Contacter l'auteur / Contact the author

Recherche dans ce site / Search in this site

 

 

 

 

 

L'astronomie des Dogon

La colonisation française (V)

Si Griaule emporta avec lui des documents d'astronomie dont prirent connaissance les Dogon à partir de 1930, son influence semble restée limitée à certaines informations (les étoiles en général, les particularités de Sirius, etc). D'autres influences extérieures ont donc vraisemblablement été nécessaires pour marquer à ce point de leur empreinte la mythologie des Dogon. Pour cela nous devons examiner l'histoire culturelle du Mali.

Après la sortie du livre de Robert Temple, Carl Sagan qui venait de terminer la série TV "Cosmos" (1980) avait notamment rappelé que l'Afrique occidentale avait durant près d'un siècle subit l'influence européenne et il n'était pas impossible que nos connaissances en astronomie leur aient été transmises. C'était en tous cas une explication plus rationnelle que l'hypothèse extraterrestre !

A gauche, des Dogon en tenue de brousse et à droite, la route menant au centre de Bandiagara photographiés en 1905 par Edmond Fortier. Il s'agit de l'un des rares photographes à s'être rendu dans cette région après l'occupation française de 1893. Nous sommes loin du peuple dit primitif et dangereux comme ils étaient considérés jusqu'alors. Isolés au centre du Mali, ils ont échappé à l'islamisation et ont conservé leurs traditions. Documents CEF.

A son tour James Oberg, un journaliste et historien américain réputé, spécialisé en astronautique, écrivit en 1982 un livre intitulé "UFOs and Outer Space Mysteries" dont voici un extrait, dans lequel il explique à travers tout un chapitre que les informations astronomiques des Dogon ressemblent aux connaissances et aux spéculations astronomiques européennes de la fin des années 1920. Nous pouvons ajouter et même des années 1880 pour les lecteurs de Flammarion.

Contrairement à ce que pensent les ufologues, généralement partisans et peu crédibles dans leurs arguments, Oberg et d'autres historiens respectables savent très bien de quoi ils parlent et leurs informations ont depuis longtemps été confirmées par des enquêteurs dignes de ce nom.

Oberg suggère que des visiteurs européens ont dû côtoyer les Dogon avant que leur mythologie ne soit consignée dans les années 1930, fait que nous avons également souligné sur bases de la documentation scientifique disponible à cette époque.

Pour terminer, Oberg précise que les Dogon ne formaient pas une tribu isolée et qu'il n'était donc même pas nécessaire que des étrangers instruisent les Dogon à propos de Sirius; ils ont très bien pu acquérir ces connaissances à travers d'autres tribus ayant côtoyés des étrangers.

Ces propos étaient déjà soutenus en 1975 par Guerrier qui écrivait : "M. Griaule et G. Dieterlen ont constaté que le compagnon de Sirius était également connu des Bambara et des Bozo, peuples voisins des Dogon". Mais cela ne permet pas de conclure que toutes les tribus de la région ont côtoyé le même expert ou la même source d'information, ni même que ce visiteur éventuel opéra à la même époque dans toutes les tribus. Le point essentiel à retenir est que la visite de Griaule et Dieterlen n'est pas obligatoire pour expliquer l'imprégnation de ce savoir chez les Dogon.

Dans tous les cas, lorsque Temple visita les Dogon dans les années 1970, ceux-ci avaient déjà eu de nombreuses occasions pour prendre contact avec le monde occidental et incorporer Sirius B dans leur mythologie. Voyons comment cela a pu se produire sur le plan historique.

Histoire d'une imprégnation culturelle

Vers 1325, l'empire du Mali s'étendait de la côte ouest de l'Afrique (Casamance) au Macina et était sous dominance islamique suite aux activités s'étendant à partir du Maghreb.

Après le XIVe siècle, le Mali connaîtra une longue période de déclin graduel. Vers 1468, Sonni 'Al Ber, guerrier de la dynastie Sonni s'attaqua aux richesse du pays et conquit les villes de Tomboucton, refoula les Touaregs vers le Nord-Sahel et mena des expéditions contre les Dogon, les Mosi et d'autres tribus.

