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Occultations et appulses
Calcul de l'équation personnelle Lorsqu'il guette l'occultation d'une étoile par la Lune, l'observateur réagit avec un certain retard, son équation personnelle, dont l'estimation correcte est nécessaire pour une bonne réduction de l'observation. L'équation personnelle dépend de nombreux facteurs, certains propres aux conditions d'observation. Parmi ceux-ci M.Bourgeois nous rappelle quelques facteurs essentiellement variables qui modifient la valeur de l'équation personnelle d'une observation à l'autre : - La capacité de concentration de l'observateur - La qualité de son observation, telle que l'observateur peut l'estimer - L'éclat de l'étoile occultée - L'éclat de la Lune - La transparence du ciel - La turbulence atmosphérique - La hauteur des astres au-dessus de l'horizon - L'élongation du Soleil. Il est impossible d'estimer l'importance de tous ces facteurs. Cependant, si on parvient à simuler immédiatement après l'observation d'une occultation un phénomène semblable dans le champ même du télescope, on pourra espérer retrouver des conditions quasi identiques et déterminer ainsi la valeur de l'équation personnelle de la façon la plus objective possible. Thomas Campbell aux Etats-Unis et M.Bourgeois en Belgique ont mis au point un appareillage permettant de déterminer "in situ" l'équation personnelle et la précision de la mesure après chaque observation d'occultation. De manière générale il apparaît que l'équation personnelle décroît de l'enfance à l'âge adulte. Ce n'est que vers l'âge de 25 ans que les sujets semblent parvenir au meilleur contrôle de leurs réactions. L'équation personnelle est alors en moyenne de 0.26 ±0.04 secondes. Au-delà de 40 ans, la dégradation de l'équation personnelle est faible, mais significative. On peut aussi affirmer que si une précision du dixième de seconde seulement est exigée dans la spécification de son équation personnelle - c'est ce que demande l'International Lunar Occultation Hydrographic Department de Tokyo - , une valeur de 0.3 sec est une bonne estimation de l'équation personnelle moyenne, dans le cas d'une occultation très favorable. Des Japonais sont arrivés à une valeur de 0.40 ±0.10 sec, peut-être plus proche de la valeur réelle. En effet, les expérimentateurs japonais ont déterminé le temps de réaction au moment de l'occultation réelle par la Lune. Les temps de réaction furent déterminés en comparant ces résultats avec une méthode d'enregistrement photoélectrique effectuée au même endroit. Dans le cas d'observations marginales ces valeurs atteignirent 0.60 ±0.20 sec, qu'il s'agisse de disparitions ou de réapparitions. Dans les plus mauvaises conditions elles atteignirent même 1.10 ±0.50 sec. Mais pour Clifford J.Bader qui analysa les mesures traitées par le H.M. Nautical Almanac Office d'Angleterre, les observateurs ont tendance à sous-estimer leur temps de réaction, surtout dans le cas des réapparitions d'étoiles peu brillantes. A l'inverse, les nouvelles mesures effectuées par M.Bourgeois in situ sont généralement trop optimistes, surtout dans le cas de réapparitions d'étoiles de faible éclat. Sans matériel adapté à ce calcul vous pouvez malgré tout connaître votre temps de réaction en effectuant la mesure suivante : cachez avec une bande de papier la moitié du chronomètre de façon à ce que le bord de cette bande coïncide exactement avec deux traits de secondes diamétralement opposés. Lorsque vous voyez l'aiguille trotteuse apparaître au bord du papier, appuyez sur le bouton d'arrêt. La position de l'aiguille indique alors le temps qui vous a été nécessaire pour réagir. Ce temps de réaction est moyen car il ne tient pas en compte les réelles conditions de l'observation et les facteurs physiologiques propres à l'observateur. A chacun maintenant d'expérimenter une instrumentation et une méthode adaptée qui permettront de déterminer sur site l'équation personnelle lors de chaque occultation. Retour aux Occultations et appulses
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