BobSaintClar

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Tout ce qui a été posté par BobSaintClar

  1. Décidément, si l'on met de coté le merveilleux lancement du JSWT, 2021 ne restera pas dans les mémoires. Comme si la Covid-19 ne suffisait pas (on travaille sur la 20 en Asie, je vous tiens au jus), je viens de croiser une belle bande de grosses taches... Elles s'étalent grassement, sans aucune pudeur, ombrageuses et pleines de morgue, sur la face d'habitude lisse comme des fesses de bebe Cadum de notre étoile préférée. J'ai pris une photo rapide de ces délinquantes avant de les observer plus longuement à 80x : Bon, c'est tout pourri parce que "plein cadre", dans un instrument (mes grosses jumelles) qu'on peut difficilement qualifier d'astrographe ! Ne parlons pas de la barlow chinoise à 15 euros (c'est cher payé) qui me permet d'atteindre le focus (au centre, un peu en bas à droite, à la louche) Bref, les ami(e)s, c'est le jour J pour admirer le soleil !!
  2. Mais quelle bande de grosses taches !

    Yep je confirme, le soleil est de nouveau aussi lisse que mon crâne ! J'ai un nouveau setup photographique à tester avec mes jumelles (par projection oculaire), il attendra des jours meilleurs...
  3. Mais quelle bande de grosses taches !

    Tu m'étonnes ! Sous le poids cumulé de toutes ces taches, le soleil a carrément basculé de 180 degrés !! Sinon, ton témoignage est doublement intéressant : - Déjà, ce n'est pas fréquent d'avoir un dessin d'après une observation à l’œil nu (les lunettes de vue, ça compte pour du beurre) ! Je ne m'y risquerais pas, ma vue - même corrigée - est désormais quelconque. - Ensuite, c'est excitant d'apprendre que des exercices oculaires adaptés peuvent réduire la sévérité d'une myopie, surtout si cette dernière est légère. Aurais-tu une source à nous proposer à ce sujet ? - Enfin, euh... ah merd'... rien. (Bah oui, quand on commence avec "déjà" et qu'on enchaine avec "ensuite", mieux vaut s'assurer qu'on a bien trois points à développer, sous peine de conclure comme un gland)
  4. Ciel d'automne et astres divers

    Bonjour à tou(te)s, Comme précédemment, je reproduis ici un post initialement rédigé à l'intention du groupe Jumelles, puisqu'il s'agit d'un Compte-rendu de soirée d'observation strictement visuelle C'est parti ! Amis big et binaires, bonjour ! Cela fait trop longtemps que je n'ai pas croassé dans ces colonnes : la faute à un été chargé (tant dans le ciel qu'à domicile), à un virus persistant (annulation de star-parties) et à la présence d'un méchant poil dans ma main droite. Mais une belle nuit d'observations récente - elle date du vendredi 5 novembre - me permet de corriger cette sinistre incurie : Or donc, hier au soir, mes jumelles et moi nous sommes rendus sur une sorte de terrain vague situé dans la moyenne montagne de la ville de Nagano, à quelque 1h30 de route de mon domicile : j'ai visé un nouveau spot, populaire depuis quelques mois déjà, ce qui promettait d'attirer d'autres pervers noctambules. A mon arrivée, la nuit s'annonçait belle mais frisquette puisqu'en effet, la température est vite descendue dans la cave : vers 23h, du givre a commencé à se déposer un peu partout et nous avons taquiné les -6 au petit matin... mains n'anticipons pas. Sur place, je dirais qu'une bonne trentaine d'amateurs étaient installés. Coté matos, il y avait l'habituelle domination des lunettes et coté astrams, l'inévitable domination des photographes ; les deux sont évidemment liés. Nous n'étions que deux à faire du visuel, moi avec mes APM150 et mon voisin - hasard du placement des gens, nous ne nous connaissions pas - avec un Dobson Ninja 400 et un binoscope formé de deux lunette Borg 125ED. Ce dernier bouzin m'a immédiatement tapé dans l’œil : de 125 à 150mm, sur le ciel, allait-on voir une grosse différence ? * Je vous ai fait une petite photo souvenir, pose unique de 30s enregistrée en Jpeg (parce que je n'ai pas vérifié avant de shooter, bien sûr), donc anormalement dégueulasse même selon mes critères... (en mode petite planète, on est moins exigeant sur le résultat) Je vais me concentrer sur les observations et les éventuels évènements marquants, plutôt qu'à m'épancher sans fin sur M31, M42 ou le double amas. Vous connaissez sans doute tous les objets que j'ai visé, concentrons-nous donc sur les surprises (bonnes ou mauvaises) et passons au présent de narration. Le premier tiers de la nuit est perturbé par des nuages épars et une brume tenace, au grand dam des photographes réduits à l'impuissance. Mon voisin et moi pouvons, au moins, viser dans les trous... J'ai donc pu voir, de 7h à 10h30 - heure à laquelle les derniers brouillards se sont dissipés : - La nébuleuse Helix, bien visible sans filtre, pâle, avec sept ou huit étoiles en surimpression. Elle est grosse, facile à trouver, avec une forme évidente mais qui n'offre pas de détails (à mon diamètre). On la voit évidemment mieux en filtrant mais dès lors, une seule étoile (!) survit au traitement. - M15, globulaire dans le petit cheval (oui c'est décousu, puisque je vise dans les trous) : c'est un amas très sympa dans mes binos parce qu'il est proche de la limite et semble doubler de taille quand on regarde à coté. D'ailleurs, en vision mono, je le perçois granuleux, avec un centre. A 150mm, il n'est bien résolu qu'en bino. Une dizaine de cibles en l'espace de quatre heures, c'est peu ! J'ai tué le temps en tapant dans mon litron de vin chaud (y'a pas d'heure) et en visitant mes pairs, notamment mon voisin qui m'a présenté son matos. Il avait de l'exotique, coté oculaires. D'ailleurs, des Masuyama 32mm 85° installés sur le binoscope Borg n'attendaient que mes deux yeux pour briller Un peu avant 11h, branle-bas-de-combat : les choses sérieuses peuvent débuter. En avant pour le marathon, messieurs ! Je vous proposer de nous arrêter sur : - NGC 281 : un nébuleuse en émission dans Cassiopée, de belle taille apparente. Ardue à trouver sans filtre, elle apparaît facile et montre des détails marqués à l'UHC. - NGC 7789 : cette rose (amas ouvert) est vraiment enchanteresse aux grosses jumelles (84x). Oui, c'est du réchauffé... mais du bon, comme le Cassoulet : plus que tu recuits, meilleurs que c'est ! - M1 : ça donne quoi, dans mon machin ? Avec ou sans filtre, on la voit bien, avec des formes générales qui rappellent ce qu'en montrent les photographes, mais sans les détails qui font tout son charme (les filaments) : pour ces derniers, 150mm, c'est un poil juste ! - California : j'ai deux filtres H-Beta qui m'ont coûté un rein (pratiques, ces organes en double, ça promet de beaux achats futurs), c'est le moment de les sortir ! A 28x, la nébuleuse se détache bien sur un fond très sombre. Elle est longue, courbée, formée de deux grandes traînées claires et parallèles qui présentent des nuances fugaces, mais bien réelles. Sans filtre, quel que soit mon choix d'oculaires, je ne devine qu'une vague écharpe laiteuse qu'on pourrait facilement zapper : c'est bien parce que je sais qu'elle est là... - M38 + NGC 1907 : les amas ouverts, toujours beaux aux jumelles, sont vraiment magnifiques lorsqu'ils sont en