AstroDessin

Astronomie Amateur & Observation Visuelle

Bolides & fusées

Année 2024

Décollage d'une fusée Falcon 9, observé le 2 avril à Loreto en Basse Californie du Sud sur la mer de Cortes, en périphérie de ville dans une zone pavillonnaire (voir Eclipse de Soleil, Comètes). On s'était installé à 100m de l'habitation un peu à l'écart des violents lampadaires pour observer la comète plein Ouest. Et là un peu plus au Nord, émerge une lueur improbable, très forte, très marquée, quasi immobile si ce n'est la subtile sensation que ça s'élève quelque peu. Il s'agit d'un tir depuis la base de Vandenberg à 1300km de nous, expédiant en orbite basse 22 de ces Starlink V2. La trajectoire est à 53° de l'équateur, au dessus du Pacifique longeant de près la cote Californienne. A cet instant, le premier étage a déjà fait sa besogne et l'on voit le second étage dans ses dernières minutes de fonctionnement. Allant en accélérant franchement par effet de perspective et devenant vraiment énorme, elle passera au plus près de nous à 170km de distance et un chouya moins d'altitude, d'où une visée à un peu moins de 45°. Ce qu'il y a de stupéfiant, c'est la persistance de ce large panache gazeux jusqu'à l'horizon tant qu'il est éclairé par le Soleil, et il se coupe instantanément lorsqu'il entre dans l'ombre de la Terre, laissant visible seulement les flammes orangées s'échappant de la tuyère. Peu de temps après, c'est l'extinction du moteur.
Fort impressionnés de ce spectacle, nous nous promettons de voir un second tir dès que possible. Celui-ci, prévu pour le 6 avril toujours pour des Starlinks, fut reporté le lendemain pour cause météo. Désormais, nous logeons à Mazatlan en plein centre ville. Par conséquent nous sommes à plus de 350km de la trajectoire et plus proche de la fin du lancement. Aussi, nous la verrons surgir bien plus basse sur l'horizon pour une courte durée, le panache s'occultant rapidement à son passage dans la nuit, puis l'extinction du moteur quelques secondes plus tard.

dessin fusée
dessin fusée

Année 2020

la nuit du 27 au 28 juin à La Foa en Nouvelle Calédonie, quelque part vers 20h locale, un truc de fou dans le ciel au sud-est, alors que monte dans le ciel Jupiter et Saturne.
(Image 1) Dans l'axe de la piste de La Tontouta à quelques 40 kilomètres de là, voilà que surgit lentement de l'horizon comme un phare d'avion. Mais ça cloche : le phare est démesurément lumineux et surtout, il est prolongé par une trainée rectiligne blanche. Une sorte de chandelle romaine éblouissante avec une queue très nette qui s'élève en quelques secondes (4-5 secondes ?).
(Image 2) Mais voilà qu'elle accélère de plus en plus, de façon surprenante. Ca ressemblerait à une sorte de tir d'énergie pure de science fiction. En l'espace d'une seconde, elle atteint le Scorpion, passe quasi au zénith, avec une trainée intense semblant bordée d'un halo orange.
(Image 3) Un peu au-delà du zénith (10-20° ?), le bidule se désagrège subitement et métamorphose en deux boules bleues, la trainée s'estompant quasi instantanément dans une sorte de nuage orangé.
Il est stupéfiant d'observer un bolide si puissant avec une trajectoire quasi axée sur l'observateur. Je suis surpris par la contradiction d'une trainée persistante tout au long de la trajectoire alors qu'elle disparait en un instant avec un rémanent des plus faibles (quelques secondes).
Ca n'a duré que quelques secondes, vraiment impressionnant.

dessin bolide

Halos solaires

Année 2021

Partis dans le Cotentin avec mon poteau pour y pécher quelques crustacés et les engloutir sans autre forme de procès avec gourmandise, aïlloli de cowboy et rhum de cane noire, nous musardons de-ci de-là le long de ce spectaculaire littoral, foulant de nos pieds les plus vieilles roches qui soient, contemplant au loin une goélette à hunier toutes voiles dehors (l’Étoile ou la Belle poule ?), se posant pour le casse-croute dans des ports minuscules qui, à marée basse, semblent plus hauts que larges tant le marnage est grand. C'est dans l'un de ceux-ci que, de prime abord, je remarque entre les barques amarrées les effets irisés qu'un bon moment je crus le fait d'une nappe de gasoil malvenue. Pi, me déplaçant de quelques pas, je remarque comme un éclipse de Soleil, l'image de celui-ci sur l'eau plate étant masquée par l'ombre d'un pare-battage. Et là je comprends qu'il s'agit d'un magnifique halo solaire, formidablement visible sur le reflet de l'eau alors qu'il est des plus discrets dans le ciel pommelé. Malgré le farniente assumé d'une contemplation molle en pleine digestion, j’immortalise la vision avec mes crayons.

dessin halo solaire

Année 2019

L'heure attendue de la retraite a sonnée et sans attendre, nous repartons dans la Pacifique Sud et la Nouvelle Calédonie. En chemin, nous faisons escale en Polynésie. Par un ciel par endroit voilé se manifeste un halo solaire quasi au zénith. Nous sommes alors à Bora-Bora.

dessin halo solaire

Halos lunaires

Année 2015

Durant le dessin de pleine Lune réalisé pour l'éclipse de Lune du 4 avril (voir éclipses de Lune), les nuages jouent avec Séléné et parfois, des halos irisés se forment et se défont au gré des nuées.

dessin halo lunaire

Année 2011

Superbes effets des rayons de Lune qui jouent à travers les diverses couches nuageuses, surpris au sortir du club le 9 décembre, la Lune réfractant à merveille dans ces nuages de glace d'altitude. L'aspect sans cesse changeant, avec tantôt que le halo de 22°, tantôt avec les auréoles irisées, et parfois avec l'intégralité du spectacle m'a incité à prendre des notes pour tenter un dessin une fois rentré à la maison... d'où quelques imprécisions dans certains détails. Assurément, c'est une expérience à renouveler dès que l'occasion se représentera.

dessin halo lunaire

Aurores boréales

Année 2018

Très beau périple en Islande avec le club, en octobre, voyage dont l'ambition était d'observer les aurores boréales. Sur une semaine, toutes les nuits furent électriques avec un festival la première et la toute dernière nuit à quelques heures de prendre l'avion. Spectacle grandiose qui parfois, embrasa la totalité de la voûte céleste. Il était étonnant de découvrir des effets quasi stroboscopiques et des évolutions particulièrement rapides. Au plus fort de cette douche cosmique, des couleurs autres que le vert ourlaient les festons, du jaune au rose. Une féerie.

dessin aurore boreale dessin aurore boreale dessin aurore boreale dessin aurore boreale dessin aurore boreale dessin aurore boreale

Soleil de minuit

Année 2005

Joli périple jusqu'au Cap Nord à l'époque du solstice d'été, là où au-delà du cercle polaire arctique, le Soleil ne se couche pas. Dans ce jour interminable, je réalise ce schéma mettant en évidence l'évolution du phénomène, faisant figurer l'heure et la position du Soleil au-dessus de l'horizon. Un premier essai permet d'affiner la méthode. Une échelle angulaire figure en partie basse, chaque index correspondant à un empan de main, soit grosso modo 20°.

dessin Soleil de minuit dessin Soleil de minuit