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Mise à jour : avril 2000
La rénovation du T60 et le séminaire observatoire lors de la dernière A.G. de lAT60 tenue en novembre 1996 fut loccasion dévoquer la robotisation de télescopes. Cette idée, dautomatiser et de mettre en réseau sur Internet son télescope préféré, trotte naturellement dans la tête de nombreux astronomes amateurs. Alain Maury le propose pour le T400 géré par ARGETAC à Calern et Guillaume Prevost a déjà engagé un tel chantier pour un instrument de 1,2m au mont Chiran. Les moyens et compétences nécessaire pour un tel projet sont importants, alors pourquoi ne pas en faire cinq en réunissant les compétences ?
Les déclarations du ministre Claude Allègre sur lintroduction de lastronomie, de la micro-informatique, dinternet et des technologies à lécole montre quun tel projet n'intéresse pas seulement le milieu des astronomes amateurs. Le milieu scolaire en primaire, secondaire et même universitaire, constituent le vivier des principaux utilisateurs potentiels dun tel réseau.
Lancement de la mise en réseau :
Suite à une rencontre entre Thierry Midavaine et Henri Ostrowiecki du Ministère de la Recherche il est proposé de lancer une mise en réseau vers les observatoires amateurs et les amateurs compétents pour réaliser la conception détaillée dun tel projet. Ceci constitue un appel à idées, propositions et réactions auprès dun premier cercle de partenaires potentiels. Le 16 septembre 1997 avec Marie Noël Favier nous avons examiné le projet, les réactions des observatoires, et les scénarios crédibles de développement.
Un rendez-vous a été donné au mois de novembre 1997 pour réunir les experts du ministères avec les représentants des observatoires pressentis. Un premier dossier a circuler au ministère. Les observatoires partenaires devront préparer des devis et analyse des points durs à résoudre de leur point de vue. Ensuite cet appel sétendra à tous les acteurs intéressés par un tel projet, en particulier les représentants des utilisateurs. Nous les inviterons à une réunion pour ainsi faire la synthèse des propositions et lancer un plan dactions.
Nous proposons de regrouper cinq observatoires amateurs et leurs associations respectives, et, de réunir les hommes et les moyens nécessaires pour les compléter afin de les rendre accessible par Internet. Les sites pressentis, sans les engager, sont:
Le Mont Chiran avec lAssociation des Astronomes Amateurs Automaticiens,
Le Pic du Midi avec lAssociation T60,
Le Plateau de Calern avec lARGETAC,
Lîle de La Réunion avec lAssociation de lObservatoire des Makes,
Le Pic de Château Renard avec lAssociation Astroqueyras.
Ils pourraient constituer les premières mailles dun réseau pouvant sélargir.
A lheure où les écoles doivent être équipées de micro-ordinateurs et dune connexion sur le réseau, où les amateurs et les clubs se mettent en réseau et où les coûts les plus importants dans une mission amateur résident dans le transport et lhébergement, il est effectivement réel quun tel projet permettra douvrir au plus grand nombre laccès au ciel. Ainsi laccès via Internet à des télescopes permet de démultiplier le nombre des personnes utilisatrices, ne se limitant plus à des cercles damateurs initiés.
Les retombées dun tel projet est national et même international. Il ne sagit pas ici de financer la construction de nouveaux télescopes, mais didentifier des sites existants pour lesquels seraient réalisés cette interface à Internet. Les télescopes pourront être choisis de manière complémentaire daprès les critères de diamètre, focale, champs, sites dobservation, moyen danalyse. Ils pourront ainsi être utilisés pour satisfaire la curiosité du plus grand nombre sinitiant à la pratique, comme pour satisfaire les amateurs conduisant des travaux suivis.
Les projets réalisables par un tel réseau sont à inventer. Une classe peut construire un projet dobservation et comparer leurs résultats obtenus depuis les toits de lécole avec ceux obtenus avec un télescope au sommet dune montagne. Un amateur supposant avoir fait une découverte pourra réaliser une confirmation. Deux télescopes peuvent simultanément observer une comète ou un astéroïde pour mesurer sa parallaxe. Ici encore limagination est au pouvoir, et lavenir nous montrera toutes les nouvelles idées pouvant déboucher avec de tels nouveaux moyens.
