Lecocguen

Si tu es sur Meudon, passe me voir à l'observatoire au service solaire bat 14.(LESIA) J'ai monté une lunette de 120 mm sur la vielle monture Eichens et franchement, je trouve que c'est un bon instrument. Pour environ 600€ tu as une lunette motorisée double axes.

Après avoir utilisé quelques dizaines, voire centaines d'oculaires j'en suis arrivé à ma conclusion: Avec un équatorial, les meilleurs sont les Ortho de haute qualité ou les Plössl de type Clavé. Avec un azimutal genre Dobson il faut un peu plus de champ et la série Vixen LVW se comporte admirablement bien. Dans cette gamme, j'ai les 13 et 17 mm ce qui passe bien avec un Dobson de 300 à F/5. Le champ est grand et surtout bien corrigé sur son intégralité et la vision est parfaite, il n'y a pas à centrer son oeil comme dans beaucoup d'autres oculaires.

Merci pour tes explications Serge.Je me demandais si le filtre Baader UV-IR ferait l'affaire, sa bande passante est de 400 à 690 nm. J'en ai un sur ma webcam, je vais le tester.A+Seb le p'tit belge

J'ai réalisé un porte filtre pour monter une série de petits filtres de 1" de diamètre. Ce sont des filtres de chez Melles Griot. C'est pas vraiment du matériel d'amateur, mais on doit pouvoir en trouver en récup. Il faut demander aux opticiens s'ils n'en ont pas qui sont hors tolérance. Souvent, les filtres un peu serré dérive avec l'age mais ils conviennent pour des manips d'amateurs. Sinon, un bon wratten scotché sur l'oculaire marche aussi très bien et pour pas cher.

Serge, tu observe à 500 nm. Pour ce faire, quel type de filtre utilises-tu : vissant à l'arrière de l'occulaire + filtre astrosolar à l'avant du tube ou un autre montage?A+Seb le p'tit belge

Qui a dit qu'un télescope est plus lourd qu'une lunette? Pour utiliser une lunette de 210mm, je peux affirmer que c'est lourd et pourtant je l'ai construite le plus légèrement possible: tube à clairevoie, foyer coudé construction en bois et j'en passe. Mais avec ses 3.20m de focale, ça pèse son poids. C'est vrai qu'elle me montre un meilleur contrase que le C8 qui pèse une douzaine de kilos, mais la différence ne vaut pas l'encombrement. Le meilleur instrument est toujours celui qu'on sort en quelques secondes et qui permet d'observer souvent.

Avec les enfants, on est jamais assez prudent. Quand j'ai des classes qui viennent me voir, je leur explique toujours qu'on ne doit jamais regarder le soleil dans un instrument. Je précise toujours que c'est une expérience qu'on peut faire deux fois dans sa vie, une avec l'oeil droit et l'autre avec le gauche, après, c'est la canne blanche. Je projette l'image donnée par l'objectif du spectrohéliographe sur un écran de 1mX1m et c'est beaucoup plus spectaculaire. Tout le monde peut voir ensemble et je peux commenter en expliquant comment fonctionne le soleil. Si on montre dans un télescope, on pert un temps fou et c'est vite un gros bord.. dans les rangs.

Nous allons attaquer un programme d'étude des régions actives à Meudon. Pour cela, nous ferons de l'imagerie spectrale en DPSM ainsi que de l'imagerie numérique de la photosphère. Le but est d'avoir les évolutions des régions actives dans la chromosphère et d'établir les liens avec les mouvements de la photosphère. Il faut donc de nombreux documents à très haute résolution datés à la seconde près. On trouve assez peu d'images solaires sur le web et souvent elles ne sont pas exploitables car traitées ou bien sans date et heure. De bons documents ayant des résolutions spatiales de 2" conviennent parfaitement. Il faudrait qu'un amateur très disponible disposant d'une bonne lunette de type 110 mm sorte une image au foyer (typiquement 10 à 15mm) plusieurs fois par jour. Cela permettrait de voir les évolutions morphologiques des taches pour faire des recoupements valables avec les images de la chromosphère. Les images de Meudon et de BigBear n'ont pas une résolution spatiale énorme mais elles sont faites régulièrement, elles sont polées et datées, c'est l'essentiel. Si on fait une très belle image en compositant plusieurs prises de vue, on a peut-être une belle photo mais elle a perdu son intérêt. Sur les planètes, il y a des tas de gens qui font des images très belles, mais les planétologues ne peuvent pas s'en servir, c'est dommage, le problème est le même.