C'est à cette époque que les Dogon auraient émigrés du Manden (le Ghana actuel, où vivent les Maninka, Bambaras, etc) pour s'installer dans la région de Bandiagara, sur le site de Sanga. Les montagnes étaient déjà habitées par une autre population qu'ils baptisèrent les Tellem. Ces populations ont quitté le pays à l'arrivée des Dogon pour s'installer au Yatenga. Des études comparatives des poteries indiquent qu'il y eut probablement des contacts entre les deux ethnies.

Ainsi que nous l'avons évoqué, à la fin du XVIe siècle, l'islam dominait dans toute la boucle du Niger, la ville Tombouctou devenant un modèle de la vie religieuse au point qu'elle fut surnommée la ville sainte du Soudan. Malheureusement presque rien ne nous est parvenu de son activité intellectuelle.

Il faut cependant préciser que cette culture islamique fut fondamentalement une culture élitiste qui ne fut pratiquement pas accessible aux Soudanais. Elle était fondée sur l'écriture et n'intégra pas les langues et les cultures autochtones. Il va sans dire que les Dogon isolés sur leurs falaises n'ont pas intégré la culture arabe et sont restés un peuple mystérieux jusqu'au début du XXe siècle.

Au début du XVIe siècle l'influence islamique tenta de s'infiltrer dans toutes les provinces occidentales du Mali en même temps que l'ingérence portugaise. Il s'en suivit de fortes migrations du royaume de Jara et du delta intérieur du Niger vers les royaumes de Ségou et du Kaarta.

Entre 1850 et 1885, les Européens découvrirent l'Afrique et y établirent des comptoirs (Egypte, Maroc, Tunisie, Soudan français, Corne de l'Afrique, îles de l'océan Indien, Afrique centrale, etc). En 1895, la création de l'Afrique Occidentale Française (une fédération de 8 états comprenant le Soudan français qui deviendra le Mali) entraîna la colonisation culturelle de toute cette région qui s'étendait du Sénégal au Niger.

La pénétration française se fit progressivement à partir de la côte ouest vers le coeur du continent, puis en descendant le cours du Niger. En 1883, les Français sont à Bamako. En 1890 ils contrôlent Ségou. Les missionnaires s'installent à Ségou en 1895.

En 1882, Camille Flammarion fonda la Société Astronomique de France (SAF) qui publia son célèbre magazine "L'Astronomie". Le but de la société était de vulgariser les sciences de l’Univers auprès du grand public, activité qu'elle poursuit toujours.

En janvier 1899, une lettre du capitaine Chanoine, membre de la Société de Géographie de Lille consacre une page et demi à décrire les habitants de la falaise de Bandiagara : "La montagne est habitée par une population très dense, que nous appelons improprement les Habé [...]".

En 1904, on lit dans "La Géographie", bulletin de la Société de géographie : "Informant : un Habé de la montagne de Bandiagare. Les Habé disent que le nom de Tombohko, ou Tombo, leur a été donné par les Bambaras; eux-mêmes se nomment Dogom..."

Ces quelques extraits prouvent donc que les Dogon ont eu des contacts avec des militaires français instruits dès la fin du XIXe siècle.

C'est à cette époque que les membres des sociétés savantes consignèrent les premiers enregistrements scientifiques (mythologie, moeurs, etc) sur le peuple Dogon et autre Peul, tout d'abord à travers des reportages écrits puis photographiques et enfin des films documentaires.

Dans le document "La Boucle du Niger", on explique que les missionnaires français se sont établis au Soudan entre 1868 et 1937 mais rien n'est dit de particulier à propos d'une mission en pays Dogon.

