AstroDessin

Astronomie Amateur & Observation Visuelle

Nébuleuses

317 dessins

Catalogue Messier

M 1, M 1, M 8, M 8, M 8, M 16, M 16, M 16, M 16, M 17, M 17, M 17, M 17, M 17, M 17, M 17, M 17, M 20, M 20, M 20, M 20, M 27, M 27, M 27, M 27, M 27, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 42, M 43, M 57, M 57, M 57, M 57, M 76, M 76, M 78, M 97,

Catalogue NGC

NGC 40, NGC 40, NGC 40, NGC 246, NGC 246, NGC 281, NGC 346, NGC 371,
NGC 1360, NGC 1501, NGC 1501, NGC 1514, NGC 1535 NGC 1977, NGC 1999,
NGC 2022, NGC 2024, NGC 2070, NGC 2070, NGC 2074, NGC 2237, NGC 2242, NGC 2261, NGC 2261, NGC 2346, NGC 2359, NGC 2359, NGC 2371, NGC 2371, NGC 2392, NGC 2392, NGC 2438, NGC 2440, NGC 2452, NGC 2610, NGC 2736, NGC 2792, NGC 2818, NGC 2818, NGC 2867, NGC 2899,
NGC 3132, NGC 3132, NGC 3195, NGC 3195, NGC 3195, NGC 3199, NGC 3211, NGC 3242, NGC 3242, NGC 3242, NGC 3324, NGC 3372, NGC 3372, NGC 3372, NGC 3581, NGC 3699, NGC 3918,
NGC 4071, NGC 4361,
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NGC 7000, NGC 7000, NGC 7008, NGC 7008, NGC 7008, NGC 7009, NGC 7009, NGC 7009, NGC 7009, NGC 7023, NGC 7023, NGC 7026, NGC 7027, NGC 7027, NGC 7027, NGC 7027, NGC 7048, NGC 7094, NGC 7139, NGC 7293, NGC 7293, NGC 7380, NGC 7635, NGC 7635, NGC 7662, NGC 7662, NGC 7662,

Catalogue PK

PK 36-1,1, PK 64+5,1, PK 80-6,1, PK 119+0,1 PK 194+2,1, PK 242+37.1, PK 264-8.1, PK 286+11.1, PK 288+0.1, PK 290+7.1, PK 307-4.1, PK 315-13.1, PK 320-9.1, PK 322-2.1, PK 322-2.1, PK 329-2,2, PK 329+2.1, PK 331-1.1, PK 342-14.1,

Catalogue IC

IC 59, IC 289, IC 418, IC 418, IC 443, IC 1266, IC 1295, IC 1297, IC 1396, IC1470, IC 1747, IC1747, IC2149, IC 2220, IC 2448, IC 2501, IC 2553, IC 3568, IC 4191, IC 4406, IC 4406, IC 4593, IC 4634, IC 4642, IC 4699, IC 5146, IC 5148,

Catalogue Abell

Abell 2, Abell 2, Abell 4, Abell 6, Abell 7, Abell 8, Abell 10, Abell 12, Abell 14, Abell 20, Abell 21, Abell 22, Abell 25, Abell 31, Abell 33, Abell 34, Abell 35, Abell 36, Abell 37, Abell 39, Abell 39, Abell 43, Abell 43, Abell 46, Abell 50, Abell 61, Abell 62, Abell 70, Abell 71, Abell 72, Abell 74, Abell 75 Abell 78, Abell 78, Abell 78, Abell 78, Abell 81, Abell 82, Abell 84,

Autres catalogues

ESO 172-07, Fe 1, He 3-401, Henize 70, Henize 119, HFG1, Jones 1, Jones 1, Jones Emberson 1, Mi 1-64, Mi 1-79, Mi 1-92, Mi 2-51, Mi 2-52, Mi 2-55, Mi 2-9, Mi 4-6, Mi 4-9, Mi 4-17 Parsamayan 21, PNG 54,2-3,4, Sh2-157,

Nébuleuses obscures

B 33, B 33, B 72, B 86, B 142, B 263, C99, C99, IC2714, LDN 1773,


Année 2024

Sortie provençale pour la Nouvelle Lune de mars (voir Comètes, Galaxies). Abell 8 est relativement aisée à détecter. Une fois le champ stellaire identifié, une pâle lueur dont le bord se superpose à un doublet d'étoiles se dévoile avec un UHC, le OIII n'apportant rien de plus si ce n'est que de masquer les faibles étoiles du champ. Par contre c'est une autre histoire que de la détailler davantage. D'abord d'affirmer sa forme parfaitement circulaire et de la positionner finement sur le doublet, puis d'apprécier sa dimension exacte au regard de sa position entre les étoiles. Au T400, un rehaut soulignant une portion circulaire s'affirme juste à côté et au-dessus du doublet. C'est sur le T600 du Gillounet que tout cela se confirme et se précise et permet la détection d'un autre faible rehaut circulaire à l'opposé.

dessin nebuleuse Abell 8

Belle sortie de début février avec les copains dans le maquis près de Rians (voir Galaxies), par une nuit de glace et une transparence perfectible (SQM 21.2 à 21.4). Une observation poussée au T400-c sur Abell 7, dont on nous dit que cette nébuleuse planétaire est éloignée de nous de 1800 AL et qu'elle aurait 20000 ans d'existence après la " mort " de l'étoile centrale qui lui a donné naissance (invisible sur le dessin, j'ai omis de chercher ce détail). C'est un objet suffisamment vaste pour utiliser le Nagler 22mm (G80x) qui, associé au filtre OIII, révèle sans trop de difficulté une pâle lueur fragmentée en globules nébuleux. C'est l'association de toutes ces nuées qui, au final, dessine une sorte de fer à cheval au cœur sombre, presque un anneau tant des portions sont quasi absentes, ce sont elles qui par leur agencement tracent un contour quelque peu tourmenté, voire très timidement dédoublé en haut à droite. Seul un dessin de ces multiples captures visuelles restitue cette forme d'ensemble car à aucun moment, on n'en perçoit la complexité dans sa globalité. Sachant où elle se situe (à gauche), on repère (Ethos 13mm, G140x) avec une extrême difficulté la présence d'une lueur allongée, PGC16611 (mag 14). Moralité, si la détection est aisée, le décorticage est un bel exercice d'observation poussée.

dessin nebuleuse Abell 7

Année 2023

Sites d'observation variant de Valdrôme aux Nuits du Causse Noir en compagnie avec l'ami Fred (voir Soleil et Galaxies). Les p'tites nébuleuses planétaires, trucs que j'affectionne parmi d'autres. Ici au T400-c avec un classement pifométrique par nom, .
La première - et seule NGC de la série - suite à un précédent post sur ce sujet, inspirant une observation poussée. Il s'agit de NGC6778 (Aql, mag 13.3) qui, si elle est bien visible à l'oculaire, demande du grossissement et de passer un sacré bout de temps pour l'ausculter. Oui, un nœud papillon, incontestablement. Mais bigre, qu'il est difficile de préciser ces rehauts lumineux dessinant le motif, tout ça baigné dans un halo d'une grande discrétion où l'on remarque, à tort ou à raison, quelques nuances lumineuses suite à un rapide coup d'œil au T600 du club.
Bien plus paisible et bien jolie, IC 1295 (Sct, mag 15.0). Sorte de bouche pulpeuse où se superpose quelques étoiles, je remarque deux soupçons de coque la soulignant en haute et en bas. A noter des grumeaux et autres petits rehauts qui détaillent la structure. Assurément la plus facile et jolie de toute cette série.
On continue dans les IC mais en poussant le curseur des difficultés... Voici IC 1747 (Cas, mag 12.0). Si l'on grossi suffisamment, elle se révèle comme une étoile floue, puis comme une image de disque d'Airy, et enfin l'on peut noter deux rehauts opposés, l'un semblant légèrement plus présent que l'autre.
dernière IC de la série avec le matricule 2149 (Aur, mag 11.3). Encore un truc facile à pointer, mais foutrement acrobatique à détailler en utilisant les plus forts grossissements disponibles (ici G 750x). J'ai mis en vignette un agrandissement de cette infime pétouillette. Incontestablement une étoile floue allongée, puis plutôt inscrit dans une forme en losange où à chaque angle semble se positionner un petit rehaut lumineux, le principal quand à lui ne faisant aucun doute. J'ai noté une coque trèèèèèèèèèèès diffuse dont je n'ai pas la certitude de l'existence - à confirmer.
On quitte les IC pour un objet de malaaaaade : HGF1. Déjà rien que le nom ne présage rien de paisible et en effet, on est dans la détection du sexe des anges dans les pâleurs les plus extrêmes. Une lueur est détectée dans ce champs stellaire. Première étape - qui ne m'amuse guère - dessiner ce foutu champ étoilé. Puis sur cette trame, poser des tâches de plus en plus faiblardes ici où là. Indiscutablement, il y a une zone majeure, le reste n'est que fantômes évanescents. Perçu par plusieurs glimpses, une portion de coque comme une trainée oblique, puis en insistant encore, un prolongement infime en partie supérieure dans une autre direction.

dessin NGC 6778 dessin IC1295 dessin IC1747 dessin IC2149 dessin HFG1

(suite) On continue dans le trapèze volant sans filet, observations qui me donnent le vertige et quelques agréables frissons en poursuivant l'épluchage méticuleux et Ô combien ardu de ce beau catalogue des NP Abell. Mettons-les par numérotation croissante.
Tout d'abord, Abell 4 (Per, mag 16,7), minuscule pastille bien ronde zé faiblarde (dame ! mag 16,7 !!!) mais qui au fil de temps d'observation se montre sous la forme d'une rondelle. Amusant : l'étoile qui se trouve à gauche un peu plus bas s'avère être une petite galaxie en fuseau PGC2201333 et il y en aurait encore une petiote alentour, pas vue pas prise.
A un champ d'oculaire de HGF1 sus-mentionnée, l'ultra discrète Abell 6 (Cas, mag 14.3). Voilà plus d'un an que cette diablesse me résiste et se dérobe à l'oculaire, le combat ayant commencé lors de la précédente édition de Valdrôme. zone facile à pointer car à proximité d'une étoile brillante, j'aperçois ENFIN un fantôme de lueur dans le champ étoilé là où elle doit être. Chose amusante que je laisse à votre sagacité - et qui pour ma part me mets dans l'expectative : ce truc improbable fut détecté - mais avec certitude - avec un SQM de 21.2, ce qui est bof-bof au regard de ce genre de cibles. Le lendemain cet appareil m'affiche un joli 21.6. Et ben Nada, que pouic, rien du tout, comme les fois précédentes et celles à venir de cette cession d'été. Comme quoi cet appareil est à utiliser avec la plus grande circonspection. Les chiffres ultimes ne sont que très rarement synonymes de ciels ultimes car ce qui prime avant tout, c'est la transparence. Pour s'en convaincre, un seul arbitre : l'aspect visuel de la Voie Lactée, chose qui a vraiment du sens.
Un peu moins délicat, mais cible qui se mérite, voici Abell 62 (Aql, mag 13), facile à repérer car encadrée de deux petits astérismes en haut et en bas visibles dans ce dessin.Truc bien rond mais bien pâle aux lueurs pas totalement uniformes, bien joli je trouve.
Et celle-ci, n'est-elle pas mignonne avec ses 3 étoiles en surimpression ? Abell 71 (Cyg, mag 15.2) que je distingue comme une rondelle aux bords irréguliers avec une centrale que je n'ai pas vue pile au centre.....
Le truc totalement improbable, le truc de fou ? et ben allez à la pêche de Abell 74 (Vul, mag 12.2). Un bien rude combat partagé avec l'ami Fred, où de concert, nous explosâmes nos rétines respectives. C'est gros mais c'est invisible, ou disons plutôt improbable. Déjà, s'enquiquiner à dessiner ce foutu champ stellaire. Puis poser des lueurs impossibles quelque part où ça semble coller. La bulle est plus vaste que ce qui est dessiné. Si elle s'accorde en partie supérieure à gauche, elle englobe pourtant des étoiles à droite et en bas du dessin. Ce qu'il y a de sympathique lorsqu'on observe ensemble, c'est de comparer au final nos besognes respectives.
Et la dernière de la série Abell, avec le numéro 75 (ou NGC7076 Cep, mag 17.0). Ben ça à beau afficher une magnitude exubérante, on voit la bestiole quand même, certes c'est pas facile, mais c'est bien là. Une rondelle dodue et rondelette tel un donut tout chaud, avec une zone plus marquée ornée de deux rehauts que sont deux étoiles, et une petite centrale. Mignon comme tout !

dessin nebuleuse Abell 4 dessin nebuleuse Abell 6 dessin nebuleuse Abell 62 dessin nebuleuse Abell 71 dessin nebuleuse Abell 74 dessin nebuleuse Abell 75

(Suite) NGC 7380 (Cep), la nébuleuse du Sorcier.... je connaissais la Sorcière mais pas son compagnon. En voilà une chose qui mérite le détour car c'est un riche amas ouvert particulièrement pénible à mettre en place où apparait des nuées complexes et plaisantes, dont la petite échancrure au dessus de la zone la plus brillante enjolivant l'objet. Grosse besogne au demeurant.
Et pour finir, que diriez-vous d'un homard bien préparé ?
La fameuse pince du Homard, ou Sharpless 2-157, objet gigantesque dont la zone visible en OIII occupe tout le champ du Nagler 22mm. C'est la pince principale. En bas, hors champ, ce n'est qu'une large pâle lueur au bords indéfinis ne présentant pas d'intérêt pour le dessin, et l'autre pince hors champs à droite rayonne dans le H alpha, quasi invisible à nos yeux. Mais mazette, ce bout de patte est vraiment croquignolet, complexe et tourmenté !!!!! bon, encore une fois, il faut se coltiner ce riche champ étoilé dont j'ai quelques distorsions notables. En post production, j'ai écarté vers la droite le petit triplet vertical et vaguement corrigé l'emplacement des étoiles en les positionnant à mi-chemin entre mon dessin et un fond de carte (il s'agit principalement du losange aplati juste au dessus de la zone la plus lumineuse). Ainsi, la bestiole prend une forme générale assez conforme. Commencé à Valdrôme, il est achevé aux NCN en compagnie de Fred qui bientôt vous proposera sa version.

dessin nebuleuse NGC 7380 dessin nebuleuse Sh2-157

Lors du périple australien à l'occasion de l'éclipse totale de Soleil (voir Eclipses de soleil), c'est l'occasion de dessiner un peu de ciel profond à la L80, chose que je fais très rarement. Mais bigre, pointer et dessiner les innombrables étoiles des vastes champs stellaires offerts est une bien rude besogne. L'objet le plus spectaculaire du ciel avec cet instrument est sans conteste M42 affichant une belle vue d'ensemble dans le champ de l'oculaire.
Mais ce sont les innombrables nébuleuses obscures peuplant les zones australes de la Voie Lactée qui retiennent mon attention, objet demandant un ciel parfait et qui donnent cet aspect si texturé et grumeleux de ces zones. Je jette mon dévolu sur une riche zone avec l'amas IC2714.
Vient deux vues de détail de la nébuleuse obscure du Sac à Charbon, le premier avec Alpha Cru, le second Beta Cru et la Boite à Bijoux.

dessin nebuleuse M42 dessin zone autour de IC2714 dessin nebuleuse du Sac à charbon dessin nebuleuse du Sac à charbon

