article paru dans Pulsar (SAP)
Depuis quand ?
Les apports du dessin en Ciel Profond sont multiples, et tous les aficionados le reconnaissent (Beneck, Astro-Ciel no13; Thompson, Pulsar n°660). Pourtant, cette technique d'observation demeure trop peu pratiquée parmi les amateurs... Pourquoi ? L'affaire des canaux martiens imaginés par Schiaparelli et Lowell vers 1877 est sans doute à l'origine d'un discrédit tenace du dessin astronomique en tant que moyen d'enregistrement des observations. De plus, l'essor rapide de la photographie après 1890 provoqua son déclin irrémédiable. Pourtant, il faut bien admettre que le dessin fut un moyen d'enregistrement utilisé par des générations d'observateurs reconnus (Messier, Rosse, D'Arrest, Tempel, etc.) et constituait l'outil de base d'une vaste majorité de la production scientifique des XVII, XVIII et XIXe siècles.
Depuis quand ?
Les apports du dessin en Ciel Profond sont multiples, et tous les aficionados le reconnaissent (Beneck, Astro-Ciel no13; Thompson, Pulsar n°660). Pourtant, cette technique d'observation demeure trop peu pratiquée parmi les amateurs... Pourquoi ? L'affaire des canaux martiens imaginés par Schiaparelli et Lowell vers 1877 est sans doute à l'origine d'un discrédit tenace du dessin astronomique en tant que moyen d'enregistrement des observations. De plus, l'essor rapide de la photographie après 1890 provoqua son déclin irrémédiable. Pourtant, il faut bien admettre que le dessin fut un moyen d'enregistrement utilisé par des générations d'observateurs reconnus (Messier, Rosse, D'Arrest, Tempel, etc.) et constituait l'outil de base d'une vaste majorité de la production scientifique des XVII, XVIII et XIXe siècles.
Pourquoi ?
C'est un fait : le dessin revient à la mode parmi les amateurs, notamment en ciel profond, mais aussi lorsqu'il s'agit d'observer surfaces planétaires et comètes. Les dessins d'objets du ciel profond permettent la comparaison des performances des instruments entre eux, l'évaluation des qualités des sites utilisés, l'appréciation des différences d'un observateur à l'autre. Le dessin présente l'intérêt indéniable de focaliser l'attention de l'observateur sur les divers aspects des objets étudiés et de l'obliger à passer du temps à l'oculaire, l’œil attentif en quête de détails supplémentaires, ce qui évite l'écueil des observations rapides enchaînées au rythme d'un marathon...
Dessiner est une véritable méthode pédagogique pour apprendre à mieux observer, pour amener par exemple les observateurs débutants lesquels voient deux bandes sur Jupiter, tout juste la division de Cassini, jamais de détails sur les comètes et encore moins sur les nébuleuses, à détailler des nodosités sur les planètes, des éjections cométaires et des bandes de poussières sur les galaxies vues par la tranche. "Une photographie ne ment jamais!" entend-on souvent. C'est vrai que le dessin peut souffrir parfois des aléas de la subjectivité... Toutefois, les photos ne donnent jamais une image totalement juste de la réalité à cause de leur réponse spectrale différente de celle de l’œil (maxima vers 4300 angstroms pour la pellicule et vers 5000 pour les bâtonnets de l’œil en vision décalée nocturne).
Bien sûr, comparés aux documents photographiques et électroniques (CCD, APN), les dessins astronomiques se révèlent moins riches en détails, surtout dans les parties faibles que les longs temps d'exposition mettent en valeur. Cependant, pour les parties brillantes souvent surexposées, l’œil peut constituer le complément efficace de ses concurrents précédents: par exemple des étoiles faibles superposées à des nébuleuses brillantes sont difficiles à percevoir sur des photographies à longues poses (sauf quand les techniques du masquage flou ou du compositage multiple sont utilisées) alors qu'elles sont immédiatement reconnues à l’œil nu et dessinées.
