le stigmomètre ( quant le verre de visé en est équipé )
visible en regardant dans le viseur, se présente sous la forme d'un petit cercle traversé horizontalement
par une ligne, ce cercle étant concentrique à un cercle plus grand. Il s'agit en fait de deux prismes
minuscules jointifs. Pour la mise au point, une fois l'appareil photo monté dans le porte oculaire du foyer
Newton, il me suffit de pointer une étoile, de préférence assez brillante, au chercheur. Ensuite tout en
regardant dans le viseur je fais une première mise au point et m'arrange pour positionner l'étoile choisie
au centre du stigmomètre. A ce stade j'interpose entre mon oeil et le viseur un oculaire de 30 mm de
focale ( une autre focale peut faire l'affaire ), et là au lieu de voir une image ponctuelle de l'étoile, je vois
grâce à celle-ci l'image de l'optique du télescope, un cercle brillant ( brouillé par la turbulence ) au centre
duquel se trouve "l'ombre" du miroir secondaire. Toujours en regardant à travers l'oculaire j'utilise le
rappel lent en déclinaison pour faire passer l'étoile au centre du stigmomètre, à la jointure des deux
prismes. Deux observations sont alors possibles, soit l'image ( de l'optique ) disparaît progressivement
par un bord pour réapparaître progressivement juste à coté, soit celle-ci disparaît instantanément pour
réapparaître aussi vite juste à coté. Si le premier cas se présente, cela signifie que la mise au point est
défectueuse. Il faut alors que j'approche ou recule l'appareil photo, très progressivement, du miroir
secondaire. Par tâtonnement, en faisant passer plusieurs fois l'étoile au centre du stigmomètre, je fini
par trouver la position qui permet d'observer le deuxième cas, l'image disparaît instantanément pour
réapparaître instantanément à coté. La mise au point est alors réussie, le plan film est juste au foyer ( ce
sont les prismes qui ont fait office de couteau de Foucault ). Cette technique a l'avantage de permettre
de faire un foucaultage avec le film présent dans le boîtier et donc de répéter l'opération facilement ,
dans mon cas tout les deux ou trois clichés. Au foyer Newton, à F/D 5, je n'utilise pas de correcteur de champ,
ce qui occasionne bien entendu, malgré une bonne mise au point, un inévitable coma ( allongement des
étoiles ) sur les bords de l'image.
Le guidage
Une fois la mise au point effectuée il faut que je pointe l'objet céleste à photographier. L'approche est
d'abord faite avec le chercheur 7x50, ensuite le centrage précis, est effectué avec l'aide précieuse d'un
C8 (Schmidt-Cassegrain de 200 mm à F/D 10 ) monté en parallèle du télescope. Reste alors, pour le
guidage qui sera effectué à l'aide d'un oculaire réticulé monté sur le C8, à trouver une étoile
suffisamment proche et brillante de l'objet à photographier, pas toujours évident ! La conception de
l'oculaire réticulé utilisé, un Meade de 9 mm, simplifie l'opération. En effet l'oculaire est équipé d'un
double réticule serré ( micro gravure ), qui a l'avantage de pouvoir se déplacer dans tous les sens, dans
le champ de l'oculaire, grâce à un système de vis poussant et tirant. Une fois l'étoile guide au centre du
double réticule, le télescope, bien sur, entraîné en ascension droite, je peux alors photographier l'objet
céleste tant convoité. Durant le temps d'exposition mon rôle est alors de traquer, l'oeil rivé à l'oculaire
réticulé, la moindre dérive en ascension droite ou déclinaison. Les dérives sont rattrapées au mieux, à
l'aide de la racket de commande.
Le developpement
Les développements sont confiés à un laboratoire du commerce, avec les surprises que cela peut
parfois occasionner. Cependant les résultats restent corrects dans l'ensemble. J'ai pris l'habitude de
faire d'abord développer le négatif et ensuite de ne faire retirer que les images les plus intéressantes,
avec la complicité d'un photographe toujours à l'écoute !
Les photos ratées.
Même si aujourd'hui, j'arrive à obtenir des photographies correctes , celles-ci restent perfectibles, il y a
eu aussi des loupés. Voici l'exemple de trois photos prises par moi-même et ratées par manque de
rigueur dans la préparation et la prise de vue.
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Image de gauche: Photo de Jupiter prise avec un Celestron8 , projection par oculaire de 18mm. de pose 10 secondes su Kodak Gold 400 iso. La photo met en évidence un problème de suivi. Il n'y en a pas eu!
Image de droite: Photo de Saturne prise au télescope Newton de 300 mm , projection avec oculaire
de 8mm. Temps de pose 10 secondes sur Kodak Gold 100 iso. Là un problème de surexposition est mis en évidence.
Photo de la nébuleuse du Crabe ( M1 ). Photo
prise au foyer Newton. Pose 4 mn sur Fujicolor
Superia 800 iso. Là, la mise au point est
défectueuse.
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