couples. Plutôt que de citer tous ceux que j'ai ciblé cette nuit, je préfère en garder deux en exemple (l'autre est le binôme M35 + Ngc 2158, dans les Gémeaux) : M38 est d'autant plus spectaculaire que son voisin est vraiment riquiqui, en comparaison ! Pourtant, à mon diamètre, les jumelles le montrent granuleux, partiellement résolu. L'image proposée à 84x est vraiment mémorable. C'est une cible qui m'aura valu quelques exclamations enthousiastes, de la part de ceux qui m'auront visité en cours de nuit ! - Barnard 33, alias le sombre canasson : aperçu il y a plus de 20 ans au Restefond, avec une lunette de 150 et filtre H-Beta, allais-je rééditer l'exploit ? Cette fois, le ciel n'est pas à la hauteur : il est correct, nous sommes en montagne, mais le halo un zeste envahissant de la plaine et de la lointaine capitale du Japon me permettent de le jauger : un filet de brumasse persiste, à moins que ce ne soient des nuages d'altitude ? En hiver, lors des meilleures nuits, la pollution lumineuse est bien moins présente, faute d'aérosols : la voie lactée est dominante, les étoiles ont du pep's ! Mais rien de tel aujourd'hui : ce n'est pas une nuit pour aller chasser du Globule (no offense, Philippe), fut-il célèbre, nous narguant, déjà haut dans le ciel... Mais j'ai des jumelles : 150mm, ok, mais 2x150. Ca se tente ! Et bien m'en prend : à 28x, filtres H-Beta Astronomik en place, le contraste est propulsé juste assez haut pour que l'échancrure équine se dessine, à la limite, difficilement, là où elle est censée être. Le voisin est sur le cul : il n'a jamais vu cet objet, faute de filtres adaptés (ses OIII ne peuvent rien y faire). Le découvrir, de surcroît dans des jumelles , est pour lui une belle (et double) surprise ! Par curiosité, nous utilisons mon filtre pour tenter de retrouver le bourrin au Ninja 400 : bonne pâte, il se montre à nouveau. Toujours aussi rétif, aussi fugace, mais plus gros. Nous passons ensuite au binoscope Borg : j'ai deux filtres, pourquoi se priver ? Las : 125mm, ce n'est plus assez. Cette fois, un ciel extrême semble nécessaire. Cet échec m'anime secrètement d'une infâme schadenfreude (la faute au vin chaud, c'est un peu allemand aussi, non ?) : ouf, l'honneur est sauf, mes jumelles ont terrassé l'insolente concurrente... Merci Barnard ! De fait, sur d'autres objets (notamment M33 et M42, pourtant forts différents), nous avions déjà fait ce constat, qui sonnera comme une évidence à vos oreilles savantes : 150mm, c'est plus mieux que 125. J'en profite pour préciser que les oculaires Masuyama 32mm, montés sur le binoscope Borg et donnés à 85° de champs apparent, m'ont déçu : ils délivrent une image propre, mais les 85° sont aux abonnés absents. Déjà, la bonnette intégrée ne permet pas à l'oeil d'englober tout le champs disponible, loin s'en faut (je dirais qu'on bute à 70°, au mieux) ; ensuite, si vous retroussez ladite bonnette (ce que j'ai fait), l'oeil s'approche mais se produit alors un "effet tunnel" : un contour noir apparaît et s'épaissit à mesure que votre pupille s'approche de la lentille frontale. J'ai déjà vu ce phénomène avant, il est typique sur des lunettes à long rapport F/D mais là, les Borg sont à 6,4. J'imagine donc qu'elles sont hors de cause, sauf à posséder un bafflage interne des plus restrictif... J'aurais dû essayer ces Montagne Masu sur mes jumelles, pour en avoir le coeur net ! - Le casque de Thor : j'ai été agréablement surpris par l'image qu'en donnent mes jumelles, avec et sans filtre. J'ai bien observé cet objet dans le passé, notamment avec mon Dob500, j'ai