Semaine de mars au Chiran (voir Soleil, Comètes, Galaxies). Seule nébuleuse planétaire finement observée du séjour, Abell 35 dans l'Hydre (mag 13.3). C'est un objet assez vaste et complexe qui daigne ne se révéler qu'au filtre l'OIII avec le T400-c, invisible sans cela. Observation délicate car si une présence lumineuse est bien perceptible dans le champ étoilé, il devient ardu d'en analyser la forme complexe. La zone la plus lumineuse autour d'une étoile m'évoque comme une galaxie spirale. Il faudra beaucoup de temps pour déterminer la forme des pâles lueurs alentours.

dessin nebuleuse Abell 35

Weekend de Nouvelle Lune de février du côté de Majastres au T400-c (voir Comètes, Galaxies), avec deux nuits noires mais une transparence jamais folichonne (SQM 21.2) et une humidité bien présente la première nuit au point d'interrompre prématurément la séance.
Abell 14 dans Orion (mag 14.0). S'il est évident qu'une nébulosité bien ténue se trouve là où elle doit être dans le riche champ stellaire, il me faut lever le doute si c'est le fait de la nébuleuse elle-même où la présence de petites étoiles non résolues qui s'y superposent. C'est l'usage du filtre UHC-s et du OIII qui trancheront en affirmant le pâle fantôme de la nébuleuse. Je ne relève qu'un unique glimpse d'étoile sur celle-ci.
Continuons dans les observations rendues difficiles par ces timides ciblounettes mais aussi (et surtout ?) par des conditions très perfectibles. Entrons dans le domaine de l'hypothétique lueur et du bidule introuvable (dans ces conditions) sans l'aide d'un document graphique. Ici avec Abell 25 (Mon, mag 15.4). Disons le tout net, de prime abord on ne voit strictement rien, et au second non plus d'ailleurs.... Ce n'est quand persévérant qu'on note une sorte de banane fantomatique. Puis continuant l'auscultation, elle délimite une vaste pâleur au-dessus d'elle, pâleur elle aussi cernée en partie haute par une autre banane encore plus discrète, formation qui m'avait totalement échappée à la limite du dessin initial, m'obligeant à une reprise pour mieux recadrer l'objet.
Plus facile, Abell 34 (Hya, mag 12.9). Là aussi un document graphique est une aide précieuse - sans être indispensable. La première chose qui se dévoile timidement est un fine barre reliant 2 étoiles. Plus ténue, il y en est une seconde en partie haute, elle aussi cadrée par 2 étoiles. Ces deux portions de coque délimitent une zone pâle dont on affirme les contours avec difficulté, à gauche plutôt de façon directe entre les 2 coquilles, à droite en formant un large arrondi aux bords quasi indéfinis. Les filtres n'apportent rien de mieux à l'observation.
Trois animations pour comparaison du champ stellaire et de l'objet.

dessin nebuleuse planétaire Abell 14 dessin nebuleuse abell 25 dessin nebuleuse planétaire abell 34
dessin nebuleuse planétaire Abell 14 dessin nebuleuse abell 25 dessin nebuleuse planétaire abell 34

Année 2022

15 jours à Valdrôme (voir Galaxies, Comètes, Soleil). Petite fournée de NP Abell, de celles qui daignent ne se montrer qu'après de très rudes combats à l'oculaire - nonobstant celles qui furent pointées sans succès de détection - et d'autres plus évidentes.... Par ordre de numérotation.
Abell 2 (Cas, mag 14.5). Au T400-c, c'est une très discrète pastille qui n'apparait que fugitivement par quelques rares glimpses avec un OIII, totalement invisible sans ce filtrage.
Le lendemain, je profite du T600 du club sur la même cible. Désormais le fond étoilé s'enrichit de façon sensible et l'objet devient évident bien que présentant toujours le même aspect, visible sans difficultés même sans l'usage du filtre OIII :
Abell 50 ou NGC 6742 (Dra, mag 13.4). Au T400-c, c'est une pastille, un disque qui se détache faiblement mais de façon certaine du fond de ciel, où l'on note deux rehauts en périphérie dont il semble qu'ils puissent être le fait de la présence d'étoiles sur le bord ou proche de la périphérie.
Alors en voilà un combat qui fut rude, Abell 78 (Cyg, mag 13.4). Une fois parfaitement identifié le champ stellaire, il me faudra plusieurs dizaines de minutes au T400-c avant de pouvoir affirmer une vague lueur, lueur ne couvrant pas la totalité de la nébuleuse au regard des images. Puis après plus d'une heure de combat, voilà qu'apparait par quelques glimpses des plus discrets une petite portion de la coque interne, le reste restant définitivement hors de détection. On note une petite chaine d'étoiles en partie basse dont certaines composantes semblent nébuleuses.
On y retourne le lendemain sur le T600-M78 et bien sûr, bien d'autres étoiles se révèlent tout comme se précise la petite chaine sus-mentionnée. La nébuleuse devient plus évidente et un peu plus étendue, quoique très faible, tout comme la portion de coque. Et caramba ! au bout de quelques suées à l'oculaire, un timide petit tronçon se dévoile dans son prolongement.
Je reviens sur cette satanée Abell 78, mais avec le T1000 et là, bingo ! la coque centrale est quasi complète et un tronçon en partie supérieure apparait tandis que les autres s'affirment et se précisent. Du coup, cette idée rigolote mais néanmoins intéressante d'en faire une animation.
Abell 82 et Abell 84, disques relativement gros tous deux dans Cassiopée. Si l'une (84, mag 14.4) se détaille avec 2 arcs s'effilochant aux extrémités, l'autre (82, mag 12.7) ne restera qu'un pâle disque diaphane juste visible en OIII et dont il est difficile d'en tirer quelque chose.

dessin nebuleuse abell 2 dessin nebuleuse abell 2 dessin nebuleuse planétaire Abell 50 dessin nebuleuse planétaire abell 78 dessin nebuleuse planétaire abell 78 dessin nebuleuse planétaire abell 78 dessin nebuleuse planétaire abell 78 dessin NGC6765 dessin nebuleuse planétaire abell84_22

(suite) Quelques trucs de catalogues exotiques, tout d'abord avec le catalogue Minkowski. L'opportunité de disposer de beaux et gros instruments sous un ciel potable invite à ces défis de détailler ces objets, inenvisageables en d'autres circonstances....
Minowski 1-79 (Cyg, mag 13), pétouillette pénible à dénicher dans le riche champs stellaire de la Voie Lactée. Une fois celui-ci bien identifié, l'objet se présente difficilement et il faut grossir pour apprécier cette forme bilobée. Avec attention, on apprécie les 4 extensions filamenteuses qui les prolongent, tout comme la détection de cette petite chaine de 3 étoiles à une des extrémités, d'abord perçue comme une extension incurvée.
Bien plus faible, Minowski 2-51 (Cep, mag 13.5) dont il faudra rudement batailler à l'oculaire pour analyser la forme se superposant sur 3 étoiles.
Mi 2-52 et Mi 2-55, toutes deux dans Céphée, l'une minuscule (mag 14.0), l'autre plus généreuse (mag 14.3).
Voici Mi 4-6, très timide disque qui mérite une auscultation appuyé pour la faire passer au statut de rondelle.
Une protoplanétaire avec Parsamanyan 21 (Aqu, mag14) dont rien que le nom m'amuse. Il faudra beaucoup de sueur pour la dénicher dans ce riche champs stellaire de la Voie Lactée, l'oculaire offrant au regard des centaines (des milliers ?) d'étoiles faiblouyardes. Croyant le combat perdu, je quitte l'oculaire et dans le mouvement de tête, voilà qu'elle m'apparait en vision décalée de façon étonnamment certaine. Une fois identifiée, on n'a aucun souci à la retrouver. On distingue une étoile floue avec une trainée rectiligne comparable à une petite comète.
Spéciale dédicace pour Laurent Ferrero !!!! Ferrero 1 a été - difficilement - détecté ! Facile de repérer dans un champ contenant Parsamyan 21 en contrebas. Bizarrement, le premier signal perçu est une lueur en bas de l'objet, partant d'une étoile vers une direction à 2h. Ensuite, quelques glimpses montrent une timide barre reliant 2 étoiles, puis un petit rehaut s'affirme comme étant la zone la plus lumineuse de l'objet. Au T1000, tout cela se précise tout en restant fantomatique : les 2 bandes se courbent un peu et se positionnent plus précisément alors qu'apparait une très légère boucle en partie haute.

dessin nebuleuse planétaire Mi1-79 dessin nebuleuse planétaire Mi2-51 dessin nebuleuse planétaire Minkowski 2-52 dessin nebuleuse planétaire Minkowski 2-55 dessin nebuleuse planétaire Mi4-6
dessin nebuleuse planétaire Parsamayan 21 dessin nebuleuse planétaire Ferrero 1

(suite) Un peu de IC comme ici avec IC289 (Cas, mag 12.3), évidente à l'oculaire par sa brillance mais difficiles à détailler finement du fait de la turbulence.
IC1470 (Cep, mag 8.1) m'est apparu facilement comme une sorte de pince de crabe boursoufflée, en tout cas avec un échancrure sombre qui la coupe.
Celle-ci, IC1747 (Cas, mag 12) m'apparaitra comme un anneau bien rond et les rehauts en périphérie m'évoqueront les 2 yeux de la nébuleuse du Hiboux.
Un objet "majeur" avec la bien connue nébuleuse du Cocon, IC5146 (Cyg, mag 7). Le T1000 et H béta permet d'en détailler les méandres sombres, bien que de façon délicate. Nicolas - ce coquinou - en fait un dessin remarquable m'obligeant à relever le défi d'en faire de même.
Et le p'tit dernier dessiné en ciel profond de cette édition, juste une esquisse tout juste descendu de l'oculaire. Réalisé alors que l'aube pointait le bout de son nez, c'était tellement bon de détecter cette Trompe improbable que ça méritait le crayon. Voici donc IC1396 se découpant fantomatiquement - néanmoins avec certitude - dans le champ stellaire. A gauche, un truc qui m'évoque furieusement la Tête de Cheval (mais en symétrie), avec un contour anguleux aux tronçons légèrement concaves, et plus loin à droite, un coude pour contourner une étoile et se prolonger sous deux étoiles.

dessin nebuleuse planétaire IC289 dessin nebuleuse planétaire IC1470 dessin nebuleuse planétaire IC 1747
dessin nebuleuse planétaire IC5146_22 dessin IC1396

(suite) PK119+0.1 (Cas, mag 14.7) se montre comme un trait un peu empâté dont on distingue assez facilement qu'elle est comme légèrement séparée en 2 parties. Plus difficile, la détection d'une partie basse comme une virgule rebiquant vers la gauche, et enfin comme une tête de massue regardant vers la droite en partie haute.
NGC6886 (Sag, mag 11.8), minuscule disque avec un centre légèrement plus sombre, mais décoré de deux extensions diamétralement opposées, l'une un peu plus forte que l'autre avec un aspect légèrement différent, détails qui font tout le charme de l'objet et la satisfaction de les détecter.
Et celle-ci, ne dirait-on pas un limule ? NGC6765 (Lyr mag 13.1) se présente comme un chapelet de grumeaux ourlé de deux arc discrets tout aussi garnis de pompons.
Cette petite nébuleuse planétaire m'attend depuis fort longtemps. Voici NGC 6891 (Del, mag 7.4) remarquable par son éclat bien vert. Mais la bougresse demande à grossir comme un goret pour en détailler les caractéristiques, opération délicate ces jours-ci par un seeing perfectible. C'est une petite amande baignant dans une coque circulaire avec une centrale évidente. Mais il faudra batailler pour percevoir une structure évoquant un peu celle de l'Œil de Chat avec 2 discrètes extensions filamenteuses au dessus et au dessous.
A propos d' Œil de Chat, voici un truc qui me tenait particulièrement à cœur, une de ces visions au T1000 qui marque, un champ large autour de l'Œil de Chat NGC6543 aux couleurs bleu lagon, où l'on distinguera des fragments de la coque externe et une p'tite galaxie dans le coin semblant jaunâtre PGC2689421.

dessin nebuleuse planétaire PK119+0.1 dessin nebuleuse planétaire NGC 6886 dessin NGC6765 dessin nebuleuse planétaire NGC 6891 dessin NGC6543

(suite) Gros bidule, grosse besogne, truc commencé jadis, probablement à l'édition Astrociel 2012, je ne sais plus. J'avions l'idée de faire une colorisation RVB sur 3 calques différents, chacun avec un filtre H-beta (R), UHC (B) et OIII (V). Besogne inachevée où seuls 2 dessins ont été réalisés avec je ne sais quels paramètres, ceux-ci n'ayant pas été mentionnés en temps voulu. Mais il restait un calque vierge et tonton David me poussa à croquer sur son monstre de T1000 ce monstre de M17 avec filttre OIII. J'ai du y passer un peu plus d'une demie heure seulement.
Et donc pourquoi ne pas fusionner avec les deux anciens dessins ? Tentative tarabiscotée en RVB que je n'ai pas conservé en attribuant des couleurs aléatoires aux anciens , mais ici version probablement plus juste avec un dessin en bleu, l'autre en luminance, le dernier au T1000 en vert.

dessin M17 dessin M17

Presque nouvelle Lune de Février et ma première sortie avec mes nouveaux copains du sud, avec Laurent et Gilles, direction une vallée perdue vers Majastres, là où l´air fleure bon le romarin et la lavande. Ciel légèrement voilé qui ne permettra jamais de percer les détails les plus ténus au T400-c,, toutefois affichant des SQM indécents 21.8-21.9 attestant une absence de pollution lumineuse. Dediou, il fait frisquet, il y a une légère brise mais cela au bénéfice de l'absence d'humidité. Un programme assez musclé avec le catalogue Abell des bulles diaphanes. Beaucoup ont été pointées, majoritairement totalement invisibles et peu ont été vues avec suffisamment de certitudes pour en faire le portrait.
Pour commencer Abell 10 (mag 12.7 Ori), petite tâche évidente presque circulaire bien délimitée dont je note, mon pas une annularité, mais un centre un chouya plus dense. Elle passe avec on sans filtre OIII-UHC.
Un peu plus discret, mais bien visible et plus généreux, Abell 20 (mag 14.2 CMi). C'est un bel anneau quasi parfait mais dont j'aime à déceler un très léger cabossage du côté des étoiles qui ornent sa périphérie.
La grande surprise du weekend avec Abell 31 (mag 12.2 Cnc). De taille généreuse, une pâleur se discerne dans un quadrilatère d'étoiles, mais très vite on s'aperçoit qu'une structure tourmentée est présente, faisant presque penser à une galaxie spirale vue de face. Mais la lumière est rare, ça s'étend au-delà de ce qui était perçu de prime abord et il me faudra les deux nuits et trois dessins pour arriver à ce résultat étonnant, posant sur le papier tâche après tâche, comme cette petite barre marquée plongeant sur l'étoile la plus à gauche du dessin. Bref, ce n'est pas un objet mou, ça a du caractère et ça se mérite !
Je n'aurais jamais cru autant me torpiller les yeux sur Jones Emberson 1 ou PK 164+31.1 (mag 12.0 Lyn). De prime abord, je ne vois strictement rien et il me faut confirmer avec certitude le champ d'étoiles circonvoisines. Pourtant, elle est bien là, se dévoilant avec deux nodosités très discrètes, l'une un chouya plus lumineuse. Il est très délicat d'en affirmer les formes exactes, juste de sentir comment ces deux tâches bavent par rapport aux quatre étoiles s'invitant sur l'objet. Puis l'on distingue quelques extensions qui, mises bout à bout, bouclent un anneau, la plus évidente étant celle du bas à gauche. Un objet qui invite à y revenir avec un meilleur seeing et un peu de transparence en plus.

dessin nebuleuse planétaire Abell 10 dessin nebuleuse abell 20 dessin nebuleuse planétaire abell 31 dessin nebuleuse planétaire  Jones Emberson 1

