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Le terrorisme ou l'apologie du crime

Les réformes européennes antiterrorisme (VII)

En réponse aux attentat commis en France en 2015 contre Charlie Hebdo et pour éviter un nouveau bain de sang, les gouvernements démocratiques et leurs alliés ont immédiatement relevé leur niveau de sécurité et revu leur politique étrangère, resserrant d'un cran la collaboration internationale entre les services de renseignements et le pouvoir exécutif notamment afin d'améliorer la lutte contre le terrorisme.

Si tous les pays ont relevé leur niveau de sécurité suite aux attentats, l'Europe a également réagit. Le 11 janvier 2015, les ministres de l'Intérieur de 11 pays européens et le ministre de la Justice des Etats-Unis, Eric Holder, ont convenu de renforcer le programme de lutte contre le terrorisme et un sommet international contre le terrorisme s'est tenu le 18 février 2015 à Washington.

Si certains peuvent se demander pourquoi ces mesures n'ont pas été prises plus tôt, en fait la plupart de ces mesures avaient déjà été proposées dans le cadre d'un plan évolutif mais n'ont pas nécessairement été appliquées du fait que la menace ne s'était pas concrétisée jusqu'à présent. Etant donné que la situation a changé en 2015, les mesures ont été adaptées à la nouvelle situation.

Malheureusement, à peine un an plus tard, il y eut de nouveaux attentats sanglants à Paris et à Bruxelles, apportant les preuves de trop que ce dispositif de surveillance était encore très insuffisant et que toutes les autorités européennes n'ont pas pris la juste mesure du risque terroriste.

Quant à la question du trafic d'armes évoquée précédemment, il fait aussi partie du plan évolutif mis sur pied par l'Europe et les gouvernements et régulièrement on apprend qu'Europol et les forces de polices nationales ont découvert du matériel de contrebande, fermé des sites du Darknet et emprisonné les auteurs. Une chose est sûre, les forces antiterroristes ne restent pas inactives et aujourd'hui l'Europe est moins vulnérable qu'auparavant.

Entourant un militaire français chargé de la surveillance des lieux publics, deux extraits des nouvelles mesures prises par le gouvernement français après les attentats contre Charlie Hebdo en janvier 2015 pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. Comme la Belgique, la France a mobilisé 10000 militaires pour assurer la sécurité des points sensibles. Toutefois, le rôle de l'armée n'est pas celui d'assurer la sécurité des civils ou la veille anti-terroriste en temps de paix. Qu'elle assure ce type de mission de manière exceptionnelle en renfort des forces de police est une chose, mais elle ni formée ni destinée à cette fonction. Documents Gouv.fr et AFP.

Notons que la Grande Bretagne dispose également d'un outil juridique, le Justice and Security Act 2013, dont Theresa May, ministre de l'Intérieur, rappela fin novembre 2014 qu'il permettait au pouvoir exécutif britannique de mieux lutter contre le terrorisme et a déjà permis de neutraliser de nombreuses personnes suspectées de terrorisme et d'attentats potentiels.

En Belgique comme en France, une rumeur circule également sur l'intérêt de disposer d'une loi d'exception comme le Patriot Act américain dont voici le texte, mais tout en limitant son pouvoir pour éviter les abus (écoutes tout azimut et tortures) comme l'ont constaté les sénateurs américains.

Enfin, n'oublions pas la contribution de l'OTAN et les instruments juridiques de l'ONU pour lutter contre le terrorisme.

Le rôle de l'éducation

A côté de la question de l'apprentissage du sens critique et de la morale qui nous concerne tous et à tout âge, on constate que ce sont surtout les jeunes qui sont endocrinés dans les organisations terroristes.

Le rôle de l'éducation et donc la lutte contre l'idéologie que véhiculent les organisation terroristes est essentiel.

