Lecture du catalogue



Voici une description des données que contient le catalogue.

Étoiles doubles

Bay/Flam : nom de l'étoile. La lettre de Bayer est une lettre de l'alphabet grec. L'alphabet est parcouru approximativement dans l'ordre décroissant des éclats. Le numéro de Flamsteed est parcouru dans l'ordre croissant des ascensions droites (de l'époque où Flamsteed a réalisé ses observations). Exemple : 55 Rhô-1 Cancri, fameuse pour son système planétaire...

Nom : c'est le nom de l'étoile double, composé de l'abréviation du découvreur et du numéro de découverte (en général). Voici quelques abréviations utilisées : AD (2000) DE : coordonnées 2000.0 de la composante principale.

m1 : magnitude V de la composante principale. Dans un système multiple, on ne l'indique qu'une fois.

m2 : magnitude V de la deuxième (ou plus dans un système multiple) composante du couple.

Écart : distance angulaire en secondes d'arc entre les deux composantes spécifiées par m1 et m2.

PA : angle de position, en degrés, compté à partir de la direction du nord céleste dans le sens trigonométrique.

Spectre : type spectral (abrégé) des deux composantes. Le plus souvent, on ne connaît que celui de la première. On notera que très souvent les deux composantes ont presque le même spectre. Cette indication peut servir à anticiper des contrastes de couleur.

Comp. : nom des composants. En général ils s'appellent A et B. Dans un système multiple ce sont A, B, C, etc. Si l'on découvre plus tard une étoile entre A et B, on l'appelle a. On peut donc avoir des couples Aa, AB, et même BC. Lorsqu'on ne donne pas cette indication, cela signifie que seuls A et B existent. Par contre, si elle est donnée, cela signifie qu'il existe d'autres composantes, le catalogue ne les fournissant pas parce que trop proches ou trop faibles (par exemple). Attention : la distance angulaire correspond au couple indiqué ; c'est important lorsqu'il s'agit du couple BC : il ne faut pas chercher C tout près de A mais tout près de B...

Étoiles variables

Nom : nom officiel de la variable. Il est établi un peu de la même façon que les immatriculations de voiture, mais le système est quand même plus complexe... On commence par R, S, T, ..., Z puis RR, RS, RT, ..., RZ puis SS, ST, ..., SZ et ainsi de suite jusque ZZ. Ensuite on reprend à partir de AA, AB, ... AZ, puis BB, BC, ... et on continue, en évitant certaines lettres déjà utilisées (par exemple P était déjà utilisée pour dénommer l'étoile P Cygni). On atteint ainsi QZ. Comme 334 étoiles variables ont été nommées et qu'il ne reste plus de lettre disponible, on continue en utilisant V335, V336, V337, et ainsi de suite.

AD (2000) DE : coordonnées 2000.0 de l'étoile variable. Le catalogue GCVS donne des coordonnées 1950.0, que j'ai recalculées (voir cette version du GCVS )

Type : type d'étoile variable, selon l'abréviation usuelle. Je détaillerai peut-être les types... plus tard ! En voici quand même quelques-uns : Cd sont des céphéides, E (EA, EB, ...) sont des binaires à éclipses, M sont de type Mira Ceti, SR sont des "semi-régulières", RR sont des RR Lyrae, UG sont des naines éruptives de type U Gemini, et UGSS correspondent au sous-type SS Cygni.

Max, Min : magnitudes au maximum et au minimum. La lettre qui suit indique si ce sont des magnitudes v (photovisuelles), V (visuelles selon le standard V), p (photographiques) ou B (photographiques selon le standard B). Attention : ce sont les magnitudes donnant la plus grande amplitude. Les variables de type Mira Ceti, par exemple, n'atteignent pas toujours ces maxima et ces minima. Les maxima moyens et les minima moyens seront éventuellement ajoutés dans les textes descriptifs, le catalogue GCVS ne les donnant pas. Le symbole '<' signifie "plus faible que" (donc magnitude plus grande que - attention !)

T (Jul) : instant en jour julien d'un maximum (en général) ou d'un minimum (binaires à éclipses). Ces données sont anciennes et souvent ne donnent plus de résultats corrects, car les périodes évoluent avec le temps. On attend avec beaucoup d'impatience une nouvelle version du GCVS...