C'est un fait : le dessin revient à la mode parmi les amateurs, notamment en ciel profond, mais aussi lorsqu'il s'agit d'observer surfaces planétaires et comètes. Les dessins d'objets du ciel profond permettent la comparaison des performances des instruments entre eux, l'évaluation des qualités des sites utilisés, l'appréciation des différences d'un observateur à l'autre. Le dessin présente l'intérêt indéniable de focaliser l'attention de l'observateur sur les divers aspects des objets étudiés et de l'obliger à passer du temps à l'oculaire, l’œil attentif en quête de détails supplémentaires, ce qui évite l'écueil des observations rapides enchaînées au rythme d'un marathon...
Dessiner est une véritable méthode pédagogique pour apprendre à mieux observer, pour amener par exemple les observateurs débutants lesquels voient deux bandes sur Jupiter, tout juste la division de Cassini, jamais de détails sur les comètes et encore moins sur les nébuleuses, à détailler des nodosités sur les planètes, des éjections cométaires et des bandes de poussières sur les galaxies vues par la tranche. "Une photographie ne ment jamais!" entend-on souvent. C'est vrai que le dessin peut souffrir parfois des aléas de la subjectivité... Toutefois, les photos ne donnent jamais une image totalement juste de la réalité à cause de leur réponse spectrale différente de celle de l’œil (maxima vers 4300 angstroms pour la pellicule et vers 5000 pour les bâtonnets de l’œil en vision décalée nocturne).
Bien sûr, comparés aux documents photographiques et électroniques (CCD, APN), les dessins astronomiques se révèlent moins riches en détails, surtout dans les parties faibles que les longs temps d'exposition mettent en valeur. Cependant, pour les parties brillantes souvent surexposées, l’œil peut constituer le complément efficace de ses concurrents précédents: par exemple des étoiles faibles superposées à des nébuleuses brillantes sont difficiles à percevoir sur des photographies à longues poses (sauf quand les techniques du masquage flou ou du compositage multiple sont utilisées) alors qu'elles sont immédiatement reconnues à l’œil nu et dessinées.
Il faut prendre en compte également l'investissement financier du moyen d'enregistrement des observation. Celui que représente le dessin sera toujours inférieur d'un facteur proche 100 à celui d'une caméra CCD ou d'un appareil photo numérique. De plus, la longue période séparant les images du résultat final (pré- et post-traitement des images) est sans mesure avec celle du dessin: ici, le résultat est quasi-immédiat. Sur le dessin, on peut corriger les erreurs en temps réel sans être obligé d'attendre une nouvelle nuit de beau temps: on suit le développement de l'image étape par étape et le résultat est immédiatement analysable. Enfin, plus de frustration chez les possesseurs d'instruments d'initiation, on peut faire du dessin avec une monture azimutale!
Coupons court à tout débat inutile : pour l'astronome amateur, il ne s'agit pas de comparer une méthode à l'autre et de décerner un prix à la meilleure, mais de savoir quelle technique convient le mieux à ce qu'il cherche à obtenir. En observation visuelle du Ciel Profond, le dessin est une approche suffisamment satisfaisante pour rendre compte des observations effectuées. Pour ne pas se décrédibiliser, "l'astro-dessinateur" veillera à ne pas se laisser influencer par l'image mémorielle qu'il s'est fait de l'objet qu'il dessine d'après des images rencontrées dans les magazines, sous peine de perdre son objectivité et sa "naiveté" face à la nouveauté. Naiveté n'est pas négligence ni détachement, mais plutot pertinence et persistance dans la quête de détails éventuels sans les inventer! Il n'y a aucun intérêt à répéter les observations d'autres amateurs, mais il est bien plus intéressant de voir un objet avec son expérience, son interprétation personnelle et son propre style.
Concluons ces arguments en insistant sur le fait qu'aucun don artistique n'est requis pour cette tâche! Vous savez dessiner un point et une tache floue : voilà les seules nécessités de cette activité...
Coupons court à tout débat inutile : pour l'astronome amateur, il ne s'agit pas de comparer une méthode à l'autre et de décerner un prix à la meilleure, mais de savoir quelle technique convient le mieux à ce qu'il cherche à obtenir. En observation visuelle du Ciel Profond, le dessin est une approche suffisamment satisfaisante pour rendre compte des observations effectuées. Pour ne pas se décrédibiliser, "l'astro-dessinateur" veillera à ne pas se laisser influencer par l'image mémorielle qu'il s'est fait de l'objet qu'il dessine d'après des images rencontrées dans les magazines, sous peine de perdre son objectivité et sa "naiveté" face à la nouveauté. Naiveté n'est pas négligence ni détachement, mais plutot pertinence et persistance dans la quête de détails éventuels sans les inventer! Il n'y a aucun intérêt à répéter les observations d'autres amateurs, mais il est bien plus intéressant de voir un objet avec son expérience, son interprétation personnelle et son propre style.
