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Les recontres rapprochées

L'OVNI de Socorro. Document CUFOS.

L'incident de Socorro (II)

Cinq ans après l'incident de Papouasie une autre rencontre du 3e type nous ramène dans l'état du Nouveau Mexique, à Soccoro[2]. Cejour-là, le 24 avril 1964, à 17h45 l'officier de police Lonnie Zamora poursuivait dans le sud de la ville un conducteur coupable d'un excès de vitesse sur la route US 85.

Il abandonna la chasse lorsqu'il vit descendre un engin qui émettait une flamme bleue. Il entendit simultanément, venant de la direction de l'appareil des bruits d'explosion. Pensant qu'un dépôt de dynamite voisin venait d'exploser, Zamora s'aventura sur le terrain accidenté avec sa voiture et l'immobilisa dans une ravine où il put voir l'engin posé au sol. Distant d’environ 250 m, l’objet ressemblait à une automobile posée sur son champ et remarqua à proximité de l'OVNI une ou deux silhouettes portant des combinaisons blanches : "L'une d'elle, me sembla-t-il, s'est retournée et a regardé ma voiture, comme si je l'avais surprise". Pensant qu'il s'agissait d'une voiture renversée, Zamora informa le shérif par radio qu'il se rendait sur les lieux de l'accident.

En raison des vallonnements du terrain, il perdit un moment l'objet de vue, et ne put l'observer à nouveau qu'après avoir pris un tournant et gravit une côte. A son grand étonnement, il se trouva alors en surplomb au-dessus d'un étroit ravin au fond duquel reposait, exhaussé sur des béquilles, un engin métallique blanc ovoïde. Zamora n'était pas à plus de 45 mètres de l'engin, ce qui lui permit de distinguer sur sa coque un sigle bizarre, rouge, carré, d'environ 40 cm de côté.

Zamora entendit soudain une forte déflagration venant de l'intérieur. Craignant que l'objet n'explose, Zamora fit demi-tour et alla se mettre à l'abri derrière sa voiture. En s'enfuyant il regarda par-dessus son épaule et vit des flammes sortir du vaisseau lumineux et vit l'appareil grimper à la verticale en émettant un curieux vrombissement puis il adopta une course horizontale : "Il avançait en ligne droite et à altitude constante, à 10 ou 15 pieds du sol [3 ou 4.5 m]. Il est passé à près d'un mètre au-dessus du dépôt de dynamite...l'objet allait très vite, il a décollé aussitôt, en pleine nature et disparut dans la direction du canyon des Six Milles".

Lonnie Zamora. Document CUFOS.

Le sergent M.S.Chavez de la police d’état du Nouveau Mexique arriva sur place peu après. Il s'était trompé de chemin et n'avait pas vu l'objet décoller. Il nota par contre que son collègue était "extrêmement secoué" : "Ca ne va pas, Lonnie ? On dirait que tu as vu le diable", lui dit Chavez. "Cela se pourrait bien" lui répondit Zamora.

Descendant sur le site, Zamora et Chavez découvrirent des empreintes sur le sol et des buissons d'épineux qui fumaient encore à l'endroit où l'OVNI avait décollé.

Les deux policiers préviendront des enquêteurs et le site sera passé au crible par les enquêteurs de la base de Wright-Patterson.

Plusieurs jours après l'incident, à la demande du Blue Book, Hynek visita le site et interrogea les deux témoins : "j'ai pu contrôler la présence des traces d'atterrissages et de plantes carbonisées". En procédant à une analyse détaillée du site, Hynek découvrit quatre empreintes interprétées comme les marquées laissées par les plots d'un train d'atterrissage : "les diagonales du quadrilatère décrit par les quatre marques dans le sol se coupaient presque à angle droit, [...] le milieu de chaque empreinte se trouvant sur la circonférence d'un cercle, dont le centre coïncidait virtuellement avec la principale marque de calcination sur le sol. Sous certaines conditions, le centre de gravité de l'engin se serait trouvé directement au-dessus du centre du cercle, ce qui rend encore plus significative la présence de la zone brûlée". Plusieurs autres empreintes plus petites, peu profondes et circulaires furent découvertes et correspondraient peut-être aux traces laissées par les créatures aperçues par Zamora.