Mais il ne fait aucun doute que des visiteurs (reporters, photographes, ethnologues, géographes, chefs de missions, touristes, etc) on pu visiter le pays Dogon. Certains d'entre eux disposant de connaissances en astronomie, on peut imaginer qu'en l'espace d'une ou deux générations, on assista à un transfert insensible mais continu de la culture occidentale vers la culture indigène jusqu'à s'imprégner dans leurs moeurs et leur mythologie.

En effet, on peut soutenir cette théorie car il s'avère qu'à partir de 1926 et tout spécialement en 1931, la SAF publia justement dans son magazine "L'Astronomie" des articles sur Sirius et son compagnon. Elle décrivait régulièrement dans ses pages la structure des différents astres peuplant l'univers dont celle de la Voie Lactée et des "univers-îles", les galaxies, ainsi que les avancées et les spéculations des scientifiques[9]. En parallèle Camille Flammarion avait déjà écrit tous ses livres et toutes ses critiques depuis 20 ans.

En conclusion, sachant que Griaule discuta de sa passion pour l'astronomie avec les Dogon, on peut supposer, sans pouvoir l'affirmer, que des Européens de passage ont pu échanger des informations sur l'astronomie avec des Dogon instruits. Les histoires se transmettant ici de bouche à oreille, impressionné par ces descriptions, un chef religieux talentueux a pu facilement intégrer ces informations dans la mythologie. Détournées de leur contexte, elles ont pu donner naissance à une cosmogonie originale dont, près d'un siècle plus tard, nous avons presque perdu les origines historiques.

En guise de conclusion

Au terme de cette enquête qui n'est qu'un petit résumé de tout le travail scientifique conduit sur cette affaire, nous pouvons conclure sereinement que le livre de Robert Temple contient un bel échantillonnage de théories pseudo-scientifiques qui ont tenu en haleine bien des lecteurs naïfs, y compris de formation scientifique, comme quoi le sens critique ne s'apprend pas uniquement sur les bancs d'école.

Non, les Dogon n'ont pas développé une astronomie aussi pointue à une époque oubliée et n'ont pas été en contact avec des extraterrestres venus de Sirius !

De son côté, seule concession qu'on puisse faire à l'ouvrage d'Eric Guerrier est d'avoir été publié durant la vague ufologique française, un an à peine après le livre de Jean-Claude Bourret, et dans une collection ésotérique, deux facteurs qui ont certainement déservi l'auteur. Avec la sortie un an plus tard de l'ouvrage pseudo-scientifique de Robert Temple, Guerrier ne pouvait plus échapper à l'interprétation extraterrestre pure et dure, et naturellement à la critique.

Ceci dit, faute d'avoir conduit une investigation scientifique sur le terrain en collaboration avec des experts (ethnologues, philosophes, astronomes, linguistes, historiens, etc) et inclu des avertissements à l'intention des lecteurs, le livre de Guerrier a vite été considéré comme une théorie extraordinaire qui ne pouvait que s'écrouler sous le bon sens. Si cette critique a affecté l'auteur et lui a fait prendre conscience de son erreur, aujourd'hui il essaye de sauver les apparences en défendant son livre avec des arguments peu convaincants.

Mais revenons sur Terre ! L'explication ultime se trouve dans la "contamination culturelle" qu'ont subi les Dogon par des Européens ayant des connaissances en astronomie, en particulier des coloniaux et des explorateurs ayant lu les oeuvres de Camille Flammarion publiées entre 1862 et 1917 et facultativement le magazine "L'Astronomie" de la Société Astronomique de France (SAF) publié dans les années 1926-1931. Nous avons démontré que cette théorie est bien plus probable que la visite de prétendus extraterrestres en pays Dogon ! Le constat est surprenant mais il met une nouvelle fois en lumière l'influence sociologique sur une découverte et sa signification.

Si l'erreur est humaine, elle n'est plus admise du chef de scientifiques dans un exercice qui sollicite leur expertise et leur sens critique. Si Arthur C.Clarke et Isaac Asimov se sont rétractés après avoir encensé l'ouvrage de Temple, cela résulta de l'effet des rumeurs portées à leur égard. Dans ce cas d'espèce leur manque de connaissances du sujet alors qu'ils le critiquaient, leur manque de sens critique et de courage pour dénoncer un mythe moderne sont stupéfiants. Le fait d'avoir été pris au dépourvu, surpris ou mal informé n'est pas recevable mais sauva un temps leur honneur. Asimov disait vrai quand il avoua avoir été stupide de croire à toute cette histoire.