Fin janvier, voila qu'il m'a pris l'idée d'aller faire un petit coucou à tonton David et d'être gentiment invité à Calern durant cette belle tempête de ciel bleu - avantage incontestable d'être venu dans le sud - voir ce monde fascinant des coupoles en action et l'incroyable besogne qui en est faite. Et voilà que pour une nuit, on m'offre l'immmmmmmmmmmense privilège de m'installer au cul du T1000 Omicron C2PU, soit techniquement parlant au foyer Cassegrain de ce télescope de un mètre de diamètre pour une focale de treize mètres. Punaise-de-diou ! qu'il est bon d'observer ainsi, de jouir de cette installation respectable, de s'imbiber de l'ambiance, de profiter de l'instant, de se familiariser avec la présence docile de ces neuf tonnes de métal se mouvant avec précision dans un agréable ronron, et de scruter confortablement le photon réfléchi par ces optiques de haut vol. Une fois à l'oculaire, on constate qu'un tel diamètre superpolis offre détails et résolution, mais en aucun cas, il perce un ciel où le SQM a du mal à décoller de 21.0. Et donc sur les objets faibles, les plus faibles extensions sont tout simplement invisibles, même pas fantomatiques. Par contre de diou, il y a de la structure, du détail et ça, j'adore !
La première cible pointée dans le crépuscule fut une star incontestée du ciel, la Boule de neige bleue, NGC 7662, ici formidablement turquoise dans un champ stellaire des plus agréables. Ce qui est frappant, ce ne sont pas les extensions lointaines inexistantes, mais le foisonnement de détails assez faciles à attraper, notamment dans la coque externe ou les rehauts, les flyer se positionnent là où il faut sans trop de difficultés.
Voici le trapèze d'Orion et ses volutes circonvoisines. Autant dire si cette vapeur fume, virevolte, moutonne ou s'effiloche dans une ambiance verdâtre ou s'invite quelques mèches plutôt roussâtres. C'est dantesque ! Ici, le fameux arc-en-ciel à été écarté de ce cadrage serré, on en distingue tout juste le pied.
Maintenant le sujet qu'un illustre quidam parisien (S. Brunier) venait de chopper en remote sur ce même instrument quelques temps auparavant et dont nous lui empruntâmes pour la nuit l'usage dudit instrument, C'est un truc très diaphane dont on ne distingue que le cœur, avec tout juste un soupçon d'une unique extension, joli chalenge que NGC2346 dans la Licorne (mag 9.6).
Un truc un peu plus pêchu - quoique à mag 13.0 - dans les Gémeaux, jadis dessiné à Saint Véran, NGC2371, sorte de pince de crabe dodu, ou plutôt de Bernard l'Hermite.
Enfin une pétouillette rikiki dans le Cocher (mag 14.7) un anneau à peine tordu, NGC2242.

dessin nebuleuse planétaire NGC7662 dessin nebuleuse d'Orion M42 dessin nebuleuse planétaire NGC2346 dessin nebuleuse planétaire NGC2371 dessin nebuleuse planétaire NGC2242

Année 2021

Après neuf années d'absence aux rencontres Astrociel de Valdrôme, je retourne à cette manifestation avec un très grand plaisir, celui de retrouver des copains venus de toutes les régions, d'observer dans de bonnes conditions avec du matériel d'exception. Même si la qualité du ciel était perfectible, il y eu des moments mémorables. Les copains du club était venus avec le beau T600-M78 dont c'était la première grande sortie et il côtoyait fièrement le T1000, de tonton David. Ainsi, j'ai rapidement pris la décision d'oublier mon T400-c pour profiter pleinement du potentiel des ces instruments d'exception. Le choix des cibles s'est principalement porté sur les petites nébuleuses planétaires délicates de catalogues exotiques, mais qui une fois bien observées peuvent être rapidement dessinées pour ne pas monopoliser le temps à l'oculaire. Il y eu de rudes combats tant pour les objets les plus faibles dont certains n'ont pu être décelés que pour en analyser les plus fins détails perceptibles.
Pour débuter, rien de tel que quelques objets du catalogue Minkowski. Première cible sur cette proto-planétaire Mi 2-9 dans Ophiucus (mag 14.6) dite Nébuleuse du Papillon qui apparait facilement comme un discret petit trait mais qui s'analyse comme deux extensions de part et d'autre de l'étoile centrale, chacune ayant une luminosité et une forme propre qui les différencie de façon subtile.
Mi 1-64 dans la Lyre (mag 13.3) est un petit anneau en forme de rondelle régulière où l'on note la présence d'une étoile sur la périphérie alors que la centrale est invisible au T400-c. Le T1000 permet d'en détailler de plus faibles du même genre comme Mi 4-9 qui présente une forme légèrement ovoide. Avec Mi 4-17,(Cyg, mag 12.3), on retrouve une forme quasi circulaire.

dessin nebuleuse planétaire Mi 2-9 dessin nebuleuse planétaire Mi 1-64 dessin nebuleuse planétaire Mi 4-9 dessin nebuleuse planétaire Mi 4-17

(Suite) Abell est un autre remarquable catalogue de nébuleuses planétaires dont la plupart sont particulièrement discrètes au point d'en être invisibles au T1000 avec cette qualité perfectible du ciel. Une très faible rondelle avec Abell 81 (Cep mag 14) dont je n'ai pas bien saisi la positon par rapport à l'étoile centrale. Ce dessin - comme bien d'autres à suivre- témoigne de la difficulté de positionner correctement les faibles lueurs dans l'exercice rapide où l'erreur est toujours possible et où il faudrait bien plus de temps à l'oculaire pour apporter des corrections réellement perçues au fil du temps.
Pour Abell 72 dans le Dauphin (mag 13.8), je note dans un premier temps un disque très pâle mais à la périphérie irrégulière formée par quelques rehauts joliment cabossés. De même, la partie centrale n'est pas uniforme et je note quelques extensions en partie supérieure du dessin. Il me faudra y revenir le lendemain pour détecter celles encore plus discrètes en partie basse.
Abell 61 (Cyg mag 13) restera le combat le plus ardu pour détecter celle bulle plus large que les précédentes. En partie supérieure du dessin, un faible rehaut souligne la périphérie alors que le disque semble quasi disparaitre en partie basse. Toutefois, on constate une échancrure sombre dans la partie centrale.

dessin nebuleuse planétaire Abell 81 dessin nebuleuse planétaire Abell 72 dessin nebuleuse planétaire Abell 61

(Suite) Maintenant quelques objets atypiques avec pour débuter la nébuleuse de l'oeuf PK 80-6.1 (Cyg mag 13.5). Tout comme Mi 2-9 décrite au début, l'on distingue assez facilement un trait divisé en deux parties légèrement différentes l'une de l'autre baignant dans une pâle lueur. Sur la plus lumineuse, j'attrape par glimpses successifs une forme en graine d'avoine, sorte de Vé allongé aux branches effilées, alors que cette caractéristique est moins affirmée sur l'autre extension.
PNG 54.2-3.4 fut la cible improbable de ces soirées, truc rarement observé sous le nom de " collier de perles ". On distingue en effet sur le pourtour de cet ovale cabossé quelques grumeaux plus ou moins lumineux.
NGC 6765 (Lyr mag 12) n'est pas en reste dans la catégorie des objets de forme atypique avec ce chapelet de noyaux lumineux, celui du dessous étant le plus faible.
Cette petite nébuleuse diffuse NGC6857 dans le Cygne (mag 11.4) présente une forme en éventail, ou mieux, à la tête d'un taureau aux cornes incurvées.
PK36-1.1 (Aqu mag 13.8). S'il est facile de distinguer une partie de la coque allongée sous la forme d'une bande claire avec quelques boucles aux extrémités et au centre, il est assez délicat de cerner celle en vis-à-vis.
PK64+5.1 ou l'étoile Cambell (Cyg mag 9.6) est étonnante à l'oculaire : c'est une étoile légèrement floue cernée de façon atténué par une petite coquille rose-orangé dont l'extrême bord présente un liseré rouge vif, ce qui en fait un des astres dont la saturation en rouge est la plus affirmée - la primeur en revenant à IC 418.

dessin nebuleuse planétaire PK 80-6,1 dessin nebuleuse protoplanétaire PNG 54,2-3,4 dessin nebuleuse planétaire NGC 6765 dessin nebuleuse planétaire NGC6857 dessin nebuleuse planétaire PK 36-1,1 dessin nebuleuse planétaire PK 64+5,1

(Suite) Revenons à des bulles plus classiques avec les nébuleuses planétaires du catalogue NGC.
NGC 246 (Cet mag 10.9) est la plus spectaculaire de cette série. Objet déjà dessiné, elle irradie de beauté malgré les lueurs de l'aube naissante au point d'en faire un très rapide portait.
Objet pointé en fin de nuit juste avant le précédent, NGC 1501 (Cam mag 11.5) attire l'attention par ses délicats plumets rayonnant dans une coque ronde légèrement cabossée.
D'aspect quasi similaire bien que plus discrète, NGC 7094 dans Pégase (mag 13.4) s'en distingue par deux petites extensions au-delà de la coque principale.
De forme plus régulière, NGC 7139 (Cep mag 13.23) est une bulle quasi parfaite, avec juste quelques rehauts en périphérie et un centre légèrement hétérogène.
A contrario, NGC 6772 dans l'Aigle (mag 14.0) est un faible anneau allongé au contour irrégulier.
Dans un tout autre registre, NGC 6572 (Oph mag 9.0) est un objet célèbre pour sa couleur d'un vert d'une rare intensité, ce qui lui vaut le joli nom de nébuleuse de l'émeraude. Cela étant, il est bien difficile d'appréhender les détails de la coque interne de forme allongée semblant baigner dans une lueur externe.

dessin nebuleuse planétaire NGC 246 dessin nebuleuse planétaire NGC 1501 dessin nebuleuse planétaire NGC 7094 dessin nebuleuse planétaire NGC 7139 dessin nebuleuse planétaire NGC 6772 dessin nebuleuse planétaire NGC 6572

Pour finir, les deux nébuleuses les plus spectaculaires de toutes ces observations, toutes deux réalisées très rapidement en fin de cession.
Jones 1 observé juste avant l'aube, vaste coquille ourlée de deux demies-coques en vis-à vis légèrement divergentes.
Dernier dessin de cette manifestation après une riche soirée d'animation publique, il me fallait un " beau et grand truc " rapide à dessiner pour changer de toutes ces pétouillettes pour la plupart improbables. La Petite Dentelle venait à point nommée pour cela. Quelle merveille dans un tel diamètre !
Durant cette manifestation, d'autres dessins ont été réalisés (voir Soleil et Galaxies).

dessin nebuleuse planétaire Jones 1 dessin nebuleuse planétaire NGC 6960

Nouvelle Lune de juillet aux prairies de Restefond, quel bonheur de retrouver les cimes, les marmottes siffleuses et les copains tout là haut. il y a là le T1000 de tonton David, truc de tous les superlatifs, engin où l'on s'esbaudit, s'esclaffe, s'époustoufle, bidule qui met la larme à l'œil. Les dessins sont réalisés rapidement car nombreux sont prétendants impatients au pied de l'escabeau. C'est un exercice agréable et gratifiant que de jeter promptement ces visions complexes où l'on pourrait passer la nuit entière à les décortiquer. Par conséquent, ils soufrent de quelques approximations et imprécisions, mais l'idée est de retranscrire le ressenti épicurien à l'oculaire.
Et pour la mise en bouche, l'une des stars du début de nuit, un portrait des " piliers de la création " au cœur de M16 avec la couleur présente à l'oculaire mâtiné d'un bon OIII. C'est une vision stupéfiante, notamment par l'apparition du pilier principal où, avec des ouvertures moindres, je ne distinguais que le rehaut lumineux en partie supérieure. Ici, il apparait dodu et tourmenté, bien que discret car noyé dans les lueurs de la nébuleuse.
Voici quelques nébuleuses planétaires réalisé au T1000, sujet principal de cette virée alpine, petits bidules rigollots rapides à saisir - mais néanmoins coriaces à ausculter car les conditions n'étaient pas au taquet, avec un ciel relativement mou du genou.
Le premier dessin, la jolie Abell 39 quelque part vers Hercule. Une belle bulle diaphane à souhait dont on perçoit quelques irrégularités de lumière sur le pourtour. NGC7048 est un truc presque rond quelque part dans le Cygne alors proche du zénith, à peine allongé bordé de deux coques fines, avec un centre relativement lisse.
Dans le même secteur NGC6894, une autre au pourtour un peu plus cabossé orné de quelques rehauts lumineux.
NGC7008, un grand classique que ce fétus, tourmenté de volutes complexes en coques successives joliment tarabiscotées.
Pi le truc qui a fait rire tout le monde, la chiure de mouche improbable dont on se tamponne le coquillard, le bidule qui à chaque fois qu'il était pointé, bénéficiait d'un seeing de circonstance à chier, paramètre pourtant essentiel à son décorticage appliqué de ce bidule évoquant de prime abord une étoile floue. Pourtant, ça inspire le respect, juste que de savoir qu'il s'agit d'une nébuleuse protoplanétaire assez rikiki exhibant le doux nom de Minkowski 1-92 (incroyable non ?).

dessin nebuleuseobscure M16 dessin nebuleuse planétaire Abell 39 dessin nebuleuse planétaire NGC6894 dessin nebuleuse planétaire NGC7048 dessin nebuleuse planétaire NGC7008 dessin nebuleuse protoplanétaire Mi1-92

Le 12 juin, première sortie d'après une longue période de disette due au confinement. Direction la Beauce avec quelques copains, dans les champs près du hameau de Boulonville avec le T600 du club. Il faut attendre jusqu'à minuit pour jouir de la nuit noire, avec un SQM maxi de 21.0. Je traque quelques nébuleuses Abell, certaines trop discrètes pour être dessinées avec sincérité, d'autres plus visibles. C'est le cas pour Abell 43 dans la Ophiucus, objet de magnitude 14.7 se présentant comme un anneau légèrement irrégulier et cabossé, mieux mis en évidence avec un filtre OIII. Je m'apercevrais une fois à la maison que cette cible avait déjà été dessinée en Nouvelle Calédonie, même apparence mais avec un contraste mieux affirmé.
Abell 46 (Lyr) de magnitude 13.8 se présente comme une lueur très pâle quasi ronde, difficilement perceptible dans ces conditions.

dessin nebuleuse planétaire Abell 43 dessin nebuleuse planétaire Abell 46

Année 2020

Le 20 septembre à la Foa au T600, après avoir ratissé bien des galaxies australes, je consacre cette nuit à l'observation de nébuleuses diffuses nichées dans le Petit Nuage de Magellan. Ces objets complexes demandent de passer bien plus de temps à l'oculaire et à la planche à dessin.
De prime abord, NGC346 évoque davantage une galaxie spirale, comme NGC6188 ou Henize 119. Un filtre interférentiel lève immédiatement le doute quant à sa vraie nature et invite à faire une colorisation. Mais même sans cet artifice, elle affirme une teinte verdâtre à l'oculaire. C'est un objet complexe, légèrement échevelé qui mérite d'y consacrer du temps.
Pus simple, NGC371 se révèle comme un disque verdâtre légèrement irrégulier, accompagné d'une autre tachouillette plus petite. Elles aussi réagissent bien aux filtres ce qui permet une colorisation. Au regard de la densité d'étoiles, beaucoup ont été ajoutées après coup en post-production.

dessin nebuleuseobscure NGC346 dessin nebuleuseobscure NGC371

Fin juillet à la Foa. Deux nuits d'observation au T600 auront été nécessaires pour camper cette nébuleuse obscure, la Triple Cave ou B142, dans ce riche champ étoilé, champ complété ultérieurement en postproduction. La " clé plate " supérieure est bien évidente alors que le " cornichon " en bas est plus discret. Il est plaisant de saisir d'autres variations de luminosité, comme ces deux petits crochets en partie médiane.