Sans dramatiser la situation, les parents ayant des enfants adolescents ne doivent pas se voiler la face et doivent prendre conscience de cette réalité : qu'il soit dans sa chambre ou à l'extérieur, un jeune ayant perdu ses repères, isolé ou qui a rompu le dialogue avec sa famille représente un risque pour lui-même et pour les autres.

Sans la surveillance et l'aide d'un adulte familier capable de le soutenir et de le raisonner, il aura tendance à se replier sur lui-même. Si cela se termine généralement par une crise d'adolescence ou une dépression passagère, certains jeunes en révolte vont s'échapper pour de bon de l'emprise familiale et risquent de dériver dangereusement.

S'il est livré à lui-même ou mal encadré, le jeune va s'auto-radicaliser ou rechercher un idéal séduisant par conviction ou par intérêt personnel en fréquentant des personnes du monde underground partageant ses idées.

Cette personne trouvera facilement sur le web des associations extrémistes qui lui promettront une formation et un ticket aller-retour, la voie du pouvoir ou qui lui ouvriront les portes du Paradis ou plutôt des "Sept Portes de l'Eden". Malheureusement, ce n'est pas une éducation même coranique qu'il recevra ni un poste de leader ou un 4x4 mais un aller-simple pour l'Enfer qu'il trouvera.

Pour éviter tout drame, les parents comme la société civile, le corps enseignant et les médias ont donc un rôle préventif évident à jouer en sensibilisant les jeunes à ces risques. C'est la raison d'être de cette publication.

Stop Djihadisme, gouv.fr

Centre de Prévention de la Radicalisation menant à la Violence, Québec

La déradicalisation des djihadistes, député S.Pietrasanta, 2015

Rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la lutte contre le terrorisme

A gauche, en septembre 2014, en réponse à la menace terroriste véhiculée par Daech, le mouvement "Not in my name" (Pas en mon nom) s’est développé en Grande Bretagne sous l'égide de l'organisation Active Change Foundation et se propagea rapidement au reste du monde, y compris dans les pays non musulmans. Parfois des tweets suffisent à changer des mentalités et sauvent des vies. A droite, l'humour noir et caustique de Kroll vaut parfois mieux que de longs discours.

La démocratie face au nationalisme

D'une certaine manière, les enseignants, les éducateurs, les médias et finalement toute personne sensée et modérée devrait aussi comprendre que tous les citoyens ne sont pas des terroristes potentiels. Si cela paraît évident, ce n'est pas le sentiment qui transpire quand on constate comment la population considère certains citoyens qu'elle juge un peu vite à risque ou indésirable sur base de sa couleur de peau, de sa langue maternelle ou de sa confession.

Que ce soit de la part de la population ou des forces de l'ordre, il y a encore trop d'exemples de "délit de sale gueule" et d'actes inciviques.

Les attentats et leurs conséquences qui font la une de l'actualité durant des semaines si non des mois renforcent le sentiment d'inquiétude des citoyens. Plus qu'hier, des citoyens font l'amalgame entre ces criminels et les peuples de même nationalité ou de même origine et rejettent sans même de sens critique les populations d'origine sémites et musulmanes en général.

Ajoutez les commentaires racistes des étrangers extrémistes et ceux de certains policiens radicaux nous avons tous les ingrédients pour entretenir le racisme et le rejet des autres.

Combinés à une politique journalistique qui prône parfois l'auto-censure (voir plus bas) qui fait la lie des intolérants, une politique d'immigration laxiste et un pouvoir politique incapable de juguler la crise socio-économique, ces attitudes renforcent le sentiment d'insécurité des citoyens et on observe par conséquent une montée du nationalisme en Europe occidentale. 

La liberté d'expression, pour le meilleur et pour le pire

En marge du débat sur la lutte contre le terrorisme, il faut bien avouer que quelques fois la liberté d'expression a attisé la haine du fait que certaines cultures n'ont pas la même interprétation de la liberté d'expression et en particulier de l'humour en matière politique ou religieuse.