Leur attitude tend à démontrer que n'importe qui peut écrire n'importe quoi et trouvera toujours des supporters pour appuyer son discours, ne fut-ce que durant quelques années, le temps que la rumeur et la pression des critiques finissent par se railler de son opinion. Nous avons des exemples similaires jusque dans les plus hautes sphères de nos universités, du MIT ou de l'UNESCO dont certains membres adhèrent sans la moindre critique aux thèses extraterrestres les plus folkloriques !

Tout ce que nous pouvons retenir de cette polémique sur la cosmogonie dogon et de leurs connaissances en astronomie c'est qu'un savoir scientifique ne peut pas naître de l'intuition d'un homme aussi génial soit-il sans le support des mathématiques et de l'observation. Les prétendues connaissances des Hogons leur ont été transmises par des Européens, peu importe la date précise et par quel moyen.

On constate que sans preuves indubitables, le savoir oral des tribus primitives, qui par nature n'est jamais consigné par écrit, restera comme une anecdote qui ravivera les palabres. Le risque est alors grand de voir, comme dans le cas de la cosmogonie dogon, la rumeur faire acte de foi de ces témoignages et qu'ils soient déformés avec insouciance par de pseudo-scientifiques, bafouant la science et le respect du lecteur.

Dorénavant messieurs les reporters, photographes, géographes, missionnaires et autres anthropologues, soyez plus prudents quand vous transmettez des informations à des sages et laissez-leur bien vos sources en prévision des enquêtes contradictoires ultérieures !

Trêve de plaisanterie, l'attitude rationnelle d'Emmanuel Davoust et des enquêteurs qui se sont penchés sur la cosmogonie dogon doit attirer notre réflexion. S'il y a des personnes plus enclines à considérer les observations des journalistes comme matière classée, ces derniers ne considèrent pas apporter de solutions, mais uniquement des faits plus ou moins objectivés. C'est ici que les scientifiques doivent rester objectifs, sans interpréter les faits ni influencer les réponses de l'environnement qu'ils étudient.

La difficulté est qu'il n'existe pas de séparation nette entre théorie et croyance. Dans le cas présent, les scientifiques ont pour vocation d'objectiver les comptes rendus qu'ils ont récoltés ou rapportés par des reporters et de dévoiler les éventuelles supercheries ou erreurs d'interprétation. Inversement, parfois il est nécessaire que les scientifiques rectifient les interprétations abusives des journalistes ou des témoins. Encore faut-il ne pas mélanger les genres, que les scientifiques n'aient pas de préjugés ou une attitude équivoque quant à la destination de leurs recherches. Nous détaillerons ces tâches lorsque nous aborderons la philosophie des sciences.

Finalement, il aura fallut près d'un demi-siècle pour que les enquêteurs Lynn Picknett et Clive Prince décortiquent et dénoncent la supercherie de Young et Temple dans leur livre "Stargate conspiration" publié en 1999. Depuis cette date et grâce aux enquêtes que nous avons décrites, les "secrets initiatiques dogon" n'en sont plus et avec lui le "mystère Sirius" est éclairci. Adieux les petits hommes-poissons verts de Sirius, que vive le génie... de l'eau !

La science est une école de patience qui repose sur des lois cohérentes et étayées où l'intuition n'est pas très appréciée quoiqu'en dise Einstein. Mais la science n'aurait aucun avenir si elle ne faisait pas d'hypothèses et Newton pourrait nous le confirmer. A travers des protocoles rigoureux, le chercheur essayera d'expliquer la nature ou les énigmes qu'on lui posera. Si un phénomène sort des normes, son rôle sera de l'expliquer avec de nouvelles lois, c'est-à-dire qu'en partant des faits il cherchera une explication, mais jamais l'inverse. Si la tâche de chacun est respectée nous comprendrons peut-être les phénomènes qui aujourd'hui restent incompris.