dessin nebuleuseobscure B142

Le 17 juillet à la Foa. Quelques spécimens du catalogue des nébuleuses planétaires Abell, exercice redoutable. Si certaines sont visibles, d'autres (Abell 41, 42, 45, 46, 48) m'ont résistées au T600 et probablement qu'il faudrait une transparence ultime pour les faire apparaitre.
Abell 37 (Vir) aisément repérable, visible sans filtre et réagissant à l'OIII et l'UHC-s. Bien qu'assez petite, elle montre sans difficulté un anneau un peu irrégulier en forme d'amande.
Abell 43 (Oph) est un peu plus faible, mais n'a pas posé de problème de repérage. C'est un anneau assez ténu avec quelques irrégularités de forme et de luminosité. J'y suis revenu à deux reprises pour préciser le contour très légèrement ovalisé par rapport aux deux étoiles posées à la périphérie.
Abell 70 (Aql) m'a été particulièrement coriace à analyser et j'y suis revenu à plusieurs reprises. Elle est extrêmement faible et ce qui est le plus visible est ce rehaut lumineux qui n'est d'autre qu'une galaxie en arrière plan dont on remarque la forme et l'orientation du fuseau, le reste de l'anneau diaphane étant délicat à observer correctement. Il est notable (quoique tout à fait normal) de faire entièrement disparaitre la galaxie avec un OIII ou un UHC-s, confirmant qu'elle est de nature différente de la nébuleuse. Cette caractéristique m'invite à cette colorisation.

dessin nebuleuse planetaire Abell37 dessin nebuleuse planetaire Abell43 dessin nebuleuse planetaire Abell70

Le 12 et 13 juillet à la Foa, au T600. Deux belles nébuleuses australes nichées dans la Voie Lactée.
NGC6188 dans l'Autel est une vaste étendue diaphane couvrant plusieurs fois le champ de l' Ethos 21mm. Elle semble comme divisée en deux parties, l'une plus lumineuse avec une démarquation plus marquée, l'autre dont on devine des échancrures sombres avec des contours assez délicats à définir et quasi en limite se trouve un drôle d'objet très contrasté ajoutant une jolie touche originale à cet ensemble. Le champ étoilé est d'une grande richesse. Je l'ai recopié et complété après coup à partir d'une carte en tentant de déterminer la magnitude limite visible. Il est très probable qu'il y en ai bien plus à l'oculaire.
NGC3581 est bien plus petite et mérite de grossir un peu. Elle est a proximité de la grande nébuleuse d'Eta Carène, et probablement par ce fait, elle est souvent ignorée au profit de sa prestigieuse voisine. Pourtant, c'est un objet remarquable car de visibilité aisée, avec un fort contraste et une forme joliment complexe. Les filtres interférentiels affirment des détails filamenteux et mettent en évidence des zones plus discrètes, ce qui m'invite à cette légère colorisation L, V(UHC-s).

dessin nebuleuse planetaire NGC6188 dessin nebuleuse planetaire NGC3581

Le 22 juin à la Foa, après l'observation de la comète Lemon (voir comètes), la quête des petites nébuleuses planétaires continue avec le T600. Un seeing moyen ne permet pas d'atteindre un grand niveau de détail.
IC4593 est vraiment minuscule et délicate à identifier sur le fond de ciel étoilé. Les irrégularités de structure ne sont pas évidentes à bien cerner.
Encore plus petit, IC4634, toujours avec la même difficulté d'analyse fine. Deux petites extensions se remarquent par intermittence.
Plus simple d'apparence, NGC6058 un anneau un peu irrégulier avec une centrale évidente.
Assez esthétique bien que rikiki, NGC6852, bulle marquée avec quelques rehauts notables sur la périphérie formant un anneau irrégulier.

dessin nebuleuse planetaire IC4593 dessin nebuleuse planetaire IC4634 dessin nebuleuse planetaire NGC6058 dessin nebuleuse planetaire NGC6852

Le 15 juin à la Foa, après l'observation de la comète U6 Lemon (voir Comètes), le ciel est totalement dégagé et je reprends l'étude méthodique des nébuleuses planétaires de l'ouvrage de Laurent " Splendeurs du ciel profond T5 ". Désormais, toutes ont été visitées, la plupart ont été dessinées à l'exception de quelques unes d'aspect totalement stellaire au grossissement maxi du T600x760.
Encore des pétouilletttes où il faut grossir au maximum pour extirper quelques structures notables. J'avais déjà dessiné PK322-2.1 (Nor) mais le T600x570 permet d'atteindre deux extensions comme des portions de coques de part et d'autre de cet anneau irrégulier.
Quasi stellaire, IC4699 (PK348-13.1) dans le Télescope apparait allongée avec une structure interne tarabiscotée, le tout baignant dans un faible petit halo.
Encore du rikiki, IC1297 (PK358-21.1) dans la Couronne Australe se montre avec une couleur bleue soutenue. Une coque interne légèrement ovalisée présentant deux anses en vis-à-vis dans un halo externe orienté à la perpendiculaire.
Enfin, jolie surprise avec cette bulle parfaitement ronde, IC5148 (PK2-52.1) dans la Grue à G : 380x. La vision est ténue mais la forme assez facile à analyser. A l'intérieur, comme une autre bulle un peu plus petite et cabossée, comme une vessie à moitié dégonflée, avec centre ovalisé nettement plus sombre. La centrale (mag 16,5) est perçue par glimpses successifs tout comme la proche voisine en direction de l'étoile brillante à ses côtés.

dessin nebuleuse planetaire PK322-2.1 dessin nebuleuse planetaire IC4699 dessin nebuleuse planetaire IC1297 dessin nebuleuse planetaire IC5148

(Suite) Le 16 juin dans le Sagittaire, NGC6563 est facilement repérable comme une tâche évidente. En grossissant, c'est un ovale légèrement cabossé avec une bordure à peine rehaussée, sorte de bulle organique molle. On distingue deux extensions discrètes de part et d'autre.
Dans le Scorpion, NGC6072 est une belle tâche évidente et tarabiscotée qui mérite de grossir pour percevoir quelques zones tourmentées, des contours joliment arqués et ce centre un peu oblong avec comme un petit jet qui en jaillit, tout cela avec des différences de contraste vraiment faibles. Par quelques glimpes se révèle une étoile dans la zone plus sombre.
Toujours dans le Scorpion, jolie surprise que la nébuleuse de la boite, NGC6309. Difficile à extraire du champ richement étoilé, c'est en grossissant que la forme s'affirme et que l'on note quelques nodosités internes, avec à une extrémité une sorte de petit bulbe et à proximité un départ d'ébauche de coque externe. L'étoile voisine n'est détectée que par quelques rares glimpses mais ne fait aucun doute quant à sa présence.

dessin nebuleuse planetaire NGC6563 dessin nebuleuse planetaire NGC6072 dessin nebuleuse planetaire NGC6309

Retour à la Foa le 12 mai. Déconfinés du COVID 19 depuis 2 semaines, la météo nuageuse et pluvieuse ne permet pas une belle reprise des observations comme espéré. Les cumulus sont bien trop présents et c'est une bataille que de n'observer que quelques minutes dans les trouées qui se présentent.
Je termine un dessin de IC4406 dans le Loup commencé avant le confinement au T600x570. Superbe objet bleuâtre qui demande de grossir pour tenter de déchiffrer les structures filamenteuses tant de la coque centrale que des extensions qui soulignent une forme générale plutôt rectangulaire avec les bords longs assez francs.
Dans le Triangle Austral, NGC 5979 est une petite bulle ovale cabossée baignant dans un halo bien défini où l'on semble deviner la présence de l'étoile centrale.
PK329+2.1 ou Shapley 1 dans la Règle. Encore un rude combat entre les averses et les nuées (seul dessin de la nuit du 14 mai) pour saisir rapidement le superbe anneau quasi parfait de cette nébuleuse planétaire. Assez discrète au T600, elle s'affirme avec les filtres interférentiels. On note deux arcs plus lumineux sur l'anneau, l'un plus affirmé que l'autre à l'opposé, et une étoile posée juste à sa périphérie. Le centre de cette bulle parait très sombre.

dessin nebuleuse planetaire IC4406 dessin nebuleuse planetaire NGC5979 dessin nebuleuse planetaire PK329+2.1

(suite) Le 18 mai, continuant d'éplucher consciencieusement le " Ferrero ", je commence la soirée par PK320-9,2, ou Menzel 2, dans la Règle. Encore un bien joli petit anneau contrasté, quasi parfait, avec 2 fortes variations de luminosité sur la périphérie. Plus discrètes, 2 extensions latérales sont discernables, l'une plus évidente que l'autre et par de nombreux glimpses, la centrale ne fait aucun doute.
Restons dans la Règle avec PK331-1.1 ou Menzel 3. C'est mon grand bonheur de la soirée, celui d'avoir perçu de fort belle façon " la nébuleuse de la Fourmi ". Peut être était-ce du à une trouée momentanée dans les cirrus alliée à la puissance du T600, mais le pointage et la détection de sa forme caractéristique m'a paru infiniment plus facile que a protoplanétaire He3-401 qui lui ressemble (voir observation de janvier 2020). De prime abord, c'est une sorte de rectangle avec un rétrécissement marqué centré sur une étoile. Ensuite vient la perception de légères variations de forme de chacun des 2 lobes.
On finit dans la Règle avec la nébuleuse planétaire NGC6164-6165, gros truc vaste, complexe et esthétique noyé dans un riche champ stellaire. Pour bien faire, il eut fallu un champ pré-étoilé et y passer plus de temps. Je considère ce dessin comme un brouillon.
PK320-9.1 ou Henize 2-138 (TrA). C'est un truc certes brillant et facilement repérable, mais quasi stellaire au point que je m'interroge sur la description qu'en fait Laurent " au 300x400, elle forme un petit anneau autour de la brillante centrale " - ou alors les cirrus empêchaient cette perception. A revoir.
Toujours dans le Triangle Austral, NGC5844 (PK317-5.1). L'objet est évident, facilement repérable. Mais la forme est particulièrement délicate à saisir correctement, sorte de " Dumbell " aux contours mous du genou. J'arrive à noter une pâle partie de la coque externe passant près d'un doublet.
On descend dans l'Autel avec IC4642 (PK334-9.1), petit ovale cabossé avec étoile centrale évidente et un soupçon de halo externe.

dessin nebuleuse planetaire PK329-2,2 dessin nebuleuse planetaire PK331-1.1 dessin nebuleuse planetaire NGC6164-6465 dessin nebuleuse planetaire PK320-9.1 dessin nebuleuse planetaire NGC5844 dessin nebuleuse planetaire IC4642

(suite) Le 19 mai. Après avoir passé un excellent moment sur quelques galaxies (voir galaxies), je continue d'éplucher les NP du Ferrero en explorant l'Autel. PK342-14.1 (Shapley 3) se repère et s'observe facilement au T600 comme un disque où l' on perçoit des variations lumineuses. La détection d'un centre un peu plus sombre formant un anneau dodu demande un peu plus d'attention. En revanche l' étoile centrale est affirmée.
IC 1266 (PK345-8.1) est davantage un exercice de style, voire un combat, pour le repérage et l'indentification de cet astre quasi stellaire mollement agrémenté d'un soupçon de halo externe et ponctué de 2 étoiles faibles à peine discernées par quelques rares glimpses. Bref, ça ne me laissera pas un souvenir impérissable.

dessin nebuleuse planetaire PK342-14.1 dessin nebuleuse planetaire IC1266

Vers le 20 mars, après un passage de dépression tropicale avec 2 semaines bien couvertes, et juste à l'annonce des dispositions du coronavirus, une soirée sympa à la Foa, bien qu'avec une humidité marquée, une transparence très perfectible et l'arrivée de nuages vers minuit qui mit fin aux observations au T600.
La star de cette série, la nébuleuse Variable Hubble, NGC2261. Il faut l'ausculter avec tous les grossissements possibles, tant pour voir les parties lointaines les plus ténues, que pour bien analyser ces sortes de flammèches folles qui semblent irradier de l'étoile R Mon. Ce n'est qu'un toupet de plumes très esthétique.
Après quelques NP stellaires que je n'ai pas dessinées, voici NGC2610 (Hya), une belle boule bien visible très légèrement ovalisée avec un anneau à peine irrégulier en périphérie où se superpose une étoile et un halo assez bien délimité, elle réagit bien aux filtres interférentiels.
Puis une curiosité coriace, NGC2440 dans la Poupe. Si sa détection est aisée, jolie tâchouille bleue tourmentée, de bien saisir sa structure très complexe m'a été ardu et a demandé un fort grossissement, tant pour analyser les parties centrales brillantes que la vaste coque tarabiscotée qui l'entoure. C'est effiloché et ça part dans tous les sens.

dessin nebuleuse planetaire NGC2261 dessin nebuleuse planetaire NGC2610 dessin nebuleuse planetaire NGC2440

(suite). Abell 33 dans l'hydre femelle, bien que très diaphane, c'est une bulle assez grande à peine perceptible. Ensuite, on tombe dans le bien petit, le délicat.
Dans le Loup, NGC 5873 est un truc quasi stellaire dont on devine un pâle halo. NGC6026 est plus grande, bulle diaphane quasi circulaire mais diablement pâle.
Dans le Compas, NGC5315 minuscule anneau cabossé bleu entouré d'un halo dont la teinte contraste avec l'étoile orange dans le champ de l'oculaire.
Pas bien loin dans l'Oiseau de Paradis PK315-13.1, une sorte d'étoile floue légèrement empâtée avec un halo qui ressort avec le filtre H-béta, ce qui m'inspire cette colorisation.

dessin nebuleuse planetaire Abell 33 dessin nebuleuse planetaire NGC5873 dessin nebuleuse planetaire NGC6026 dessin nebuleuse planetaire NGC5315 dessin nebuleuse planetaire PK315-13.1

(suite). Instant de grandes joies, la détection de ces 2 NP Abell. La première dans Orion, Abell 12, totalement noyée dans le halo lumineux de mu Ori dont elle est visuellement vraiment très proche. A très fort grossissement et en sortant cette étoile tout juste en bordure de champ, on perçoit cette boule quasi ronde, vraiment noyée dans la lumière du brillant astre voisin. Le filtre OIII permet d'atténuer cette vive lueur et fait ressortir la bulle assez fortement, mais ce faisant donne cette teinte bleuâtre à l'ensemble du dessin.
La seconde dans la Vierge, Abell 36 est un véritable chalenge car je n'avais pas de carte précise pour repérer cet objet particulièrement discret, juste les coordonnées que j'ai reportées un peu au pif sur le Sky Pocket. En balayant la zone avec un filtre OIII, je perçois le glimpse d'une pâle lueur qui après analyse poussée montre un truc un peu rond bien qu'un chouia cabossé, centré sur une étoile (la centrale) mais avec une dissymétrie lumineuse très marquée. C'est objet un qui mériterait de se doter d'une cartographie précise pour gagner du temps, lever les nombreux doutes en allant à coup sur la zone concernée.
Revenant dans la Poupe, NGC2818 facilement repérable. Déjà dessinée au T400, la voici revisitée au 600. Elle présente un aspect complexe, sorte de pince de crabe, comme une Dumbell rikiki écrabouillée. En ces circonstances où il faut grossir cet objet alambiqué, il est assez délicat d'en saisir les formes tourmentées exactes, tant dans les zones lumineuses que les plus ténues. Enfin NGC2452, d'aspect stellaire où là aussi, il faudrait une carte détaillée pour faciliter le repérage. On grossissant, on voit une espèce de minuscule fleur avec des parties très lumineuses juxtaposées en vrac à d'autres plus sombres.