donc une bonne idée de ce qu'il montre dans un gros instrument. Mais à 150 ? Et bien il est facile, évident, déjà inhomogène sans filtre et présentant ses deux cornes dès lors que je mets les UHC. J'ai hâte de le revoir sous un ciel de compet'. - M46 : Cet ouvert abrite une nébuleuse planétaire que les 150ED dénichent sans forcer. Sans filtre, l'amas est riche d'étoiles pêchues qui ne cachent pas pour autant leur petit trésor, immédiatement visible comme une petite tache ronde. A travers les UHC, l'amas est à la diète : il perd trop d'étoiles pour mériter d'être vu, mais la planétaire devient dominante. On a deux spectacles pour le prix d'un Et pour conclure cette liste somme toute banale, je vous propose de l'exotique, de l'inédit, du beau gibier qui va vous changer du tout-venant : une comète. Quelle comète ? Allez, je vous aide : dans les Gémeaux, presque au zénith, bien visible et contrastée, aux alentours de la magnitude 10... Non ? 67P/Churyumov-Gerasimenko, m'enfin ! Maintenant, si vous croyez que j'ai prévu cette observation de longue date, vous me connaissez bien mal : je suis tombé dessus par hasard. Voyant ce que j'ai cru être une galaxie là où il n'y en a pas (pour mon instrument), j'ai recherché son matricule sur la carte céleste de mon mobile... pour découvrir qu'il s'agit, donc, d'une comète ! Du coup, je me suis plus qu'attardé, d'autant que mon voisin - tout aussi surpris que moi - s'en est mêlé, ravi d'avoir un astre vagabond à cibler. A 84x, Churyumov-Gerasimenko (y pourraient pas s'appeler Dupont-Lajoie, c'est trop demander ?) est toute mimi, avec un noyau quasi ponctuel entouré d'une coma qu'on devine large et déformée par la présence d'une courte queue - remarquée en vision décalée - orientée vers l'ouest. Voilà ! Quelques évènements annexes ont agréablement pimenté la soirée : - J'ai partagé mon vin chaud avec le voisin. Le litre y est passé, nous avons dû boire à peu près la même dose, c'est une belle égalité. - Dans la nuit, nous avons été dérangés par deux tanuki (les ratons-laveurs du cru, quelque part entre le renard, le chat persan et l'ours) et un cerf, un vrai, qui a semé un bref moment d'incertitude (on ne panique pas facilement, au Japon) en traversant le parking et ses instruments comme si nous n'étions pas là Et pour conclure ? Le WE prochain, je remets ça. Il y a une star-party - la seule maintenue cette année - que je n'entends pas manquer. En plus, mon voisin viendra ! Je pense qu'il en veut à mon pinard... (*) Spoiler alerte : oui
  5. Aujourd'hui, j'ai passé une excellente journée d'astronomie ! Oui, parce que l'observation de nuit, c'est surfait... Alors bien sûr, les puristes objecteront qu'on n'en voit plus sous un ciel nocturne et non pollué qu'en zone péri-urbaine par un bel après-midi ensoleillé, mais ce détail mis à part... ça se vaut ! Que je vous explique : déjà, j'ai fait de l'opto-bricolage, en vissant un embout de barlow SVBony x2 à l'un de mes Morpheus 17,5mm, histoire de le transformer en oculaire 9mm premier choix champs large pour la modique somme de 15 euros. J'avais déjà tenté ce genre de greffe, sans pouvoir jauger du résultat faute d'avoir pu faire la mise au point (bah oui, la barlow décale cette dernière). Cette fois, j'ai ajouté un tube fait maison pour obtenir le bon tirage et enfin, j'ai pu réaliser mon rêve... Et bien, le croirez-vous ? Le résultat est dégueulasse !! Le contraste s'effondre, le chromatisme explose, la mise au point ne donne jamais d'image bien nette et le dernier tiers du champs, au bord, est à vomir. Bon sang, j'y étais