3.3. Premiers résultats

Les figures suivantes montrent quelques résultats caractéristiques de spectrographe basse résolution monté sur la lunette de 106 mm.

Etapes du traitement radiométriques des spectres : cas de l'étoile Beta Lyre. En haut à gauche, le profil spectral brut (ce spectre est modulé en partie par la réponse instrumentale). En haut à droite, le spectre après division du spectre brut par la courbe du rendement instrumental. Le continuum présente alors une allure de corps noir typique. En bas, le continuum a été retiré afin de faciliter la mesure de l'intensité des raies. La forte raie en émission vers la droite est Ha. La raie présentant un profil du type P-Cygni vers la gauche est due à l'hélium. Voir au chapitre 4 la description détaillée de la séquence de traitement des spectres.

La séquence de spectres ci-après a été acquise lors de la nuit du 17/04/2001 et montre l'évolution du profil en fonction du type spectral.

 

 

 

  

    

   

Spectre de quelques étoiles en allant des plus chaudes aux plus froides. Noter par exemple les changement subtiles entre les types A0V, A2V et A5V. L'étoile 56 Oph est celle qui a le plus faible éclat du lot (temps de pose cumulé de 10 minutes), ce qui explique le rapport signal sur bruit relativement dégradé. La magnitude de cette étoile n'est de 7.3, et pourtant le résultat obtenu est très correct malgré la petitesse de l'instrument utilisé (lunette de 106 mm). L'étoile carboné T Lyr ne produit pratiquement aucun signal en dessous de la longueur d'onde de 5000A, c'est assez spectaculaire (l'objet est extrêmement rouge). Cliquer sur les graphes pour obtenir une vue agrandie.

La séquence ci-après permet de comparer les profils spectraux obtenus avec le spectrographe basse résolution avec des profils extraits de la base de données de Pickles. Cette dernière est une compilation professionnelle de spectres de la plupart des types stellaires avec un échantillonnage de 5 angstroms (l'échantillonnage du spectrographe est de 4 angstroms et la résolution spectrale est très équivalente ou légèrement meilleure à celle de Pickles). Il apparaît que quelques soit le type spectral le spectrographe génère des spectres très bien corrélés avec la base de Pickles : le spectrographe produit donc des données très fiables avec une résolution spectrale proche du maximum théorique espéré (de l'ordre de 8 angstroms, soir R=820 à 6563 angstroms). La comparaison des profils spectraux est particulièrement spectaculaire sur les étoiles froides (type K par exemple). On notera de plus que la calibration radiométrique est relativement satisfaisante et il est possible de les écarts constatés soient réels. A signaler que pour obtenir une calibration spectrale correcte (étalonnage en longueur d'onde) il a été nécessaire d'utiliser l'ajustement d'ordre 2 de VisualSpec (voir plus loin).

Comparaison du spectre observé (en rouge) avec une base de données professionnelle (en bleu). Cliquer sur les graphes pour obtenir une vue agrandie.

Le graphe qui suit montre le fort degré de correlation entre le spectre de deux étoiles carbonées de même type. Les étoiles en question émettent la plus grande partie de flux dans l'infrarouge. Ce sont donc des étoiles froides, mais aussi des étoiles variables semi-irrégulières.

 Superposition du spectre de deux étoiles carbonées.


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