dessin nebuleuse planetaire Abell 12 dessin nebuleuse planetaire Abell 36 dessin nebuleuse planetaire NGC2818 dessin nebuleuse planetaire NGC2452

Fin janvier, avec une Lune en premier quartier, avec l'envie de débusquer la nébuleuse Cône au T600 suite à une superbe image de Yann de l'ACA réalisée il y a peu. En première approche, on ne perçoit qu'une zone nébuleuse entre l'étoile brillante surmontant le cône et sa discrète consoeur pile au sommet de l'échancrure sombre. Ca doit être un truc par réflexion car l'image H-alpha de Yann n'est pas généreuse en lumière dans ces zones. Puis la Lune disparaissant sous l'horizon, l'image s'affirme et par glimpses timides, on voit apparaitre, sans doute possible, une barre claire bordant l'étoile à la base gauche du cône. Par la suite, elle révélera quelques imperceptibles inflexions et rehauts de luminosité (ou de moins sombre pour être précis). La bordure droite s'avère plus ardue à détecter. Elle apparait comme un rehaut situé entre le sommet du cône et un trio d'étoiles alignées en bas à droite. Au final, cela dessine un Vé inversé chapeauté d'une nébulosité plus soutenue. Très délicate observation partagée !
Ensuite, quelques chiures de mouche, minuscules nébuleuses planétaires d'aspect stellaire, mises en évidence par blinking au filtre OIII et dont il faut pousser à l'extrême le grossissement (ici 760x) pour en montrer davantage. Dans la Mouche, IC4191 semble assez tourmentée, de même que son halo dont on perçoit des irrégularités. PK307-4.1, ladite nébuleuse du sablier, est vraiment rikiki. La zone centrale est un peu elliptique. A la perpendiculaire, se dessine un halo semblant rectangulaire et avec attention, plutôt ovale, avec deux rehauts légèrement plus marqués formant des portions de coques.

dessin nebuleuse du cone NGC2264 dessin nebuleuse planetaire IC4191 dessin nebuleuse planetaire PK307-4,1

Trois jours superbes à la Foa, au dernier quartier de janvier (voir " galaxies ") et une nuit supplémentaire la semaine suivante à la nouvelle Lune, permettant de continuer à éplucher l'oeuvre de l'ami Laurent "Splendeur du ciel profond, ciel austral" avec un festival de nébuleuses planétaires observées au T600.
Avec méthode, épluchons la Carène. Voici PK288+0.1 (Hf38), on grossissant, on dirait un fer à cheval. Pour NGC3211 (PK286-4.1) il faut grossir encore plus pour analyser cet anneau cabossé. Toujours dans le domaine du rikiki demandant de grossir, IC2553 (PK285-5.1) pour une forme globale plutôt rectangulaire. Encore du minuscule avec IC 2501 (PK281-5.1) dont on perçoit un halo externe. Enfin, après des nuits de batailles acharnées, je débusque la protoplanétaire He3-401 (PK285-02.2). Mais une foi détectée, sa présence se confirme, sa forme s'affirme au fur et à mesure que je remplis le champ d'étoiles à grand coups de vision indirecte. Très gros chalenge !

dessin nebuleuse planetaire PK288+0,1 dessin nebuleuse planetaire NGC3211 dessin nebuleuse planetaire IC2553 dessin nebuleuse planetaire IC2501 dessin nebuleuse planetaire He3_401

(suite). Dans le Caméléon, NGC3195 (PK296-20.1) comme deux petites coques en vis-à-vis, deux versions (par inadvertance) à une semaine d'intervalle en doublant le grossissement.
On continue le minuscule dans le Burin avec PK242+37.1, quasi stellaire avec un p'tit halo.

dessin nebuleuse planetaire NGC3195 dessin nebuleuse planetaire NGC3195 dessin nebuleuse planetaire PK242+37,1

(suite). Passons au Centaure. Alors là pour ESO172-07, on entre dans l'extrême. Trèèèèèèèès difficile d'analyser correctement ces deux éventails se faisant face par leur sommet, on distingue bien dans ce petit halo faible une structure radiale, mais il faut beaucoup d'attention pour en déterminer l'orientation et leur répartition. Joli chalenge ! Plus évident, mais délicat à détailler, NGC3699 (PK292+1.1), deux rehauts lumineux se faisant face avec des extensions assez lointaines. Pour PK290+7.1, il faut bien grossir pour voir un anneau cabossé, une centrale et un faible halo périphérique. Voilà maintenant un bel anneau quasi parfait, mais foutrement diaphane obligeant l'usage de filtres, PK286+11.1.

dessin nebuleuse planetaire ESO172 dessin nebuleuse planetaire NGC3699 dessin nebuleuse planetaire PK290+7,1 dessin nebuleuse planetaire PK286+11,1

(suite). Remontons dans les voiles pour une colorisation de NGC2899 (PK277-3.1), une sorte de mini Dumbell plus dissymétrique et tourmentée, plus faible aussi. Encore du tout petit demandant de pousser le grossissement, avec NGC 2792 (PK265+4.1), anneau cabossé évident dont on devine un faible halo, et la minuscule PK 264-8.1,truc quasi stellaire dont il semble que ce soit un anneau avec un halo dissymétrique.
La Mouche s'est levée permettant de finir en beauté avec NGC 4071 (PK298-4.1), sorte d'anneau ovale avec deux anses effilées, réagissant bien aux filtres interférentiels.
Il faut aussi mentionner l'échec avec le principal globule de Thackeray dans la nébuleuse de la poule qui court, indétectable même en comparant avec un document photographique et dont il me faudrait une carte précise pour bien la positionner.

dessin nebuleuse planetaire NGC2899 dessin nebuleuse planetaire NGC2792 dessin nebuleuse planetaire PK264-8,1 dessin nebuleuse planetaire NGC4071

Année 2019

De retour en Nouvelle Calédonie, le plaisir de retrouver le club ACA et d'utiliser le T600 à la Foa. Pour une remise en jambe avec le ciel austral, quoi de mieux que d'honorer le tome V de Laurent Ferrero ? C'est ainsi que je pars à la découverte de nébuleuses planétaires qui me sont inconnues.
Tout d'abord Henize 70, un magnifique rémanent de supernova dans le complexe du Grand Nuage de Magellan. Elle se présente discrètement mais de façon évidente en vision décalée comme une bulle diaphane et réagit aux filtres interférentiels ce qui me permet cette légère colorisation.
Puis c'est dans la Carène que j'en pointe quelques autres. Si certaines ne se révèlent que sous forme stellaire et ne m'inspirent pas un dessin (IC2501, IC2621), d'autres, bien que petites, présentent un aspect intéressant.
Voici la plus spectaculaire, IC2220, sorte de portion de bulle très floue, presque échevelée.
Plus rikiki, IC2448 présente une jolie forme en amande entourée d'un faible halo dont les bords semblent assez nets. Enfin NGC2867, anneau ovalisé aux contours complexes, elle aussi avec un halo dont on peine à cerner les limites.

dessin nebuleuse planetaire Hen70 dessin nebuleuse planetaire IC2220 dessin nebuleuse planetaire IC2448 dessin nebuleuse planetaire NGC2867

Formidable voyage en Argentine en juin-juillet à l'occasion de l'éclipse totale (voir Soleil et Galaxies). Nous avons eu l'occasion de nous trouver sous des ciels ultimes. C'est alors que la Voie Lactée prend une texture vraiment grumeleuse, faite de multiples rehauts lumineux et de déchirures sombres que sont les nébuleuses obscures. Une exploration à la L80 grand champ offre des observations complexes. Ici Barnard 263, non que ce soit la plus spectaculaire, mais plutôt le fait qu'elle soit facilement identifiable à proximité de Thêta Sco (en bas du dessin). Sur un tapis d'infinies étoiles ce dessinent les méandres de zone plus oui moins sombres, parfois aux contours affirmés.

dessin nebuleuse obscure B263

La Palma 2019 début avril, encore une bien belle mission avec les copains de MAGNITUDE 78, particulièrement bien réussie en termes d'organisation fort des expériences passées sur cette île : une superbe location à 45mn de notre nouveau site d'observation, assurément le plus beau spot pour les amateurs aux Canaries. Mais une météo qui ne nous offrit que 2 nuits exceptionnelles, et 3 interrompues par l'arrivée de nuages, voire de crachin de neige fondue. De cela, le nombre de dessins et leur finalisation ne sont pas au niveau escompté. Mais est-ce bien grave au regard des formidables moments passés et quoiqu'il en soit une jolie moisson de dessins ?
J'avais imaginé un joli programme de nébuleuses, notamment des choses plus faibles qu'à l'accoutumée avec par exemple des rémanents de super novæ. Seules quelques-unes ont été visitées au T400-c. Je me suis cassé les dents sur Simeis 147, rien, absolument, je n'ai rien vu, pas le moindre fond gris un iota moins sombre que le fond de ciel, pourtant avec une transparence exceptionnelle (le SQM avoisinait les 22). Probablement le fait que le Taureau qui l'héberge soit dans la lumière zodiacale, particulièrement présente dans ces conditions.
Je me rattrape sur IC 443, vaste bulle dans les pieds des Gémeaux dont une portion d'arc se remarque joliment. A noter qu'on pouvait suivre d'autres parties plus faibles sur une bonne part de la périphérie. Pour retranscrire cela, il aurait fallu préparer un grand champ pré-étoilé. Pour la partie considérée, je note rapidement la position de quelques étoiles repère et me concentre davantage sur les voiles principaux, mais aussi ceux plus ténus qui l'accompagnent. En post-production, je corrige cette esquisse en la faisant coïncider sur un champ pré-étoilé. Mais fort de cette première approche, le sujet mérite d'y revenir.
Assez spectaculaire par sa taille et sa complexité, même si elle est assez ténue, la Méduse ou Abell 21 dans les Gémeaux. Elle mérite l'emploi de divers grossissements et filtres pour la détailler finement.
Une cible qui semblait me résister depuis longtemps : le Trou de serrure dans Orion. Voilà des années que je m'escrime sur cette petite nébuleuse tentant de débusquer ce globule obscur, croyant étourdiment qu'elle s'appelait NGC 1783.... Une fois compris qu'il s'agit de NGC1999, les choses deviennent infiniment plus évidentes ! C'est avec plaisir que je croque ce bidule si particulier en m'attardant sur le contour de la zone sombre, mais aussi à la forme des extensions lointaines perçues alentours.

dessin nebuleuse SNR IC443 dessin nebuleuse planetaire abell21 dessin nebuleuse obscure le trou de serrure NGC1999

La Palma (suite) . Vient ensuite une sympathique série de nébuleuses planétaires, avec par ordre d'apparition NGC 3132, parce que cette bulle me plait bien même si je l'ai déjà dessiné dans d'aussi bonne conditions. Puis NGC 1501, sorte de rondelle de citron aux contours légèrement cabossés. Un peu plus grande, NGC 1514, dont la périphérie est par endroit plus évanescente, avec une forme générale moins circulaire, une sorte de grosse tulipe. Et puis basculant dans des zones plus australes, cette ravissante « micro-Dumbell » de forme plus étirée, dans la boussole.

dessin nebuleuse planetaire NGC3132 dessin nebuleuse planetaire NGC1501 dessin nebuleuse planetaire NGC1514 dessin nebuleuse planetaire NGC2818

La Palma (suite) . Pour finir, la Pencil Nebula ou NGC 2736, une sorte de grande flammèche quasi rectiligne traversant quasi tout le champ du Nagler 22mm. Un bord présente de très subtiles inflexions lui donnant un joli caractère tandis que partant de l'autre, quelques jolis poils épars dessinent comme des ardillons. Tout simplement magnifique !

dessin nebuleuse NGC2736

Année 2018

Superbe semaine à La Palma avec le club (voir galaxies) au T400-c. Bien que le sujet principal du séjour furent les galaxies, quelques nébuleuses planétaires ont été visitées au gré des nuits. Tout d'abord cet objet assez délicat, Abell 39, dont la localisation demanda l'utilisation de cartes précises. On distingue à l'OIII une forme parfaitement circulaire ourlée de rehauts irréguliers. Dans la foulée, NGC6153 qui dévoile une structure assez complexe, elle mérite d'y revenir avec un diamètre et un grossissement plus généreux. Enfin, la vision directe de M57 montre des nuances colorées qui invitent à revisiter ce classique sous un angle nouveau.

dessin nebuleuse planetaire abell39 dessin nebuleuse planetaire NGC6153 dessin couleur nebuleuse planetaire de la lyre M57

Année 2016

La Foa le 9 mars 2016 au T600. Voilà plusieurs semaines que le "Fantôme de Jupiter" joue à cache-cache avec les nuages. Elle apparaît juste le temps de l'admirer et jeter quelques traits sur le papier pour disparaître derrière les nuées. Enfin ce samedi, le ciel est dégagé et je peux observer cette belle NP bleu-lagon à ma guise. Le T600 est poussé à fond des possibilités offertes, soit G 760x (Paracorr, powermat 2x et Ethos 6mm). On distingue une légère dissymétrie et surtout par instant, une structure filandreuse dans la coque externe.

dessin nebuleuse planetaire le fantome de jupiter NGC3242

La Foa au T600 mars 2016. Le nouveau télescope de 60cm du club offre des vues vraiment spectaculaires et il est impossible de se lasser d'observer encore et toujours la grande Nébuleuse d'Orion alors qu'elle passe au zénith. Le temps à l'oculaire étant nécessairement partagé, je ne peux m'accaparer l'instrument des nuits durant, temps nécessaire pour un dessin poussé de M42. Cependant, je réalise quelques croquis rapides sur champ préétoilé de quelques portions des deux grandes ailes de part et d'autre de la zone centrale. Ces esquisses sont ensuite assemblées et viennent en surimpression du dessin d'ensemble réalisé en 2014. J'en profite pour ajouter à ce compostage M43 dessiné lors du séjour à la Palma en 2010.

dessin couleur grande nebuleuse orion detail dessin couleur grande nebuleuse orion detail dessin couleur grande nebuleuse orion

Année 2015

La Foa au T400-c en octobre 2015. Le Grand Nuage de Magellan est grumeleux des inombrables nébuleuses qu'il renferme. Captivé par la reine de toute, la Tarentule, on en oublierait de visiter ses soeurettes qui n'en déméritent pas. Celle-ci, Henize 119, située plutôt vers le centre du LMC, évoque une galaxie.
Pour la nouvelle Lune de décembre, je continue ces investigations sur les nébulosités juste au sud de la Tarentule, avec à droite de bas en haut NGC2074, 2080 et 2079. C'est une colorisation L, V(OIII), R(H béta) réalisé au nagler 26mm.

dessin nebuleuse Hen119 dessin nebuleuse NGC2074

En avril, ce sont 3 nouvelles NP visitées. NGC5309 dasn le Centaure est vraiment un petit objet qui demande de grossir (600x) pour en percevoir l'étonnante structure avec 4 nodosités aux angles d'un anneau en forme de parallèlograme. La suivante dans le Loup, NGC5882 est aussi un petit objet, mais de structure plus sage, quoique l'anneau présente quelques déformations notables. Enfin plus classique, NGC4361 dans le COrbeau, où l'on note 2 rehauts dans la coque externe.

dessin nebuleuse planetaire NGC5307 dessin nebuleuse planetaire NGC5882 dessin nebuleuse planetaire NGC4361

