Commission des taches solaires :

"POSITIONS ET MOUVEMENTS"

Ont participé aux observations, pour la période octobre 2000 à septembre 2001 :

MM. C.BERNARD (79) - C.COURDURIE (59) – C.FRELAT (82) - D.GARROS ( 28 ) –

F. GOUYAUD (38) – R.MORCHOINE (28)

Les résultats obtenus sont détaillés dans les tableaux et les planisphères joints, pour chaque rotation. Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques principales des rotations prises en compte, afin de faire ressortir l'évolution à moyen terme.

STATISTIQUES

N° de rotation (et dates) Nombre de GTS Nord Nombre de GTS Sud Nbre de GTS à latitude>25°Nord Nbre de GTS à latitude>25°Sud Nbr.de GTS entre 10° et 25°Nord Nbr.de GTS entre 10° et 25°Sud Nbr. de GTS à latitude < 10°Nord Nbr. de GTS à latitude < 10°Sud Nbr. de GTS de type E,F,HNord Nbr. de GTS de type E,F,HSud Nbr. de GTS ayant fait ³ 2 rotations nord Nbr. de GTS ayant fait ³ 2 rotations Sud

1968
(30,2-09/27,5-10)

8

10

0

3

5

6

3

1

1

1

0

1

1969
(27,5-10/23,8-11)

14

10

0

2

9

6

5

2

1

2

0

2

1970
(23,8-11/21,2-12)

13

8

2

1

9

5

2

2

3

2

0

3

1971
(21,2-12/17,5/01)

16

7

1

0

9

5

6

2

2

1

3

1

1972
(17,5-01/13,8-02)

12

10

2

2

7

5

3

3

1

3

2

1

1973
(13,8-02/13,2-03)

9

9

3

0

4

6

2

3

2

1

0

0

1974
(13,2-03/9,5-04)

12

15

2

2

6

7

4

6

5

4

3

3

1975
(9,5-04/6,7-05)

8

11

3

0

2

8

3

3

2

1

1

1(?)

1976
(6,7-05/2,9-06)

13

11

2

1

6

7

4

4

4

0

5

0

1977
(2,9-06/30,1-06

17

10

1

0

12

4

4

6

6

3

1

1

1978
(30,1-06/27,3-07)

13

12

0

1

8

5

5

6

2

2

1

0

1979
(27,3-07/23,6-08)

10

15

2

1

6

7

2

7

3

3

1

0

1980
(23,6-08/19,8-09)

7

14

1

3

5

9

1

2

2

6

2

1

 

La période étudiée représente presqu'une année, du 30 septembre 2000 au 20 septembre 2001. Le rapport de l'an dernier n'avait pas permis de préciser la date du maximum solaire, en raison du décalage d'un semestre entre les courbes lissées, (qui permettent de la définir) et les courbes brutes. La date prise en compte par le SIDC est le mois d'avril 2000.

 

 

 

La mesure des positions des groupes pour la période considérée montre une évolution des phénomènes qui confirme que nous sommes dans la période décroissante du cycle, avec toutefois une certaine remontée vers la moitié de l'année 2001. Ce phénomène était très net pendant le cycle précédent (n°22) et résultait de maxima décalés pour les deux hémisphères. Peut-être en est–il de même pour le cycle actuel?

Les observations de notre équipe ont permis de mesurer la position de 294 groupes de taches solaires (GTS), soit 22,6 GTS par rotations, contre 24,5 pour l'année précédente. Cette différence n'est pas très sensible, mais montre bien la tendance à un certain ralentissement de l'activité, qui reste toutefois encore importante. La position des groupes en latitude est un élément caractéristique de la période du cycle. En effet, les groupes situés à des latitudes élevées, supérieures à 25°, dans les deux hémisphères, ne représentent plus que 12 % du total, contre encore 17% l'an dernier. Il faut d'ailleurs noter que nous n'avons mesuré que 8 GTS à >30° de latitude (<3%), contre 22 l'an dernier. Il faut, à ce propos, remarquer un GTS qui s'est maintenu 7 jours à une latitude exceptionnelle de -50° pendant la rotation 1978, début juillet 2001. Je l'avais signalé sur Internet, mais malgré des échanges de messages, il n'a pas été possible d'expliquer ce phénomène rarissime.

Par contre, les groupes prés de l'équateur, à des latitudes <10° sont au nombre de 91, soit 31%, au lieu de 38, soit 13%. L'augmentation est très forte et révélatrice de la période décroissante du cycle 23.. Le nombre de GTS à latitudes modérées, entre 10 et 25°, s'est réduit à 57% du total, contre 70%.

Les GTS de type Waldmeir F,E et H, les plus étendus ou importants, se maintiennent au même niveau que l'an dernier, et représentent un peu plus de 20% du total. Toutefois, leurs taches sont fréquemment plus développées en surface et cela nous a valu de beaux spectacles cet année. Certains de ces groupes importants ont tendance à durer plus longtemps et subsistent souvent pendant deux rotations ou plus. Ils sont toutefois un peu moins nombreux qu'en 2000 (11% au lieu de 14%).

L'ensemble des travaux de notre équipe au cours de l'année 2001, a permis de vérifier que l'activité du Soleil, tout en étant dans sa phase décroissante, est encore puissante. Beaucoup de GTS, souvent importants et durables, qui se concentrent vers les latitudes moyennes et basses, en sont les manifestations évidentes et permettent de prévoir encore de nombreuses rotations intéressantes à observer, avant de se rapprocher du futur minimum du cycle en cours.

Je profite de l'occasion pour faire un appel à des observateurs du Soleil, chevronnés ou débutant, pour qu'ils renforcent notre petite équipe. Ils pourront découvrir l'intérêt d'ajouter le quantitatif et la précision, à la simple contemplation de ces magnifiques phénomènes que sont les taches solaires.

Claude Courdurié

 

 

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