Hynek revint plusieurs fois sur le site pour poursuivre son enquête de crédibilité sur Zamora et apprit par hasard qu'il y avait eu un autre témoin, non identifié, qui s'était arrêté à la pompe à essence pour faire le plein, juste au nord de la ville. Il avait raconté au pompiste qu'il avait vu "un aéronef bizarre qui semblait en difficulté et tentait de se poser". Il avait dit qu'il devait avoir des ennuis car il avait vu une voiture de police se porter à sa rencontre en roulant à travers champs.

Selon lui, ce n'était pas un avion courant. Ce récit confirme l'observation de Zamora. Hynek tenta de lancer une procédure d'identification du deuxième témoin, mais le service de renseignement de l'Armée de l’air et le FBI n'étaient pas du tout intéressé par cette histoire d'OVNI.

Hynek affirmera par la suite : "c'est l'une des apparitions les plus importantes depuis que l'Armée de l’air s'intéresse au sujet".

L'histoire de Kelly/Hopkinsville (Sutton)

Parmi les rencontres encore plus extravagantes et pourtant, semble-t-il, véridiques, citons un "classique d'anthologie". Il concerne l'atterrissage d'un OVNI dans un ravin, près de la ferme isolée des Sutton, le 21 août 1955 à Kelly situé à 10 km de Hopkinsville, au Kentucky[3]. La famille Sutton se compose de huit adultes et de trois enfants. Méfiez-vous car les habitants ont la réputation de tirer puis de réfléchir.

Pour résumer leur aventure, vers 19h, à l'heure du repas, Billy Ray Taylor, le propriétaire et ami de la famille Sutton vit atterrir un OVNI dans le ravin tout proche et rentra raconter son histoire : "Je viens de voir un drôle de truc dans le ciel : un objet lumineux, rond, qui venait très vite et qui s'est arrêté brusquement. Il est posé derrière l'étable !".

"Une étoile filante, tout simplement ! répondit le père". Et l'histoire en resta là jusqu'à ce que le chien, une heure plus tard, commence à aboyer violemment. Deux des hommes de la ferme, Elmer et John sortirent par la porte arrière afin de surprendre leur visiteur, l'un armé d'un fusil 22 long-rifle et l'autre d'un revolver. C'est alors qu'ils virent "à une vingtaine de mètres une petite créature, phosphorescente comme le cadran d'une montre lumineuse. Elle avait à peine 1 m de haut. Ses vêtements avaient des reflets métalliques. Sa tête était très grosse par rapport au reste du corps.

A gauche, dessin de l'OVNI que Billy Ray Taylor aurait observé dans le ravin. A droite, les créatures observées par la famille Sutton : le dessin de gauche est basé sur le témoignage des trois femmes restées dans la ferme, celui du centre par Billy Ray Taylor et celui de droite par les autres frères. Dessins réalisés par A. Ledwith au lendemain de l'observation. Documents CUFOS.

Ses bras, très longs, se terminaient par des sortes de mains palmées et griffues. Elle s'est avancée vers nous. Nous avons pris peur et nous avons tiré. Cette créature a basculé sur le dos, comme sous l'effet d'un coup de poing, mais elle s'est relevée aussitôt et s'est enfouie". Elmer et John tirèrent sur l'infortunée créature lorsqu'elle fut à moins de 6 mètres d'eux. Les coups de feu résonnèrent dirent-ils, "exactement comme si l'on avait tiré dans un sceau". Le visiteur s'enfuit dans la nuit. Les deux hommes rentrèrent précipitamment dans la maison, éteignirent toutes les lumières et fermèrent à clé toutes les portes. Seule une lampe restait allumée, près de l'entrée.

Quelques minutes plus tard, un autre visiteur se montra à la fenêtre. "Elle portait une sorte de casque. Ses yeux étaient bridés. Se voyant découverte, elle a pris la fuite. Nous nous sommes précipités à la fenêtre pour l'ouvrir et nous avons tiré sur la petite silhouette. Comme la créature précédente, elle est tombée, puis s'est relevée et est repartie très vite".

Pendant une vingtaine de minutes il ne se passa rien. Elmer et John décidèrent de sortir de la maison pour voir ce qu'il en était. Mais sortant en file indienne, ils virent aussitôt "une chose lumineuse dans un arbre". John resta sous une petite avancée du toit lorsque Elmer vit une main griffue descendre jusqu'à toucher les cheveux de son frère : "J'ai aussitôt tiré dans sa direction avec mon fusil. Nous avons entendu les projectiles ricocher, avec un bruit de métal. La créature a sauté dans le vide. Nous l'avons aperçue quelques secondes plus tard, courant dans un champ. Je me suis retourné vers l'arbre, et j'ai tiré. La créature est tombée et a disparu dans les hautes herbes".