Concluons ces arguments en insistant sur le fait qu'aucun don artistique n'est requis pour cette tâche! Vous savez dessiner un point et une tache floue : voilà les seules nécessités de cette activité...
Comment ?
L'astro-dessinateur adoptera de préférence une position assise qui lui permettra d'avoir accès à l'oculaire sans se fatiguer (la fatigue est l'ennemi de l'observateur). De plus, cette position est plus pratique, on peut poser une planchette à dessin sur ses genoux. A peu de frais, chacun peut bricoler sa propre planchette en l'adaptant à ses propres habitudes et besoins. On veillera à utiliser un éclairage surplombant très faible. Renversons à l'occasion le vieil adage tellement répété qu'on ne se demande plus s'il est encore valable : la couleur rouge de l'éclairage n'est pas une garantie de protection contre l'éblouissement rétinien! Il faut plus de lumière rouge pour y voir la nuit que de lumière verte (puisque la vision nocturne y est moins sensible). Je fonctionne ainsi avec une ampoule à incandescence normale très sous-alimentée [maintenant avec une LED alimentée par résistance variable].
Le matériel de dessin peut être considéré sous deux angles: le support papier et les crayons. On peut choisir de dessiner en noir sur fond blanc (genre "positif", comme pour les dessins de cet article), mais également en blanc sur fond noir. Le dessin en noir sur fond blanc est le plus facile à réaliser, surtout de nuit derrière l'oculaire, car il est facile à éclairer et de plus, supporte beaucoup mieux les "coups de gomme" correcteurs que le papier noir; nous nous bornerons donc à décrire cette méthode.
Le choix des crayons est important, et l'on peut préconiser l'usage optimal de 3 crayons: un crayon mécanique (mine ø0.5mm) de type HB pour tracer les ronds stellaires, un crayon HB mal taillé pour déposer le graphite à étaler ensuite en vue de l'obtention d'aires nébuleuses dégradées, et éventuellement un crayon sec H ou 2H pour les renforcements lumineux et les détails. La gomme devra être blanche et molle, pour ne laisser aucune trace sur le dessin et elle pourra être taillée en pointe si besoin est pour effectuer de petits travaux d'effacage ponctuels ou zonés sur des parties nébuleuses.
La fiche d'observation peut se présenter sous de multiples formes. Elle doit contenir une aire de dessin qui sera de préférence un cercle (correspondant au champ de l'observation) d'un diamètre de 150 à 100mm minimum : on peut commencer plus petit si l'on se sent perdu au moment de commencer le placement dans un "grand champ" vide de repères. Dans ce cercle, on peut choisir de représenter le champ en entier (pourvu qu'il ne soit pas trop grand afin de ne pas mettre trop de temps à le représenter fidèlement), soit une aire approximative plus petite que celle donnée par l'oculaire mais confortable pour le dessin. Dans tous les cas, pour obtenir une image bien lisible d'un objet, il convient qu'il occupe au moins 25% du champ dessiné.
Il faudra veiller à laisser une aire libre jouxtant le dessin pour que l'observateur puisse indiquer les données essentielles concernant l'instrument et les conditions d'observations.
Une fois sa fiche d'observation réalisée et testée sur le terrain, on pourra photocopier le canevas afin d'en obtenir un nombre suffisant. Pour ma part, après avoir utilisé un temps une feuille 21x29.7cm séparée en 6 (10,5x9,9 cm) dans laquelle figurait un cercle de 7.2cm de ø, c'est désormais sur une fiche de 13x24cm sans gabarit circulaire que je croque (voir l'article sur le dessin assisté par ordinateur à venir). L'humidité amène le problème de son absorption par le papier qui change de texture et réduit considérablement la gamme de tons que l'on peut obtenir avec plusieurs crayons et du papier sec... Une solution peut consister à recouvrir la fiche d'observation d'un film de plastique transparent pendant que l'on ne dessine pas. La fiche de Claude Fortin est relativement exhaustive à tout point de vue.