P (jours) : période en jours. Pour beaucoup de variables, c'est une période approximative ou moyenne.

F : pourcentage de la période correspondant à la remontée en éclat (en général) ou à la durée de l'éclipse.

Spectre : le type spectral de l'étoile variable tel que donné dans le catalogue GCVS.

Amas ouverts

Nom : numéro NGC en général. Si l'amas est catalogué Messier, le numéro NGC est indiqué dans la colonne consacrée aux remarques. Certains amas ne sont pas inclus dans le catalogue NGC et portent le nom de leur découvreur, en général. Exemples : St (Stock), Cr (Collinder), Tr (Trumpler), K (King), Mel (Melotte). Ces abréviations sont celles de l'atlas "Uranometria 2000".

AD (2000) DE : coordonnées 2000.0 de l'amas, donné par le "Sky Catalogue". Dans certains cas les coordonnées semblent approximatives et j'ai préféré utiliser le logiciel "Guide" et le centre de l'amas tel qu'affiché par le logiciel (reconnu par ses étoiles).

Type : en plus de l'indication 'AO' (Amas Ouvert) figure le type de l'amas selon la classification de Trumpler. La concentration est notée I à IV (du plus au moins concentré), l'amplitude des éclats de 1 à 3 (1 : étoiles de magnitudes relativement proches, mais 3 : étoiles de magnitudes très disparates), et la richesse est notée 'p' (pauvre en étoiles), 'm' (moyen) ou 'r' (riche en étoiles).

V : magnitude V de l'amas. Si on ne connaît que la magnitude photographique, la lettre 'p' est indiquée.

B : entre parenthèses on donne en fait la magnitude (V...) de l'étoile principale. Pour les amas ouverts les catalogues fournissent cette donnée et il n'existait pas d'autres colonne disponible. Plutôt que de créer un tableau par type d'objet, j'ai préféré procéder ainsi.

Dim. : diamètre de l'amas.

Dist. : distance de l'amas, d'après le "Sky Catalogue".

Notes : aspect visuel de l'amas d'après une inspection en utilisant le logiciel "Guide". On donne la magnitude (à 0.5 près) à partir de laquelle on reconnaît l'amas (cette magnitude ne se déduit pas forcément de la magnitude globale de l'amas, qui est donc un critère insuffisant) et une note (entre A et E, comme dans les écoles américaines...) qui donne une indication de la "beauté" de l'amas lorsqu'on observe avec deux magnitudes de plus que la magnitude indiquée. 'NR' signifie non-résolu (toujours sur les cartes du logiciel) : compte-tenu de sa magnitude, un tel amas peut être observé sous forme d'une tache diffuse s'il est suffisamment condensé et si le fond du ciel est sombre. J'ai établi une liste d'"étalons" pour que ces notes soient le moins possibles farfelues.

Amas globulaires

On donne le nom et les coordonnées, puis :

Type : après 'AG' est indiqué le degré de condensation de l'amas, entre I (très condensé) et XII (pas condensé du tout).

V : magnitude V de l'amas globulaire. La colonne B n'est pas renseignée. J'y indiquerai peut-être un jour la magnitude des étoiles les plus brillantes entre parenthèse, comme pour les amas ouverts, qui peut servir d'indication pour savoir si l'amas est résoluble ou non.

Dim. : diamètre de l'amas globulaire.

Distance : distance telle que donnée par le "Sky Catalogue".

Nébuleuses planétaires

Nom : numéro NGC ou Messier (dans ce cas le numéro NGC figure dans la dernière colonne) de la nébuleuse planétaire. Les autres nébuleuses planétaires sont répertoriées à l'aide de leur numéro dans le catalogue PK (de Perek et Kohoutek).

AD (2000) DE : coordonnées 2000.0 de la nébuleuse.

Type : après l'indication 'NP' figure un chiffre qui correspond à l'aspect de la nébuleuse planétaire. Voici le code : Lorsque la nébuleuse contient une extension, on donne aussi le type de l'extension. D'où des types du style '4+5' par exemple (un anneau, et une extension irrégulière de type nébuleuse diffuse).