presque... Ensuite, vers la mi-journée, j'ai observé le soleil (dans des oculaires non frelatés) : il est toujours blindé de taches et j'en ai bien profité, la turbulence étant légère. Il se trouve que nous avions une invité à la maison, une amie de mon épouse (donc japonaise), et c'est là que ça devient vraiment sympa : Vous vous souvenez de vos premières fois ? Première vision de Saturne, de la Lune, du soleil, de Jupiter ou que sais-je ? J'avoue que pour moi, c'est flou. Je n'ai plus ces moments en tête, la plupart sont trop anciens et même si je crois en "revoir" un ou deux, sans doute les confondai-je avec d'autres, similaires, mais plus récents... Bref : pour cette dame, c'était une première fois, toutes cibles confondues. Elle n'avait tout simplement jamais mis les yeux dans un télescope (ou des jumelles géantes, pour ce que ça change). J'avais oublié à quel point c'est émouvant, quand on n'est pas blasé de naissance : découvrir que notre étoile est vivante avec sa granulation, ses taches et ses facules (bien marquées et très détaillées autour d'un groupe de taches proches du limbe, en particulier) a ému notre invitée aux larmes. Et ce n'était qu'un avant-goût, parce qu'elle est restée diner le soir et qu'ensuite, puisque le matos campe à demeure sur le balcon, j'ai ciblé successivement Mercure (juste pour l'anecdote, compte tenu de la turbulence à l'horizon), Venus (qui présente un grand croissant), Saturne (je vous laisse imaginer sa réaction), Jupiter (tout aussi impressionnant que Saturne, pour un novice) et même... la comète Léonard, toujours errante dans les lueurs du crépuscule. Tiens la comète, parlons-en : par rapport à la semaine dernière, je l'ai trouvée changée. Le noyau brillant et ponctuel a disparu (visuellement), dissous dans une coma un peu plus large. La queue est toujours aussi difficile à voir, on repère bien son orientation mais elle n'offre strictement aucun détail. Bref, le changement concerne le noyau et la coma : dans mes jumelles, à 80x, nous sommes passés d'un centre brillant et ponctuel, entouré d'une coma bien distincte, à une coma plus diffuse, plus large, et sans noyau apparent ! Je me demande ce qu'en montrent les photos... Pour la soirée du nouvel an, nous attendons 7 ou 8 invités, également ignorants des beautés du ciel : si la météo est de la partie, d'autres cris sont à prévoir
  6. 13 mois avec un objectif et un Newton 200mm en photos

    M'ouais... D'ordinaire j'aime pas trop le principe des retours sur images de fin d'année, ça sonne un peu comme un bilan de santé pré-cassage de pipe et d'habitude, je ne les lis pas. Mais là, c'est du Looney : un gars dont la philosophie astrophotographique est un peu la mienne, mais... avec des résultats ! Ça trahit un peu le principe, je trouve : avec moi, la cohérence prévaut et avec ton matos quelconque, je ferais des images pourries. Tes photos sont bien trop belles, bordel, ça ne colle pas avec les moyens du bord. Ce déséquilibre traduit une absence évidente de vision d'ensemble. Je dirais même un manque de respect envers le matériel, dont la modestie est cruellement surlignée par la qualité superlative de ta production. Et si tu crois que la jalousie dicte mes propos, je... (ah, on sonne, je vais ouvrir et je reviens finir ma phrase)
  7. Une Rose en hiver : NGC 7789

    Un amas très sympa que j'aime beaucoup observer aux (grosses) jumelles ! Belle image de cette cible que je "visite" presque à chaque sortie
  8. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Oui bien sûr, c'est juste une de mes blagues moisies...
