Le
problème OVNI
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Document
T.Lombry.
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Une
religion de l'âge spatial (VIII)
Le
trouble suscité par certaines découvertes tendancieuses, le
mutisme des autorités, l'influence de la littérature profane ou sacrée,
la publicité, le marketing, l'exploitation médiatique
ou politique du phénomène et un excès de naïveté sont autant de
vecteurs sociologiques du phénomène OVNI. Ils transforment alors
des motivations légitimes en une quête du Saint Graal qui s'empare
des esprits les plus originaux et les plus abstraits.
Le célèbre
mathématicien Alexandre Grothendieck, lauréat de la médaille
Fields en 1966 s'est ainsi perdu dans ses rêves messianiques.
Aujourd'hui, loin de ses "Récoltes
et sémailles" mathématiques
s'il vit encore, il parle à Dieu et aux anges... Sa disparition est
ressentie comme une grande perte pour la Science.
On retrouve ce comportement
excentrique chez certains ufologues qui supplantent la science par
une nouvelle approche de la réalité qui mêle le religieux et le
profane. Cette relation n'est pas étonnante. Ainsi que nous l'avons
évoqué, les théogonies, qu'elles soient chrétienne, juive, musulmane,
taoïste, hindoue, bouddhiste ou autre Zohar mais nous pouvons étendre
le cadre au chamanisme, toutes professent la pluralité
des mondes habités, même si la religion catholique s'interroge sur
la "docte ignorance" ou la rédemption des peuples des
autres mondes.
Toutes ces croyances n'ont aucun a
priori négatif envers les OVNI. On ne s'étonnera donc pas qu'à
travers toutes ces influences, tissant un réseau complexe
d'interactions conceptuelles, des groupuscules et des sectes adhèrent
avec convictions à la thèse extraterrestre.
Ainsi que le décrit
Jean-Pierre Troadec,
responsable de la Fédération Française d'Ufologie, il existe un
certain nombre de sectes dont le gourou prétend mordicus avoir
rencontré des extraterrestres, emboîtant d'un pas assuré la démarche
d'Adamski et de Bethurum qui déplaçaient toujours les foules de
profanes crédules, prêts à embarquer dans la prochaine soucoupe
volante :
- L'Association de recherche
psycho-scientifique de la comtesse d'Oultremont (B)
-
Le groupe Speer (D)
-
Le mouvement Raëlien de Claude Vorilhon (F)
-
Le Mandarom de Gilbert Bourdin (F)
-
La Fraternité mondiale d'Enseignements des Maîtres Cosmiques (CH)
-
La société Aetherius de George King (GB)
-
Le Collège de la Sagesse Universelle de George Van Tassel (USA)
-
La fondation Unarius de Ruth Norman (USA), etc.
Si
le gourou a un tant soi peu de charisme, est convaincant, prolifique et
imaginatif, il peut espérer rassembler plusieurs milliers d’adeptes
à chacune de ses apparitions. Tous sont en extase
devant leur gourou qui s'empresse de leur transmettre son message
par voie verbale ou écrite, leur racontant ses randonnées sidérales
lors de réunions vouées au culte des "Sept Lumières",
des "êtres supracélestes" ou du "Peuple de
l'espace". Aujourd’hui, avec l’explosion de l’informatique
domestique, la plupart de ces sectes ont également un site sur
Internet, hors de tout contrôle.
1.
Adamski
Aux
Etats-Unis, des millions de fanatiques adhèrent à ces associations.
Le célèbre Adamski
qui, au passage, se présentait comme philosophe, étudiant et professeur,
prétendit avoir eu la visite de Vénusiens. Quand on sait combien Vénus
est inhospitalière, son récit en devient d'autant plus folklorique : "C'est le jeudi
20 novembre 1952, à midi et demi, que je rencontrai un homme venant
d'un autre monde. Il était arrivé sur Terre dans son vaisseau
spatial, [un objet volant en forme de cigare, argenté, sans ailes,
sans appendices], une soucoupe volante qu'il appelait un Navire
Eclaireur, [...]. La beauté de cet homme dépassait tout ce que
j'avais pu imaginer. Son visage était radieux,[...] Il avait des
cheveux blonds cendrés largement ondulés, plus brillants que ceux
d'une jolie femme,[...] Il traça une orbite, puis une deuxième et,
plaçant sa main gauche sur son coeur il montra de la main droite la
seconde orbite[...] Puis, lui aussi, articula le mot "Vénus"..."
