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Caractéristiques des enregistreurs DVD/Blu-ray

Le disque dur (II)

Le disque dur d'un enregistreur DVD ou Blu-Ray. Rien ne le distingue du disque dur d'un ordinateur.

Tout bon enregistreur DVD ou Blu-ray dispose aujourd'hui d'un disque dur interne. C'est même une obligation s'il supporte le profil vidéo 2.0. On y reviendra. Cet espace de stockage offre en effet plus de souplesse et de nouvelles fonctionnalités qu'un système disposant uniquement d'un enregistreur sur disque optique.

D'abord sa capacité est largement supérieure à celles des disques DVD : 160 GB en standard, ce qui correspond à 70 heures de film en qualité DVD ou 300 heures voire même 455 heures en compression maximale.

Grâce au logiciel incorporé, vous pouvez également modifier le taux de compression en fonction de l'espace disponible. L'émission ne sera pas interrompue mais la qualité de l'enregistrement diminuera progressivement.

En complément, le disque dur offre de nouvelles fonctionnalités.

 Fonction "Time Shifting"

Tout en enregistrant un programme TV en direct, elle vous permet de visionner une émission que vous avez déjà enregistrée. A n'importe quel moment, vous pouvez également débuter la lecture alors que l'enregistrement continue.

Mieux encore, si vous ne voulez rater aucun moment d'un programme, vous pouvez l'enregistrer tout en le regardant, puis mettre en pause et relancer la lecture plus tard, comme si vous regardiez une cassette VHS ou un DVD. Autre avantage, grâce à cette fonction vous pouvez facilement sauter les coupures publicitaires pour revenir au direct.

En fait, lorsque vous appuyez sur le bouton pause, l'image va se figer, mais l'appareil continuera d'enregistrer la suite du programme. Ensuite, au moment où vous annulerez la pause, la lecture de l'enregistrement va reprendre là où vous l'avez laissée mais l'appareil va continuer à enregistrer. Vous êtes donc en différé. Si vous appuyez sur la touche avance rapide, la lecture va s'accélérer jusqu'à ce que vous atteigniez la fin de l'enregistrement. La lecture peut alors reprendre en temps réel.

C'est sur le délai de démarrage de l'enregistrement que certains modèles s'avèrent plus lents que d'autres (notamment Samsung). A la longue on s'impatiente et cela devient énervant.

DVD Panasonic DMR EX 77 EC 1 S (389 €).

Fonction "Instant Replay"

Les enregistreurs DVD et Blu-ray sauvegardent automatiquement et en permanence la chaîne que vous visionnez. C'est le mode “Instant Replay”. Il est ainsi possible de naviguer à travers l'émission avec les touches retour et avance.

Concrètement, si une scène est intéressante, vous pourrez revenir sur l'action, puis suivre de nouveau la suite du film avec un décalage. Comme pour la fonction pause, il suffit de faire une avance rapide pour retrouver le programme en direct.

La haute définition 1080p

La haute définition vidéo dite "1080p" ("p" pour progressif) correspond à une image HD 16/9 présentant une résolution de 1920x1080 pixels s'affichant par un balayage progressif dont la fréquence varie entre 24 et 60 Hz. Le balayage progressif supprime les tremblements parfois visibles sur une image entrelacée et est adapté aux écrans offrant une fréquence de rafraîchissement élevée (écrans plats ou TV HD 100 Hz, etc).

Le ré-échantillonnage vidéo en haute définition 1080 permet de profiter de la résolution maximale des téléviseurs et caméras HD de dernière génération et peut être affiché sans perte de qualité par tous les appareils supportant cette définition, notamment les lecteurs de DVD et Blu-ray ayant une sortie HDMI. On y reviendra lorsque nous aborderons les connexions.

Différence entre la définition HD (au dessus) et DVD (en dessous) d'une image du film "Le Seigneur des Anneaux". La différence de définition et de qualité saute aux yeux.

Le film extrait du DVD a été capturé grâce au logiciel WinDVD 6 et le flux HD grâce au logiciel Elecard Mpeg 2. Les images au format BMP ont ensuite été converties en JPEG sans compression. Les images sources du DVD ont été ré-échantillonnées sous Photoshop afin de passer d'une définition de 852x480 pixels à 1920x1080 pixels. L'image HD a été réduite en 852x480 pixels. Ainsi qu'on le constate, même à la définition DVD, l'image HD reste de meilleure qualité.