L'astro-dessinateur adoptera de préférence une position assise qui lui permettra d'avoir accès à l'oculaire sans se fatiguer (la fatigue est l'ennemi de l'observateur). De plus, cette position est plus pratique, on peut poser une planchette à dessin sur ses genoux. A peu de frais, chacun peut bricoler sa propre planchette en l'adaptant à ses propres habitudes et besoins. On veillera à utiliser un éclairage surplombant très faible. Renversons à l'occasion le vieil adage tellement répété qu'on ne se demande plus s'il est encore valable : la couleur rouge de l'éclairage n'est pas une garantie de protection contre l'éblouissement rétinien! Il faut plus de lumière rouge pour y voir la nuit que de lumière verte (puisque la vision nocturne y est moins sensible). Je fonctionne ainsi avec une ampoule à incandescence normale très sous-alimentée [maintenant avec une LED alimentée par résistance variable].
Le matériel de dessin peut être considéré sous deux angles: le support papier et les crayons. On peut choisir de dessiner en noir sur fond blanc (genre "positif", comme pour les dessins de cet article), mais également en blanc sur fond noir. Le dessin en noir sur fond blanc est le plus facile à réaliser, surtout de nuit derrière l'oculaire, car il est facile à éclairer et de plus, supporte beaucoup mieux les "coups de gomme" correcteurs que le papier noir; nous nous bornerons donc à décrire cette méthode.
Le choix des crayons est important, et l'on peut préconiser l'usage optimal de 3 crayons: un crayon mécanique (mine ø0.5mm) de type HB pour tracer les ronds stellaires, un crayon HB mal taillé pour déposer le graphite à étaler ensuite en vue de l'obtention d'aires nébuleuses dégradées, et éventuellement un crayon sec H ou 2H pour les renforcements lumineux et les détails. La gomme devra être blanche et molle, pour ne laisser aucune trace sur le dessin et elle pourra être taillée en pointe si besoin est pour effectuer de petits travaux d'effacage ponctuels ou zonés sur des parties nébuleuses.
La fiche d'observation peut se présenter sous de multiples formes. Elle doit contenir une aire de dessin qui sera de préférence un cercle (correspondant au champ de l'observation) d'un diamètre de 150 à 100mm minimum : on peut commencer plus petit si l'on se sent perdu au moment de commencer le placement dans un "grand champ" vide de repères. Dans ce cercle, on peut choisir de représenter le champ en entier (pourvu qu'il ne soit pas trop grand afin de ne pas mettre trop de temps à le représenter fidèlement), soit une aire approximative plus petite que celle donnée par l'oculaire mais confortable pour le dessin. Dans tous les cas, pour obtenir une image bien lisible d'un objet, il convient qu'il occupe au moins 25% du champ dessiné.
Il faudra veiller à laisser une aire libre jouxtant le dessin pour que l'observateur puisse indiquer les données essentielles concernant l'instrument et les conditions d'observations.
- A) référence de l'objet (n° de catalogue) + type.
- B) diamètre et rapport F/D de l'instrument + grossissement utilisé (+filtre?).
- C) échelle et orientation du champ sur le dessin.
- D) conditions = transparence + turbulence + hauteur de l'objet sur l'horizon.
- E) petite description complémentaire (magnitudes estimées, détails soupconnés, etc....)
Une fois sa fiche d'observation réalisée et testée sur le terrain, on pourra photocopier le canevas afin d'en obtenir un nombre suffisant. Pour ma part, après avoir utilisé un temps une feuille 21x29.7cm séparée en 6 (10,5x9,9 cm) dans laquelle figurait un cercle de 7.2cm de ø, c'est désormais sur une fiche de 13x24cm sans gabarit circulaire que je croque (voir l'article sur le dessin assisté par ordinateur à venir). L'humidité amène le problème de son absorption par le papier qui change de texture et réduit considérablement la gamme de tons que l'on peut obtenir avec plusieurs crayons et du papier sec... Une solution peut consister à recouvrir la fiche d'observation d'un film de plastique transparent pendant que l'on ne dessine pas. La fiche de Claude Fortin est relativement exhaustive à tout point de vue.
Quelles étapes ?