George Adamski déclarait avoir voyagé dans le système solaire, observé
des villes sur la face cachée de la Lune et prétendait que notre
satellite disposait d'une atmosphère tout à fait respirable. En
admettant qu'il ait raison, si la
NASA avait pris connaissance de ces découvertes, en 1969 Armstrong
et Aldrin se seraient bien passés de leur scaphandre ! Mais il est
plus étonnant encore que cet extraterrestre comprenait
et parlait anglais et disposait d'une culture occidentale !
Aussi, même en suivant la logique d'Adamski on aboutit à une
étonnante série d'improbabilités qui ne renforcent pas son
récit.
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Ci-dessus
à gauche Adamski posant à côté d'une
illustration de son émissaire Vénusien et une
photographie de sa célèbre soucoupe bien terrestre,
tout comme le furent les royalties que lui ont
procurés ses célèbres livres. Ci-dessous à gauche
un extrait de la série B réalisée à partir de son
aventure. A l'extrême droite, la couverture de
son second livre reproduit l'image du soi-disant
vaisseau-mère accompagné d'engins de reconnaissance... |
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En
fait, mais faut-il encore le préciser, Adamski
était un adepte de la mystification. Simple magasinier dans une cafétéria
du Mont Palomar, un haut-lieu de l'astronomie, il avait déjà écrit
plusieurs opuscules dans les années cinquante, essayant de propager
la philosophie d'un "ordre royal du Tibet". Voyant que
cela ne marchait pas très bien, il publia en 1953 son fameux livre
"Les Soucoupes Volantes ont atterri" qui relatait ses escapades sidérales
avec des Saturniens et des Jupitériens ainsi que le compte-rendu de
ses rencontres avec les sages Vénusiens. Nous étions en pleine
vague américaine et son ouvrage eur le succès escompté. L'avocat
new-yorkais Jules B. Saint-Germain lui proposera même des
photographies truquées d'OVNI qu'il alléguera comme preuve de la
sincérité de son discours. Confronté publiquement à J.Saint-Germain
devant la télévision, il nia et continua à croire mordicus aux extraterrestres !
Malheureusement
il faut revenir sur Terre. Grâce aux sondes spatiales envoyées en
mission d'exploration dans tout le système solaire depuis les
années 60' nous savons qu'il n'existe aucune planète "derrière"
le Soleil, aucune possibilité de vie sur Vénus - il fait 485°C
sous une pression de 93 atmosphères -, aucune base avancée sur
Jupiter ou Saturne et la Lune est un désert minéral dépourvu
d'atmosphère. Mais ne sommes-nous pas en train de prêcher dans le
désert ...? Comme le dira Adamski pour sa défense, "les
images soviétiques ont certainement été retouchées". Bien sûr,
George, bien sûr.
2.
Gabriel Green
Ce
fanatisme est arrivé à un point tel qu'en 1962, le candidat au siège
de sénateur de Californie Gabriel Green,
fonda la "Ligue des Clubs Américains de Soucoupes
Volantes" ! Fort de ses 171000 adhérents, il prétendait avoir
été en contact avec des extraterrestres.
Pour inciter les
citoyens à voter pour lui, il publia une affiche présentée à gauche naïvement
illustrée avec une soucoupe volante et une fusée, sur laquelle on pouvait lire les
points forts de son programme. A côté de la protection des valeurs
universelles et de la liberté, il proposait par exemple : "Le
Progrès au lieu du Bavardage,[...] Un
Passeport pour le Paradis sur terre au lieu de l'oubli, le véritable
Escalier vers les Etoiles au lieu des missiles sifflants et du blues
des silos de lancements, si vous voulez le Monde de Demain
aujourd'hui, et l'Utopie maintenant, alors votez..." Que le
lecteur qui comprend ce que signifie ce verbiage m'écrive.
Une
chance pour ses compatriotes, malgré une récidive en 1972, Green ne fut
jamais élu. Ses badges en revanche étaient toujours en vente jusqu'aux années 2000.
3.
George Van Tassel
Ces
excentriques sont donc capables de rassembler les foules et représentent
un risque potentiel de déstabilisation sociale. Sur le plan privé,
dans les années cinquante, George Van Tassel,
un homme de 44 ans dirigeant l'aéroport de Giant Rock, dans le désert
de Mojave fut, selon ses propos, par deux fois "l'hôte d'un
vaisseau extraterrestre". De cette “révélation” sortit de
presse un petit fascicule de 52 pages révélant à l’humanité le
message que lui transmirent les représentants du “Royaume de
Schare” au “Conseil des sept Lumières”. Illuminé par cette
rencontre, il fut vraisemblablement frappé par un coup de Soleil.