Evitez de traiter les images, ça enlève toute la valeur scientifique. Il ne faut pas chercher à avoir une belle image mais une image riche. On peut réduire en niveaux de gris, cela fait ressortir les contours et tout au plus, on peut jouer légèrement sur le réglage des niveaux pour augmenter légèrement le contraste. Mais il faut rester dans des limites raisonnables. Le mieux, c'est d'étudier le filtre pour figer la turbu avec des poses courtes et de garder l'image brute.

Si tu voulais faire de la spectro, c'est bien réussi.

J'ai possédé un cassegrain 200/1800 et franchement, sa revente ne m'a pas fait verser de larme. En fait, c'est un astrographe très sympa mais en visuel il est assez médiocre. L'optique est d'une qualité limite et la moindre turbu fout tout en l'air. Autrement dit, on ne peut avoir une image correcte, sans plus, que si le seeing est exceptionnel alors qu'un C8 donne toujours des images assez bonnes. C'est un problème de front d'onde déformé à environ lambda sur deux. La moindre petite perturbation dégrade au delà du seuil tolérable.

Tout ceci est une question de politique commerciale. Un importateur qui veut inonder le marché en vendant toujours plus de matériel ne pourra pas vraiment assurer un SAV de pointe. Le mieux actuellement est de faire abstraction de l'importateur et de traiter directement avec le revendeur. A lui de se débrouiller. Vendre de l'optique, ce n'est pas comme vendre des patates, il faut des compétences or chez les commerçants, ces compétences sont très rares. Il y a quelques commerçants vraiment au top, il faut s'adresser à eux et bouder les incapables.

Entre astrosolar et filtre TO en verre, le meilleur pour la photosphère est sans conteste l'astrosolar. Il transmet mieux le bleu et le vert, or pour voir les facules et la granulation, il faut filtrer entre 450 et 550 nm. On gagne beaucoup de contraste en filtrant. J'observe à l'oeil avec un interférentiel à 500nm, c'est réellement génial. En plus, c'est plus sécurisant car il coupe vraiment les UV et IR.

Ces filtres sont très médiocres d'un point de vue surface optique, c'est incontestable. Ils permettent toutefois de voir les taches. Ce qui est plus gênant, c'est que selon un article vu sur le net, ils laissent passer un peu trop de rayons IR et il faut éviter de les utiliser avec de grands diamètres. De toute façon, l'observation solaire est toujours préférable par projection, c'est la seule technique réellement sans danger.

Je pense qu'il ne faut pas trop s'alarmer. En imagerie solaire, on ne dépasse guère les 15cm, avec un télescope purement solaire de 60cm (la tour de Meudon), je n'ai pas de meilleurs résultats. Je pense que pour faire de l'observation visuelle, le mieux est une lunette de 120 à 140mm, un hélioscope et un filtre centré sur les 500 nm avec une bande passante de 100 nm. Là, on coupe tout ce qui gêne et on a un contraste d'enfer sur les taches et les facules. Pour la granulation, il faut un peu plus de résolution mais surtout un seeing assez exceptionnel, ce qui finalement est assez rare de jour. L'astrosolar est un bon produit, c'est ce qu'on trouve de mieux en filtre pleine ouverture pour pas cher. Faire un vrai bon filtre est trop onéreux.