C'est ainsi que certains politiciens visés par des dessins satiriques considèrent leurs auteurs comme des "sales cons" et demandent parfois réparation en justice (cf. l'affaire Sarkozy contre Plantu du journal "Le Monde" en 2007), en vain, tandis que les musulmans islamistes les qualifient de "mécréants", un terme qu'ils n'utilisent même pas pour des animaux. Certains musulmans islamistes portent même l'affaire humoristique en justice, également en vain (cf. le procès contre Charlie Hebdo en 2007), mais sont aussi capables de décréter une fatwa assassine envers leur auteur (cf. l'affaire Salman Rushdie et ses "Versets sataniques" en 1988). Heureusement, tout le monde ne partage pas leur haine.

Les lois qui prévalent en démocratie ne datent pas d'hier, et pourtant elles sont encore mal interprétées dès qu'elles entrent en contraction avec les opinions politiques ou la confession des citoyens ou des peuples étrangers à ces règles. 

Dans "La République" (315 avant notre ère), Platon écrivit : "Selon toute vraisemblance, aucun autre régime ne peut donner naissance à la tyrannie que la démocratie; de la liberté extrême naît la servitude la plus complète et la plus terrible". Cette opinion émise par l'un des plus grands philosophes antiques pourrait renforcer l'opinion des intégristes et des révolutionnaires. Mais détrompez-vous.

En plus de 2300 ans, nos sociétés ont bien évolué; plus personne ne pense que la démocratie est une forme de tyrannie où le pouvoir réside entre les mains d'une foule ignorante n'écoutant que les opinions déterminés par ses passions, sans considération pour le bien et l'intérêt universel et commun. C'est peut-être vrai dans les jeunes démocraties, mais en aucun cas dans les démocraties qui ont passé l'âge juvénile et sont devenues matures à grand renfort de représentants du peuple et de lois encadrant leurs pouvoirs.

Il n'empêche que certaines personnes considèrent encore que la démocratie est inégalitaire, lui préférant par exemple le régime communiste. Mais nous avons vu au cours du XXe siècle tout le mal qu'a pu engendrer cette idée (cf. l'article consacré à l'esclavage et autres formes de tyrannie).

A gauche, "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix (1830). A droite, même en démocratie tout n'est pas permis. Comme on le dit souvent, "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres". Ou comme on le lit parfois, "la loi n'est pas faite pour le juste, mais bien contre celui qui est injuste". Dans ce contexte, il est évident qu'un régime démocratique doit être répressif s'il veut survivre.

L'humour face à l'intolérance

C'est dans ce contexte que le 7 janvier 2015, huit membres de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et quatre personnes des équipes support ont été sauvagement assassinées par des terroristes. Au total, les Français furent victimes de trois attentats à Paris et ses environs, faisant 17 morts et plusieurs blessés en trois jours.

Il s'agit des attentats terroristes les plus meurtriers commis en France depuis 1961 (les attentats de l'OAS dans un train faisant 28 morts). Le premier attentat fut revendiqué par Al-Qaïda au Yémen, les deux autres prises d'otages par Daech. Mais derrière ces revendications médiatisées, la problématique est plus complexe comme l'expliqua le webzine "Courrier International" dans un article publié le 15 janvier 2015.

Après ces attentats choquants, odieux et lâches, toutes les démocraties se sont reconnues dans le combat des chroniqueurs satiriques pour la liberté d'expression et tous les peuples libres y compris certains chefs d'Etats des pays libres ont revendiqué le slogan "Je suis Charlie".

En d'autres termes, peu importe l'avis des réactionnaires et des extrémistes, ceux défendant farouchement les lois démocratiques revendiquent haut et fort la liberté d'expression et que le droit à l'humour y compris au blasphème comme l'interpètent certains extrémistes, feront toujours face à l'intolérance, la xénophobie et la barbarie, coûte que coûte.

