Le
problème OVNI
L'exploitation
commerciale du phénomène OVNI (III)
A
leur tour, la littérature, le cinéma de fiction et le marketing débridé
ont exploité le filon extraterrestre, délaissant les fantômes et
autres Frankenstein, entités ou êtres que la science refusait
d'approcher. Suite à la découverte des "canaux" martiens à
la fin du XIXe
siècle par les astronomes Schiaparelli et Lowell
et les vagues successives de "soucoupes volantes",
des auteurs, des scénaristes et d'habiles commerçants
ont profité de l'intérêt du public envers les petits hommes verts
pour explorer et tirer profit de ce nouveau monde peuplé de
Martiens. Tout commença avec les romans à deux sous et les
fanzines.
1.
Les romans et les bandes dessinées
La
littérature
regorge d'aventures passionnantes et divertissantes. A côté
des célèbres magazines Amazing
stories, Flying Saucers, Pete Mangan, Space Action, Space Worlds, Super Science, Weird
Science-Fantasy, de l'Anthologie de la science-fiction ou des "Histoires d'extraterrestres" à quelques centimes la copie,
n’oublions pas les superhéros tels Buck Rogers qui se réveilla
en l’an 2430, son aïeul Brick Bradford spécialiste des voyages
spatio-temporels ou encore Flash Gordon, Captain Marvel, Captain
Adam - devenu Captain Atom après l’explosion de la première
bombe atomique - ou encore Superman, Batman et autre Spiderman,
autant de personnages qui ravivèrent le nationalisme américain
à travers des aventures épiques où chacun donnait libre cours à
son imagination.
Les
romans de science-fiction ont abordé tous les thèmes imaginables,
purement spéculatifs et récréatifs pour les uns ou fondés sur
l’état de la science ou de la société du moment pour les
autres. Quelques chercheurs, astronomes ou physiciens ont également
déployé tout leur savoir et leur imagination à notre plus grande
joie, mais ont tous refusés, semble-t-il, de parler de soucoupes
volantes.
Ainsi
Arthur C.Clarke préféra inventer des satellites géostationnaires, des stations
orbitales, des voiles solaires, le jeu des pentominos, le GPS et planifia
l’exploration spatiale avant de porter à l’écran "2001
l’odyssée de l’espace" et "2010: odyssée II". Avec
"Les robots", Isaac Asimov inaugura l’ère de la cybernétique et nous fit découvrir
les lois de la robotique et ses limites dans un monde devenu
artificiel. Aujourd’hui, après avoir bâti sa "Fondation" et volé
dans l’hyperespace Asimov explore les colonies martiennes.
Fred
Hoyle et son fils Goeffrey ont préféré explorer un quasar "Au plus
profond de l’espace", jouant avec les effets de la relativité.
Dans "Fireball" Paul Davies initie le lecteur à la propulsion à
antimatière suivant l’exemple de Lauwrence Manning. Décodant
avec génie un message venu de l’espace, dans "Contact"
Carl Sagan construisit un vaisseau spatio-temporel qui
permit à une exploratrice d’explorer l'espace en utilisant des
trous de vers, du moins le croit-elle. Enfin, Léo Szilard s’interrogea sur
l’intelligence des dauphins après avoir participé, à regret, à
l’élaboration de la bombe atomique.
La
plupart des auteurs cependant ne sont pas astronome, ingénieur ou physicien de
profession. Leurs récits d'anticipation n’en contiennent pas moins des idées très
intéressantes et des scénarii parfois poétiques mêlant
adroitement science, technologie et mythologie.
Tout commença vraisemblablement
avec "Le Voyage dans la Lune" de Jules Verne publié en
1875 et qui fut même joué au théâtre et à l'opéra, expédiant Impey
Barbicane et ses amis dans un obus surdimensionné explorer la
surface lunaire. Ce sujet avait déjà traité deux siècles plus tôt par Cyrano de
Bergerac.
"L'oeuf de cristal" de H.G.Wells suggéra que
Mars pouvait être habité par des êtres intelligents, idée que Ray Bradbury
exploita dans ses "Chroniques martiennes", un sujet qui tint en haleine
de nombreux lecteurs et plus tard les téléspectateurs du monde entier.
Dans le style space opera, A.Van Vogt partit en quête
d’extraterrestres et découvrit "Le monde des Ã" et
"Les monstres".