  9. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    J'ai suivi le "direct" avec un enthousiasme de gamin ! Bon bien sûr, étant au Japon avec douze heures d'avance sur Kourou, je l'avais déjà vu tôt ce matin et connaissais le résultat. Je n'ai pas posté ici pour ne pas tuer le suspens
  10. Ça s'énerve sur le soleil

    Super dessin ! J'ai également regardé le soleil ce jour-là, à faible grossissement (80x) et c'était canon. La semaine dernière, il n'y avait quasiment rien
  11. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Encore un update en avance sur vos lointaines contrées Bon, cette fois, j'ai sorti le bitube de guerre (APM150ED), installé sur le balcon (paraît que c'est tendance) ! Rien de bien révolutionnaire, cependant : en visuel (pas de photo cette fois), la comète se présente grosso modo comme sur ma précédente photographie... en plus gros. Je nuancerai la négativité de l'impression - le fond de ciel ne permet guère d'apprécier autre chose que le noyau, la coma déformée et une queue plus large que lors des observations du début de mois, mais très difficile à "sortir" de la poisse (faible hauteur, crépuscule et lune presque pleine, sans même parler de la pollution lumineuse). En vision indirecte, je devine qu'elle s'étend sur au moins 2°, peut-être 3, mais je me garderai bien d'en faire un dessin : tout ce qui concerne la chevelure de la visiteuse du soir est si fugace, si incertain, qu'en tracer les contours me paraît trop arbitraire. Finalement, c'est le noyau qui s'impose. Il est très petit et, par rapport à ce qui l'entoure, bien lumineux. On peut même le confondre avec une étoile, en début d'observation, quand le ciel est encore trop clair. J'ai hâte de voir comment la comète va nous apparaître, dans quelques jours, sous un meilleur ciel !
  12. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Bien décidé à profiter de la comète Léonard, boule de neige idéalement lancée en prélude des festivités de Noël, je suis ressorti cette nuit. La météo était hésitante, comme souvent au Japon. En substance, la prévision pouvait se résumer à "S'il n'y a pas de nuages, le ciel sera dégagé". Je n'en demandais pas plus ! Pour réduire tant que faire se peut la pollution lumineuse de mon horizon Est, je ne m'arrête pas à mon spot habituel mais poursuit ma route vers l'Ouest, jusqu'à rejoindre un haut plateau - 1300m - réputé pour ses pâtures, ses centres équestres, ses campings d'été et ses gîtes champêtres. Ledit plateau est un haut-lieu du tourisme estival pour les habitants de Tokyo : il offre une fraîcheur salvatrice lorsque la chaleur et l'humidité étouffent la capitale. La route torturée qui mène aux prairies d'altitude traverse une grande forêt pentue dans laquelle je distingue, épinglées par le pinceau des phares, plusieurs vieille maisons délabrées, abandonnées, parfois effondrées, envahies de mousse et de plantes grimpantes. L'atmosphère est sinistre au possible, d'autant que des écharpes de givre s'attardent par endroits et déjà, blanchissent la chaussée. Dans le creux d'un virage, tandis que j'atteins le replat sommital et vais sortir de la forêt, je devine une margelle de puits : bah voilà, c'est parfait, on oscille entre Ring et Blair Witch Project ! Par chance, je ne suis plus adolescent et donc, ne saurais constituer un met de choix pour le film d'horreur qui se tourne, forcément, ici et maintenant. De fait, avec ma bedaine naissante et ma barbe en vrac, j'ai plus l'air d'un serial killer que d'une victime ! Dans la pénombre de ce début de nuit, je m'installe à proximité d'une étable désertée. Le thermomètre affiche -2°C. Il taquinera les -10 en cours de nuit. Par moment, les champs se voilent tandis que des lambeaux de brume dérivent lentement dans les creux. Cependant, le ciel est propre. Je suis seul, vraiment seul : d'un