Néanmoins, suite à l'attentat contre Charlie Hebdo, les manifestions d'hommage qui suivirent un peu partout dans le monde et la diffusion du slogan "Je suis Charlie" ont malheureusement révélé au grand jour et devant les caméras toute l'incompréhension existant entre les peuples de cultures différentes et spécialement entre l'Occident et l'Orient, les Chrétiens et les Musulmans, et de nouveau attisé la haine et la xénophobie.

A lire : Hommage au combat des humoristes de Charlie Hebdo (sur le blog, 2015)

A gauche, cartographie du hashtag #jesuischarlie pour la seule journée du 7 janvier 2015. Le slogan a été tweeté 6500 fois par minute et mentionné dans 3.4 millions de tweets en l'espace de 24 heures. Ainsi qu'on le constate, la plupart des pays musulmans d'Afrique et d'Asie n'y ont pas participé pour la simple raison qu'ils ne partagent pas les idées véhiculées par la culture occidentale. Document posté par @TwritterFrance. A droite, les pays favorables (jaune, vert et gris) et opposés (noir) à la publication de Charlie Hebdo après l'attentat du 7 janvier 2015. Document posté par @AFPGraphics sur Twritter.

Honni soit qui mal y pense

Le rire est le propre de l'homme" écrivait Rabelais dans "Gargantua" en 1534. Il est donc surprenant que près d'un demi-millénaire plus tard certaines personnes ne le comprennent pas encore, où alors ce ne sont pas des êtres humains !

Il est évident que le petit dessin d'un caricaturiste politique risque de choquer certaines personnes. Son métier le conduit à dénoncer sans égards et sans nuances des faits d'actualité sur le ton de l'humour. Et ce dernier point est très important car le caricaturiste ne cherche pas à blesser quiconque mais uniquement à provoquer une émotion autour d'un symbole, à ouvrir éventuellement un débat de société sur un fait qu'il juge particulier.

Mais ne renversons pas les rôles : ce ne sont pas les caricaturistes qui ont tué les membres de Charlie Hebdo ou menacé de mort les musulmans, mais des terroristes islamistes ou des fondamentalistes, bref ce sont des barbares prompts sur toute forme de lutte, d'anarchie et de polémique qui ont sorti le message de la caricature de son contexte.

Charlie Hebdo disait que "le crime est dans l'oeil de celui qui regarde et non dans celui de l'auteur". "Honni soit qui mal y pense", disait-on jadis. Instrumentaliser une caricature équivaut à prendre le reflet pour l'image. On vise des individus plutôt que le symbole (le prophète par exemple), c'est inacceptable, et nous devons dénoncer cette attitude qui ne fait que renforcer l'intolérance.

Précisons qu'en général les pays occidentaux n'acceptent aucune forme de censure que la France comme la Belgique, l'Allemagne et les pays scandinaves notamment considèrent comme une forme d'intolérance : chacun bénéficie des mêmes droits et donc du même traitement que n'importe qui.

Visiblement la culture de certains pays anglo-saxons est incompatible sur ce point avec les cultures latines et des pays nordiques. En effet, même en Grande-Bretagne où le délit de blasphème a été abrogé en 2008 et malgré l'opinion du gouvernement de David Cameron favorable à la liberté d'expression, des journalistes britanniques (mais également américains et dans une moindre mesure australiens) appliquent une forme de charia soit en s'auto-censurant et en refusant de publier des caricatures ou commentaires qu'ils estiment offensant soit s'excusent publiquement si certains documents ont pu choquer certaines personnes. Mais jusqu'à preuve du contraire, s'arc'bouter au politiquement correct en s'aplatissant devant les intolérants au bénéfice de la langue de bois n'a jamais protégé les minorités pas plus que renforcer la démocratie. C'est juste une démonstration de la tyrannie des minorités.