La Foa au T400-c en mars 2015. Après l'observation des phémus des satellites de Jupiter, la Lune se couche et invite à une balade de ciel profond avec pour cibles quelques nébuleuses planétaires australes. NGC 6326 est bien visible dans l'Autel, repérable au chercheur, elle demande de pousser le grossissement. Je note une sorte d'anneau mal défini sur une coque évanescente. NGC 6153 dans le bas du Scorpions présente un aspect assez semblable. Enfin PK 322-2.1 au sud de la Règle montre un anneau bien rond aux bords plus ou moins lumineux.

dessin nebuleuse planetaire NGC6326 dessin nebuleuse planetaire NGC6153 dessin nebuleuse planetaire PK322-2,1

Année 2014

Déjà fin novembre, il est temps d'aller rendre visite à cette belle nébuleuse planétaire "Saturne" sous le ciel de la Foa. L'instrument T400-c est poussé au maximum de ce que peuvent offrir mes oculaires, soit G750x. Ainsi outre un beau vert dominant, l'objet montre sans équivoque la complexité de ces coques tourmentées.

dessin nebuleuse planetaire saturne NGC7009

Le 12 décembre, 2 nébuleuses planétaires intéressantes dans l'Eridan. D'un vert affirmé, NGC1535 montre 2 enveloppes concentriques avec une centrale évidente et à bien y regarder, avec une faible étoile en surimpression sur la coque externe. Plus au sud NGC1360 surprend par sa taille et sa forme, faisant immanquablement penser à une galaxie. C'est une colorisation L, V(OIII) .

dessin nebuleuse planetaire NGC1535 dessin nebuleuse planetaire NGC1360

La Foa le 18/10/2014. La nébuleuse de la Pipe est un dessin en attente de longue date et un champ pré-étoilé était disponible pour cela. C'est le passage de Mars qui m'a invité à attaquer ce dessin sans tarder, malgré un ciel perfectible. En effet, j'attendais d'avoir un ciel ultime, condition nécessaire pour vraiment ausculter les nébuleuses obscures. J'ai en mémoire quelques observations au T400x60 où l'on voyait la structure déchiqueté sur fond de Voie Lactée et c'est cela que je recherchait. Ici, seules les jumelles m'ont offert une jolie vue d'ensemble, les fines étoiles représentant une partie de ce qui est visible au T400-c. C'est un dessin à reprendre.
M17 est une reprise d'un ancien dessin (voir ci-dessus en 2013) en continuant le travail au filtres OIII et H bêta. Idem que pour la Pipe, le ciel n'a pas permis d'aller bien au-delà du premier jet.

dessin nebuleuse obscure la pipe LDN1773 dessin couleur nebuleuse diffuse omega M17

La nébuleuse NGC 3324 ou "Gabriella Mistral", car la forme de cette coquille gazeuse sur les bons clichés photographiques évoque le profil de l'écrivain chilien. C'est une nébulosité particulière qui fait partie du grand complexe gazeux autour d'Eta Carène. Cette très rapide colorisation L, V(OIII), R(H-béta) montre le potentiel de l'objet pour un futur dessin réalisé sur un champ pré-étoilé.

dessin couleur nebuleuse diffuse gabriella mistral NGC3324

Voici un dessin qui me tenait à coeur de réaliser. Depuis plus d'un an, un champ préétoilé sur une feuille A4 attendait d'être utilisé sur cette cible majestueuse qui en Nouvelle Calédonie, culmine au zénith. Deux nuits représentant plus de 7h d'observation ont été nécessaires pour poser ces infinis détails par touches successives, au grès des trouées nuageuses dans un ciel perfectible en termes de transparence. C'est une colorisation B, V(OIII), R(H-béta) réalisé au T400-c avec des grossissements les plus divers, mais majoritairement à 300x.

dessin couleur grande nebuleuse d orion M42

NGC3132, belle petite NP située dans les Voiles. Elle supporte de pousser le grossissement pour mieux appréhender sa forme générale et quelques subtilités. Le dessin a été réalisé au T400-cx450-600.
NGC 3918, une autre belle nébuleuse planétaire australe dans le Centaure, à proximité de la Croix du Sud. Facile à repérer, elle est surnommée à juste titre la "Blue Planetary". Elle m'évoque la nébuleuse Saturne dont on lui aurait tronqué ses 2 extensions. Sa forte luminosité et sa complexité lui font supporter de forts grossissements, ici 750x.

dessin nebuleuse planetaire NGC3132 dessin nebuleuse planetaire NGC3918

Année 2013

Extraordinaire voyage au Chili en août 2013 avec les copains du club et l'occasion de bien belles observations dans des conditions spartiates mais quasi idéales avec comme bémol un vent généralement présent et un seeing souvent dégradé. N'ayant pas spécialement préparé un programme d'observation, j'ai butiné au T400-c ce qui passait magnifique au zénith. D'abord cette nébuleuse de la Patte de chat que je visitais pour la première fois. Quasi inexistante sans artifice, elle se révèle sans pareil avec un H-béta, d'où cette idée d'une colorisation L, R(H-béta), V(OIII). L'objet étant assez grand et riche, il aurait mérité l'utilisation d'un champ pré-étoilé pour d'avantage de précision et un gain de temps certain dans la réalisation. Une expérience à refaire. Puis la nébuleuse Oméga pour laquelle de longue date j'avais préparé un champ pré-étoilé. L'idée était là aussi de faire une colorisation L, R, V mais le temps (ou la détermination) m'ont manqué pour cet objet qui demande plusieurs nuits pour en tirer toutes les nuances observables. Aussi, c'est dans cet état d'inachèvement que le dessin est présenté. Il sera fini ultérieurement dès que l'occasion se présentera.

dessin couleur nebuleuse la patte de chat NGC6334 dessin couleur nebuleuse omega M17

La nébuleuse des Voiles à la Foa (NC). Voila bien un objet délicat qui me résiste depuis longtemps. Lors de précédents séjours sous les tropiques, j'avais bien essayé de saisir les filandres fugaces de ce gigantesque rémanent de supernova dans les Voiles australes. Même avec le T400-c, un nagler 26mm équipé d'un filtre OIII, la faiblesse de l'objet et son étendue demandent du temps pour bien s'approprier l'objet. Il m'aura fallu de nombreux essais pour appréhender un cadrage qui me satisfasse. Je considère ce dessin comme un brouillon en vue d'un dessin ultérieur.

dessin nebuleuse SNR les voiles

Année 2012

Séjour Valdrôme/Restefond sur la nouvelle Lune d'août 2012. Que les grandes nébuleuses sont belles ! Les 3 grosses nébuleuses sont dessinées sur un champ pré étoilé, déterminé d'après l'exécution d'un brouillon préparatoire. Je me jette sur le Pacman plusieurs nuits durant avec le T460 pour extraire le maximum de détails sur ce superbe objet. Comme pour tous ces objets, une bonne filtration est nécessaire. Helix demande une attention toute particulière pour saisir autre chose qu'un gros anneau diffus. Des formes, des rehauts semblent parfois s'affirmer. Mais comme en pareille circonstance, il est assez délicat de les placer avec la plus grande précision, les variations de contraste étant particulièrement faibles. Même démarche pour le Croissant qui fièrement passe au zénith. Ici, c'est le coté échevelé et joliment poilu de l'objet qu'il est passionnant de saisir.

dessin nebuleuse diffuse le pacman NGC281 dessin nebuleuse helixNGC7293 dessin nebuleuse le croissant NGC6888

Valdrôme/Restefond (suite). Enfin, j'arrive à dessiner un objet qui me résiste depuis longtemps, le Fantôme proche de gamma Cas. Une fois détecté, il devient d'une belle évidence, vision que j'aime à partager avec les copains ou les visiteurs de passage. Tous l'on vu, certains avec facilité, d'autres avec plus de difficulté, mais toujours avec réussite.

dessin nebuleuse du fantome IC59

Valdrôme/Restefond (suite). Pour finir, quelques pétouillettes rigolotes à butiner et à revisiter au gré des heures qui passent, et qui demandent des grossissements assez conséquents. Dans l'odre NGC6210, NGC6818, NGC7027 (en double), NGC6445 et NGC6751).

dessin nebuleuse planetaire NGC6210 dessin nebuleuse planetaire NGC6818 dessin nebuleuse planetaire NGC7027 dessin nebuleuse planetaire NGC7027 dessin nebuleuse planetaire NGC6445 dessin nebuleuse planetaire NGC6751

Séjour à Hawaii pour le transit de Vénus (voir « Soleil »). Hormis l'observation du phénomène, je n'avais rien préparé de spécial pour ce voyage. Aussi, outre quelques nébuleuses planétaires revisitées comme NGC6369, je découvre au T400-c avec grand intérêt l'aspect si particulier des nébuleuses obscures qui déchirent la voie lactée dans ses zones les plus denses. La transparence du ciel à 3000m en donne des visions extraordinaires qui m'étaient inconnues. Mon seul regret : ne pas avoir préparé de champs pré-étoilé pour en dessiner d'avantage, avec plus de précision et surtout, se concentrer d'avantage sur les nébulosités elles-mêmes. Je couche sur le papier la célèbre nébuleuse du serpent (B72) et Barnard 86 qui jouxte joliment un amas ouvert où brillent quelques étoiles orangées. Assurément ce seront mes prochains travaux !

dessin nebuleuse planetaire NGC6369 dessin nebuleuse obscure du serpent B72 dessin nebuleuse obscure B86

Année 2011

Rencontres astrociel 2011 du 20 au 27 août et comme il est désormais de coutume, l'occasion de rencontres astrodessin. De longue date, j'avais idée d'un travail de colorisation d'un genre un peu particulier, plagiant totalement les imageurs. L'objet - ici M27 - est observé et dessiné sans filtre pour récupérer une information de luminance. Je réitère ce travail avec une vision avec les filtres OIII et UHC-S pour 2 autres dessins spécifiques, réalisés sur papier calque afin de garder une parfaite correspondance entre chacun. Ces 3 dessins sont ensuite regroupés et superposés avec un logiciel de traitement d'image en attribuant une couche rouge pour la luminance, verte pour le OIII et bleue pour l'UHC-S. Pour un effet satisfaisant, j'ajuste le taux de luminosité et de saturation pour chacune de ces couches, jusqu'à obtenir ce résultat étonnant.

dessin couleur nebuleuse dumbell M27
dessin nebuleuse dumbell M27 dessin uhc nebuleuse dumbell M27 dessin oiii nebuleuse dumbell M27

Rencontres astrociel (suite). La nébuleuse de l'Iris et Jones 1 se révèlent avec évidence dans le tout récent T1000 de David Vernet. Il n'est alors pas nécessaire de « pousser » la vision dans ses ultimes retranchements pour analyser de nombreux détails. L'image est tellement fantastique que je me permet ces 2 rapides croquis, réalisés en une poignée de minutes - les postulants voulant jouir du spectacle étant nombreux

dessin nebuleuse de l iris NGC7023 dessin nebuleuse jones 1

Rencontres astrociel (suite). Sur le T460 du club, je croque ces 2 nébuleuses planétaires en compagnie de mon ami Rainer Toppler, dessinateur hors pair au regard particulièrement affuté. Il est vraiment plaisant de constater une grande similitude d'approche sur ces objets complexes.

dessin nebuleuse planetaire NGC6818 dessin nebuleuse planetaire NGC6629

Séjour astro fin mars 2011 avé les copains du club dans un endroit totalement paumé au Nord de La Palma. Bien qu'à 8 km à vol de ptérodactyle du sommet de la Caldera, il nous faut négocier 2300m de dénivelé et quelques 200 lacets au grand dam des estomacs les plus sensibles. C'est un vrai plaisir de retrouver cet univers minéral où bourgeonnent les grosses coupoles à proximité immédiate de la ligne de crête, magnifié cette année par la présence de gros névés fraîchement moulés. Nous avons passé 6 nuits fantastiques au sommet dont une particulièrement mémorable au pied du télescope Herschel de 4,20m. Je m'étais promis un festival galactique printanier, je reviens avec quelques grandes nébuleuses, ne pouvant rester insensible aux fantastiques visions qu'offre le T400-c. Je m'amuse sur le coeur de la nébuleuse d'Orion, où les couleurs me paraissent d'une rare évidence. L'utilisation de filtres les amende de façon significative. L'ensemble est incroyablement contrasté, fort, dur, délicieusement poilu, avé ces chevelures échevelées et parfois à fort grossissement, j'ai la très nette perception d'une fine résille filamenteuse. Par ailleurs je note la présence de fines étoiles qui parsèment cette zone. Le plus délicat est de rester dans les frontières imposées, l'objet s'étalant sans aucun complexe bien au-delà pour des zones tout aussi passionnantes à observer. Un peu au Nord, je m'esbaudis sur M43, bien dodue et bourgeonnante. Il y a du détail à foison, des zones très claires tourmentées par d'autres bien plus sombres. La colorisation est obtenue par filtres interférentiels, notamment en H-béta qui affirme et atteste des régions typiquement rouges du H-alpha. Dans la foulée, je dessine la nébuleuse de la flamme, merveilleusement texturée et déchiquetée en son centre, telle la feuille lacérée d'un gros philodendron. Cette diablesse d'Alnitak est vraiment perturbante pour ausculter encore plus finement cette salade céleste. Enfin, j'attaque mon devoir de vacance promis, le casque de Thor, sur un champ pré-étoilé. C'est contrasté mais ténu à la fois. Il y a du rude et du diaphane en même temps, ça semble simple mais c'est diablement difficile. Bref, c'est un merveilleux objet, qui réagit superbement aux divers filtres et permet cette colorisation amusante. Tous ces dessins, ont été réalisés sur plusieurs nuits, en apportant chaque fois des compléments ou des corrections.

dessin couleur nebuleuse orion le trapeze M42 detail dessin couleur nebuleuse diffuse m43 dessin couleur nebuleuse le casque de thor NGC2359 dessin nebuleuse la flamme NGC2024

Rencontre astro en mars en arrière pays Niçois (voir Galaxies). J'ai comme unique projet de réaliser enfin un dessin de la Rosette, objet particulièrement diaphane qui m'échappe depuis trop longtemps. L'objet est merveilleusement étendu et complexe. Il demande un ciel de qualité pour être détaillé au T460. Pour faciliter ce travail, je réalise un champ pré-étoilé. Il aura fallu plus des 2 nuits consacrées pour jouer avec les grossissements et les filtres, peaufiner et corriger les diverses zones. Le tout nouveau télescope T1000 de David offre des vues particulièrement colorées des nébuleuses planétaires. IC418 est une merveille de saturation, dans un dégradé partant du bleu, au violet, et orange, avec un magnifique ourlet rouge. La colorisation est réalisé à partir d'un précédent dessin fait à St Véran (voir ci-dessous 2008).

dessin nebuleuse la rosette NGC2237 dessin couleur nebuleuse du spirographe IC418

Année 2010

Comme je me l'étais promis, je revisite NGC 7000 lors d'une sortie du club dans le Moran le 9 octobre 2010 avec le T460. Pour l'occasion, je prépare un champ pré-étoilé réalisé d'après une image, tentant de reproduire l'extrême richesse de cette portion de la voie lactée dont la vision à l'oculaire va bien au-delà de ce qui est ici représenté. Malgré un ciel perfectible, la nébuleuse est évidente et se dévoile crânement avec un filtre OIII, bien présente et couvre plusieurs champs du Nagler 31 mm. Le Pélican dans ces conditions est bien plus discret. Je suis étonné de l'incroyable complexité des formes et des textures, bien loin d'une image lisse où seul le contour serait intéressant à analyser. Une observation avec de plus forts grossissements permet de fouiller d'avantages ces particularités et déjà, donne l'envie d'avoir comme futur projet de compléter ce dessin, et cela sous un ciel de qualité ultime. Affaire à suivre...