Je remercie Dominique Caudron pour ses précisions historiques et ses références à la littérature française.

Pour plus d'informations

Le sociologue face aux OVNI (sur ce site)

La philosophie des sciences (sur ce site)

Sur Internet

The Sirius Mystery, extrait en anglais et en français, R.Temple, 1976

Commentaire de R.Temple sur sa "persécution" par la CIA, 1997

Les dogons du Mali, J.J. Filjinger (Africart)

Images du Mali, par Huib Blom

Les Dogons, le pouvoir et la chefferie, J.Bouju et al., U.de Provence

La culture Dogon, J.Bouju

Reportages vidéos sur les Dogons, Savoir et voir/Lumières primaires

Rendez-vous en terre inconnue avec Edouard Baer chez les Dogons, La Une (documentaire, 2009)

L'Afrique Occidentale Française, ASNOM

Bio-bibliographie de Marcel Griaule, Maison René Ginouvès

Publications de l'Institut d'Ethnologie, MNHN

La couleur du chien (changement de couleur de Sirius), Yaël Nazé, ULg (PDF)

Les étoiles du sacrifice, S.Jodra, Ciel et Espace, 331, Mai 1996 (PDF)

Les Dogons du Mali et leurs contacts supposés avec des extraterrestres, C.Bonet Betoret, Bipedia

Skeptical Inquirer, I.Ridpath, Fall 1978

Camille Flammarion (biographie)

Arthur M.Young (transcription d'une interview anglaise, ~1976), PBS

Arthur M.Young (biographie)

Site web de Ian Ridpath

Site web de James Oberg

Site web de Robert K. Temple

Egypte antique, F.Nottoli

Internet Sacred Text Archive

Micromégas, Voltaire, 1752

Articles en français

La mission Griaule à Kangaba (Mali), W. van Beek et J.Jansen, Cahiers d'études africaines, 158, 2000

Organisation sociale des Dogon, Michel Leiris, Jean Jamin éd., L’Homme, N°147, Juillet-septembre 1998, p9-15.

Le Livre des Anciens Astronautes, J. Bergier et G.Gallet (Eds.), Albin Michel, 1977; J'ai Lu, A388, 1981

"Europe Magazine" du 24 juin 1956 (décès de Marcel Griaule)

Un système soudanais de Sirius, M.Griaule et G.Dieterlen, Journal des Africanistes, 1950, tome XX, p273-294.

Le compagnon de Sirius, L'Astronomie, SAF, mars 1926 (dont Journaux-collection propose quelques anciens numéros)

L'égypte céleste, Gabrielle Camille Flammarion, L'Astronomie, SAF, février 1931, p49-66

L'oeuvre d'Einstein et l'astronomie, Paul Langevin, L'Astronomie, SAF, juillet 1931, p277-297

Article sur la structure de la Galaxie, H.Mineur, L'Astronomie, SAF, août 1931, p330-351

Article sur le compagnon de Sirius, Paul Baize, L'Astronomie, SAF, septembre 1931, p383-397

Livres en français

Masques Dogons, M.Griaule, 1938; MHN, 2004

Les dogon - Notion de personne et mythe de la création, G.Dieterlen, L'Harmattan, 1999

Dogons, M.Renaudeau, Le Chêne, 1996

Silence au point d'eau, E.Davous, Teknea, 1988

Histoire générale de l'Afrique, t.III, L'Afrique du VIIe au XIe siècle, UNESCO/NEA, 1985

Histoire générale de l'Afrique, t.IV, L'Afrique du XIIe au XVIe siècle, UNESCO/NEA, 1985

La cosmogonie des Dogon: L'Arche du Nommo, E.Guerrier, Robert Laffont, 1975

Le renard pâle, ethnologie des Dogons, M. Griaule, Institut d'Ethnologie, 1965/1991