Les 10 attentats les plus tragiques (>100 victimes) commis au XXIe.s. Document Rianovosti.

A posteriori, ce n'est pas cette auto-censure qui empêche les terroristes d'agir contre les intérêts Anglo-saxons et même de n'importe qui si on en juge par le nombre et la diversité des attentats commis depuis le début du XXIe siècle comme l'indique l'infographie présentée à droite.

En fait, en matière de liberté d'expression, depuis quelques décennies les pays occidentaux sont devenus moins permissifs, surtout à la télévision, et adoptent une stratégie de conpromis afin de ne froisser personne, quitte à violer les libertés fondamentales.

Si on se réfère aux sondages régulièrement réalisés dans la population, on apprend que la majorité des sondés occidentaux sont favorables à la liberté d'expression. Néanmoins, en moyenne, 50% des sondés estiment qu'on ne peut pas tout dire sur Internet au risque de choquer et entretenir la haine. Cela signifie aussi que l'autre moitié ne l'interprète pas ainsi. Bref, la question divise la population des pays démocratiques qui reste indécise sur ce sujet.

Comme le slogan "Je suis Charlie" divise l'Occident et l'Orient. En effet, si les démocrates ont vu dans ce slogan la revendication des principes de la Liberté sans aucune intention malsaine, les peuples non démocratiques ou extrémistes l'ont plutôt interprété comme une réaction des occidentaux revendiquant le droit à la haine, au blasphème et une soi-disant supériorité, sous prétexte d'être blanc et de vivre en démocratie. Deuxième choc pour les Occidentaux qui suite à cet attentat restent les victimes de leur liberté et regrettent ce malentendu et cette instrumentalisation.

Pour leurs opposants, ce slogan est en fait devenu le symbole de l'incompréhension culturelle entre l'Occident et l'Orient, les Chrétiens et les Musulmans et les autres confessions. C'est la raison pour laquelle des activistes et des groupes extrémistes de différentes confessions l'ont détourné en "I am Muslim", "Je ne suis ni Charlie ni terroriste, je suis musulman(e)", ou même de manière plus provocante par des pro-palestiens en "Je suis Gaza", parmi d'autres slogans.

C'est ainsi que de simples dessins dénonçant la barbarie et des commentaires hostiles aux islamistes sont devenus à ce point lourds de sens qu'ils ont fini par tuer les plus pacifiques serviteurs de la démocratie et servi de prétexte à leurs opposants pour commettre les pires crimes.

En guise de conclusion

Concernant la liberté d'expression tellement revendiquée dans les démocraties mais aussi fréquement invectivée voire montrée du canon par les intolérants et les extrémistes de tout bord, il faut constater que les points de vue dépendent des cultures, y compris en démocratie. De manière générale les peuples d'obédience chrétienne s'opposent sur la question aux peuples musulmans et sémites, et plus généralement s'opposent à ceux d'origine non occidentale.

Si l'éradication semble aussi utopique que de supprimer la pauvreté sur terre, si les États totalitaires prenaient le chemin de la démocratie et respectaient déjà les droits des peuples à vivre et de s'exprimer, le terrorisme aveugle et barbare disparaîtrait naturellement faute d'intérêt. Bonne nouvelle, de nouveaux États avancent sur le chemin de la démocratie mais il n'y en a jamais assez. Selon les derniers chiffres de l'Indice de Démocratie, 48% des 167 Etats existants sont réellement démocratiques mais les trois-quarts d'entre eux le sont imparfaitement.

En attendant, tous ensemble nous avons les moyens de lutter contre les organisations terroristes et les individus inciviques, de les affaiblir, de les neutraliser et même de dissoudre les cellules actives faute de financement ou de combattants. Pour y parvenir il faut tenter la moindre action pouvant saper leurs soubassements, les dénoncer et les neutraliser avant même qu'ils commettent leurs crimes.