Symbole emblématique du space opera, Edmund Hamilton rencontra "Les rois des
étoiles", découvrit l’arme absolue, le disrupteur, des
créatures aux formes et aux pouvoirs étranges et tomba amoureux de
Lianna, princesse de Fomalhaut.
Le futur garde une place pour la religion et les sectes les plus diverses dans "Projet Vatican XVII" et
"La Confrérie du Talisman" de Clifford Simak. La guerre n’est pas
exclue non plus, ainsi que Van Vogt, Hamilton ou Robert Howard,
auteur de "Conan", peuvent en témoigner.
C’est
dans la bande dessinée que les soucoupes volantes cette fois font
une intrusion remarquée. Si les extraterrestres ne sont pas verts,
Roger Leloup met en scène Yoko Tsuno dans "La lumière d'Ixo",
confrontant nos terriens avec de sympathiques Vinéens à la peau
bleue.
Antérieurement,
les héros Blake et Mortimer d'Edgar Jacobs découvrirent
des soucoupes volantes en essayant de résoudre
"L'Enigme de l'Atlantide". Dans "Les soleils
de glace", Eddy Paape et Greg mettent en vedette Luc
Orient et nous montre les effets les mutations génétiques
sur la flore suite à l’atterrissage d’une soucoupe
volante. "Voyage intemporel" de Sergio Macédo ou
"Les êtres de lumière" de Jean Pleyers reprend
aussi des thèmes empruntés à l'ufologie : soucoupe
volante, faisceau lumineux, communication avec des
extraterrestres.
Pour
accréditer leur collection, certains auteurs ont préféré fonder
leurs histoires sur des faits jugés authentiques : citons par exemple Dan
Cooper dans "Le mystère des soucoupes volantes" d'Albert
Weinberg ou "Le Dossier des soucoupes volantes" aux
éditions Dargaud qui raconte en bandes dessinées les grands
"classiques" du genre.
2.
Le cinéma
Aidé
par l’image et les effets spéciaux, le cinéma de science-fiction est plus évocateur
encore et plus spectaculaire : outre un certain nombre de romans précités
qui ont été portés à l'écran, les premiers films du genre refléteront
notre perception des extraterrestres. Ainsi dès 1951, "L’homme de
la planète X" nous met pour la première fois en présence d’extraterrestres
anthropomorphes. Il ne s’agit plus d’envahisseurs terrifiants mais de personnages
faibles et vulnérables. Citons également les "Tars
Tarkas" du romancier Edgar R. Burroughs (également créateur de Tarzan)
et les créatures de M.Anderson, scénariste des "Chroniques martiennes".
Mais
cet état d’esprit fut passager. En 1953, George Pal porta à l’écran
"La guerre des mondes" de H.G.Wells, nous confrontant avec des
Martiens hideux et guerriers, prémices de la lutte américaine
anti-communiste. La même année Joseph Newman proposa sur le même
thème "The island earth". Trois ans plus tard "Planète Interdite" fut une
adaptation remarquée d’une pièce de William Shakespeare “The
Tempest”, confrontant un savant orgueilleux à la matérialisation de
ses craintes et de ses cauchemars. Parmi les nouveaux personnages,
Robby le Robot. Dans "Le jour des trifides" les plantes se
transmutèrent en tueurs sanguinaires, engageant une bataille avec les Etats-Unis.
Mais
ce sont les films contemporains qui demeurent techniquement les plus
avancés, faisant appel à coups de dizaines de millions de dollars
aux effets spéciaux les plus complexes pour animer des créatures
extraterrestres fantasques ou simuler leur technologie avant-gardiste.
Parmi les meilleurs films du genre, citons pour mémoire
"Le Blob", remake du film de 1958 avec Steve McQueen, "La chose",
la trilogie des "Alien", "Prédateur", "Stargate" et
les très sophistiqués "Man in Black".
Pour les amateurs
d’humour et les enfants citons encore "E.T. l’extraterrestre",
"Mars attack ! ", "The Hitchhicker Guide
to the galaxy" (le guide du routard galactique) et
"Paul".
Les
soucoupes volantes sont rarement mises en évidence et les rares
films les mettant en vedette méritent à juste titre d’être cités.
Afin de nous avertir des dangers d’une guerre atomique à l’époque
de la Guerre froide, en 1951, Robert Mise envoie Klaatu et son robot
Gort, les messagers d'une autre planète sur Terre dans "Le jour où
la Terre" s'arrêta.