La définition "1080i" ("i" pour interlaced) est également une définition vidéo HD de 1920x1080 pixels mais cette fois en balayage entrelacé, c’est-à-dire que pour chaque trame, il n'y a que la moitié des lignes reçues, soit 540 lignes, tout aussi bien en 50 Hz qu'en 60 Hz, un héritage de l'époque héroïque de la télévision. Ce type de balayage est adapté aux écrans offrant une relativement faible fréquence de rafraîchissement (écrans cathodiques).

Enfin, le "720p" est une définition de 1280x720 pixels, également en balayage progressif et au format 16/9. Il est évidemment de moins en moins exploité.

Le système Dolby

Rappelons que le Dolby Labs est à l'origine de la fameuse fonctionnalité Dolby "NR" (noise reduction) qui permet depuis deux générations de réduire le bruit de fond sur les supports analogiques. Il est également à l'origine du fameux "Dolby Surround" et autre Pro Logic, le son digital multicanaux (stéréo 4 voies) inauguré par George Lucas en 1977 dans son célèbre film "Star Wars".

Dolby Surround

En 1982, le Dolby Labs créa le format "Dolby Surround", le premier système de codage de son numérique ajoutant un canal supplémentaire aux deux canaux stéréo. Ce canal supplémentaire, appelé "surround" (enveloppe) ajoute une "troisième dimension" au son, donnant l'impression à l'auditeur qu'il est dans la scène et que le son l'entoure. L'effet "surround" est très spectaculaire avec des films d'action.

Sur le plan technique, les trois canaux sont transportés via les deux canaux stéréo traditionnels afin d'offrir une compatibilité avec les équipements de l'ancienne génération. Ces anciens appareils doivent donc disposer d'un décodeur pour pouvoir exploiter ce 3eme canal mixé discrètement aux deux premiers.

Le canal surround possède une bande passante maximale de 7 kHz et un temps de retard d'environ 20 ms afin d'améliorer le réalisme des effets sonores.

Dolby Digital

En 1987, le Dolby Labs créa le format "Dolby Digital". C'est un standard de codage numérique audio dit "5.1". Contrairement aux systèmes Dolby Pro Logic (4 canaux mixés), les pistes audio Dolby Digital sont indépendantes (discrètes).

Le Dolby Digital est probablement le système audio le plus utilisé dans les équipements de home cinema. Pour les appareils grand public, il s'appuie sur un algorithme de compression appelé AC3 (Audio Coding 3), permettant de compresser les flux audio avec un facteur 10 à 12 avec un échantillonnage de 48 kHz sur 16 bits, soit un débit global ou taux de transfert d'environ 384 kbps.

A titre professionnel, le Dolby Digital n'utilise pas le décodeur AC3 mais un système nommé SR-D.

Pour pouvoir exploiter ce support sur les DVD vidéo ou audio ainsi qu'avec les disques Blu-ray, l'utilisateur soit posséder un équipement possédant un décodeur AC3 intégré. Ce format permet de restituter un son de grande qualité dans l'espace grâce à 6 canaux ou enceintes audios indépendantes : une enceinte centrale, deux avant, deux arrière et une basse.

La bande passante du format Dolby Digital est comprise entre 20 Hz et 20 kHz. Les bandes son au format Dolby Digital peuvent être codées soit en stéréo soit en "5.1", ce dernier tendant à se généraliser.

Dolby Digital EX

A côté du format "Dolby Digital", une nouvelle norme dite "6.1" ou "Dolby Digital EX" propose un canal supplémentaire formé par les deux canaux arrière afin de masquer l'effet de "trou" présent derrière l'auditeur.

Compatibilité vers le bas oblige, une source audio enregistrée en Dolby Digital EX pourra être lue avec un décodeur Dolby Digital 5.1 traditionnel.

Précisons que le label THX dont voici quelques trailers n'est pas un format de codage du son mais un label de qualité qui définit le cahier des charges que doit remplir une salle de cinéma THX professionnelle ou amateur (Home THX) pour mixer et restituer le son dans des conditions identiques à celles prévues par le metteur en scène.