Le Dieu d'eau : Entretiens avec Ogotommêli, M. Griaule, Fayard, 1948/1997

Les âmes des dogons, G.Dieterlen, Institut d'Ethnologie, 1941

La Cosmogonie des Dogons, M.Griaule, 1936

Astronomie populaire, C.Flammarion, 1879; Flammarion, 2002

Les terres du ciel: voyage astronomique sur les autres mondes, C.Flammarion, 1877

Micromégas, Voltaire, 1752; Flammarion, 2001

Articles en anglais

Behind the "Red Sirius" Myth, R. Ceragioli, Sky & Telescope, 1992, Vol.83, 6

On Griaule on Trial, L. Heusch, Current Anthropology, 1991, Vol.32, 4

Dogon Restudied, W.Van Beek (van Beck), Current Anthropology, 1991, Vol.32, 2

The Binary System Sirius in the Context of Stellar Evolution, F.D'Antona, Astronomy and Astrophysics, 1982, Vol.114, 2

The Dogon Tribe and Sirius, I.W.Roxburgh et I.P.Williams, The Observatory, 1975, Vol.95, 1008

Livres en anglais

The Sirius Mystery, R.Temple, Sidgwick & Jackson, 1976; Inner Traditions Bear and Company, 1998; Arrow Books, 1999

Ancient Mysteries, P.James et N.Thorpe, Ballantine Books, 1994/2001

Dogon: Africa's People of the Cliffs, S.Hollywan et W.Van Beek, HNA Books, 2001

Stargate conspiration, L.Picknett et C.Prince, Berkley Publishing Group, 1999/2001

Quasar, Quasar Burning Bright, I.Asimov, Doubleday, 1978

Broca's Brain, C.Sagan, Presidio Press, 1979/1986

The Reflexive Universe: Evolution of Consciousness, A.M.Young, Anodos Foundation, 1976/1999

UFOs and Outer Space Mysteries, J.Oberg, Donning Company Publishers, 1982; extrait

Retour à la Philosophie des sciences

Page 1 - 2 - 3 - 4 - 5 -


[9] Les magazines "L'Astronomie" publiés par la SAF en 1926 et en 1931 sont particulièrement intéressants dans ce contexte. Lire notamment, Le compagnon de Sirius, L'Astronomie, mars 1926; Gabrielle Camille Flammarion, article sur l'Egypte céleste, L'Astronomie, février 1931, p49-66 ; communication verbale de Baldet (spécialiste des nébuleuses et des comètes qui rappelle la théorie des "univers-îles"); Paul Langevin, "L'oeuvre d'Einstein et l'astronomie", L'Astronomie, juillet 1931, p277-297; H.Mineur, article sur la structure de la Galaxie (on y parle de la répartition des étoiles, du système local, de ses dimensions, de la position du Soleil dans ce système, des nébuleuses, de l'absorption...), L'Astronomie, août 1931, p330-351; Paul Baize, article sur le compagnon de Sirius (on y explique en particulier que sur la base du spectre de Sirius B, on en déduit la luminance, et par là la surface apparente connaissant l'éclat. Le résultat est que l'étoile est 3 fois grosse comme la Terre, il s'agit donc d'une naine blanche), L'Astronomie, septembre 1931, p383-397. Le même Paul Baize publia un autre article dans la même revue en 1987, soit 56 ans plus tard. Soulignons que les connaissances en Astronomie des Dogon est calqué sur trois ouvrages de Camille Flammarion : "L'Astronomie populaire" (1880), "Les étoiles et les curiosités du ciel" (1882), et "Les terres du ciel" (1884). Précisons également qu'en 1890 les Dogons apprirent que Jupiter avait un cinquième satellite. En résumé, la cosmogonie Dogon correspond à la culture d'un lecteur de Camille Flammarion entre 1882 et 1887. Commentaires extraits de communications privées avec Dominique Caudron, août 2006, octpbre 2018.


Back to:

HOME

Copyright & FAQ