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Le métier de photographe

Document Jennifer Love

De la crise au plaisir (I)

Nous avons expliqué dans l'article consacré à la photographie numérique qu'en Europe, à partir de 2002 les vente d'appareils photos numériques (APN) dépassèrent celles des appareils traditionnels.

A l'inverse de beaucoup de professions administratives ou techniques par exemple, un photographe passionné pourra facilement considérer son travail non pas comme un métier mais un passe-temps ou un hobby qu'il pratique tous les jours et pour lequel il est rémunéré, même s'il doit respecter une relation de subordination, un planning ou réaliser des tâches annexes qu'il apprécie moins.

C'est une qualité professionnelle très importante et qui est assez rare dans un monde qui devient tous les jours plus exigeant et confronté à de profondes mutations structurelles et des changements socio-économiques.

Mais qu'il soit passionné ou pas, le photographe a subit ces dernières années des pressions extérieures telles que bons nombres d'entre eux ont perdu tout espoir de reprendre le métier. La raison est simple : le numérique a entraîné une crise dans la profession.

La faillite de Kodak

En 1888, l'Américain George Eastman fonda Eastman Kodak Company à Rochester. Son intention futde rendre la photographie et le cinéma accessibles au plus grand nombre. Kodak deviendra le leader du marché, détenant jusqu'en 1976 près de 96% du marché de la pellicule !

Entre-temps, bien que Kodak fabriqua également des appareils photos (instantanés, à parallaxe et réflex) et des caméras, des fabricants tout aussi ingénieux tels que Canon, Nikon, Olympus, Pentax et autre Sony prirent petit à petit des parts de marché au géant américain qui ne se rendit pas vraiment compte du risque que représentaient ces concurrents asiatiques.

A l'époque où Kodak était un fleuron de l'industrie américaine, ceux qui entraient chez Kodak étaient assurés d'avoir un emploi à vie et leur seul salaire pouvait faire vivre confortablement une famille nombreuse.

Ainsi, jusqu'en 1998 Kodak fit de plantureux bénéfices, la valeur de son action ne cessant d'augmenter, fleurtant avec la barre des 100$; l'action doubla sa valeur en 5 ans, la quadrupla en 20 ans et la décupla par rapport à 1962 ! L'action fut même splittée à quatre reprises.

Mais en 1981, Sony inventa le premier appareil photo numérique équipé d'un capteur CCD, le Mavica. Kodak l'ignora superbement n'y voyant aucun avenir...

Toutefois, le marché du numérique s'implantant toujours plus d'année en année, en 1996 Kodak inventa le format APS, une pellicule 24x36 équipée d'une piste magnétique qui pouvait être lue par un lecteur numérique. Le système fut supporté par Fuji, Canon et Nikon notamment. Grâce à cette invention hybride, Kodak pensait qu'il allait retrouver son leadership mais c'était sans compter sur le potentiel de la photographie numérique.

En effet, le public bouda le format APS et s'intéressa beaucoup plus aux nouveaux appareils photos numériques (APN); équipés d'une carte-mémoire flash réinscriptible d'une durée de vie de plusieurs années, les APN rendent la photographie beaucoup plus simple et moins cher.

Evolution de l'action d'Eastman Kodak Co. depuis 1962. Document Yahoo! Finance.

Après 6 ans de vaine lutte, en 2009 le volume des ventes des actions Kodak décupla et suivit une courbe exponentielle alarmante. Kodak était en train de sombrer.

Suite à la crise économique asiatique de 1997, en 1999 le cours de l'action Kodak perdit 30% de sa valeur en quelques mois. La chute fut d'autant plus dure que l'action atteignit des sommets ces mêmes années.

En 2003, Kodak subit une nouvelle perte de rentabilité sur ses appareils photos et accessoires traditionnels. A la bourse de New York l'action d'Eastman Kodak chuta régulièrement jusqu'à perdre 40% de sa valeur en 3 ans.

 La crise ne sera endiguée qu'au second semestre 2006, quelques mois après que la société ait annoncé 15000 licenciements à travers le monde dont plusieurs dizaines de fermetures de sociétés en Europe.