horizon à l'autre, aucune lumière, aucune activité n'est perceptible. Seuls deux groupes de daims, une sorte de grosse belette et une souris (!) viendront me visiter, dans cet ordre. Mon projet, vous l'aurez compris, est d'observer essentiellement C2021 A1 Léonard. La lune sera gênante jusqu'à 23h passées mais peu importe, ma cible sera matinale : j'ai prévu d'occuper la soirée à grignoter - un litre de chocolat chaud, du thé, un bento de boeuf au riz - tout en suivant sur Twitch le championnat du monde d'Echecs entre Magnus Carlsen et Yan Nepomniachtchi (avec un nom pareil, je suis surpris qu'il n'ait pas encore découvert de comète). Comme toujours, je passe sur les objets classiques observés cette nuit aux binoculaires APM pour m'attarder sur l'essentiel : j'ai retrouvé avec plaisir les deux petites comètes qui batifolent à proximité des Gémeaux, 67P/Churyumov-Gerasimenko et C/2019 L3 (ATLAS). Alors que ma carte céleste en ligne les donne avec deux magnitudes de différence, elles m'apparaissent à peu près également brillantes. 67P/C-G présente un départ de queue rectiligne plus facile à percevoir que pour L3 ATLAS, dont la traine s'évase et disparaît très vite dans le fond de ciel. Autre bonne surprise de la nuit : la tête de cheval, au méridien dans un ciel bien transparent, se laisse voir à 30x et filtres H-Beta mais aussi, et c'est une première pour mon instrument, à 50x et filtres UHC ! Je ne vous parle pas de M42, cible de choix s'il en est, mon vocabulaire n'y suffira pas... Mais l'heure avance et vers 4h, je m'intéresse à ce qui se passe à l'Orient. Jusqu'à présent, je ne m'en étais guère préoccupé, accaparé par l'observation des astres passés au Sud. Ce faisant, je découvre que la pollution lumineuse de la plaine, pourtant éloignée d'une quinzaine de kilomètres supplémentaires (par rapport à mon spot usuel), persiste et signe. Voyez vous-même : Vers l'Est (en haut dans l'image), le fond de ciel est délavé par les lumières de l'immense plaine menant des montagnes à Tokyo. Pour m'en affranchir, j'aurais pu partir vers le Nord, plutôt que vers l'Ouest. Mais les prévisions météo ne me l'ont pas permis : au Septentrion, neige et pluie garanties ! Un bonheur n'arrivant jamais seul, les nappes de brouillard givrant prennent de l'embonpoint. Elles passent et repassent dans le paysage, perturbent mes observations, martyrisent mes doigts et recouvrent mon équipement, la chaussée et la voiture d'une pellicule de glace de plus en plus gênante ! Je ne cherche la comète que par intermittence, lorsque la brume glacée me le permet... et vers 5h, enfin, je l'aperçois ! - Léonard ? Bon sang, c'est bien toi ? Mais... mais t'es toute pâle ! Certes, tu as bien grossi, mais ni ta coma circulaire, ni ta courte queue n'offrent de détails ! Je suis désabusé... Noyée dans un ciel souillé, la comète manque cruellement de contraste et m'apparaît moins belle, moins détaillée que la semaine dernière, quand elle paradait suffisamment haut pour se rire des lumières parasites. Je prends une photo, rapide, pour marquer le coup... sans même savoir si la comète sera dans l'image. Elle, visible à l’œil nu ? Cette bonne blague ! Note : cette photographie explicite le titre de mon Post La comète Léonard et un météore sont cachés dans cette image (prise de vue unique, 30s, Fuji A6000 et Samyang 16mm) : sauras-tu les retrouver ? Si j'avais profité de ce nouveau Spot astro la semaine dernière, lorsque j'ai commis mon petit crobard, sans doute aurait-il présenté plus de détails encore. Et le show, aux jumelles, eut été tout autre ! Un ciel extrême m'aurait-il permis, cette nuit, de jouir d'un spectacle digne de mes attentes ? Reverrai-je la vagabonde une dernière fois, avant qu'elle et moi ne quittions la scène ? Bien sûr !! Mon âme froissée se console et se nourrit de ce fragile espoir