Notons que certains lecteurs ou enregistreurs DVD et Blu-ray disposent d'un décodeur audio intégré, généralement Dolby Digital 2 canaux, Linear PCM (mode XP), MPEG 1/2 et de plus en plus du standard DTS. Un disque labelisé THX peut également être lu sur n'importe système Pro Logic ou Dolby Digital.

Le système DTS HD Master Audio

Le DTS (Digital Theater Sound) est un standard de codage numérique du son offrant une alternative au Dolby Digital standard. Comparé à ce dernier, le DTS utilise une compression quatre fois moins importante et numérise le son sur 20 bits au lieu de 16. Il offre donc en théorie une meilleure qualité d'écoute au prix d'un débit plus important.

Mais il y a encore une distinction à faire entre le DTS HD légèrement compressé, adapté aux DVD (débit maximal de 6 Mbps) et le DTS HD Master Audio non compressé adapté au Blu-ray (débit de 24.5 Mbps). 

Si votre lecteur ne supporte pas la qualité DTS HD Master Audio, si vous regardez des films au format Blu-ray, vous perdrez beaucoup de qualité sonore car le lecteur passera automatiquement en mode DTS standard ou DTS Digital Surround 5.1. Comparé au Master Audio, dans ce mode vous discernerez immédiatement la différence de qualité sonore sur un système de Home Cinema. La différence sera toutefois indétectable si vous utilisez uniquement les enceintes incorporées de votre téléviseur dont la "profondeur" des effets sonores reste très limitée par nature.

Les convertisseurs

Ils constituent les éléments probablement les plus importants d'un lecteur de DVD car ils affectent directement la qualité des signaux vidéo et audio. 

Ne pas confondre les convertisseurs qui sont des éléments matériels utilisant des processeurs graphiques, de la mémoire, etc, associés à des algorithmes (logiciels) avec les décodeurs et autres codecs de compression qui sont des logiciels.

Précisons également que l'utilisation d'une connexion numérique entre le DVD et le téléviseur à écran plat par exemple via la prise YUV ou  HDMI ne garantit pas à elle seule la qualité de votre image. 

En effet, si la conversion des signaux D/A (digital/analogique) a été faite au format DVD-vidéo sur 8 bits par exemple, le moins performant, les signaux YUV ou HDMI seront dégradés ainsi que le montre le schéma ci-joint, d'où l'intérêt d'utiliser des convertisseurs sur 12 bits sinon supérieurs.

- Convertisseurs vidéos D/A : ces circuits qui définissent une des composantes de la qualité de l'image transforment le signal numérique en modulation analogique afin qu'il soit exploitable par un préampli.

Ses qualités sont définies par sa résolution (16, 18, 24 bits), sa précision (±1 lsb) et son "jitter" (précision temporelle qui mal adaptée peut induire une instabilité de l'image).

Un convertisseur vidéo très rapide en termes de vitesse de traitement des pixels donnera une excellente qualité d'image. Le lecteur Blu-ray DMP-BD10 de Panasonic par exemple (600 €, 2006) traite le signal vidéo à raison de 15 mégapixels par seconde. Il présente une fréquence d’échantillonnage de 297 MHz sur 14 bits permettant de reproduire jusqu’à 4400 milliards de couleurs.

Un lecteur de DVD performant possède des convertisseurs vidéos D/A sur 12 bits avec une fréquence d’échantillonnage de 216 MHz (parfois dédoublée). Au bas de l'échelle, un lecteur DVD d'entrée de gamme utilise des convertisseurs D/A sur 10 bits avec une fréquence d’échantillonnage de 54 MHz. Traitant les signaux dix fois plus lentement qu'un lecteur HD, son prix est aussi cinq à dix inférieur.

- Convertisseurs audios D/A : ils déterminent la qualité du son (pureté, bruit de fond, etc.). Les lecteurs performants possèdent des convertisseurs audios présentant une fréquence d’échantillonnage de 192 kHz sur 24 bits pour chaque canal (jusqu'à 8 canaux).

- La fonction "Progressive Scan" : disponible sur les téléviseurs haute définition (HD avec entrée YUV), elle permet un double balayage de l'image et donc de traiter deux fois plus de données vidéo. On obtient ainsi une image très précise (plus détaillée) et plus claire, mieux définie et sans bruit de fond. La fréquence du signal vidéo passe de 15 kHz à 31 kHz.