Bien sûr même l'Etat le plus puissant du monde épaulé par les moyens de la NSA ne peut pas se battre seul contre des réseaux ayant des ramifications internationales et dans tous les secteurs. Tous les pays démocratiques et leurs alliés doivent participer activement à des mesures préventives et coercitives concertées et s'engager à la mesure de leurs moyens dans une coalition internationale interventionniste.

Bien que le combat contre le terrorisme soit difficile et puisse durer plusieurs décennies, à force d'y répondre ensemble, de les stopper, les incarcérer, de réduire leurs effectifs et dissoudre les réseaux, nous pouvons espérer un jour rayer ces barbares de la carte.

La question est de savoir jusqu'à quel point l'Occident et les autres pays modérés sont prêts à s'engager dans cette voie. A entendre certains, le prix de la vie risque de ne pas peser lourd dans la balance face aux intérêts politiques et économiques. Jusqu'au jour où un terroriste les regardera dans les yeux, le canon de son pistolet pointé sur leur front.

Pour plus d'informations

Webzines

Le Monde Diplomatique (rubrique terrorisme)

Dossier - Les ravages d'une guerre arbitraire, Le Monde Diplomatique

Le Monde du renseignement (Intelligence Online)

Courrier International

Vice News

Organisations civiles luttant contre la violence et le terrorisme

Stop Djihadisme, gouv.fr

Centre de Prévention de la Radicalisation menant à la Violence, Québec

Législation et organisations

Droit international humanitaire, CICR

Registre des Passagers Européens (PNR), Conseil Européen

European Union Terrorism Situation and Trend Report 2014 (TE-SAT 2014), Europol

Accélérer la sécurisation des frontières, Commission européenne, 2014

Action contre le terrorisme, Conseil de l'Europe, 2014-2015

Comité d'Experts sur le Terrorisme (CODEXTER), Conseil de l'Europe

Convention pour la prévention du terrorisme,  Conseil de l'Europe, 2005

Directive européenne 2001/97/CE contre le blanchiment d'argent, Union européenne, 2001

Coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme (Gille de Kerchove)

Justice and Security Act 2013, Parlement britannique, 2013

US Patriot Act (et texte), U.S. Department of Justice, 2001

Contribution de l'OTAN dans la lutte contre le terrorisme

Instruments juridiques de l'ONU pour combattre le terrorisme

Centre de Défense Anti-Terrorisme de l'OTAN (COEDAT)

Rapports, statistiques et bases de données

TSA No-Fly List (US)

Operation Inherent Resolve, Pentagone, 2019

Consolidated list of terrorists, US Gov, 2014

Global Terrorsime Database (GTD), UMD.edu

Liste terroriste unique, Gouv.fr, 2014

Nuclear Facilities Attack Database (NuFAD), START

Institute for Economics & Peace (indice GTI)

Country Report on Terrorism 2013, U.S. Department of State

Institute for Economics & Peace (Indice du terrorisme mondial)

Global Incident Map (statut temps réel et prédictions)

South Asia Terrorism Portal

Security Risks Map 2015, GEOS

Terrorism & Political Violence Map, AON

La déradicalisation des djihadistes (rapport parlementaire), député S.Pietrasanta, 2015

Rapports sur la mortalité des civils (guerre en Iraq)

Body Count. Casualty Figures after 10 Years of the “War on Terror” - Iraq, Afghanistan, Pakistan (PDF), 2015

The Human Cost of the War in Iraq A Mortality Study, 2002-2006 (PDF), Lancet

Agences de renseignements

FBI (pages sur le terrorisme)

NRO - CIA - NSA - NSC - NGA (USA)

MI5 - MI6 - GCHQ (UK)

CSE (Ca.)

DSD (Aus.)

GCB (NZ)

BND (All.)

DGSE (F)

Mossad (ITIC/CSS) (Il.)