L'annonce de ces fermetures suscita évidemment beaucoup d'émotions et des manifestations, d'autant que certains pays voyaient disparaître plus de 10 sociétés d'un coup ainsi que leurs sous-traitants, mais en vain. 

En Europe, une fois de plus, nos dirigeants politiques ainsi que la Commission Européenne sont restés indifférents face au sort qui attendait les travailleurs, ignorant avec zèle leurs promesses de réaliser une "Europe sociale". La crise numérique allait se payer cash dans tout le secteur et dans la douleur.

En 2011, Kodak arrêta la production du format APS et vit son chiffre d'affaires tomber en chute libre. Il fallait se rendre à l'évidence, Kodak n'était plus capable d'innover...

En janvier 2012 Kodak fut au bord de la faillite, accusant 6.8 milliards de dollars de dettes et pris la décision de vendre ses milliers de brevets. Mais personne ne sort gagnant en vendant ses bijoux de famille... 

Paradoxe de l'Histoire, celui qui voulut démocratiser la photographie fut rattrapé par les progrès de son invention; la révolution numérique risque de sonner le glas de Kodak.

La révolution numérique

C'est à partir de 2002 qu'on observa en Europe qu'il se vendait plus d'appareils photos numériques que d'appareils traditionnels. L'année suivante, à la surprise générale, Canon sortit le premier APN destiné au grand public : l'EOS 300D surnommé "Digital Rebel". Equipé d'un capteur CMOS de 6 Mpixels, il était proposé à 999 € avec un objectif EF-S de 18-55 mm f/3.5-5.6.

Tout produit vendu sous la barre des 1000 € provoque toujours un impact psychologique dans le public. La photographie n'y a pas échappé. Dès ce moment le public prit conscience de l'intérêt de cette technologie et délaissa la photographie traditionnelle. Le phénomène s'amplifia avec la réduction du prix et l'amélioration des performances des ordinateurs. Ce phénomène aura de graves répercussions économiques chez tous les constructeurs et les PME du secteur de la photographie, y compris dans les laboratoires de développement qui fermeront les uns après les autres.

Les photographes indépendants et notamment les PME accusaient déjà la crise depuis les années 1990 qui avait conduit beaucoup de professionnels à la faillite. Certains, contraints par l'urgence d'éponger leurs dettes réussirent à se diversifier, développant parallèlement à leur travail de photographe, un département de services en informatique, des formations ou de l'infographie.

C'est ainsi que depuis quelques années refleurissent quelques magasins de photographie, un métier bien nécessaire quand on sait qu'une personne sur 3 ou sur 4 souhaite acquérir ou dispose déjà d'un APN, que chacun doit un jour ou l'autre imprimer des photographies (à titre privé ou pour un passeport) ou souhaite réaliser un reportage (publicité, naissance, communion, mariage, etc). Si le "Photomaton", les boutiques en ligne et la débrouille personnelle gardent leur utilité dans l'urgence, rien ne vaut la qualité du service et le contact direct avec un professionnel.

Enseignement

La formation de photographe est assurée dès l'enseignement secondaire supérieur (~16 ans) au cours d'un cycle technique de 2 ans qui permet à l'étudiant d'accéder à la profession après la réussite d'un examen. D'autres filières permettent d'acquérir un diplome en photographie après le BAC, au niveau graduat ou BTS. Dans ce cas la formation dure 3 ans. Il existe enfin des formations continues assurées à distance ou des cours du soir qui permettent d'acquérir une formation en photographie en 1 an mais il ne s'agit pas d'un diplome permettant d'accéder à la profession. Elle permet tout au plus de travailler au service d'un photographe mais en aucun cas son titulaire ne peut ouvrir un commerce.

