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Le développement durable

Thabo Mbeki, Président de l'Afrique du Sud en 2002.

L'égoïsme des Grandes puissances (VI)

Aujourd'hui on peut reconnaître que certaines actions ont été menées en Occident sur les plans économiques, sociaux et écologiques : suppression d'une partie de la dette de plusieurs dizaines de pays pauvres, agrandissement de l'Europe, meilleur encadrement des chômeurs, meilleur respect des minorités, égalité des chances, discrimination positive (affirmation action aux Etats-Unis), renforcement des contrôles sanitaires, pénalités envers les entreprises polluantes, développement des énergies alternatives, meilleur recyclage des déchets, actions contre le blanchiment d'argent, harmonisation de la fiscalité.... Mais il reste encore beaucoup d'actions humanitaires, sociales et économiques en suspens.

Ainsi, les pays Occidentaux ont par exemple une profusion d'organismes publiques (des observatoires politiques et économiques de toutes sortes) gérés par autant de fonctionnaires. Les sommes englouties dans ces institutions représentent des centaines de milliards d'euros. La plupart de ces instituts sont inutiles et cela représente autant d'argent qui n'est pas distribué aux aides sociales, à la santé et à l'éducation notamment. Il est temps que les gouvernements en prennent conscience et revoient l'organisation de leur fonction publique et des parastataux. 

Cette démarche a déjà été entreprise dans certains pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Nouvelle Zélande, ...), en Espagne et débute en France par exemple mais de manière générale l'Europe se cache derrière de "gros machins" qui sauvent la morale mais n'ont aucun utilité concrète si ce n'est d'engloutir des milliards d'euros en rapports que personne ne lit et en travaux inutiles.

De manière générale, il y a trop de laisser-aller, de gaspillage, d'égoïsme, de racisme et de barrières du chef des Etats les plus riches qui ont tendance à regarder les pays pauvres plus qu'à les aider, à se recentrer sur leur ego plutôt qu'à relativiser leur position dans le village global, à accentuer leur protectionnisme plutôt qu'à ouvrir les marchés, autant d'attitudes sans doute valables à certaines occasions au siècle dernier mais qui sont aujourd'hui démodées, inadaptées et paternalistes, accentuant le fossé entre les riches et les plus pauvres.

Le G8 par exemple se donne bonne conscience en ouvrant les débats et en s'auto-félicitant. Mais leurs bonnes intentions ne sont généralement suivies que d'un minimum d'actions car leurs membres ne souhaitent pas ralentir leur économie et enrayer la "success story" de leurs golden boys. Ils réagissent souvent en faisant fi de l'avis des experts du Club de Rome et généralement suite à la désapprobation des médias qui se font l'écho de la colère populaire et des alarmes déclenchées par les scientifiques.

Ce n'est pas en discutant et en s'applaudissant à tour de rôle qu'on va gérer le développement à deux vitesses du vaisseau Terre mais en exigeant des mesures concrètes et des actions immédiates. Les orateurs les plus jeunes qui ont pris la parole lors du Sommet de Johannesbourg ont confirmé cet état général négatif tandis que les autres ont reconnu qu'il restait beaucoup de défis à surmonter. Assis derrière leur bureau en acajou, ils ne croient pas si bien dire. Que nos jeunes dirigeants les entendent !

Des bonnes intentions au plan de mise en oeuvre

Au cours du Sommet de Johannesbourg de 2002, les chefs d'Etats et de gouvernements ont reconnu leur responsabilité commune de faire progresser et de renforcer aux niveaux local, national, régional et mondial, la protection de l'environnement, le développement social et le développement économique qui sont les trois piliers indissociables du développement durable. Ils reconnaissent que l'élimination de la pauvreté, la modification des modes non durables de production et de consommation ainsi que la protection et la gestion des ressources naturelles sont des objectifs primordiaux du développement durable et ses conditions préalables.

Le président Hugo Chavez.

Au cours des déclarations de clôture du Sommet, les chefs d'Etat et de gouvernements se sont dit "heureux que le Sommet de Johannesbourg se soit concentré sur l'indivisibilité de la dignité humaine et se déclarent déterminés à accroître rapidement l'accès aux besoins fondamentaux que sont l'eau, l'énergie, l'assainissement, la santé, la sécurité alimentaire et la protection de la biodiversité". Toutefois, il faut constater que dans les faits, malgré leurs bonnes intentions ils sont encore loin d'exécuter le Plan de mise en œuvre de Johannesbourg à tous les niveaux de pouvoir.