L'oeil supervisant le bon acheminement du pain bénit de ses fidèles,
il construisit selon des plans dictés par le Peuple de l'espace, un
dôme haut de 15m comportant une armature électrostatique de 16.5m
de diamètre qu'il appela "l'Intégratron"
dans le but disait-il, de "rajeunir les vieux et d'empêcher
les jeunes de vieillir".
Cette
machine suscita la passion des foules. Au printemps 1954, il
organisa la première "Convention de l'espace" qui
rassembla plus de 5000 adeptes prêts à écouter le message des
conférenciers, parmi lesquels nous retrouvons Adamski et Bethurum.
La nuit tombée, ils attendirent en vain quelque chose, un engin
spatial paraît-il qui était en orbite autour de la Terre.
Van
Tassel restera une figure emblématique de ces excentricités. Débordant
d'imagination il écrivit une vingtaine de livres sur ses aventures
extraterrestres, participa à 409 émissions de radio et de télévision
et tenu 297 conférences sur l'ufologie. A sa mort en 1978, on
n'entendit plus parlé du “Royaume de Schare” et son Intégratron
ne sera jamais achevé. Comme on le dit familièrement, pour ceux
qui en doute encore, c'était une vaste fumisterie, tout comme le
sont les propos de Claude Vorhilon leader de la secte Raëlienne ou
de ses porte-paroles.
4.
Uriel et la Fondation Educative Unarius
Plus
originale encore est la secte, pardon, la "Fondation
Educative Unarius" fondée en 1954 non loin de San Diego, en Californie,
par Ruth et Ernest Norman, peu de temps après leur mariage.
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Uriel dans ses
oeuvres ufologiques. |
Tous
deux prétendaient détenir un titre de "Docteur" et
voulaient être considérés comme des "visionnaires
cosmiques". Ernest est décédé en 1971 et son épouse Ruth
qui se faisait appeler Uriel est décédée en 1993.
Dans le contexte de leur action, les dirigeants actuels préfèrent dire
que les fondateurs de l'organisation ne sont pas morts mais ont
accompli leur "transition".
Leur
œuvre a malgré tout perduré. Suite au décès d'Uriel l'organisation
a récemment et pompeusement été rebaptisée "Unarius
Academy of Science".
Uriel
prétendait avoir reçu des messages "d'êtres supracélestes"
pour l'aider à résoudre les problèmes de l'humanité. Grâce à leur
enseignement, les humains seraient capables d'accéder à un savoir
spirituel supérieur. Mais tout cela devait se réaliser
"avant l'arrivée des 33 vaisseaux de la Confédération
interplanétaire" qui devaient se poser à San Diego en... 2001.
Mais cela ne s'est pas produit. Prétextant avoir une passion
pour le sujet, j'ai questionné les nouveaux dirigeants en avril 2005 pour savoir
s'ils connaissaient les raisons pour lesquelles la flottille de
vaisseaux extraterrestres n’avait pas été au rendez-vous…
Voici ce que Carol Robinson me répondit
au nom d'Unarius : "Bien que les Unariens aient exprimé leur attente et leur espoir de voir atterrir
les Frères de l'Espace en 2001, il a toujours été considéré
qu'un atterrissage ne pouvait pas se produire tant que le peuple de
la Terre n'étendrait pas un "tapis de bienvenue" mental.
C'est pourquoi l'atterrissage n'a pas eu lieu en 2001, et à la
réflexion les raisons deviennent évidentes : le peuple de la Terre
n'était pas prêt à recevoir des peuples avancés d'une autre
planète. C'est bien sûr évident lorsque vous considérez l'état
des affaires de notre monde d'aujourd'hui. Toutefois, lorsque les
dirigeants de notre monde seront enclins à accepter l'idée d'un
atterrissage et ouverts aux nouvelles idées que ces Frères de
l'Espace plus évolués peuvent apporter à notre monde, alors un
atterrissage ne sera pas seulement possible, mais il deviendra une
réalité."
