Contacter l'auteur / Contact the author

Recherche dans ce site / Search in this site

 

Les Phénomènes Lunaires Transitoires

écrit en collaboration avec la Dr Winifred S.Cameron, NASA-GSFC

Méthode de surveillance des sites LTP

Rappelons que les sites LTP sont analysés de trois manières :

- Des histogrammes sont tracés en fonction du nombre d'observations et de la phase anomalistique Theta ou selon l'âge de la Lune

- Un rapport est établi entre le nombre de phénomènes observés et le nombre de phénomènes attendus

- Un relevé de l'albedo est effectué dans dix zones spécifiques pour déterminer le comportement du site au cours d'une lunaison.

Voyons tout d'abord comment traduire l'évolution de l'albedo des sites LTP les plus actifs sur une lunaison.

Hormis la surveillance des sites LTP et l'évolution de l'albedo, nous établirons des comparaisons avec des sites non LTP et les épicentres sismiques recensés par les missions Apollo ce, sous tous les angles d'éclairage, y compris en lumière cendrée ou d'autres reflets par la Terre. Pour ce faire nous utiliserons une échelle d'observation objective (basée sur l'observation du disque de diffraction d'une étoile placée hors-focale).

1°. Au moment de la Pleine Lune, établissez une échelle d'albedo en s'accordant sur l'échelle d'Elger de l'une des manières qui suit :

- Utiliser un sensitogramme telle celui édité par Kodak ou de l'exemple ci-joint réalisé grâce à un logiciel de traitement d'image (filtre gradient) ou réaliser une gamme de gris au crayon sur un papier blanc ou encore avec des morceaux de film exposés de différentes densités.

Une échelle de gris (sensitogramme) comprenant 17 tonalités. L'oeil humain peut détecter physiquement plus de 1000 nuances de gris. Cf cette page pour une version plus détaillée.

- Insérer cette gamme de gris au niveau du plan oculaire et déplacez-la jusqu'à ce qu'elle éteigne le détail observé (exemple d'Elger).

- Vous pouvez également travailler par photométrie, éventuellement sous filtre UBV.

Les valeurs trouvées à la Pleine Lune donneront "l'albedo vrai". Une fois que le gris observé correspondra à l'échelle d'Elger toutes les autres mesures que vous effectuerez formeront les "albedo enregistrés".

2°. Sélectionner quelques points précis dans chaque relief assigné en y incluant les remparts, le fond et le pic central, ainsi qu'un point à l'extérieur du relief (habituellement une plaine). Ce sont ces points qui sont toujours mesurés et analysés.

3°. Avant d'entreprendre la prospection de la Lune estimer la qualité de votre observation comme suit :

- Observer une étoile brillante et placer la crémaillère ou votre système de mise au point en position hors-focale de façon à ce que l'étoile présente un disque flou appréciable (c'est la même technique qui est utilisée pour collimater un télescope)

- Sans moteur d'entraînement, placer le disque d'une étoile proche de la Lune à la limite Est du champ de vision et calculer le temps qui s'écoule pour qu'elle traverse le champ oculaire par le centre

- Observer la scintillation (les contractions et les étirements) de l'image et compter le temps écoulé entre deux sursauts.

- Avec le moteur d'entraînement, placer le disque stellaire à la limite du champ de vision et estimer en fraction du champ oculaire à quelle distance du centre l'étoile commence à s'agiter.

- Calculer les intervalles entre ces sauts jusqu'au centre du champ oculaire (les excursions).

- Estimer le rapport du plus grand saut du disque de l'étoile sur le plus petit.

- Et finalement estimer l'observation par une quelconque méthode classique depuis "mauvaise" jusqu'à "excellente", ou de 0 à 10 (10 étant la meilleure), ou selon l'échelle I-V d'Antoniadi (V étant la meilleure).

Figures de diffraction d'une étoile

Discerner avec précision l'aspect d'une structure de quelques kilomètres de longueur ne peut s'effectuer que lorsque la turbulence est nulle ou très faible. Pour ce faire observer une étoile. Si comme ci-dessus le disque d'Airy est entouré d'un ou plusieurs anneaux fermés ou presque (images 2 ou 3) la séance sera utile. Si vous constatez que l'image se divise et bouillonne (images 4 et 5) ne perdez pas votre soirée... Ci-dessous l'échelle d'Antoniadi classe la qualité de l'image stellaire entre I et V à partir du diamètre apparent de l'étoile : V < 0.4", IV = 0.4-0.9", III = 1-2", II = 3-4", I > 4".

Une période d'observation doit avoir au moins deux mesures en chacun des points des reliefs visibles, séparés par un intervalle de 10 minutes au moins. 

Précisons qu'à l'instar de l'observation d'une planète, des détails non visibles au grossissement de 300x au 300 mm peuvent par en revanche être observés à faible grossissement, 80x par exemple. Un bon observateur pourra aussi discerner des LTP ponctuels de 0.5 à 2" d'arc. Ces faibles valeurs correspondent sur la Lune à des sites de 900 à 3600 m de longueur.

Si une anomalie est notée, des détails fugitifs, des mouvements, etc, précisez l'heure mais surtout, accompagnez si possible vos données de mesures effectuées sur des reliefs non LTP au nord et au sud de l'anomalie ayant une structure similaire.

On précise en général que les mesures qui diffèrent de plus de 2 points sur l'échelle d'albedo d'Elger sont considérées comme anormales. Bien que la plupart des sites LTP soient stables, quelques exceptions existent comme le cratère Dawes qui montre le plus d'anomalies.

Toutes vos mesures doivent ensuite être envoyées à l'ALPO, Lunar section pour dépouillement.

Retour aux phénomènes LTP

Retour à la Lune

 

Back to:

HOME

Copyright & FAQ