V : magnitude V de la nébuleuse, trouvée dans le livre "Night Sky Observer's Guide" uniquement. Donc je ne connais pas celle des nébuleuses du ciel Austral. D'où l'intérêt de donner aussi une magnitude photographique.

B : magnitude photographique (en fait de type 'p'), donnée par le "Sky Catalogue". Si la magnitude visuelle n'est pas donnée, on peut considérer qu'elle est (en général) plus brillante.

Dim. : dimensions de la nébuleuse. La plupart des catalogues ne fournissent que des diamètres. Or de nombreuses nébuleuses planétaires ne sont pas des disques circulaires. J'ai trouvé les dimensions complètes (longueur et largeur) dans le "Burnham's Celestial Handbook". L'indication 'ext' signifie qu'il existe une extension très faible. Si deux dimensions sont données, il s'agit d'une extension relativement bien visible. '<' signifie "plus petit que".

Dist. : distance, d'après le "Sky Catalogue".

Notes : on donne la magnitude de l'étoile centrale. Les données du "Sky Catalogue" sont parfois contredites par le "Night Sky Observer's Guide". J'ai choisi en général le catalogue le plus récent, sauf quand l'un donne des magnitudes B et l'autre des magnitudes V : dans ce cas la contradiction est normale, et j'indique les magnitudes V. La lettre 'v' signifie "éclat variable".

Galaxies

Outre les nom et les coordonnées, on donne :

Type : après la lettre 'G', on indique le type complet de la galaxie dans la classification de De Vaucouleurs (d'après le catalogue RC3), qui complète celle de Hubble. Dans certains cas (surtout pour les galaxies faibles), on ne donne que le type de Hubble. Voici une brève description utilisée pour les spirales : Ainsi, une galaxie '(R)SA(rs)cd' est une spirale non-barrée, avec une trace d'anneau interne, dont les bras sont très développés. On peut observer en outre un anneau externe (structure très faible en général). La classification de Hubble donnerait uniquement 'Scd'. La lettre 'p' indique "particulier", un ':' indique "approximativement", un '?' indique une incertitude et un '/' indique "vue par la tranche".

V et B : magnitudes V et B données par le catalogue RC3. Ce catalogue donne les magnitudes V seulement pour les galaxies les plus brillantes (en général). Lorsque V était inconnu, j'ai recherché si le catalogue PGC contenait une magnitude V, dans ce cas c'est le catalogue PGC qui est utilisé pour V et B (ainsi on a des indices de couleurs consistants). La lettre 'v' indique "éclat variable".

Dim. : longueur et largeur données par le catalogue RC3, calculés en allant jusqu'à la magnitude surfacique 25. Visuellement, on n'atteint jamais une telle magnitude surfacique donc la galaxie paraît en général plus petite. Mais il faut savoir qu'une galaxie elliptique, par exemple, s'étend plus loin. Au-delà de 25, on définirait une limite que tous les observatoires ne peuvent pas forcément atteindre (compte-tenu de la qualité du ciel et du pouvoir de résolution des instruments), d'où ce choix arbitraire de la magnitude surfacique.

Dist. : distance de la galaxie. En fait, comme on ne connaît pas la constante de Hubble, on indique la vitesse radiale d'éloignement par rapport au centre de notre Galaxie, en km/s, arrondie à trois chiffres significatifs - les catalogues donnent souvent une précision au km/s près, mais l'incertitude est de toute façon de quelques dizaines de km/s, en outre si l'on veut calculer la distance à l'aide de la loi de Hubble on n'a pas besoin d'une telle précision car une petite partie de cette vitesse radiale est due au mouvement propre de la galaxie et non à son éloignement cosmologique (apparent).

La colonne Note indique le nom de la galaxie dans d'autres catalogues. DDO : catalogue de galaxies naines du "Dunlop Observatory". Arp : catalogue de galaxies particulières de Halton Arp. Zw : catalogue de galaxies bleues de Fritz Zwicky. VV : catalogue de galaxies en interaction de Vorontsov et Velyaminov.


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