"Depuis
2001, les Frères de l'Espace nous ont assuré à travers des
contacts mentaux que l'atterrissage se produira. Ces mises à jour
sont disponibles sur notre site web (rubrique The Landing). Jusqu'à
présent, l'époque ou le cycle pour un atterrissage n'est pas
propice, mais à mesure que plus de personnes seront ouvertes à
leur voix intérieure, à l'Esprit, le contact avec les gens des
autres planètes aura lieu, prouvant une fois pour toute que nous ne
sommes pas seuls dans l'univers. Dans la Lumière, Carol. Pour
l'Académie".
A
travers cette réponse et d'autres articles disponibles sur leur
site, les dirigeants d'Unarius continuent à prétendre qu'ils
communiquent avec les "Frères de l’Espace" et que les
extraterrestres sont parmi nous, interviews à l'appui ! Zut alors,
CNN a raté un scoop ! Quant à ceux ou celles qui croyaient naïvement
que ce rendez-vous avorté s'expliquait par la perte du plan d'arrivée
sur Terre ou que nos visiteurs avaient connu une panne d'essence,
dites-vous plutôt qu’ils ont perdu... un boulon !
Aujourd’hui
ses responsables donnent des conférences dans le but avoué d’ "enseigner
la psychodynamique interdimensionnelle de l’esprit",
dixit Carol. Cela nous rassure !
Ces
"contactés" propagent une philosophie que certaines
personnes naïves et la plus jeune génération prennent au pied de
la lettre. Si des personnes peuvent croire que des êtres extraterrestres
viennent nous rendre visite, si ce sentiment peut les aider à surmonter les
difficultés de la vie, n'y voyons aucun mal. Chacun peut se détourner des problèmes
sociaux et économiques qui minent sa vie, divorce, faillite, chômage,
inflation, etc., et rechercher la tranquillité dans l'ufologie,
comme d'autres se passionnent pour la pêche ou l'informatique.
La
situation est en revanche différente si les gens sont abusés,
trompés ou victimes de leur interlocuteur. Si les admirateurs sont
victimes des manigances de leur gourou, dans ce cas les auteurs sont
civilement punissables.
5. La secte du Mandarom
La
trop célèbre secte du Mandarom fut l'une d'entre elles. Ce cas,
dramatique pour certains de ses membres, devait être relaté
puisqu'il touchait une fervente secte "messagère du monde des
étoiles".
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Enquête
d'un ethnologue
auprès de la secte du Mandarom. |
Centrée
autour de Gilbert Bourdin, cet ancien instituteur et fonctionnaire du
ministère français des Finances était né en 1920 et s’intéressa à l’ésotérisme
en 1960. En 1990, il se faisait passer pour « le Christ sur Terre ». Grâce
à des subventions publiques et le pain béni de ses ouailles, il
acquit un terrain de 5 ha sur la commune de Castellane dans les
Alpes-de-Hautes-Provence (F) où il fit construire un temple
dans lequel afflua toute une population d’adeptes conquis par ses préceptes.
C’est
avec l’érection d’une statue monumentale construite sans permis
de bâtir et représentant le « Messie cosmoplanétaire
de synthèse » que la population et le maire se rendirent
compte qu’ils avaient été abusés.
Mais
plus grave, à faire chaque nuit la guerre aux extraterrestres, à
endoctriner ses adeptes et à violer les jeunes femmes, Gilbert Bourdin
finit par se considérer au-dessus des lois de ce monde.
Alors
que les victimes pouvaient témoigner que leur “messie cosmoplanétaire”
était un violeur, intolérant et prêt à séquestrer ses ouailles pour
défendre son message, en 1995 la justice était encore aveugle au point de
condamner en référé deux journalistes qui avaient publié aux éditions TF1
un ouvrage intitulé "Mandarom : une victime témoigne" expliquant les
moeurs et la supercherie de Gilbert Bourdin. Malgré le témoignage
d’une victime, ils seront condamnés à 10000 FF d’amende pour
avoir "porté atteinte à la présomption d’innocence de
Gilbert Bourdin" !
En
1998, Gilbert Bourdin sera heureusement mis en examen pour viol mais
il mourut quelques mois plus tard avant de comparaître aux assises,
à l’âge 74 ans. En 2001, par décision du tribunal, la statue fut
démolie et la secte condamnée à payer plusieurs millions de francs
à l’Etat français. Aujourd’hui, la secte semble avoir été
dissoute, une situation que l’on ne peut qu’applaudir.