Il ne sagit pas de financer la réalisation de nouveaux grands instruments. Le recensement fait il y a deux ans montre la richesse du parc français dobservatoires amateurs. Il sagit de soutenir les travaux nécessaire pour interfacer quelques télescopes à Internet.
Nous avons typiquement trois types de situations concrètes.
1. Lassociation gère un télescope opérationnel, dont lutilisation nest pas saturée. La robotisation du télescope est possible en dotant sa monture de moteurs, de roues codeuses. Un plan focal est équipé à demeure dune caméra CCD. Un PC gère le pointage de linstrument et la caméra CCD. Il sagit de financer la réalisation de cet interfaçage.
2. Lassociation gère un télescope ancien ou un instrument dont lutilisation est déjà saturée. Le coût de la robotisation de linstrument est prohibitive ( par exemple par ce que la monture ne le permet pas facilement ). Dans ce cas nous proposons déquiper le site dun petit observatoire automatique en boite ( cf. extrait de Sky & Telescope du mois doctobre 1997 ci joint ). Il sagit de financer et implanter sur le site un tel système.
3. Lassociation est dans le processus de construction dun télescope moderne. La robotisation de linstrument et son interfaçage sur un micro-ordinateur sont pris en compte dès la conception. Il sagit de soutenir et contribuer à laboutissement dun projet toujours lourd et coûteux. En retour il est valorisé par lassurance dune utilisation par un large public.
Pour ce faire lobjectif est de réaliser un certain nombre de sous ensembles et un certain nombre de fonctions permettant de faire évoluer des instruments existants vers ces nouvelles possibilités que nous tentons ici de décomposer :
Un site Internet convivial permettant au néophyte comme à lamateur chevronné de préparer et commander son observation. Cet outil constitue la porte dentrée à un observatoire doté de plusieurs coupoles. Ce site est commun à tous les télescopes reliés sur le réseau. Le site est accessible 24 heures sur 24. Et gère les demandes suivants des priorités, disponibilités et caractéristiques des instruments et des sites.
Un P.C. local pour chaque télescope relié à Internet assure la gestion des demandes dobservation et du transfert en retour des acquisitions réalisées. Un logiciel de gestion des priorités, doptimisation de la file des acquisitions à réaliser pour la prochaine nuit (passage au méridien) et la planification sur la lunaison. Les images brutes avec les moyens de restauration dimage sont renvoyées, ou bien des images prétraitées sur place sont ensuite renvoyées au demandeur.
Un moyen de contrôle du site pour autoriser la nuit dobservation soit automatiquement ou assuré par un homme sur place. Il sagit douvrir labri en vérifiant que la météo est compatible.
Réalisation des fonctions de pointage automatique du télescope (motorisation des fonctions de pointage, et recopie de la position des axes) et assurer les fonctions de correction et guidage automatique. Le tout doit dialoguer avec un P.C. (le même que ci dessus ; les besoins jour et nuit différent).
Pilotage de la caméra CCD et des instruments danalyses associés ( filtres, polariseurs, réseaux de diffraction).
Contrôle de la qualité des images obtenues. Les fichiers bruts et les fichiers de référence sont ensuite renvoyés ou bien, si loption a été demandée, les opérations de restauration dimage et de prétraitement automatique sont réalisées avant transfert.
Intégration de lensemble, en assurant sa cohérence et le maintien de performances .La maintenance de lensemble matériel et logiciel sans oublier lanimation du réseau garantiront la pérennité du projet.
Il faut noter que tout ceci nempêchera pas lutilisation en local de linstrument. Ainsi le pilotage par le réseau peut être suspendu soit par période pour des missions classiques remplies à 100%, ou bien en temps partagé pendant la nuit, ou encore les missionnaires proposent en local leur file dobservation et en fixe localement leur priorité suivant la météo et la Lune par exemple.
Le taux dutilisation des télescopes constituera un indicateur. Si ce taux dutilisation par Internet dépasse 50% nous motiverons la mise sur le réseau de nouveaux instruments.
En 1996, Pierre au club Eclipse a réalisé plusieurs observations grâce à Internet et à la lunette de 175mm de luniversité de lIowa et au projet Automated Telescope Facility (ATF) en ligne. Constatation ça marche ! On atteint la magnitude 17 en 60 secondes de pose avec des étoiles bien rondes. Ainsi pour un parisien moyen, cette filière est la plus simple pour faire des images du ciel profond. Quelques jours de délais sont nécessaire entre la commande et la livraison des images.
