Observation de la comète C/2022 E3 (ZTF) à l'Observatoire des Baronnies Provençales

12-13 février 2023

La comète imagée par Mathilde Silvestre et Christophe Gillier (Club d'Astronomie de Lyon Ampère)

le 28 janvier 2023.44 minutes de pose.

Lunette APM 107/700 Réducteur Riccardi 0,75 Caméra ASI 2600MCpro Filtre L-pro

Traitement pixinsight + photosho

Matériel :

Télescope : Télescope Hypérion (820 mm) sur monture Altazimutale Direct Drive
Spectrographe LHIRES III équipé d'un réseau de 2400 tr/mm et d'une fente de 100 µm. Caméra d'acquisitions : Atik 314 L+. Caméra de suivi : ASI ZWO 174 MM

Images d'ambiance :

De gauche à droite : Jean-Pierre Masviel, Jacques Michelet, Sacha Foschino et Anaël Wünsche.

De gauche à droite : Sacha Foschino, Jean-Pierre Masviel et Jacques Michelet.

Le spectrographe LHIRES est installé sur l'un des deux foyers Nasmyth du T 820.

Photométrie de la comète d'après les éléments de la base de données du LESIA :

Pour la calibration en longueurs d'onde, une lampe Argon a été utilisée :

Observations : 6 poses de 900 secondes en binning 1 x 1 (Température du capteur = -10°c)

Etoile de référence ( https://spectro-starfinder.net/ ) : HD 29646 (type spectral A2V)

Résultats :

FICHIER FITS : _cometeC2022E3(ZTF)_20230212_839_JP MASVIEL

Le spectre déposé sur la base de données du LESIA : https://lesia.obspm.fr/comets/lib/display-obs1.php?Num=26826

Spectre 2D de la comète. On remarque sur la gauche les raies du CN .

Conclusions :

L'objectif était l'étude de la région spectrale située dans le violet, avec les raies caractéristiques suivantes :

CN à 3870 et 3880 Angst
C3 à 4019 Angst.
N2+ à 3905.5
CO+ à 3999 et 4016.5
Raies du calcium CA II : H à 3933 et K à 3969 Angstr.

L'idée première était de mettre le télescope en suivi sidéral et de laisser la comète dériver devant la fente du spectrographe, réalisant ainsi une sorte de « scan » de la coma à proximité du noyau.

Malheureusement, la grande focale du télescope (plus de 6 m) et la faible activité de la comète, n'ont pas permis de mener cette opération avec succés, et il n'a été possible de n'enregistrer un spectre que sur la partie la plus lumineuse de la comète, malgré le choix d'une fente large (100 µm). Dans ces conditions, les ions et radicaux CO+ et C3 ont bien été détectés, ce qui n'a pas été le cas de N2+.