La formation de photographe, CAP, graduat ou BTS, inclut les nombreuses techniques et les notions théoriques qui font l’objet d’un apprentissage en studio, en laboratoire et en extérieur ainsi que d’un apprentissage empirique. Pour l’étudiant, la partie technique vise à le former dans une triple perspective : la connaissance de l’étendue des techniques argentiques et numériques, la formation de base sur les outils (dont ceux utilisés dans le cadre de son projet artistique quand il s'agit d'enseignement supérieur) et enfin faire prendre conscience à l'élève que ses compétences professionnelles lui permettent d’utiliser tout l'éventail des techniques en toute liberté, ce qui fera l'originalité de ses oeuvres.

Au cours de ses études, l'étudiant sera formé sur les différents aspects de la photo professionnelle. On lui enseignera l'histoire de la photographie, l'évolution des techniques de développement, l'organisation des laboratoires noir et blanc et couleur ainsi que l'approche artistique de la photographie et ses différentes applications dans les secteurs des reportages photo, du photojournalisme, de l'image numérique ou encore l'univers de la photo de mode. C'est généralement de façon empirique ou au cours de son métier qu'il touchera à la photographie publicitaire, industrielle, sportive, scientifique ou encore au documentaire.

La plupart des cours théoriques sont agrémentés de travaux pratiques afin que l'élève mettre en application des rudiments tels que la prise de vue, le développement photo, la maîtrise de la lumière, les compositions et se familiarise avec les différents outils et les accessoires du métier.

Dans l'enseignement supérieur, l'élève recevra en complément une formation visant à définir la spécialité qui lui correspond le mieux et dans laquelle il exercera sa future profession. Il suivra ensuite des cours afin de maîtriser parfaitement le travail de laboratoire, la photo et le traitement numériques ainsi que les logiciels permettant de retroucher ou de modifier les travaux photographiques. Il sera amené à se familiariser avec les produits de différentes marques. Enfin, pour parfaire son intégration dans le monde professionnel et pouvoir oeuvrer au niveau international, l'élève suivra des cours de seconde langue (ou d'anglais) et sera sensibilisé au métier grâce à l'intervention de photojournalistes, de photographes et stylistes de mode ou tout simplement de photographes indépendant qui viendront présenter leur métier et discuter des débouchés de la profession.

Le métier

Ainsi que nous l'avons évoqué dans un autre article, on n'achète pas un APN dans une boutique d'informatique, même si certains magasins présentent les deux pôles de compétence. Votre vendeur doit être un photographe qualifié capable de vous répondre avec des arguments valables et non pas l'employé polyvalent et ne connaissant pas son métier d'un département vendant des APN comme des consommables, bien qu'on s'en rapproche parfois.

Le métier de photographe est devenu plus complexe que jadis et comprend plusieurs spécialités.

Le photographe d'art est d'abord un artiste avant d'être un technicien. Généralement il n'apprécie pas le travail de laboratoire et préfère passer sa vie en dehors du lieu de travail. Sa sensibilité particulière lui permet d'observer le monde sous un angle original et forcément artistique qui en fait tout l'intérêt. On retrouve ces personnalités bien entendu chez certains commerçants, certains photographes de presse et bien sûr dans tous les studios, notamment dans le secteur de la mode.

Le photographe indépendant ou au service d'une société assure plusieurs tâches qui varient en fonction de son contrat. Généralement le photographe s'oriente soit vers un travail commercial de relation clientèle et est épaulé par des collaborateurs pour le travail technique soit il s'oriente vers un travail plus technique (tirages, traitement d'image, etc) et réserve le travail commercial à un collègue. Mais en principe, tout photographe doit être autonome et doit pouvoir passer d'une fonction à l'autre.

Le rôle commerçial du photographe est celui de vendeur ou de représentant. Dans un magasin (rarement dans la boutique d'une grande surface où les places sont rarement occupées par des photographes), il assure ses fonctions au comptoir. Il accueille et conseille la clientèle, s'occupe de sa commande et prend les rendez-vous. Commerçant, il assure également la vente des pellicules, des appareils photos et des accessoires.

S'il est représentant pour une société, généralement un fabricant ou un importateur, le photographe porte alors une casquette commercial. Il devra trouver de nouveaux clients, convaincre les prospects et assurer le suivi de son portefeuille de clients. Certains ont un rôle technico-commercial, assurant les avant-ventes, le service personnalisé que pourrait exiger le client et certaines fonctions du service après-vente (support).