En 1956, "L'invasion des soucoupes volantes"
(les soucoupes volantes attaquent) de Ed Hunt
incorpore des incidents connus de l'ufologie (enlèvement des Hill
et de Villas Boas) tandis que "Cocoon" de Ron Howard
sortit en 1985, nous invite à découvrir la civilisation à l’origine
de l'Atlantide.
En 1988, la voluptueuse Kim
Basinger sortit d'une soucoupe volante toute aussi belle dans "J’ai
épousé une extraterrestre" de Richard Benjamin.
Citons également
"Independence Day" (ID4) avec son armada de soucoupes
volantes de Roland Emmerich sortit en 1996 qui
ravive notre ego d’être humain et "Paul" de Greg
Mottola sortit en 2011 dont la jolie soucoupe noire métallisée
retourne dans son immense vaisseau-mère lumineux.
Ceci
dit, c'est "Rencontre du troisième type" de Steven Spielberg
sorti en 1977 qui reste le film le plus "réaliste" car il
fait référence à des événements historiques et des phénomènes patents
de l’ufologie. Une version longue nous invite même à explorer quelques minutes
l’intérieur du vaisseau-mère alien.
Bien
que les amateurs du genre soient minoritaires, tout au moins dans les pays
francophones, en 1996 il y avait simultanément 11 films en cours de tournage
touchant le thème des extraterrestres !
En
2007, le réalisateur Seb Janiak n'a pas résisté à la vague OVNI
et publia sur le web un excellent documentaire sur la soi-disant
conspiration entourant ce phénomène intitulé "La
conspiration d'Orion".
A
voir : La
conspiration d'Orion (sur le blog)
Les
séries télévisées
A
l'inverse des films de fiction cauchemardesques, avec la série
"La Quatrième Dimension" (Twilight Zone qui fut diffusée
à partir de 1959 sur CBS), Rod Serling explora
avec talent les espoirs de l'humanité, sa fierté, son orgueil mais
aussi ses déceptions ou sa peur face à l'inconnu. La
série eut un succès retentissant par la qualité de ses scénarii
et les prestations de ses acteurs, parmi lesquels beaucoup
deviendront des célébrités : Charles Bronson, Bill Bixby,
John Carradine, Veronica Cartwright, James Coburn, Robert Cummings,
Robert Duvall, Peter Falk, Dennis Hopper, Ron Howard, Buster Keaton,
Martin Landau, Paul Mazursky, Roddy McDowall, Burgess Meredith,
Leonard Nimoy, Warren Oates, Sydney Pollack, Robert Redford, Mickey
Rooney, William Shatner, Dean Stockwell, Lee Van Cleef, ...
La
série totalisa 156 épisodes jusqu'en 1964 dans lesquels Rod
Serling fit de nombreuses apparitions. Outre les différents
supports multimédia (livre, cassette vidéo et DVD), La Quatrième Dimension"
donnera naissance à 3 films (1983, 1985, 2002) et 3 séries TV dont
une en cantonais avec des acteurs chinois de Hong Kong. Il est vrai
qu’avec 1.3 milliards d’habitants, la Chine est un marché très
lucratif.
En
1963, Leslie Stevens et Joseph Stefano produisent durant 2 saisons
la série "Au-delà du réel" pour le compte de la MGM
et United Artists Television. Les amateurs l'ont gardé en mémoire,
non pas pour ses créatures monstrueuses extraterrestres animales ou
végétales que les critiques ont tourné en
dérision dès les premiers épisodes, mais pour son
générique qui fit le tour du monde. Accompagné d'une bande son
propice à inspirer la crainte, il commençait en effet par ces mots
: "Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur,
n'essayez donc pas de régler l'image. Nous avons le contrôle total
de l'émission. Contrôle du balayage horizontal, contrôle du
balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image
floue qu'une image pure comme le cristal. Pour l'heure qui vient,
asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous
verrez et entendrez. Vous allez participer à une grande aventure et
faire l'expérience du mystère avec "Au-delà du réel"".
La série s'inspirait de "La Quatrième Dimension" mais
dans un registre plus folklorique et sera diffusée en France
à partir de 1972.
