Observation et mesures d’étoiles doubles

 

J’ai commencé à m’intéresser aux étoiles doubles en 2008, un peu par hasard, alors que je cherchais des étalons  pour évaluer les performances de mon Maksutov. J’ai tout d’abord utilisé les données fournies dans l’atlas de Verhenberg avant de m’apercevoir que certaines données s’écartaient visiblement de la réalité (les mesures les plus récentes, dans l’édition de 1977 que je possédais, dataient de la fin des années 60 !). Par ailleurs, j’avais un peu de mal à me retrouver dans les identifications des couples : ADS, STF, STT, BU, ... La découverte, sur le Web, du Washington Double Star Catalog m’a fait prendre conscience que je n’avais fait jusque là qu’entr’apercevoir le domaine. C’est la lecture de l’ouvrage de P. Couteau L’observation des Etoiles Doubles Visuelles qui a été le vrai déclencheur. J’y ai trouvé la réponse à la plupart de mes questions et surtout une très forte motivation pour entreprendre une traque beaucoup plus systématique. Un an et demi après, j’avais observé un bon millier de couples. Au printemps 2009, j’ai rejoint la Commission des Etoiles Doubles de la Société Astronomique de France et me suis lancé dans la mesure par  imagerie numérique des couples, à l’aide notamment du logiciel REDUC développé par F. Losse. Ces travaux ont été récompensés et encouragés par la Prix Georges Bidault de L’Isle de la SAF en 2011. Depuis, je mène un travail régulier d’observation et de mesures depuis chez moi ou dans le cadre de missions aux observatoires du Pic du Midi, de Nice et de Saint-Véran. A ce jour j’ai ainsi accumulé un peu plus de 3000 mesures, portant sur près de 2100 couples. La plupart de ces mesures ont été publiées dans la revue Observations et Travaux éditée par la SAF ou dans le Journal of Double Star Observations, alimentant par ce biais le Washington Double Star Catalog. Ces travaux m’ont amené à découvrir 118 nouveaux couples (STJ 1 - STJ 118), la plupart séparés de moins de 1.5’’.