Dix ans après Rio, il était temps que les Etats se décident à agir. Mais comme d'habitude, l'importance de l'homme a été superbement ignorée dans ce débat, ce qui est tout bénéfice pour les grandes puissances qui pourront continuer à asservir ou à détruire ce que la Terre a porté de plus cher, sa jeunesse et sa biodiversité. 

Ainsi que le président Hugo Chavez le souligna au cours du Sommet, il faut amèrement regretter que le droit au logement, à la santé, à l'eau potable, et tout simplement à la vie n'aient pas fait partie du Plan de mise en oeuvre. Le défi serait-il hors de portée ? Il n'est en tous cas pas prioritaire dans l'esprit des nations les plus développées...

Ce n'est pas à l'honneur de ce Sommet. Cette conférence a une fois de plus enorgueillit les grands nations qui ont jugé avoir posé les échelons essentiels "qu'il suffira de gravir", mais les problèmes socio-économiques fondamentaux des nations les plus pauvres restent entiers, car pour gravir ces échellons encore faut-il les moyens de s'acheter l'échelle... 

Si les grandes nations avaient commencé par un peu d'humanité et si les responsables avaient eu le courage d'imposer un planning et des objectifs chiffrés aux parties concernées, cela aurait élevé le débat. Espérons que nos dirigeants y penseront.

En fait, pour réaliser leurs objectifs, les chefs d'Etats et de gouvernements doivent encore modifier la mentalité et la façon de travailler des institutions internationales et multilatérales, en les rendant plus efficaces, plus proche de la réalité, plus démocratiques et plus responsables. Et c'est là tout le défi de ce Sommet.

Si le processus de Johannesbourg fut facilité par les résultats obtenus à Doha en novembre 2001 et à Monterrey en mars 2002, près de 15 ans plus tard, à l'image du protocole de Kyoto, le "Sommet de l'action" du développement durable n'a toujours pas conduit à de résultats majeurs, surtout dans la coopération Nord-Sud. Malgré quelques timides actions humanitaires, souvent initiées par des ONG, l'indifférence des grandes nations occidentales saute aux yeux.

En clôture du Sommet Mondial pour le Développement Durable de 2016, les nations s'étaient fixées 17 objectifs pour transformer le monde. Espérons qu'en 2017 (Johannesbourg +15), le prochain Secrétaire général pourra faire état de progrès dans les différents domaines jugés prioritaires.

Si chacun peut contribuer à sa mesure au développement durable, c'est une goutte d'eau dans l'océan des besoins mondiaux. Seule une décision politique à l'échelle Européenne ou mieux encore dans le cadre du G20 peut conduire à une modification radicale de notre style de vie et avoir un impact positif sur les écosystèmes et le tiers-monde. Comme la révolution que déclencha l'ordinateur en son temps, que nous acceptions ou non ce changement de nos habitudes, le train du progrès vers le développement durable est sur la voie, et il faut espérer que tout le monde en profitera.

Dernières nouvelles

Un peu partout des comités se penchent sur les questions écologiques et les politiques commerciales, les nations européennes ont rédigé leurs principes de gouvernance, chaque ministre ou délégation gouvernementale connaît son objectif en matière de biodiversité, d'urbanisme, de politique des transport, des risques, etc, mais les politiques sont encore à définir ou les effets trop timides pour obliger les acteurs à changer d'attitude. Et le temps passe.

Certaines des revendications exprimées par les jeunes ont été entendues au cours de la Conférence ministérielle de l'OMC qui s'est tenue à Hong Kong en 2005. Sous la pression du mécontentement général, l'OMC a finalement abouti à un accord économique à propos du coton, des subventions et des taxes douanières qui devraient favoriser les pays les plus pauvres.

Mais en 2010, suite à une nouvelle crise financière puis une crise économique qui n'en finissait pas et qui se transforma en problème structurel, nous étions encore loin des objectifs de Rio. Si l'Europe s'entend pour revoir les aides économiques qu'elle accorde à ses membres et durcir sa politique en matière de lutte contre les pollueurs, cela discute encore beaucoup trop car dans les faits, c'est le statu quo ou presque.

Bien que l'Accord de Paris pour le climat (COP21) fut signé en 2015 - le premier accord historique sur le climat depuis le Protocole de Kyoto signé en 2000 - sept ans plus tard, il fallut bien admettre que l'Accord ne pouvait pas être respecté, sauf si nous nous adaptations très rapidement et acceptions des changements majeurs de notre style de vie. En effet, selon le sixième rapport d'évaluation du GIEC publié en 2022, la température moyenne du globe a augmenté de 1.1°C depuis l'ère préindustrielle et si la tendance se maintient, elle augmentera de 1.5°C d'ici 2030, soit plus rapidement que prévu.