L'image est intéressante mais sur le Soleil il ne faut pas compositer car les phénomènes sont de très courtes durées. Avec un Nikon D100 et un filtre zeiss à l'ouverture je pose 1/4000 avec en plus une densité 0.6. Ce qui est intéressant en imagerie solaire, c'est d'avoir des instantanés et des poses très fines pour figer la turbu. Voir les images obtenues régulièrement avec la modeste lunette de 120mm d'amateur. Avec l'astrosolar d=3.8, on a les mêmes résultats. http://bass2000.obspm.fr

Avec une densité 3.8 (astrosolar photo) au foyer d'un télescope tu auras des temps de pose de 1/4000 à 1/1000 environ. Pour observer en visuel, il faut rajouter une densité 1 à 1.5 selon les grossissements. Il n'y a pas de risque en faisant la MAP mais l'image est assez lumineuse.

J'utilise de l'astrosolar sur toute sorte d'instruments, c'est le meilleur compromis. Aucun risque sur un 20cm. On filtre dans une pupille, pas dans l'image.

Les filtres américains sont de très mauvaise qualité. L'astrosolar est bien meilleur.

Je possède un Orion 250 à miroir en verre et araignée à 3 branches. Le miroir possède un astigmatisme vraiment gênant qui s'emplifie avec les baisses de température. Il est juste bon pour observer des galaxies lointaines. C'est tout ce que je lui demandais. Pour ce qui est des trois branches, elles produisent des aigrettes plus limitées et finalement, elles dégradent moins que les 4 branches. Ce n'est pas un vrai problème. Disons que compte-tenu du prix assez dérisoire de l'instrument, c'est un bon placement, à complèter par un autre télescope orienté vers le planétaire. Si c'était à refaire, je prendrai toutefois un SkyWatcher, optiquement meilleur.

Car ils sont parfois entre des verres.

Les filtres interférentiels risquent en effet de dégrader l'image. Le plus simple pour éliminer un peu les résidus chromatiques, c'est de mettre un filtre jaune.

Dans le genre, "moi aaussi j'ai une lunette d'exception", j'ai restauré une très ancienne japonaise SYW 79/1400. C'est une très belle lunette équipée de deux chercheurs avec un volant pour la mise au point et le tout sur une très belle monture comme on en faisait il y a une trentaines d'années. Aujourd'hui, ça ne vaut plus rien mais dans les années 60-70, ça coûtait le prix des meilleures Taka actuelles. Mercredi soir, j'ai fait une très belle observation d'un phemu et j'avais une image vraiment au top. Les bandes de Jupiter étaient d'un contraste étonnant et je me suis vraiment fait plaisir avec cet instrument. C'est vrai que 76mm d'ouverture libre, c'est pas beaucoup mais quand l'image est réellement parfaite, c'est un vrai bonheur. Bon, je reconnais que 1m40 ça commence à être un peu long mais c'est aussi cela le plaisir; manipuler de beaux instruments. Pour moi, une lunette n'a jamais assez de focale. Il y a quelques jours, j'ai fait des photos du Soleil avec cette lunette, directement au foyer. Les résultats sont assez bluffants. Sans vouloir critiquer les fluo modernes, je trouve que les constructeurs les font beaucoup trop courtes (comme les Finger, monsieur Cadburry). On a tout à gagner à avoir une focale longue.

Cet hélioscope est très peu utilisé.Il n'y a (à ma connaissance)aucune évacuation de la chaleur et si les prismes sont collés, il y a de gros risques de décollement. Le modèle à 1 prisme est plus intéressant car avec quelques modifs, on peut faire de bonnes observations et de la photo à haute définition. A priori, sur le modèle à 3 prismes, si la réflexion est de 4% par prisme, une petite densité doit suffire. Il faudra faire des essais en diaphragment la lunette pour éviter les risques.

Je manip chaque jour avec une 120 chinoise. Le résultat est plus que convenable. J'invite les amateurs à regarder les images dans http://bass2000.obspm.fr Les images en lumière blanches sont faites au foyer avec un filtre pleine ouverture. Ce matin, à l'oculaire avec un filtre à 5000 angström, c'était féérique.