Le photographe doit donc en permanence connaître le marché et pour bien faire les nouveaux modèles de la "Photokina" et autre "PIE", leurs avantages et leurs inconvénients. Il ne doit pas oublier qu'il peut s'informer diirectement auprès des importateurs ou recevoir la visite de représentants. Cette fois les rôles seront inversés.

En complément, de part sa formation, le photographe est également technicien de laboratoire et parfois infographiste. Il est utile qu'il ait des notions de gestion et qu'il soit multilingue, maîtrisant la ou les langues parlées dans son pays.

Le technicien de laboratoire photo assure un travail technique de "back office" qui n'offre pas toujours la possibilité au technicien d'avoir des contacts avec la clientèle. Tout dépend de la société. Dans les petites PME par exemple, il sera en contact direct avec les clients alors que dans les laboratoires express, il est cloué sur sa machine. Cette personne réalise les opérations techniques de traitement des épreuves photographiques que l'on peut résumer en trois tâches : développement, tirage et finition.

Le technicien de laboratoire développe les négatifs et films inversibles (parfois le photographe sous-traite l'un ou l'autre), réalise les tirages et impressions sur différents supports (papier, tissu, gravure sur CD, etc). De nos jours il ne travaille plus en chambre noire mais sur des machines automatiques placées à la lumière et dans lesquels seuls les amorces des films éventuels voient le jour. Les bacs de papier à haute capacité sont également manipulés en pleine lumière Ceci dit l'essentiel du travail du technicien est réalisé sur une tireuse-imprimante (ou un minilab) où tout le processus est numérique, depuis le scanning des images sur une borne photo ou depuis un simple ordinateur, en passant par leur contrôle colorimétrique et l'impression. Finalement une tireuse n'est qu'une imprimante ou une photocopieuse associée à un scanner et un ordinateur.

Le technicien de laboratoire assure également la maintenance de premier niveau des machines traitant les films et des tireuses (netttoyage et approvisionnement en papier et produits chimiques), il contrôle le "train de développement" des films, la qualité des tirages et les met ensuite sous pochette. Il est peut porter occasionnellement des lunettes de protection et des gants en caoutchouc pour manipuler les préparations chimiques. Si le responsable ne s'en charge pas, le technicien de laboratoire gère la logistique, le stock des produits ainsi que la tarification.

Enfin, dans une PME il veille également au stock des pellicules et de tous les produits supportés par le commerçant et fait parfois office de caissier. Bref, dans une petite entreprise il est en général aussi polyvalent que le responsable du magasin.

Le photographe qui est plus à l'aide en laboratoire ou devant un ordinateur qu'en studio ou face à des clients peut également se spécialiser dans certaines tâches annexes mais non moins importantes.

La fonction de retoucheur consiste à retoucher les négatifs, inversibles ou les tirages photographiques afin de corriger des artefacts ou pour modifier le rendu d'une photographie. Aujourd'hui, cette technique fait essentiellement appel à des méthodes numériques et peut nécessiter des compétences en infographie. Dans les petites sosiétés ce rôle est assuré par le technicien de laboratoire ou même  par le commerçant qui doit pouvoir s'impliquer dans différentes tâches en fonction du flux des demandes.

Chez les fabricants et dans les laboratoires on trouve un contrôleur sensitométrique. Cette personne vérifie et règle les appareils de développement et de tirage pour obtenir une qualité optimale des produits. Dans les PME, ce service est assuré par un représentant de la marque auprès de laquelle le commerçant a signé un contrat de maintenance. Ce contrôle n'est pas toujours bien accompli et explique pourquoi certains laboratoires vendent des tirages présentant des dominantes par exemple que le technicien de laboratoire n'a pas pris la peine de corriger.