Vidéos

New search engine exposes the "dark web" (Memex), CBS, 2015

Tu découvriras l'enfer sur terre, clip du gouvernement français contre la propagande djihadiste, 2015

Le pouvoir des cauchemars, BBC, Dailymotion, 2010

Dix ans de résistance - L'histoire secrète de la guerre contre la Syrie 2001-2014, interview de 5 heures avec Thierry Meyssan, YouTube, 2014

DAECH (Etat Islamique) : Entretien avec Thierry Meyssan et Mohamedreza Eslamloo 1/2 et 2/2, YouTube, 2014

Where Did ISIS Come From? Long Story Short, NBC News, YouTube, 2014

Livres

Terrorismes, Alain Bauer et Christophe Soullez, Salloz, 2017

Comment vivre au temps du terrorisme, Alain Bauer et al., First, 2017

Hippocrate aux enfers. Les médecins des camps de la mort 1940-1945, Michel Cymes, Livre de Poche, 2016

Histoire du Terrorisme: De l'Antiquité à Daech, Gérard Chaliand et Arnaud Blin, Fayard, 2015/2016

Qui est l'ennemi ?, Alain Bauer, CNRS Editions, 2015

Daech : Un conflit international long et incertain, Gérard Fellous, L'Harmattan, 2015

Les hommes en trop : La malédiction des chrétiens d'Orient, Jean-François Colosimo, 2014

Le dossier noir du terrorisme: la guerre moderne selon Sun Tzu, Hugues Eudeline, Esprit du Temps, 2014

Histoire du terrorisme, Gilles Ferragu, Perrin, 2014

Nouvelles guerres, Collectif, s/dir Bertrand Badie et Dominique Videal, La découverte, 2014

Terrorisme/Résistance: d'une confusion lexicale à l'époque des société de masse, Gérard Rabinovitch, Ed. du Bord de l'eau, 2014

Terrorisme et insurrection : Evolution des dynamiques conflictuelles et réponses des Etats, Aurélie Campana et al., PUQ, 2013

Géopolitique du terrorisme, Jean-Michel Dasque, Ellipses Marketing, 2013

Terrorismes : Histoire et droits, Henri Laurens et al., CNRS, 2013

Terrorismes d'Etat 2001-2025, Christian Nots, Publibook-Essai, 2012

Mon frère, ce terroriste, Abdelghani Merah en coll. avec Mohamed Sifaoui, Calmann-Lévy, 2012

Autopsie des terrorismes : Les attentats du 11 Septembre et l'ordre mondial, Noam Chomski et al., Agone, 2011

Les terroristes disent toujours ce qu'ils vont faire, Alain Bauer er François-Bernard Huyghe, PUF, 2010

Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres à gaz, Shlomo Venezia, Livre de Poche, 2009

Le livre noir de la Révolution Française, Pierre Chaunu et al., Cerf, 2008

La Terreur Fabriquée, Made in USA : 11 Septembre, le mythe du XXIe siècle, Webster G. Tarpley, Editions Demi-Lune, 2006

L'Empire blessé : Washington à l'épreuve de l'asymétrie, Barthélémy Courmont, PUQ, 2005

Définir les origines du terrorisme: un débat transatlantique ?, Karin von Hippel, Armand Colin, 2003

Le choc des civilisations, Samuel Huntington, Odile Jacob, 2000/2009

A Plague Upon Humanity: The Secret Genocide of Axis Japan's Germ Warfare Operation, Daniel Barenblatt, HarperCollins, 2004/2006

A Higher Form of Killing: The Secret History of Chemical and Biological Warfare, Robert Harris et Jeremy Paxman, Random House; Arrow, 2002

Factories of Death: Japanese Biological Warfare 1932–45 and the American Cover-Up, Sheldon H.Harris, Routledge, 1995

Unit 731: Japanese Army's Secret of Secrets, Dr.Peter Williams et David Wallace, Hodder & Stoughton Ltd, 1989.

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