Il s'agit en fait de s'astreindre à respecter et à suivre dans l'ordre quelques points clés nécessaires et facilitants car éprouvés par de nombreux observateurs. On peut ainsi découper schématiquement le dessin en quelques étapes chronologiques faciles à garder à l'esprit; elles sont présentées ci-dessous sous la forme d'une suite de représentations graphiques simulant les étapes d'un dessin, accompagnée par les commentaires et conseils correspondant à la phase numérotée.
0= observer le champ pendant quelques minutes précédent la mise en place du dessin afin de s'en imprégner et de se fixer à l'esprit les principaux détails, la forme générale de l'objet ainsi que le cadrage général du futur dessin.
Il s'agit en fait de s'astreindre à respecter et à suivre dans l'ordre quelques points clés nécessaires et facilitants car éprouvés par de nombreux observateurs. On peut ainsi découper schématiquement le dessin en quelques étapes chronologiques faciles à garder à l'esprit; elles sont présentées ci-dessous sous la forme d'une suite de représentations graphiques simulant les étapes d'un dessin, accompagnée par les commentaires et conseils correspondant à la phase numérotée.
0= observer le champ pendant quelques minutes précédent la mise en place du dessin afin de s'en imprégner et de se fixer à l'esprit les principaux détails, la forme générale de l'objet ainsi que le cadrage général du futur dessin.
1= placer les étoiles les plus brillantes avec quelques unes apparaissant sur les bords du champ pour deux raisons: délimiter le champ prospecté et pouvoir le recentrer si la monture n'est pas motorisée.
2= placer les étoiles de plus en plus faibles dans tout le champ (sauf celles très proches ou sur l'objet) en procédant par alignements ou par reconnaissance de formes géométriques (triangles, segments) d'abord grandes, puis de plus en plus petites.
3= positionner l'objet par rapport au champ stellaire ainsi établi et en tracer grossièrement la forme générale avec un crayon sec (HB si l'objet est brillant ou bien 2H s'il est faible).
4= avec un chiffon ou un doigt propre, frotter doucement la trace nette laissée par le crayon sec pour rendre les contours de l'objet flou et homogénéiser la répartition de graphite (procédé que l'on peut baptiser "nébulisation").
5= avec une fine gomme, tracer les contours nets (s'il y en a) et placer les différents tons (zones plus sombres à la gomme et renforcements lumineux au crayon 2H, voire HB) sur la nébuleuse; ajouter les étoiles proches et internes (et éventuellement des teintes colorées avec des crayons pastels.
6= orienter le champ et donner l'échelle (voir Astro-Ciel n°55 pour plus de détails); ces données sont plus fidèles et fiables si elles sont déterminées à la fin.
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Quelques conseils supplémentaires :
- on dispose de deux possibilités en ce qui concerne la représentation de l'éclat des étoiles : soit une gamme étendue de diamètres différents de cercles stellaires indique la magnitude, au risque que les étoiles les plus brillantes soient de gros cercles noirs, soit on utilise une petite gamme de cercles stellaires accompagnée d'un disque plus ou moins noirci selon le crayon utilisé (sec pour les étoiles faibles et gras pour des étoiles brillantes); ou bien encore, on n'accorde que peu d'importance à l'échelle de magnitude et on adopte une petite gamme de possibilité, ce qui est favorable à l'esthétisme du dessin, mais pas le rendu de la "réalité" visuelle.
- pour les grands objets diffus (galaxies étendues, nébuleuses gazeuses, etc...), on placera quelques étoiles de références autour, on déposera le graphite pour le nébuliser ensuite. On placera finalement les étoiles internes et les détails et autres renforcements, qui aurait été rendu flous par une nébulisation.
- pour les galaxies, le graphite sera placé à l'endroit du noyau (s'il y en a un); on nébulisera ensuite le halo à partir de ce dépôt initial.
- pour les amas globulaires, lorsqu'il s'agit d'un fond diffus d'étoiles non-résolues, on nébulisera du graphite avant tout à l'endroit adéquat, afin de pouvoir placer ensuite les étoiles résolues sur le fond. Sinon, on risque de nébuliser les étoiles nettes ! Les zones résolues seront criblées de petits points pour simuler le fond stellaire, car placer toutes les étoiles visibles prendrait un temps beaucoup trop important. Il reste que les zones dites granuleuses (à la limite de résolution) sont difficiles à rendre; aussi pourra-t-on ajouter un petit commentaire annexe indiquant les zones granuleuses. Les étoiles séparées de manière certaine et bien évidentes par rapport au reste seront dessinées avec une pointe fine (crayon mécanique).