dessin nebuleuse north america NGC7000

Rencontres Astrociel de Valdrôme 2010, du 7 au 15 août. Superbe rencontres astrodessin, retrouvailles, nouvelles têtes, bonne humeur et observations de qualité. Avec le T460, j'ai pour principal projet ce Triangle de Pickering, généralement éclipsé par ses deux consoeurs de dentelles. Et pourtant, ce magnifique objet mérite qu'on s'y attarde. Il révèle alors une incroyable complexité de réseaux filamenteux. Un premier croquis permet d'appréhender ce vaste champ et de dresser un champ pré étoilé. C'est sur cette trame que le dessin définitif sera exécuté, sera repris et peaufiné tout au long des soirées d'observation.
J'ai été agréablement surpris de découvrir les nébuleuses de l'Amérique du Nord et de son Pélican qui goguenard, la regarde. L'objet est énorme et surtout, il présente un aspect tourmenté et déchiqueté que je ne lui avais encore jamais remarqué. Tout cela invite à prendre les crayon pour un très rapide croquis qui à n'en pas douter, servira de base à un futur " grand " dessin.
Ces deux objet sont particulièrement mis en évidence par un filtre interférentiel et permet ces colorisation L, V(OIII).

dessin nebuleuse triangle de pickering NGC6960 dessin nebuleuse north america NGC7000

Une aventure extraordinaire avec le club. Nous sommes partis 3 semaines en mai 2010 au Chili, pour un périple de 5500 km de Santiago à San Pedro, faisant de nombreuses incursions sur les pistes d'altitude des Andes. Le ciel n'a pas eu la perfection que nous escomptions. Mais lors des campements aux pieds des coupoles de La Silla, du Paranal ou perdus au milieu de la pampa, nous avons réalisé quelques belles observations avec notre propre matériel de voyage. Pour ma part, l'utilisation du T400-c est un vrai bonheur, engin totalement adapté à ce genre de situation.
J'avais comme principal projet de reprendre les deux monstres australs que sont la Tarentule et Eta Carène, on poussant le grossissement pour croquer les infinis détails qui se dévoilent alors. Pour l'occasion, j'avais préparé des champs pré-étoilés pour garantir les proportions d'ensemble. Ces deux dessins ont été repris et peaufinés tout au long du séjour. J'apprécie d'avoir un cadrage qui permette de mettre en évidence les 2 lobes orangés de l'étoiles agonisante, vision la plus perturbante du ciel, celle où l'on sent que quelque chose palpite, quelque chose vit. Je fais plusieurs croquis grossis de l'étoile durant le séjour, affinant l'analyse des détails perçus. Le dernier (à droite) me semble le plus fidèle à la réalité, le gros globe englobant l'étoile centrale et se superposant au plus faible.

nebuleuse la Tarentule NGC2070 nebuleuse trou de serrure NGC3372 etoile Eta Carina

Chili (suite). L'occasion de faire le « Fantôme de Jupiter » passant au zénith était irrésistible. Un excellent seing à permis de pousser l'engin au maximum du matériel emporté, soit 575x. NGC 5189 est vraiment un objet étrange et tortueux, assez complexe. Jamais je n'arriverai à reproduire fidèlement les proportions d'ensemble, mais le résultat est tout de même évocateur de cette étonnante vision. J'ai adoré l'observation de la Nébuleuse de l'insecte NGC6302. Certains détails sont très forts, comme cette espèce de griffe au haut, d'autres plus ténus comme ces 3 nodosités à l'autre extrémité de cette bestiole. J'y passe de longs moments à la détailler, affinant progressivement le dessin.

nebuleuse le fantome de jupiter NGC3242 nebuleuse NGC5189 nebuleuse de l insecte NGC6302

Chili (suite). IC 4406 est un pale petit anneau bien régulier noyé dans une enveloppe vaguement rectangulaire, évoquant un oeuf de roussette. Tel l'iris d'un oeil inquisiteur, NGC 6337 nous observe sans vergogne, pour peu qu'on pousse le grossissement sur cet anneau quasi parfait. NGC 6369 est quant à elle plus irrégulière, vaguement hexagonale. Les couleurs sont perçues directement pour les objets les plus brillants, et particulièrement rehaussé par un filtrage OIII permettant de mettre en oeuvre ma technique de colorisation (voir "méthode"). Plus anecdotique, NGC 3195 qui malgré sa petite taille, laisse apercevoir quelques détails significatifs.

nebuleuse planetaire IC4406 nebuleuse planetaire NGC6337 nebuleuse planetaire NGC6369 nebuleuse planetaire NGC3195

Année 2009

Superbe séjour organisé par le club à la Palma du 9 au 18 octobre 2009. Nous avons passé 3 nuits au sommet du volcan (2400 m), côtoyant les coupoles professionnelles dans un univers minéral sous un très bon ciel, bien au-dessus des mers de nuages.
Ce séjour restera marqué par la volonté de réaliser le portrait des nébuleuses de la Trifide et de l'Aigle merveilleusement bien observées. Au T400-c, la vision regorge de détails, différemment mis en évidence selon les filtrages utilisés et permet ces dessins colorisés L, R(H-beta), V(OIII). Cela m'incite à refaire les dessins de la première nuit sur un champ pré-étoilé dessiné d'après documents pour les deux nuits suivantes, cela afin de gagner d'avantage en précision. J'apprécie dans la Trifide l'incroyable complexité des divers chenaux sombres, notant leurs formes particulières, les méandres et leurs échancrures. J'aurai aimé passer plus de temps sur la partie basse de la nébuleuse mais l'objet n'était visible que peu de temps en début de nuit. Vient alors le moment d'observer l'Aigle avec une vision notable des « piliers de la création ». Leur perception varie selon les grossissements employés et le filtrage utilisé. Ils sont bien mis en évidence avec l'UHC-S et un grossissement de 220x.

dessin couleur nebuleuse trifide M20 dessin couleur nebuleuse de l aigle M16

la Palma (suite). En deuxième partie de nuit, ce sont les splendeurs d'Orion qui retiennent l'attention. La grande nébuleuse, la tête de cheval, mais aussi la Rosette resteront de formidables observations avec le regret de ne les avoir dessinés faute de temps. Je retiendrais un « Running man » évocateur, un rapide M78 et une belle Variable Hubble, croquis jetés en quelques trop rapides minutes.

dessin nebuleuse le running man NGC1977 dessin nebuleuse reflexion M78 dessin nebuleuse variable hubble NGC2261

Rencontres Astrociel à Valdrôme du 17 au 22 août 2009. Le plaisir de se retrouver, de butiner du T400-c au T600 de David en passant par le T460 du club. Il me manque la nébuleuse de la Lagune M8 et bien qu'elle soit au raz de l'horizon et se couche rapidement, j'entreprends son portrait au T460. Un premier essai m'incite à recommencer le lendemain en utilisant un champ pré-étoilé dessiné d'après photo et une colorisation L, V(OIII).

dessin nebuleuse la lagune M8 dessin couleur nebuleuse la lagune M8

Rencontres Astrociel (suite). Des grands classiques sont revisités avec plaisir sur le T600 comme la Dumbell, le Croissant et l'oeil de chat, ce dernier observé à 2000x. Il montre moins de détails que l'an dernier faute d'un ciel moins stable, mais le très rapide dessin montre une forme générale mieux campée.
La nébuleuse de l'Iris est plus généralement une cible des imageurs. C'est un plaisir que de la discerner dans le T600.
Le dernier bel objet dessiné de cette mission est l'autre dentelle du cygne observée dans le T460, avec une sensation de relief étonnante, comme une stalactite de glace transparente torsadée.

dessin nebuleuse dumbell M27 dessin nebuleuse croissant NGC6888 dessin nebuleuse oeil de chat NGC6543
dessin nebuleuse de l iris NGC7023 dessin nebuleuse dentelle du cygne NGC6960

Vacances exceptionnelles en Namibie, mars 2009. Ca faisait longtemps que j'en rêvais de ces contrées d'Afrique australe, ses paysages fascinants, sa faune remarquable, ses peuples si divers et son ciel réputé. Pour un tel périple, réalisé en individuel avec ma dame, mon tout nouveau T400-c s'est montré royal, étant spécialement conçu pour ce genre d'aventure.
Le tout premier objet pointé, sans hésitation aucune, sans besoin de carte tellement la cible est évidente, c'est la nébuleuse de la Tarentule, NGC 2070. Le choc est avec cet instrument total. La vision étrangement verdâtre que je découvre m'abasourdit, me cloue sur place, me pétrifie. Un masque terrifiant hérissé d'une crinière échevelée qui s'en va au loin pour rejoindre d'autres nébuleuses, un spectre hurlant dans le silence sidéral surgit, bondit dans l'oeil. L'image est extrêmement forte, le contraste maximum, le relief horriblement évident, les détails infinis dans une résille filamenteuse incroyablement complexe. Un filtre interférentiel renforce d'avantage ces impressions et me permet cette version colorisée L, V (OIII). C'est à mon avis l'objet le plus marquant du ciel, le plus évident, le plus présent, le plus fascinant. Bref, c'est définitivement ma nébuleuse préférée, elle surpasse M17.
Le deuxième monstre est tout aussi évident à pointer, même sans carte, sans avoir une idée d'où se situe l'objet. C'est simple, c'est la zone condensée la plus lumineuse dans la voie lactée. C'est le grand complexe gazeux NGC 3372 autour d'Eta Carina. L'objet est lui aussi très lumineux, très contrasté. Mais il est beaucoup plus vaste, couvre plusieurs champs d'oculaire.On n'en fini pas de découvrir des nouvelles extensions sur le fin tapis d'étoiles de la voie lactée. La zone autour de l'étoile mourante est la plus lumineuse, la plus tourmentée, avec ce chenal sombre et complexe. On poussant légèrement le grossissement, les 2 lobes oranges légèrement dissymétriques sont aisément perceptibles. Tout n'est que volutes, zones sombres bordant de façon tranchée des zones plus claires dans un tableau qui donne le vertige. Pour faciliter le travail et gagner du temps, j'avais préparé un champ pré-étoilé sur une pleine feuille A4.
Ce ciel est vraiment extraordinaire. J'ai au-dessus de ma tête les 3 nébuleuses les plus remarquables du ciel avec Orion au-delà du zénith qui elle aussi, aurait mérité un grand dessin tellement la vision était exceptionnelle dans ces conditions. Durant toutes mes nuits d'observation, je n'aurais de cesse de revenir encore et encore sur ces trois merveilles.
Pour finir, cette belle nébuleuse en forme de croissant se détache en pleine voie lactée avec évidence avec le T400-c. Elle est joliment festonnée et le filtre OIII accentue les diverses volutes. Au distingue des extensions très au-delà de la partie la plus brillante.

dessin nebuleuse la tarentule NGC2070 dessin grande nebuleuse de la carene NGC3372 dessin eta carina dessin nebuleuse NGC3199

Mission OHP février 2009 sur le T120 cm (voir page « galaxies »). Je voulais à cette occasion profiter de ce formidable diamètre optique pour réaliser un projet qui me tient à coeur, celui d'un portrait de la nébuleuse du Crabe où on y verrait clairement la structure filamenteuse, telle que je l'avais imaginé quelques mois auparavant lors de la mission St Véran. C'est ici chose faire, avec la technique de colorisation L, V (OIII). J'avais préparé à cette occasion un champ pré-étoilé mais, du fait de l'inversion d'image par les renvois optiques, il n'a pu me servir, ce qui est dommage pour un parfait respect des proportions d'ensemble. Mais au delà de ce défaut, c'est un réel plaisir d'observer dans un premier temps ce vaste nuage en forme de "S", avec comme un petit trou sombre. Puis le filtre OIII met en évidence les filaments. Les plus contrastés sont d'une évidence bluffante. Mais les autres, infinis, délicats et diaphanes se dévoilent petit à petit, ici comme des petites flammèches, là plutôt comme une structure quasi poilue.
Dans un tout autre domaine, Bertrand voulait avec les moyens gigantesques mis à disposition achever son catalogue Abell, innombrables petites chiures de mouche. Je retiendrais Abell 22, surtout par la proximité élégante d'un petit doublet coloré. PK 194+2,1 est situé au bout d'un petit alignement d'étoiles sympathique.

dessin couleur nebuleuse du crabe M1 dessin nebuleuse abell22 dessin nebuleuse planetaire PK194+2,1

Le 3 janvier 2009, par une belle soirée glacée (-7°C) à Port Royal (78) avec les copains du club. La Lune est au premier quartier et la pollution lumineuse bien présente. Pourtant, je veux expérimenter la technique de colorisation par filtres interférentiel. M42 passe au méridien et se prête magnifiquement au jeu.
Le T400-c est équipé d'un Ethos 13 mm. Une première vision sans filtre permet de placer au crayon noir le champ étoilé et les diverses zones lumineuses de la nébuleuse. Puis l'utilisation du filtre OIII rend l'objet plus filamenteux et accentue les extensions plus ténues. Ces détails et ces rehauts supplémentaires sont dessinés au crayon violet. Enfin, le filtre H-béta change radicalement la vision en faisant littéralement apparaitre des zones invisibles dans les conditions du moment, comme la large aile à gauche du dessin et la fine aile de droite qui borde sa voisine verte, ici totalement éteinte par le filtre. Par contre M43 est quasiment invisible au OIII alors qu'elle se détache bien au H-béta. Ces détails supplémentaires sont dessinés au crayon vert.
Après passage en négatif et traitement des couleurs, on obtient ce résultat que je qualifie de L, R(H-béta), V(OIII).
Voir la méthode en détail.

dessin couleur nebuleuse orion M42

Année 2008

Notre club a organisé une mission 100% visuelle à l'observatoire d'Astroqueyras de St Véran. Nous sommes 6 à partir du 18 au 26 octobre 2008, en période pré-hivernale, avec un programme essentiellement axé sur les nébuleuses planétaires, cibles privilégiées par les 9 m de focale du télescope Cassegrain de 620 mm de diamètre.
Nous n'avons pas bénéficié de conditions météo optimales, mais chaque créneau dégagé à été utilisé au maximum.
Nous nous sommes familiarisé avec l'instrument la première nuit et avons pointé des cibles évidentes. Un très rapide et mauvais croquis de M52 montre 4 étoiles dans la célèbre nébuleuse de l'anneau. Nous contemplons longuement NGC 6826, la nébuleuse clignotante de couleur bleue avec des grossissements allant jusqu'à 1900x. Dans ces conditions, l'étoile centrale ne clignote pas et la coquille centrale montre une forme très particulière avec un bord quasi rectiligne. La coque externe montre de façon évidente 2 zones lumineuses symétriques mais d'aspect légèrement différents, l'une assez large, l'autre plus tourmentée. Une 3ème plus faible et fine est visible en partie supérieure du dessin. Quelques détails de contours et de nuances complètent à merveille cette observation.

dessin nebuleuse planetaire de la lyre M57 dessin nebuleuse planetaire clignotante NGC6826

St Véran (suite). Quelques nébuleuses extrêmement petites montrent une structure étonnante à fort grossissement (1900x). C'est le cas des NGC 6210, 7026 et 7027.
Tout le monde a été surpris de la vive couleur d'IC 418 dans le Lièvre, mais aussi des dimensions imposantes du disque diaphane de NGC 6781 de l'Aigle, ou de la forme très particulière de NGC 7008 dite «le fétus».

dessin nebuleuse planetaire NGC6210 dessin nebuleuse planetaire NGC7026 dessin nebuleuse planetaire NGC7027 dessin nebuleuse planetaire du spirographe IC418 dessin nebuleuse planetaire NGC6781 dessin nebuleuse planetaire le fetus NGC7008

