Commission des taches solaires :

"POSITIONS ET MOUVEMENTS"

Ont participé aux observations , pendant l'année 2000 :

MM. C.BERNARD (79) - C.COURDURIE (59) - C.FRELAT (82) - D.GARROS (28) - R.MORCHOINE (28).

Les résultats obtenus sont détaillés dans le tableau ci-dessous, pour chaque rotation. Il résume les caractéristiques principales des rotations prises en compte, afin de faire ressortir l'évolution à moyen terme. Le nombre de GTS permet de suivre l'évolution générale de "l'activité solaire", ainsi que le nombre de GTS de type Waldmeier E,F, et H, qui sont les plus importants en surface, et que le nombre de GTS qui ont été suivis pendant plusieurs rotations. De plus, le nombre de GTS, répartis dans trois tranches de latitudes, permet de voir le mouvement de descente des GTS vers l'équateur et ainsi de se situer par rapport au début du cycle en cours.

STATISTIQUES

N° de rotation (et dates) Nombre de GTS Nord Nombre de GTS Sud Nbre de GTS à latitude>25°Nord Nbre de GTS à latitude>25°Sud Nbr.de GTS entre 10° et 25°Nord Nbr.de GTS entre 10° et 25°Sud Nbr. de GTS à latitude < 10°Nord Nbr. de GTS à latitude < 10°Sud Nbr. de GTS de type E,F,HNord Nbr. de GTS de type E,F,HSud Nbr. de GTS ayant fait ³ 2 rotations nord Nbr. de GTS ayant fait ³ 2 rotations Sud

1956
(8,0-11/5,3-12)

11

9

2

1

7

7

2

1

4

1

4

3

1957
(5,3-12/1,6-01)

7

6

1

1

6

5

0

0

2

2

1

3

1958
(1,6-01/28,9-01)

11

13

3

3

7

10

1

0

0

2

1

1

1959
(28,9-01/25,3-02)

7

16

1

4

5

9

1

3

1

1

1

1

1960
(25,3-02/23,6-03)

12

19

3

2

9

14

0

3

5

6

2

1

1961
(23,6-03/19,9-04)

16

17

1

4

13

11

2

2

3

5

0

2

1962
(19,9-04/17,1-05)

12

10

2

1

8

9

2

0

3

3

0

1

1963
(17,1-05/13,3-06)

12

12

0

2

9

7

3

2

3

3

0

1

1964
(13,3-06/10,5-07)

13

13

1

1

11

12

1

0

5

5

3

2

1965
(10,5-07/6,7-08)

16

17

1

3

11

12

4

2

3

1

3

4

1966
(6,7-08/3,0-09)

12

13

2

5

7

5

3

3

6

1

1

2

1967
(3,0-09/30,2-09)

11

8

3

2

6

5

2

1

3

2

4

0

 

 

La période étudiée ne représente que 11 mois, du 8,0 novembre 1999 au 30,2 Septembre 2000. (Rotations 1956 à 1967 incluses). A la fin de cette durée, il s'est écoulé un peu moins de 4 ½ ans depuis le dernier minimum et, compte tenu de la dissymétrie entre les parties croissantes et décroissantes de l'activité solaire, nous devrions être autour du Maximum. Nous connaîtrons sa date précise lors du prochain rapport.

Les observations de notre équipe ont permis de mesurer la position de 293 GTS, soit 24,5 par rotation. C'est nettement plus que l'année dernière qui n'avait montré que 222 GTS, soit 17 par rotation.

Il a semblé intéressant de rassembler les évolutions des divers paramètres mesurés, depuis le début de 1995, jusqu'à fin 2000. L'histogramme joint résume ces évolutions, déduites des divers tableaux tels que le précédent, mais portant sur les cinq dernières années, depuis la rotation 1901.

En effet on peut distinguer sur ce graphique, plusieurs évolutions révélatrices.

En ce qui concerne les latitudes des GTS, on remarque que les GTS apparus à plus de 25° de latitude, inexistants en 1995, croissent et passent par un maximum début 1997, au début du nouveau cycle, pour se stabiliser jusqu'en fin 1998, puis diminuer jusqu'à maintenant. Cette année, ils représentent d'ailleurs 52 GTS, soit à peine 17% (contre 28% en 1999), mais par contre nous avons mesuré parmi ces derniers, 22 GTS à >30°, (contre seulement 11 en 1999), ce qui est particulièrement élevé.

L'histogramme montre aussi que les GTS apparus à <10°, près de l'équateur, encore importants à la fin du cycle précédent, ont disparu au milieu de 1997. Aucun n'a été vu jusqu'en Mars 99, puis leur nombre à augmenté progressivement, avec 38 GTS en 2000, soit 13%. Les GTS situés entre 10 et 25°, coincés entre les deux groupes vus précédemment, marquent un net minimum en 1996, en raison du nombre de GTS proches de l'équateur ( ceux qui restent encore du cycle solaire précédent, le n°22) et de l'apparition des GTS du nouveau cycle (n° 23), à haute latitude, puis se stabilisent autour de 65/75%, encore maintenant.

L'histogramme montre aussi que les GTS importants, en étendue ou en grosseur de leurs taches (Types de Waldmeir E,F ou H), étaient en nombre relativement réduit depuis 1995 jusqu'en 1998, pour augmenter depuis 1999, avec quelques très beaux GTS pour l'an 2000, à l'origine de fortes perturbations solaires et terrestres. Enfin, le nombre de GTS qui ont décrit 2 rotations ou plus, rares à la suite du minimum d'activité, se sont montrés plus fréquents depuis 1998 tout en ne représentant que de l'ordre de 10 à 15%. Leur nombre est évidemment très corrélé à celui des GTS importants. Il faut toutefois remarquer que leur repérage et leur suivi dépend de la précision des mesures de leurs coordonnées et des phénomènes de dérive entraînés par la rotation différentielle.

L'ensemble des travaux menés par notre équipe au cours de cette année, comme pendant les précédentes, permet de vérifier que nous sommes au voisinage du maximum "d'activité", tout en précisant les phénomènes spatiaux (latitudes et importance des GTS) et temporels (durée de vie des GTS), dont on voit mieux ainsi la complexité. Les GTS répondent à des lois mises en évidence par les mesures de positions, qui font pressentir les mouvements à plus grande échelle des couches sous-jacentes de l'atmosphère solaire.

C'est tout l'intérêt de ces mesures qui apportent un supplément passionnant à la simple contemplation, déjà remarquable, des taches solaires. Nous recommandons ce type d'observation à tous ceux qui s'intéressent à notre étoile et sommes toujours prêts à accueillir d'autres bonnes volontés pour assurer la continuité de l'action efficace de l'équipe actuelle. Venez nous rejoindre. Nous vous fournirons volontiers les détails des méthodes de mesure utilisées, sur votre demande.

Claude Courdurié

Période Suivante

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