Enfin, tout laboratoire de bonne taille utilise les services d'un étalonneur-filtreur qui détermine les corrections de densité et de couleur à apporter aux épreuves. Dans les petites sociétés ce travail est assuré par le photographe ou son technicien de laboratoire directement sur la tireuse. Si le travail est réalisé avec compétence, ces deux dernières fonctions garantissent au client qu'il recevra des tirages de qualité constante, sans dominantes avec un respect optimal des couleurs du sujet.

Avec la révolution numérique, le travail de laboratoire recourt de plus en plus à l'informatique et ses métiers connexes qui demandent au photographe de formation classique un recyclage dans le numérique s'il souhaite conserver son métier. Aujourd'hui le photographe travaille essentiellement sur des tireuses automatiques et des "minilabs" numériques sur lesquels il effectue les tirages normaux et les agrandissements tout en veillant au bon étalonnage des couleurs, etc.

Plaçons à part le photographe de presse ou photojournaliste qui travaille exclusivement pour des agences de presse et les médias. Il est journaliste de formation et dispose d'une carte de presse. Pour l'obtenir il doit prouver qu'il travaille de son métier et en retire des revenus pendant au moins trois mois.

En complément, ainsi que nous l'avons évoqué, tout photographe doit avoir des notions d'informatique, pouvoir utiliser un ordinateur, un scanner et un logiciel de retouche ou de traitement d'image comme Adobe Photoshop. Il doit pouvoir incruster du texte sur une photographie, réaliser du détourage numérique ou créer des effets spéciaux. Si possible il devrait être à l'aise dans les environnements PC et Mac et être capable de manipuler une tablette graphique. A défaut, il l'apprendra rapidement sur le terrain.

Malgré les apparences, ces outils numériques soulagent le travail de laboratoire parfois complexe et permettent au photographe de consacrer plus de temps à développer son art et son savoir-faire que par le passé. En effet, là où la réalisation d'un masque flou par exemple ou un compositage RGB exigeait au minimum une demi-journée de travail en chambre noire, aujourd'hui ce travail se réalise en quelques minutes et quelques clic de souris. Le gain de temps est évident au profit de la recherche du résultat artistique.

Précisons que le photographe debout derrière son comptoir, le technicien de laboratoire ou l'étalonneur-filtreur travaille seul à son poste mais fait partie d’une équipe. Que son activité se déroule à la lumière, dans l’obscurité des lampes inactiniques, à la lumière froide artificielle des agrandisseurs ou derrière une tireuse, tous poursuivent le même but : maintenir la qualité du service offert à la clientèle.

En parallèle, tout photographe doit être au service du client, c'est-à-dire garder à l'esprit le sens commercial, être accueillant, prévenant, diplomate, respecter le client, accepter ses éventuelles doléances et savoir faire un geste commercial le cas échéant. Si le commerçant  souhaite avoir une politique agressive et concurrentielle pour conquérir le marché, il doit également accorder des remises ou faire des promotions, ce n'est pas le papier ni les produits chimiques qui coûtent cher.

Enfin, sachez que si le photographe travaille entre 35 et 40 heures par semaine selon les pays, il sera amené à travailler le samedi, (parfois une partie du dimanche mais c'est assez rare) et même occasionnellement en soirée au domicile du client.

Il ne faut toutefois jamais oublier que si la photographie est un métier artistique, c'est avant tout un commerce et qu'à ce titre il dépendra toujours du savoir-faire du photographe, de la demande du public et de l'évolution du marché. Mieux vaut donc se diversifier tant que possible tout en conservant ses compétences plutôt que de risquer d'être surpris par la conjoncture. Ainsi, si un photographe ne vendait que des films argentiques et développait les photos comme jadis, le métier aurait disparu depuis 20 ans car on ne vend presque plus de films argentiques. Le métier subsiste et se développe à nouveau aujourd'hui grâce à ce qui fait sa force, les tirages papiers, et accessoirement grâce à la vente des appareils photos, le travail de studio, les reportages et le service sur mesure, notamment toutes les commandes relatives au traitement numérique (photos de passeport, scanning, création de cartes de remerciements, de book, de calendriers, de traitement d'image, etc).

Deuxième partie

Accès à la profession et salaires

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