- Traitement DCDi Faroudja : utilisé en complément de la sortie vidéo "Progressive Scan", cette technologie apporte encore plus de netteté et d'amélioration au rendu visuel.

- La capacité à lire différents supports : un bon lecteur/graveur de DVD doit supporter les formats d’enregistrement des DVD simples couches (DVD-R, DVD-RW, DVD+R, DVD+RW) et des doubles couches (DVD-R, DVD+R). En lecture, il doit supporter les formats CD Audio, DVD Vidéo, DVD-R, DVD-RW, DVD+R, DVD+RW, DVD-RAM, les DVD doubles couches ainsi que les formats de compression MP3, DivX, JPEG, WMA et le format d'image BMP.

Le Profil 2.0 et BD-Live

Les Blu-ray supportent un profil vidéo spécifique que doivent respecter les fabricants :

- Profil 1.0 ou "BD-Video" qui fut appliqué jusqu'au 1 novembre 2007

- Profil 1.1 ou "Bonus View" appliqué depuis le 1 novembre 2007

- Profil 2.0 ou "BD-Live" appliqué depuis le 1 octobre 2008.

Le Profil 2.0 proposé avec les nouveaux lecteurs Blu-ray (et la Playstation 3 de Sony) permet à l'utilisateur de disposer de fonctions interactives en ligne (via Internet), ce qui suppose donc que la platine ou l'enregistreur Blu-ray dispose d'un raccordement à Internet (via une prise RJ-45).

Walk Hard: The Dewey Cox Story est l'un des premiers titres pour laquel Sony Pictures proposa un contenu "BD-Live".

Le Profil 2.0 doit obligatoirement présenter les caractéristiques suivantes : 

- une mémoire permanente de 64 KB

- un espace de stockage de 1 GB (afin de sauver les contenus téléchargés sur Internet)

- un second décodeur vidéo et audio

- de systèmes de fichiers virtuels

- d'un port Internet.

Parmi les fonctions interactives proposées par le Profil 2.0 citons  :

- l'image dans l'image (Picture-in-Picture) : le système contient un second décodeur audio et vidéo qui permet d'incruster une petite image dans l'image principale et de passer de l'une à l'autre en cours de lecture. On peut notamment l'utiliser pour jouer à plusieurs sur le même écran, ou consulter des "bonus" durant la lecture d'un disque.

- le téléchargement de "bonus" depuis Internet ou des mises à jour logicielles

- chatter en ligne et autre streaming live (discuter en ligne avec des acteurs ou des réalisateurs), sauver des paramètres de jeu, sauver ou échanger des vidéos clips.

Notons que certains studios exigent que l'utilisateur s'enregistre (gratuitement) en ligne pour activer la fonction BD-Live.

Les décodeurs, les systèmes de fichiers et le port Internet sont facultatifs dans le Profil 1.0 tandis que seul le port Internet est facultatif dans le Profil 1.1. 

En général, une platine Blu-ray disposant du Profil 1.0 ou 1.1 peut-être mise à jour au Profil 2.0 (c'est le cas du lecteur LG BD350 commercialisé en 2009). Dans le cas contraire, à défaut de mise à jour, la platine ne pourra pas lire un Blu-ray récent comme "Avatar". En principe, lorsque vous achetez une platine Blu-ray, le fabricant ou le commerçant a effectué toutes les mises à jour logicielles nécessaires.

Rapport signal/bruit

Plus le rapport signal/bruit (S/N) du lecteur (ou de l'enregistreur) est élevé, c'est-à-dire l'écart entre le niveau d'amplitude maximale du signal (valeur RMS) et le bruit de fond généré par les circuits de l'amplificateur est élevé, plus le signal sera de qualité.

Un lecteur performant se caractérise par son silence de fonctionnement, son absence de souffle et de bruit parasite. Ainsi, le rapport S/N audio du Panasonic Blu-ray DMP-BD10 atteint 125 dB pour une échelle dynamique de 118 dB, des valeurs élevées mais tout à fait normales dans le cas de l'utilisation de circuits numériques. Généralement le rapport S/N audio des platines Blu-ray oscille entre 95 et 115 dB. Le S/N vidéo peut-être 30 % inférieur.

Prochain chapitre

Les connexions vidéo et audio

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