Voyant que les armes à feu n'étaient d'aucune utilité, les onze occupants de la maison se barricadèrent à l'intérieur, les femmes et les enfants s'allongeant sur le plancher. Ils restèrent ainsi, regardant les créatures se montrer aux fenêtres. Deux heures passèrent. Le calme semblant être revenu, ils décidèrent d'aller prévenir le shérif. Ils prirent deux voitures et filèrent en trombe au poste de police distant d'une dizaine de kilomètres.

Le shérif Russen Greenwell fit débarquer une famille terrorisée et il décida aussitôt d'ouvrir une enquête. Evidemment, lorsque la police arriva sur les lieux, tout le petit monde avait disparu et le calme était revenu.

Le lendemain les hommes allèrent au travail comme d'habitude et rentrèrent en soirée. Bud Ledwith[4], ingénieur et annonceur de la radio locale WHOP était sur place en compagnie d'un policier qui prenait les dépositions des témoins. A l'extérieur l'un des hommes remarqua "qu'il y avait dans les deux sens une file de voitures longue d'au moins huit cent mètres". Leur aventure avait fait le tour de la ville.

Malgré le fait que trois des sept hommes ne se soient pas vus durant la journée, les différents récits se recoupaient de façon à peu près identique et aucun des témoins ne revint sur sa déposition.

Tous concluaient avoir observé de petites créatures "ayant les yeux ronds comme des soucoupes, grands et écartés d'au moins 18 cm; ils semblaient placés latéralement, à mi-hauteur de la tête. Le crâne était rond et complètement chauve au sommet". Les témoins ne s'accordaient pas sur le corps. Ils ne savaient plus s'il y avait un cou ou non, de même qu'ils ne se rappelaient plus si les créatures avaient un nez. Seules les femmes se rappelaient certains détails : "le corps était mince et tout droit, sans formes... Les bras étaient bizarres, presque deux fois plus longs que les jambes... Les mains étaient énormes et massives". Quant à l'OVNI, il ne fut aperçu que par une seule personne et était tout à fait "conventionnel".

Tout le récit tourne en fait autour du caractère bien trempé de ces habitants et de leur réaction face à un phénomène insolite qu'ils ont jugé dangereux ; "ces gens conclut le policier, ont vu quelque chose d'étrange, il n'y a pas le moindre doute dans mon esprit. J'ignore ce que c'est, mais ils l'ont vu et ils ont tiré dessus par les portes et par les fenêtres.

Les trous dans les murs de la maison sont là pour le démontrer". Le rapport du policier précisa que les Sutton "ne possèdent ni téléphone, ni radio, ni télévision, ni livres, ni même beaucoup de meubles". Leur aventure ne pouvait donc pas avoir été suggérée par les émissions de radio ou les romans de science-fiction. Hynek écrivit à propos de cette affaire : "Ils ne pouvaient savoir qu'à de nombreuses reprises, dans le passé, avaient été décrites des créatures semblables à celles dont ils avaient aidé à dresser un portrait... Ces rencontres constituent ce qui est, probablement, l’aspect le plus incroyable et le plus bizarre de l’énigme OVNI".

Selon l'enquête menée par la journaliste new-yorkaise Isabel Davis, "les Sutton ne semblaient à aucun moment avoir été tentés de faire marche arrière afin d'être à nouveau "bien vus" de leurs semblables... Leur entêtement, rien moins que "payant", à ne pas céder un pouce de terrain, ne prouve pas la véracité de leur histoire mais nous éclaire un peu sur leur caractère." Le Blue Book classa cet incident comme "non identifié". Mais pouvait-il en être autrement ?

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[2] Project Blue Book, op.cit., p106-137 - J.A.Hynek, “The Hynek UFO Report”, op.cit., p223-229.

[3] Project Blue Book, op.cit., p102-104 - J.A.Hynek, “The Hynek UFO Report”, op.cit., p212-216 (Hynek a laissé passé une erreur : il écrit que l’incident s’est déroulé en 1965 au lieu de 1955).

[4] J.A.Hynek, "Les Objets Volants Non Identifiés: mythe ou réalité ?", op.cit., p190.


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