A notre connaissance trois instruments amateurs, équipés dune caméra CCD sont ainsi disponible aux USA et en Angleterre. Il sagit dun C14 en Californie, dune lunette Astrophysic de 175mm dans lIowa, et dun Newton de 450mm en Angleterre the Bradford Robotic Telescope. Ce dernier à déjà enregistré 30000 utilisateurs de 84 pays différents. Alors pourquoi pas en France !
Voici les informations à compléter sur le site Web, pour recevoir des images du Remote Access Astronomy Project (RAAP) proposant un C14 the Remotely Operated Telescope (ROT) : prénom, nom, E-mail, es-tu dans une école ? Si oui laquelle, titre de limage demandée, coordonnées J2000 ascension droite, déclinaison, réglage de lacquisition gain de 1 à 4, filtres 1 et 2, temps de pose, et commentaires. Il suffit de cliquer sur un bouton pour envoyer la demande.
Les adresses électroniques :
http://www.deepspace.ucsb.edu/rot.htm
http://inferno.physics.uiowa.edu/
http://www.telescope.org/rtf/index~ns2
http://www.telescope.org/rtf/login/ajob.ogf
Etude sur un observatoire - Les Makes, île de la Réunion
Pressenti pour être un des sites du projet "Des observatoires français sur Internet ?", l'AGORA (Association de Gestion de l'Observatoire Réunionnais d'Astronomie) souhaite y participer pleinement.
Vous trouverez ci-après nos réflexions et propositions sur le projet de mise en réseau de cinq observatoires amateurs.
Le site des Makes :
L'observatoire est aux Makes, petit village à 1000 mètres d'altitude dans les hauts de la commune de Saint-Louis, au sud-ouest de l'île de La Réunion. A l'abri des vents dominants que sont les alizés, le site bénéficie de belles parties de nuits dégagées et fréquemment complètes! A une demi-heure du littoral, l'horizon sud présente une pollution lumineuse qui n'est pas gênante en l'absence de nuages. L'horizon est et nord sont relevés de 20° environ par le relief. L'observatoire est fermé durant l'été austral (fin décembre à mi-février) pour des raisons de sécurité (fréquentes alertes cycloniques).
Les instruments :
Sur le site il y a quatre coupoles de 3,5 mètres de diamètre; l'ouverture de 2 coupoles est électrique, les deux autres sont à ouverture manuelle. Un télescope C14 sur monture CDM ou une lunette Epsilon 210 sur monture Astrophysics pourra être utilisé dans un premier temps pour initialiser le projet. Une caméra ST6 avec roue à filtres non pilotées, reliée à un PC AMD-K6 200Mhz, 32Mo. Une caméra ST7 pilotable par ordinateur, reliée à un PC AMD-K6 200Mhz, 64Mo.
Evaluation de la faisabilité :
L'automatisation complète d'une coupole est à réaliser (l'ouverture de la coupole et l'orientation de la trappe). Cette automatisation n'est pas obligatoire, en effet la trappe peut être volontairement fixe orientée sur le méridien vers le sud, le logiciel déterminera automatiquement la période où les objets sélectionnés culminent au méridien pendant laquelle l'acquisition peut être réalisée dans les meilleurs conditions. La trappe doit seulement être ouverte en début et en fin de nuit. Il peut être souhaitable que cette opération reste réalisée manuellement, l'opérateur vérifiant les conditions météorologique et le contrôle que les matériels et logiciels sont bien opérationnels. La monture Astrophysics ou la monture CDM devra être équipée de cercle digitaux. Les caméras ST6 et ST7 devront être équipées d'une roue à filtre motorisée, polariseur, réseaux de diffraction.
Les ordinateurs devront être équipés de modems rapides, de logiciels ad hoc pour: le pilotage du télescope et de la coupole, l'acquisition et le traitement d'images (pour une standardisation des formats de fichier), l'accès Internet (?), etc... Et bien sûr les moyens humains et financiers pour faire fonctionner tout cet ensemble.