- pour les nébuleuses observées avec filtres, il est bien utile, une fois repérées, de dessiner leur champ stellaire sans filtre pour enregistrer le maximum d'étoiles faibles possibles avant de mettre le filtre qui les "éteint" et renforce le contraste de l'objet.
L'observateur conscient de ses limites veillera à ne pas "imaginer" des détails et à ne dessiner (ou noter) que les détails perçus de manière sûre. Les détails douteux seront notés dans la marge et se verront attribuer un degré de crédibilité ou un temps de perception réel (ex: détail vu 50% du temps...).
- on dispose de deux possibilités en ce qui concerne la représentation de l'éclat des étoiles : soit une gamme étendue de diamètres différents de cercles stellaires indique la magnitude, au risque que les étoiles les plus brillantes soient de gros cercles noirs, soit on utilise une petite gamme de cercles stellaires accompagnée d'un disque plus ou moins noirci selon le crayon utilisé (sec pour les étoiles faibles et gras pour des étoiles brillantes); ou bien encore, on n'accorde que peu d'importance à l'échelle de magnitude et on adopte une petite gamme de possibilité, ce qui est favorable à l'esthétisme du dessin, mais pas le rendu de la "réalité" visuelle.
- pour les grands objets diffus (galaxies étendues, nébuleuses gazeuses, etc...), on placera quelques étoiles de références autour, on déposera le graphite pour le nébuliser ensuite. On placera finalement les étoiles internes et les détails et autres renforcements, qui aurait été rendu flous par une nébulisation.
- pour les galaxies, le graphite sera placé à l'endroit du noyau (s'il y en a un); on nébulisera ensuite le halo à partir de ce dépôt initial.
- pour les amas globulaires, lorsqu'il s'agit d'un fond diffus d'étoiles non-résolues, on nébulisera du graphite avant tout à l'endroit adéquat, afin de pouvoir placer ensuite les étoiles résolues sur le fond. Sinon, on risque de nébuliser les étoiles nettes ! Les zones résolues seront criblées de petits points pour simuler le fond stellaire, car placer toutes les étoiles visibles prendrait un temps beaucoup trop important. Il reste que les zones dites granuleuses (à la limite de résolution) sont difficiles à rendre; aussi pourra-t-on ajouter un petit commentaire annexe indiquant les zones granuleuses. Les étoiles séparées de manière certaine et bien évidentes par rapport au reste seront dessinées avec une pointe fine (crayon mécanique).
- pour les nébuleuses observées avec filtres, il est bien utile, une fois repérées, de dessiner leur champ stellaire sans filtre pour enregistrer le maximum d'étoiles faibles possibles avant de mettre le filtre qui les "éteint" et renforce le contraste de l'objet.
L'observateur conscient de ses limites veillera à ne pas "imaginer" des détails et à ne dessiner (ou noter) que les détails perçus de manière sûre. Les détails douteux seront notés dans la marge et se verront attribuer un degré de crédibilité ou un temps de perception réel (ex: détail vu 50% du temps...).
Conclusion ?
Répétons-le : il n'est nul besoin d'être artiste pour devenir astro-dessinateur. En outre, même si l'on ne dispose pas d'un instrument gigantesque et du ciel transparent d'un observatoire, le seul fait d'observer un objet, sous quelque condition que ce soit, apporte des données supplémentaires le concernant. Si cette initiation vous a semblé trop succincte, vous pouvez vous plonger avec profit dans Astro-Dessin, deux ouvrages de références sur cette pratique ancestrale et vertueuse…
Répétons-le : il n'est nul besoin d'être artiste pour devenir astro-dessinateur. En outre, même si l'on ne dispose pas d'un instrument gigantesque et du ciel transparent d'un observatoire, le seul fait d'observer un objet, sous quelque condition que ce soit, apporte des données supplémentaires le concernant. Si cette initiation vous a semblé trop succincte, vous pouvez vous plonger avec profit dans Astro-Dessin, deux ouvrages de références sur cette pratique ancestrale et vertueuse…