Malheureusement
un cas similaire se reproduit avec le mouvement ou plutôt la secte Raëlienne qui se vente
publiquement d'aller contre les règles établies, mélangeant impunément
viols collectifs, message messianique et supercheries pour asseoir son
autorité et étendre sa renommée. Mais cette fois le public n’est pas dupe
et même sur les groupes de discussions sur Internet, les rares défenseurs
des idées Raëliennes sont pris à partie et priés d'aller voir ailleurs.
De
façon générale, le Dr Hynek voyait juste en classant séparément
les "contactés" : "ils se croient souvent chargés
divinement de diffuser un message, provoquant la risée des
scientifiques et du public, renforçant l'image populaire des
"Martiens" et le côté science-fiction du problème".
Il manque seulement une précision dans cette description qu'Hynek
ne pouvait pas connaître à l'époque de ses recherches. Hynek
ignorait que certaines sectes vouées à la cause extraterrestre sont
dangereuses et endoctrinent leurs membres au point de les sacrifier
pour défendre leur cause. Elles sont malheureusement déguisées
sous un verni flatteur et le pouvoir exécutif est souvent
impuissant à les démasquer quand il n’est pas contré par le législateur
ainsi que nous l’avons vu.
Conspiration
et désillusion
Quand
il ne s’agit pas de conspiration soi-disant orchestrée par les
autorités, ces illuminés croient volontiers qu’Einstein, Elvis
Presley ou Michael Jackson était un extraterrestre, comme si le génie
n’était pas de nature humaine ! Et même le Christ serait de
cet acabit. Cette attitude irrationnelle se retrouve aujourd’hui
dans la philosophie du New Age et même le cinéma qui mélange sans
précaution toutes ces concepts.
Si
dans le fond ce mouvement cherche à s’écarter d’un matérialisme
trop superficiel ou contraignant pour certains en ce nouveau millénaire,
le New Age encourage ses adeptes à développer leur spiritualité
et celle de l’humanité et à rechercher le lien qui les unit au
cosmos. Belle philosophie de vie mais qui trop souvent fait des
enfants et des personnes peu éduquées et naïves les premières
victimes d’adultes opportunistes et pervers. Ces victimes, trop
enthousiasmées par l'intérêt apparent qu'elles suscitent auprès
de ces gourous ou leurs servants tombent sans s'en rendre compte
dans un piège sectaire et mercantile. Elles sont si peu critiques
qu’elles y perdent leur personnalité et parfois la vie.
Conspiration ou désillusion ? Sans doute les deux.
Dans ce monde irrationnel qui allie l'excentrique au doux dingue, il
reste une place pour les "Hommes en Noirs" - dont s’est
inspiré le film à succès du même nom, MIB - des visiteurs tout
de noir vêtu, portant une chemise blanche et totalement imberbes
qui se présentèrent chez une trentaine de personnes en 1976. Ils
montraient tous les signes d'un comportement "extraterrestre" :
air mystérieux et grave, pas de sentiments, étonnement devant des ustensiles
courants, discours énigmatique, etc.
L'Américain Herbert Hopkins, hypnotiseur-conseil reçut l'un de
ses visiteurs à son cabinet. Fort intimidé par sa présence, il
l'aurait entendu dire : "Mon énergie diminue. Je dois partir
maintenant. Adieu". Après une tentative du FBI d'y voir un
complot politique, les quelques dizaines de rencontres de ce type
sont aujourd'hui considérées comme le résultat d'un petit jeu
auquel se sont amusés quelques plaisantins. C'est malheureusement
ça aussi les OVNI.
Enfin,
complémentaire de l'étude sociologique, n'oublions pas la nature
psychopathologique du phénomène OVNI. Des personnes ont pu être
victimes d'hallucinations ou d'hystérie, suite à des maladies
mentales, l'injection de drogues, d'effets secondaires liés au
surmenage, etc. Ces troubles de la conscience
peuvent expliquer certaines observations isolées mais n'expliquent
certes pas les observations groupées, faites par des témoins séparés
qui ne se connaissent pas. Cette hypothèse tombe également
lorsqu'il s'agit de rencontres du 2e
type, avec des traces au sol
ou des mesures physiques.
Enfin,
les autorités ont parfois sciemment participé à cette hystérie
autour des extraterrestres. C’est le cas de l’affaire Roswell
sur laquelle nous reviendrons et la célèbre "Zone 51"
contrôlée par la CIA et l’USAF.
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