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La classification des structures solaires B. La classification des ponts lumineux (II) Arrivées à maturité certaines taches solaires présentent des zones brillantes ressemblant à la photosphère. Ces zones ressemblent tantôt à des langues se projetant à l'intérieur de la tache tantôt à un pont de lumière traversant l'ombre ou encore à un îlot brillant au centre de l'ombre. Les ponts lumineux sont classés en trois catégories : Les ponts lumineux classiques (light bridges) Il s'agit d'inclusions brillantes dans la tache solaire ressemblant à la photosphère. D'aspect similaire à la granulation ils sont aussi brillants que les facules. Leur durée de vie varie d'un jour à plusieurs semaines. Ils peuvent être accompagnés de points brillants qui se séparent au bout de quelques jours pour former un réseau séparé pouvant s'étendre jusqu'à 10°. Document T.Lombry Les îles (islands) Elles apparaissent dans la pénombre des taches, sans lien direct avec la photosphère. Elles ont l'aspect de points lumineux isolés entre les fibrilles sombres de la pénombre. Lorsqu'elles sont présentent la pénombre alentour est irrégulière ou effilochée, sa forme radiale caractéristique étant affectée par cette perturbation. Leur durée de vie varie de quelques heures à plusieurs jours. Les serpentins (streamers) Il s'agit de petits traits brillants difficiles à distinguer que l'on trouve en général dans les groupes de taches étendus. Ils peuvent apparaître dans l'ombre reliant entre elles les parties intérieures opposées de la pénombre. Il s'agit en réalité d'appendices des filaments de la pénombre, de fibrilles brillantes formées suite à la rupture des granules. Leur durée de vie va de quelques heures à quelques jours.
On confond facilement les ponts lumineux avec une éruption en lumière blanche. Mais leur extension temporelle est différente. Une éruption dure en général quelques minutes alors que les ponts lumineux restent visibles parfois plusieurs jours durant. Ces derniers changent également d'aspect au cours de leur vie. Ils peuvent présenter une grande diversité d'éclats mais ils sont en général plus brillants que la photosphère avoisinante, ce que j'ai essayé de reproduire sur les dessins repris ci-dessus. Mais cette surbrillance est une illusion d'optique provoquée par le contraste élevé qui existe entre la surface solaire et l'ombre des taches. Du reste, observés en lumière blanche les ponts lumineux qui accompagnent les taches situées près du limbe apparaissent plus brillamment que les facules.
Développement des ponts lumineux La séquence présentée ci-dessous illustre le développement d'un pont lumineux dans une tache simple et symétrique arrivée à maturité. Chaque phase peut être une étape terminale tandis que les ponts lumineux peuvent décroître sans raison apparente. Il ne semble pas non plus y avoir de lien entre ces événements et l'évolution de l'activité des taches. C'est un sujet à étudier.
Document T.Lombry Prochain chapitre La classification des plages faculaires et des éruptions
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