En résumé, les bonnes intentions ne suffisent pas et nous allons tous subir les conséquences climatiques et socio-économiques de nos comportements irrespecteux envers la nature !

Pour plus d'informations

Internet est riche de milliers de liens vers des sites consacrés au développement durable et la biodiversité. Ce sont aujourd'hui des mots-clés du web au même titre que technologie de l'information avec plusieurs millions d'entrées. Voici quelques liens utiles.

Sur ce site

2050 : La Terre en héritage

Le Protocole de Kyoto

L'après-Kyoto et la COP21

L'effet de serre

L'eau, l'or bleu

La biodiversité

Biosphère 2

Les réserves de biosphère

Rapport de la conférence de Rio 1992

Rapport du Sommet mondial pour le Développement durable (PDF de 850 KB, sur ce site)

Données et observations

Evolution du prix des carburants :

- En Belgique : Ministère de l'Economie, Carbu.be

- Au Luxembourg : Petrol.lu

- En France et en Europe : Automobile Club, Centre National Routier

Cours du pétrole à New York : Prix du baril, Boursorama, Yahoo Finance

ECOSIA (moteur de recherche qui plante des arbres

Google Earth Engine (Evolution de la Terre en time-lapse depuis ~1984)

Global Change and Sustainable Development: Critical Trends, Robinson Rojas Project

National Geographic - Earthpulse

La déforestation amère du chocolat (2016), Mighty Earth

CNUCED (Conférences des Nations Unies sur Commerce Et le Développement)

Protocole de Kyoto (cf. aussi ONU

Rapport Bruntland (1987)

Rapport Meadows (1972, commentaires de J.-M. Manicore)

The European environnement - state and outlook 2015, Europa/SOER, 2015

Earth Observatory (EO, NASA)

Red List (espèces menacées d'extinction)

CITES

NASA Worldview

Global Change Master Directory (NASA/GCMD)

Synthèse scientifique des impacts de l’acidification des océans sur la biodiversité marine, CBD, 2010

The National Geophysical Data Center (NGDC)

U.S. Energy Information Administration (EIA)

Global direct primary energy consumption (Our World in Data)

La Direction Générale de l'Énergie et des Matières Premières (statistiques sur les énergies)

CIA - The World Factbook (PNB et autres informations générales sur chaque pays)

Population mondiale

Index Mundi

World Population, Census

US Census Bureau (données statistiques)

Freedom House (démocraties)

NOAA

Organisations internationales

DEVDIR (Liste internationale des ONG, etc, pour le développement)

Organisation des Nations Unies (ONU, Développment durable) (ONU, Développment durable)

Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE, Indicateurs)

Organisation Mondiale de la Santé (OMS, Changement environnemental global)

Club of Rome (NGO)

Convention on Biological Diversity

International Union for the Conservation of Nature and Natural Resources (IUCN)

Worldwatch Institute

World Wildlife Fund

Greenpeace International

Rainforestweb

Organisation Météorologique Mondiale (OMM)

Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC/GIEC) et rapports

Inter-Agency Committee on the Climate Agenda (IACCA)

The Inter-American Institute for Global Change Research (IAI)

The Asia-Pacific Network for Global Change Research (APN)

National Science Foundation

International Centre for Integrated assessment & Sustainable development (ICIS)

World Conservation Monitoring Centre (WCMC)

UN Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO)

United Nations Children's Fund (UNICEF)

Fonds Monétaire International (FMI)

Fonds Mondial

Comité International de la Croix Rouge (ICRC)

Médecins du Monde

Médecins Sans Frontières

Programmes de recherches nationaux

Agora 21

Commission Interdépartementale du Développement Durable (Belgique)

Ministère de la Transition écologie et de la Cohésion des territoires, Ministère de la Transition énergétique (France)

Gestion de l’environnement et programmes internationaux

Traité sur l'Antarctique (sur ce site)

Législation européenne en matière d'environnement (Europa)

GRID Arendal

UN Forum on Forests (UNFF) 

UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC)

UN Secretariat of the Convention to Combat Desertification (UNCCD)

Action 21 (ONU)

International Geosphere and Biosphere Programme (IGBP)

UN Environment Programme (UNEP)

Millenium Ecosystem Assessment

International Global Atmospheric Chemistry (IGAC)

International Human Dimensions Programme on Global Environmental Change (IHDP)

World Climate Research Programme (WCRP)

Finding Species

International Council for Science (ICSU)

Scientific Committee on Problems of the Environment (ICSU/SCOPE)

The Belize Zoo

The Belize Audubon Society.

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