Dès son édification la chapelle Saint-Samson en Pleumeur-Bodou fut ornée d'un cadran solaire. Daté de 1629 il était contemporain de la construction de l'édifice qui s'est déroulée de 1575 à 1631. Cela en fait un des cadrans les plus anciens des Côtes-d'Armor explicitement datés. Malheureusement il fut volé vers 1962.

La chapelle a fait l'objet de restauration ces dernières années et, tout naturellement, MM. L. Lemoine et H. Flatres souhaitaient maintenant compléter cette restauration par la remise en place d'une copie du cadran solaire original.
A l'heure actuelle il ne restait du cadran que son souvenir mentionné dans plusieurs publications ainsi que des photos, qui sont données en annexe.
Il est mentionné par exemple dès 1939 par R. Couffon dans son répertoire des monuments religieux du département. Cette présence a d'ailleurs été reprise dans divers écrits récents sans vérification de l'existence effective du cadran...
Une photo de la porte sud prise avant 1896 par Félix Martin-Sabon montre distinctement le cadran sur lequel on distingue sa structure générale et quelques détails. Elle révélait quand même un beau cadran. Le style est encore en place. De même on aperçoit bien le cadran sur une carte postale du début du 20ème siècle. La plaquette consacrée à la chapelle comporte une photo en plan rapproché relativement détaillée, en particulier quant aux chiffres des heures et au monogramme du sommet du cadran. Cette photo précise bien aussi la position du cadran par rapport aux pierres avoisinantes.

Le cadran

Sa structure est très originale avec le demi cercle sommital. Peu de cadrans sont connus dans la région avec un telle particularité; le plus souvent le graveur se contente d'un simple disque. L'importance de la date est surprenante; généralement elle ne domine pas le cadran, mais est indiquée en petits caractères au sommet de la table. Le monogramme IHS en haut du cadran est une décoration classique sur les anciens cadrans. L'éventail des lignes horaires semble correctement tracé pour indiquer des heures égales. La grande étoile centrale, et la rosace en son centre, est purement décorative.

Disparition et renaissance

Ce cadran disparut dans les années 60. Vol ? Vandalisme? Fin 2010 MM. Lemoine et Flatres s'adressèrent à D. Savoie Président de la Commission des Cadrans Solaires qui nous transmit la demande. Pour reconstituer le cadran il ne restait comme témoignage que .... son souvenir mentionné dans plusieurs publications ainsi que des photos, prises entre la fin du 19ème siècle et notre époque. Nous avons entrepris de recréer le dessin d'ensemble. Les photos, en particulier, associées à des relevés et mesures pris sur place au dessus de la porte de la chapelle ont permis de reconstituer sans trop de difficultés le tracé du cadran dans sa quasi totalité et de retrouver les dimensions d'origine.

Nous nous sommes adressés à Mikaël Théotec (vous pourrez voir la genèse du cadran sur son site internet)