Parmi
les séries TV à succès, citons bien sûr les séries cultes "Star
Trek" (1966, 80 épisodes) et ses nombreuses suites dont "
The Next Generation" (1987, 178 épisodes), "Deep Space
Nine" (1993, 176 épisodes), "Voyager" (1995, 172
épisodes) et "Enterprise" (2001, ~97 épisodes), "Les
Envahisseurs" (1967, 43 épisodes), "Cosmos 1999"
(1975, 48 épisodes), "Babylon 5" (1993, 105 épisodes), "Sliders,
les mondes parallèles" (1995, 87 épisodes) et les séries B de moindre envergure
telles que "UFO - Alerte dans l’espace" (1970, 26 épisodes), "L’Age
de cristal" (1977, 14 épisodes et un film),
"Battlestar Galactica" (1978, 24 épisodes), "Buck
Rogers au 25eme siècle" (1979, 36 épisodes), "V"
(1983, 24 épisodes) cette dernière n’étant
qu’une adaptation du film "Invasion Los Angeles" pour la
télévision, "Starman" (1986, 22 épisodes), "Futur
Immédiat" (1989, 23 épisodes et 5 téléfilms adaptés du
film "Alien Nation"),
"Earth 2" (1994, 22 épisodes), "Dark skies" (1996, 19
épisodes), "Invasion Planète Terre" (1997, 88
épisodes), "First wave" (1998, 44 épisodes) et
dernièrement "Andromeda" (2000, 88 épisodes à ce jour).
Bien sûr cette liste n'est pas exhaustive.
La
plupart de ces séries ont été diffusées sur un nombre très
restreint de chaînes francophones dont la RTBF et l'ORTF pour les
plus anciennes séries et les séries plus récentes sur des
chaînes privées comme RTL Club, M6 ou 13eme Rue.
A
voir : Les
envahisseurs - Episode 1 - Première preuve
Les
envahisseurs. Ces êtres étranges venus d'une
autre planète. Leur destination : la Terre. Leur
but : en faire leur univers. David Vincent les a
vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit
sombre, le long d'une route solitaire de campagne,
alors qu'il cherchait un raccourci qu'il ne trouva
jamais. |
|
|
Générique anglais |
Bande
son |
Cela
a commencé par une auberge abandonnée, et par un
homme que le manque de sommeil avait rendu trop
las pour continuer sa route. Cela a commencé par
l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une autre
galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les
Envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme
humaine et qu'il lui faut convaincre un monde
incrédule que le cauchemar a déjà commencé. |
|
Convaincu de la réalité des extraterrestres,
en 2002 Stephen Spielberg produit "Taken", une série produite par Leslie
Bohem comprenant 10 épisodes de 1h30 chacun. La série reprend les
principales notifications d'OVNI des 50 dernières années, y
compris les "crop circles", les enlèvements et beaucoup
d'autres événements que reconnaîtront les passionnés d'ufologie.
Elle ne sera traduite en français qu'en 2005 sous le titre
"Disparitions".
La série "Au-delà du réel"
(X-files) de Chris Carter fut un succès
incontesté des années '90. Diffusée entre 1993 et 2002, durant 9 saisons
soit 202 épisodes de 52 minutes chacun, elle plongea le téléspectateur
dans le monde du fantastique et du paranormal, abordant ses sujets
dans un style moderne et dynamique où les situations étaient,
dit-on, parfois proches des attitudes des citoyens ou des autorités
actuelles. La série donnera naissance à deux longs métrages (2002) et de
nombreux livres.
Leurs héros furent
tellement sollicités par les
publicitaires qu’en 1997 et 98 l’agent Mulder, David Buchovny,
cherchait les traces d’OVNI à bord d’une Ford. L’agent
Scully, Gillian Anderson, fut tellement plébiscitée par le public
qu’elle accepta en 1995 de présenter la série télévisée "Weird Science"
sur BBC1 consacrée aux découvertes les plus folles de la science. Depuis, d’autres acteurs,
notamment les héros des différentes séries de Star Trek, ont été
sollicités pour présenter des documentaires scientifiques.
En
1998, notre héroïne présentait l’émission
"Future Fantastic" sur BBC World qui, comme son nom l’indique était
un essai de prospective à partir des nouvelles technologies. Gillian
Anderson discuta en autre de science-fiction et d’astronautique, mêlant de
temps en temps les OVNI et les extraterrestres à ses réflexions. Tout
cela n'était pas très rigoureux mais le public était ravi...
Forte
de ce succès, la chaîne populaire BEL-RTL diffusa une
nouvelle série du même acabit, "Les dossiers de l’étrange" en
1998. Mais il semble que le public francophone n'apprécie guère ces
documentaires à l’inverse du public anglo-saxon ou anglophile.