Lors de la mise en place du projet, le supplément de travail pourra être pris en charge par le personnel actuel, mais si les demandes augmentent, une personne qu'il faudra former sera nécessaire pour cette tâche. Une aide technique et financière sera indispensable pour la mise en place du matériel.
Ce document à été adressé à Madame Marie Noëlle Favier et Monsieur Henri Ostrowiecki pour avis et consultation interne des experts au sein du Ministère de lEducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie. La réponse est pour linstant négative et nous nous tournons vers un financement du projet via lEurope.
Parallèlement ce document est adressé aux structures pressenties. Nous attendons de leur part un avis et une première évaluation de la faisabilité de leur point de vue.
Pour les association pressenties, gérant un observatoire, présentez nous en deux pages dune part le site et son environnement et dautre part les caractéristiques et performances de linstrument. De plus examinez techniquement les aménagement à apporter à linstrument pour réaliser sa robotisation et son interfaçage à un PC. Si vous êtes une association branchée sur Internet indiquez nous vos réflexions sur le fonctionnement dun tel réseau. Enfin si vous pensez représenter un profil dutilisateur type, décrivez nous vos attentes Nous vous remercions davance de votre concours dans cette nouvelle aventure.
Lobjectif est de réunir dici la fin de lannée lensemble des éléments permettant de prendre la décision de lancement de la construction dun tel réseau sur 2000-2001.
Ce projet nécessite des compétences dans divers domaines que nous n'avons pas, mais nous sommes convaincus de son bien fondé et enthousiastes à l'idée d'y participer.
Voici quelques propositions: les observatoires concernés pourraient être équipés du même modèle ou famille de caméra, ainsi en cas de panne, une caméra de dépannage appartenant au réseau pourrait remplacer la caméra défaillante pour la durée de la réparation. Le site Internet devrait être unique : chaque observatoire irait chercher les travaux à réaliser sur Internet et se chargerait de renvoyer les images au demandeur et un compte rendu d'exécution au sysop.
Plusieurs membres du club travaillent déjà activement à la mise en place du projet dobservatoire internet grâce à la liste de diffusion du club : http://www.egroups.com/group/club-eclipse
Votre avis, vos suggestions et votre participation sont les bienvenues ! Nhésitez pas à nous contacter.
Quelques réponses aux questions les plus fréquemment posées :
La recherche de subventions au niveau européen a-t-elle pour but de construire l'observatoire du seul club Eclipse ?
Non, le club Eclipse est un club parisien et de ce fait il n'est pas destiné à avoir un observatoire à Paris. Nous avons depuis 20 ans, organisé nos activités autour de la réalisation de mission dans des observatoires et participé activement à leur soutien et fonctionnement.
Concerne-t-elle plusieurs clubs, plusieurs observatoires ?
Oui, les associations en charge de la gestion d'un observatoire ouvert aux amateurs.
Les expériences déjà réalisées utilisent des technologies très variées et ceci est lié à la compétence très variables des gens qui les ont mis en uvre, ainsi qu'à leur moyens financiers. Comment pourront nous faire converger ,ou faire cohabiter un tel groupe de projets ?
L'idée est de compléter les ressources de ces associations en leur apportant nos compétences et en recherchant à faire financer le complément de matériel nécessaire pour la connexion sur internet de l'instrument.
Pouvons nous justifier le développement d'observatoires automatiques amateurs alors que des télescopes de létat Français ferment ? Ne devons nous pas inclure dans ces demandes de subventions le projet de rendre automatique ces télescopes abandonnés ?
Peut être, mais pour le coût les moyens nécessaires pour assurer la maintenance d'un tel télescope sont très lourds pour des amateurs. La première étape pourrait être constituée par la constitution locale d'une association pour reprendre la gestion de l'instrument. Pour les observatoires il ne sagit de toute façon pas de développer de nouveaux observatoires mais de faire évolué des observatoires existant ou en construction vers la compatibilité d'une connexion sur internet. L'objectif est de pouvoir livrer à un observatoire un kit d'interface se présentant sous la forme d'un PC de cartes, d'un modem et câbles d'interface, des logiciels ad-hoc, et d'une procédure d'utilisation.
Enfin coté Web de construire un site et des outils nécessaires pour gérer les demandes et mettre à disposition les images collectées.
Vos remarques, questions ou suggestions sont les bienvenues. Contactez nous !