St Véran (suite). Voici les fleurons de cette mission avec la célèbre nébuleuse du Clown, la face zébrée de fins filaments, l'imposante NGC 246, la plus petite mais bien brillante NGC 40, la "petite Dumbell" ou M76.

dessin nebuleuse du clown NGC2392 dessin nebuleuse planetaire NGC246 dessin nebuleuse planetaire NGC40 dessin nebuleuse planetaire M76

St Véran (suite). J'ai expérimenté une technique de colorisation particulière sur des objets réagissant bien au filtre sélectif OIII. La luminance est faite sans filtre, au crayon noir. La vision filtrée est ajoutée au crayon de couleur, ici un violet bien visible sous la lampe rouge. A l'inversion en négatif, le violet apparaît vert et il est facile d'en modifier finement la teinte et l'intensité pour faire ressortir plus ou moins cette caractéristique. Voici un très rapide essai sur la nébuleuse du crabe M1 qui montre au Nagler 31 mm une structure très complexe. Il sera intéressant de la refaire en y passant le temps nécessaire. Non loin de là dans les Gémeaux, NGC 2371 montre une forme très particulière avec des extensions filamenteuses renforcées au OIII.

dessin nebuleuse du crabe M1 dessin nebuleuse planetaire NGC2371

St Véran (suite). Enfin, toute une pléthore de nébuleuses planétaires mérite qu'on s'y attarde pour peut qu'on pousse le grossissement nécessaire pour y voir des détails, ici 1100 x. Une mention particulière pour la vision charmante de NGC 2438 perdue dans la myriade d'étoiles de l'amas ouvert M46.

dessin nebuleuse planetaire NGC2438 dessin nebuleuse planetaire IC3568 dessin nebuleuse planetaire NGC2022 dessin nebuleuse planetaire NGC6751 dessin nebuleuse planetaire NGC6905

Mémorable séjour astro au col de Restefond et rencontres extraordinaires d'ASTRAM hors du commun. J'ai eu la chance d'observer dans le T600 F/D 3,3 de David Vernet, un engin parfait manié de main de maître par son propriétaire. Le 29 août 2008, le ciel était particulièrement stable, ce qui a permis d'utiliser des grossissements extrêmes de 2000x sur de belles nébuleuses planétaires. Ces conditions permettent de redécouvrir ces objets, leur lecture et leur compréhension devenant évidente dès le premier coup d'oeil. Ainsi, outre d'importantes précisions de forme dans les détails, on note des structures très fines filamenteuses sur NGC 7662, la «boule de neige» et surtout NGC 6543, «l'oeil de chat», extraordinaire vision «hubblesque» ! En comparaison, NGC 7009 « saturn » est beaucoup plus lisse, comme dessinée au pinceau. Elle aussi présente de nombreux détails tant dans la zone centrale que dans la coquille externe. Il est étonnant de constater combien les 2 spots externes sont ténus.

dessin nebuleuse de la boule de neige bleu NGC7662 dessin nebuleuse saturne NGC7009 dessin nebuleuse de l oeil de chat NGC6543

Restefond (suite). Le lendemain, par ciel un peu moins stable, une vision délicate et ténue de NGC 7635 la nébuleuse de la bulle. Avec de l'attention, on devine une coquille quasiment fermée.
Les dentelles revisitées avec le T600 de David. Le dessin n'est vraiment qu'un pâle reflet d'une extraordinaire vision, évidente, énorme, extrêmement détaillée dans les moindres recoins. Un véritable choc ! Il est aisé et plaisant de parcourir l'intégralité des dentelles, où chaque extension si ténue soit-elle paraît sans difficulté dans toute sa splendeur. Chaque détail est une structure complexe, évoquant des osselets, avec une vision saisissante de relief. Assurément, c'est à refaire !

dessin nebuleuse de la bulle NGC7635 dessin nebuleuse grande dentelle du cygne NGC6992

Séjour au Sahara au sud de Djanet, dans le massif du Tardrat la 2ème semaine de janvier 2008. Seul dessin de ciel profond de ce formidable périple, NGC 2359, bien que de nombreux et spectaculaires objets furent visités. La vision de cette belle nébuleuse au T250 avec filtre OIII montre une belle structure centrée sur une bulle assez complexe, avec des filaments et des contours tourmentés bien définis. Ce rapide dessin souffre de quelques imperfections, notamment l'absence d'une nébulosité qui devrait se trouver dans la partie haute et un mauvais placement de l'aile qui part en haut à droite. Très bel objet que je me promet de revister.

dessin nebuleuse casque de thor NGC2359

Année 2007

Séjour en Espagne septembre 2007 (voir page "galaxies"), voici une petite collection de nébuleuses planétaires observées au T460, avec NGC 6804, NGC 7662 appelée «boule de neige», NGC 40, NGC 7027, NGC 7008 dans le Cygne avec une forme en point d'interrogation et NGC 6826 dite la «clignotante» qui avec le T460, ne clignote plus du tout ! Toutes présentent une belle couleur bleu turquoise.

dessin nebuleuse planetaire NGC6804 dessin nebuleuse planetaire NGC7662 dessin nebuleuse planetaire NGC7027 dessin nebuleuse planetaire le fetus NGC7008 dessin nebuleuse planetaire NGC6826

Séjour en Espagne (suite). Puis, quelques petites « stars » incontournables, la splendide nébuleuse «Saturne» ou NGC 7009 et le difficile «oeil de chat » NGC 6543. Sa structure complexe n'est pas évidente à bien cerner. On distingue bien 4 lobes autours de l'étoile centrale mais l'analyse de leur forme exacte demande beaucoup de temps et d'attention, tout comme cette vision fugitive du halo et de ce «jet». Par ailleurs, j'ai pris bien du plaisir à découvrir la «bulle» NGC 7635, on distingue très nettement une portion de cette sphère transparente, telle une griffe de chat.

dessin nebuleuse saturne NGC7009 dessin nebuleuse oeil de chat NGC6543 dessin nebuleuse de la bulle NGC7635

Séjour en Espagne (suite). Enfin, les reines du ciel, le «croissant» dans le Cygne avec ses incroyables structures filamenteuses, le spectaculaire «anneau» de la Lyre avec son étoile centrale (une première pour moi) et la lumineuse «Dumbell» au dessin complexe et tourmenté, tout en délicates nuances.

dessin nebuleuse du croissant NGC6888 dessin nebuleuse de l anneau de la lyre dessin nebuleuse dumbell M27

Séjour en Espagne (suite). Plus en marge, voici 2 croquis tout juste esquissés d'objets célèbrissimes. Tout d'abord la nébuleuse de l' «Aigle» M 16 aux larges contours indéfinis. Je me suis torpillé l'oeil tout le long du séjour à tenter de percevoir les fameux «piliers de la création». Une bande petite zone est bien visible au centre. Une extension part sur la droite de l'image et parfois, on a la sensation d'un filet à gauche, juste au-dessus d'une étoile, un des piliers les plus contrasté. Franchement, je ne sais pas quelle est la part du réel et de la subjectivité dans ce constat. Aussi, par honnêteté, je ne l'ai pas fait figurer ici. Un ciel plus pur me semble nécessaire pour cela. A refaire... Ensuite, la «Trifide» M20. L'observation des canaux sombres est un vrai régal. Toutefois, un ciel plus noir aurait facilité l'analyse fine des contours évanescents. A refaire aussi...

dessin nebuleuse de l aigle M16 dessin nebuleuse trifide M20

Séjour en Espagne (suite). Enfin, la nébuleuse « Oméga » observée dans le T460 offre un spectacle magnifique. En faire le portrait est le principal objectif de ce séjour. Je crois que c'est ma nébuleuse préférée. Elle offre une structure filamenteuse incroyablement détaillée. Plusieurs grossissements et l'emploi du filtre OIII permettent d'apprécier cette rare image. Il m'aura fallu 2 dessins et 2 soirées pour réaliser ce dessin complexe. Le premier essai étant assez disproportionné, j'ai pour la première fois pré-dessiné le champ étoilé d'après une photographie.

dessin nebuleuse omega M17

Durant le séjour à Djanet 2007 (voir page "galaxies"), nous avons visité bien des nébuleuses planétaires. Le T400 étant parfaitement collimaté, il supportait sans broncher un grossissement de 500x ( Nagler 7mm + barlow). Tout d'abord le Clown. La forme triangulaire est évidente, de même que l'étoile centrale et le grand halo circulaire. Les 3 zones un peu plus sombres, sensées représenter les yeux et la bouche de ce masque sont relativement ténus. Par contre, je n'ai pas trouvé simple de déterminer la forme plus caractéristique « en écusson » de cette célèbre nébuleuse. De même, le grand halo circulaire m'est apparu très uniforme, avec juste un rehaut plus clair vers le haut. Ensuite, le Hibou, avec son étoile centrale et quelques autres visibles en vision décalée. Un des 2 yeux est évident, un peu triangulaire, l'autre est plus ténu. Enfin, NGC 3242, objet plus austral et moins connu. L'étoile centrale est évidente, l'anneau central présente des irrégularités et les nodosités sont le fait de quelques étoiles. Enfin, le grand halo présente quelques irrégularités de forme et d'intensité lumineuse. Bien joli objet.

dessin nebuleuse du clown NGC2392 dessin nebuleuse du  hibou M97 dessin nebuleuse planetaire NGC3242

Année 2006

Séjour Italie du sud 2006. L'observation des nébuleuses planétaires est un réel plaisir. Il faut utiliser et changer fréquemment les filtres OIII et UHC pour extraire quelques détails notables. Le passe filtre intégré du télescope T250 est pour cela une aide précieuse. Je commence cette rapide série par NGC 6818 car il me semble y percevoir quelques détails dans la petite tâche floue à structure vaguement annulaire. Ensuite la classique NGC 40, puis NGC 6543, « l'oeil de chat ». Je perçois par moment une vision qui en effet, évoque curieusement un oeil avec son iris. L'objet étant particulièrement brillant et coloré, il supporte de forts grossissements.

dessin nebuleuse planetaire NGC6818 dessin nebuleuse planetaire NGC40 dessin nebuleuse planetaire NGC6543

Orion au T400 dans le désert Libyen, à l'occasion de l'éclipse de mars 2006, dans un ciel parfait. Image superbe, légèrement bicolore, avec multitude de détails, nodosités et filaments difficilement transcriptibles. J'ai tenté de rendre cette merveilleuse vision par ce rapide croquis exécuté en moins de 2 h.
Nous avons relevé le défi d'emporter ce gros télescope dans le désert et je ne le regrette pas, il s'est montré royal !

dessin couleur grande nebuleuse d orion M42

Année 2005

Le voyage en Espagne pour profiter pleinement de l'éclipse annulaire du 3 octobre 2005 a donné l'occasion de belles nuits astronomiques sous un ciel de très grande qualité. Les dentelles du Cygne sont quasiment au zénith, avec le T250 et un filtre OIII, la vision déchire vraiment ! Un rapide croquis sur un format A4 (très peu d'étoiles représentées, proportions très approximatives) n'offre qu'un pâle reflet de la réalité.

dessin nebuleuse grande dentelle du cygne NGC6992

C'est lors de vacances à Chinguetti, dans le désert Mauritanien en février 2005, que le T250 a montré tout son potentiel. C'est un engin performant, réellement de voyage, très solide (les pistes africaines n'ont put y venir à bout !) . Mon programme était de réaliser ce portrait grand champ d'Orion dans de superbes conditions. Une première esquisse m'a permis d'appréhender le sujet, de changer le cadrage et revoir les formes générales (sortie des archives et scannée en 2021). Deux nuits et toute la batterie d'oculaires ont été nécessaires pour tenter de rendre ce formidable spectacle sur un A4. Notez les extensions très loin du coeur, mais aussi, bizarrement, l'absence de l'aile rouge, peut-être passée inaperçue par la brillante aile bleue qui la borde (j'aurai dû filtrer). Ciel parfait, coronal, température 2°C la nuit, mais très supportable car absence d'humidité.
Dans ces mêmes conditions, la tête de cheval est évidente et présente même quelques détails dans les nodosités qui soulignent son profil. Il faut dire que sous ces latitudes, Orion est très haut sur l'horizon.

dessin grande nebuleuse d orion M42 dessin grande nebuleuse d orion M42 dessin nebuleuse de la tete de cheval

Le T460 Obsession permet de percevoir les couleurs de M42. Je pense qu'elles se révèlent d'avantage par contraste de couleurs complémentaires. Pour restituer cette vision, je travaille en négatif. Comme d'habitude, la lumière est placée au crayon noir. Mais pour les teintes, j'ai cherché les crayons de couleurs idoines qui, une fois l'opération de négatif effectué, redonnent les bonnes nuances. Ici, un orange pour rendre l'aspect bleuâtre et un vert pour les parties rosées. Ce rapide essai a été réalisé à Magny.

dessin couleur grande nebuleuse d orion M42

Année 2004

J'ai pris beaucoup de plaisir à dessiner cette série de belles nébuleuses en Croatie 2004 (voir page "galaxies"). Les conditions d'observations quasi parfaites, le T250, instrument de voyage fantastique (et quelques progrès) font la différence sur M27 et M17, à comparer aux 2 précédents croquis. Les célèbres ronds de la Lyre M57 et d'Hélix NGC 7293 sont toujours un régal. Enfin, belle vision en couleur du petit haltère M76 et de Saturm NGC 7009, où j'ai pu discerner un des deux « feu de position » à l'extrémité de la fine bande. Pour préciser certains détails, j'interpose un filtre OIII.

dessin nebuleuse dumbell M27 dessin nebuleuse omega M17 dessin nebuleuse de l anneau de la lyre M57 dessin nebuleuse helix NGC7293 dessin nebuleuse dessin nebuleuse saturne NGC7009

Année 2001

La Réunion en juin 2001 (voir page "galaxies"), ETX 90. Quelle surprise de découvrir cette gigantesque nébuleuse diffuse dans la Carène. En comparaison, M42 est bien plus petite (mais à mes yeux, de forme plus élégante). Ah ! Si j'avais plus de diamètre optique...

dessin nebuleuse de la carene NGC3372

Année 1999

La vision de ces belles nébuleuses dans le T400 et vraiment évocatrice. Ici Dumbell (M27) et Oméga (M17) au Nagler 12 mm. Sortie en Beauce le 20 septembre 99.
La Trifide au Panoptic 19 mm, en mai 2003 dans le Quercy (voir page "galaxies").

dessin nebuleuse dumbell M27 dessin nebuleuse omega M17 dessin nebuleuse trifide M20

Voici mon premier croquis de ciel extrême : la tête de cheval (sans filtre), réalisé lors d'un séjour de sport d'hiver en 1999 à Saint Véran (2000m). Pour l'occasion, j'avais apporté dans mes bagages l'imposant Dobson MEADE de 400 mm, sûr de l'utiliser dans des conditions optimales. Une fois de retour, la comparaison du dessin avec une photo m'a permis de valider ce que je percevais à la limite de la visibilité. Petits instants de bonheur...

dessin nebuleuse de la tete de cheval

Année 1995

Une vieille série de dessins numérisés et mis en ligne en 2021 (voir Galaxies et Amas globulaires).. Lors de vacances sur l'île de Chypre, j'avais emporté la lunette terrestre KOWA TSN2 L80, outil bien pratique pour l'observation des oiseaux, mais aussi le soir venu, assis sur le sable de la plage en compagnie du livre de S. Brunier, de faire mes premiers dessins d'observation d'objet du ciel profond. J'étais absolument ravi de distinguer de vagues formes évocatrices sur les nébuleuses d'été que, pour la plupart, je découvrais pour la première fois.

dessin nebuleuse M8 dessin nebuleuse M16 dessin nebuleuse M17 dessin nebuleuse M20 dessin nebuleuse M57