Entre-temps il manquait une série de space opera hollywoodienne dans laquelle
les Terriens pouvaient se battre au corps à corps ou par vaisseaux
spatiaux interposés avec des extraterrestres convoitant la Terre.
La lacune fut comblée en 1994 lorsque les productions Artisan Home
Entertainment sortirent le film "Stargate", avec Kurt Russell et James Spader.
Reprenant le fameux thème des êtres extraterrestres ayant
soi-disant fondé les grandes civilisations dont celles de Sumer, de
Chine et d'Egypte (Cfr les ouvrages de Erich von Däniken, Zecharia Sitchin,
Louis Pauwels et Jacques Bergier et autre T.Lopsang Rampa), et
bénéficiant d'effets spéciaux originaux, le film recevra
un accueil chaleureux dans le public.
Aussitôt
le film fut adapté pour la télévision mettant en vedette et produit par
Richard Dean Anderson, alias McGyver dans le rôle du Colonel O'Neill,
hommage évidemment au célèbre expert
en technologie spatiale des années 1970.
Rebaptisée "Stargate
SG-1", la série tira avantage du concept des trous de vers pour centrer
l'action des personnages autour de la "Porte des Etoiles"
et du danger que représentent les envahisseurs Goa'uld. La série
se déroulant (soi-disant) dans la base de Cheyenne du NORAD, ayant l'appui de
l'Armée de l'air, en liaison directe avec la Zone 51 et le
Président des Etats-Unis et s'opposant aux actions illégales du
NID et autre agence d'espionnage, "Stargate SG-1"
donne au téléspectateur le sentiment de refléter un contexte et
des situations tout à fait crédibles quoique improbables.
|
|
Aujourd'hui,
"Au-delà du réel" (1993-2002, 202 épisodes) et
"Stargate SG-1" (1997-2007, 214 épisodes)
furent des séries cultes de science-fiction/fantastique
ayant été produites respectivement durant 9 et 10 saisons
consécutives. A titre de comparaison, la série
"Star Trek" originale fut diffusée durant 3
saisons et la plupart des autres adaptations (TNG, DS9,
Voyager) ont été produites durant 7 saisons ce qui
représente tout de même 178 épisodes dans le cas de
TNG. |
|
A
l'opposé de la série "X-files" dans laquelle les deux héros évoluent
sur Terre et sont confrontés à des décisions administratives et
des actions sous le manteau qui ruinent leurs actions ou les
mettent en danger de mort, "Stargate SG-1" est constituée d’une équipe complète sous le
couvert des autorités et à l'avantage de transporter le téléspectateur à travers la
Galaxie et au delà, à la rencontre de diverses sociétés
extraterrestres et à la recherche des cités habitées par les
Anciens, ceux qui bâtirent le réseau des Portes des Etoiles. La
série deviendra rapidement une série culte
confrontant notre société à tout un univers mythologique peuplé
d'extraterrestres belliqueux ou bienveillants et équipés d'une
technologie à faire pâlir les experts de la Zone 51.
"Stargate SG-1"
fut diffusée durant 10 saisons totalisant 214 épisodes de 43 minutes
chacun sans compter la série "Atlantis", en particulier sur
la chaîne de science-fiction de la BBC, la chaîne allemande RTL
II et la chaîne française M6, égalisant ainsi le record établi
par "X-files". Avis aux amateurs.
A consulter:
Les
affiches de cinéma - TopKool
Séries
cultes ou séries B, tous ces contes et reportages de fiction donnent des idées
aux téléspectateurs et nous influencent
inconsciemment. Même rationnels et de formation scientifique,
l'écrivain ou le journaliste y fait parfois référence quand il parle de
sciences alternatives, de l'avenir de l'astronautique, de
prospective ou de l'éventualité d'une vie extraterrestre. Dans ces
conditions, il n'est que normal que les amateurs les moins critiques,
plus idéalistes ou plus émotifs considèrent ces sujets comme
autant de réalités alternatives toutes aussi vraies qu'un
reportage télévisé décrivant un événement historique qu'ils
n'ont jamais connu. Combien de fois les journaux ne nous
rapportent-ils pas des faits divers où des adolescents ont
reproduit dans la réalité ce qu'ils avaient vu à la télévision,
au cinéma ou dans les jeux vidéos...
Prochain chapitre
L'art
et le marketing
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