  13. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Petite mise à jour du soir Tenté par un ciel à la transparence cristalline, bravant le froid (-1°C dans le jardin), le vent coulis, l'horizon trop clair, les câbles électriques et la pleine lune, j'ai tenté d'observer C2021 A1 Leonard ce soir ! Comme j'étais sur mon balcon et que j'escompte plutôt revoir la comète quand la Lune daignera se lever plus tard, je n'ai sorti que mes "petites" jumelles : Nikon 8x32 et Vixen 16x80. J'ai attrapé l'astre chevelu dans les lueurs du couchant, vers 17h30, d'abord aux 16x80 puis aux 8x32. Dans les deux instruments, la comète ne montre guère que son noyau et sa soma, coma qu'on devine cependant déformée... je n'oserai parler d'un départ de queue, mais ça doit être ça. Il n'est pas sûr qu'en j'en aurais vu davantage aux 150ED : la même chose en plus gros, sans doute. Le fond de ciel, surtout avec la lune qui s'impose aussitôt le soleil caché, ne permet pas grand-chose en visuel. J'ai pris six photographies, ici compilées "à la main" (ce qui explique Venus et les étoiles en pointillées) pour suivre la comète : ce sont des poses de trois secondes, à 800ISO, boitier Sony A6000 et petit télé Sigma 56mm F1,4 à F2,8 Vous pouvez zoomer dans l'image si le coeur vous en dit, mais la comète restera discrète. Inutile d'écrire qu'à l’œil nu...
  14. C/2021 A1 Leonard

    J'adore la dernière, qui m'évoque trait pour trait ce que j'ai moi-même commis ! Ça me rassure, quelque part
  15. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Toujours pas vue en conditions "normales", c'est-à-dire sans équipement. Je vais tenter un dernier round d'observation le 21 décembre au soir, si la météo le permet !
  16. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Parce que c'est le Sony ! Je laisse l'erreur, c'est plus drôle
  17. Dans notre série : A la conquête de l'Est, j'ai bien l'honneur et le plaisir de vous parler aujourd'hui du Festival aux étoiles de Koumi ! Je m'y suis rendu ce week-end avec , au final, un bilan mitigé : si l'évènement fut sympathique sur le plan humain, je n'ai pour ainsi dire rien observé. La lune et la météo se sont vicieusement associées et bien réparties la tâche pour ruiner la nuit entière... Mais prenons le train à sa gare de départ : Samedi Vers 10h30, ma petite famille (mon épouse, notre fils et moi-même) avons entassé bagages et matos dans la Suzuki Alto (un truc qui ressemble un peu à une voiture, en plus petit) et avons roulé en direction de la petite ville de Koumi, dans la province de Nagano. S'y tenait Samedi et Dimanche un festival d'astronomie d'autant plus intéressant que 1/ Je l'avais déjà "fait" il y a trois ou quatre ans et 2/ C'est le seul rassemblement astronomique IRL à s'être tenu ces deux dernières années au Japon ! Inutile de dire qu'il était très attendu... Fun fact n°1 : en cours de route, à peu près à mi-chemin, je remarque un panache de fumées serpentant sur les hauts d'une vaste montagne curieusement dépourvue de végétations... je demande alors benoîtement à ma femme si ledit relief ne serait pas un PUTAIN DE VOLCAN ACTIF (je ne le dis pas comme ça, mais c'est l'idée) ?? Passablement incrédule, elle consulte son Iphone... et me répond qu'en effet, il s'agit du volcan Asama - avouez qu'il n'a pas une gueule de porte-bonheur - et qu'il est du genre turbulent ! Discrètement, j'accélère un peu, histoire de ne pas m'attarder dans la région... 140 kilomètres plus loin et 140 décamètres plus haut, le temps de déposer nos bagages classiques au Ryokan qui nous accueille, nous arpentons le site - réparti autour d'un grand hôtel - qui accueille déjà une foule nonchalante d'exposants et de visiteurs mêlés. Samedi, en début d'après-midi J'installe rapidement mon matériel mais ce faisant, je commets une première erreur : je me pose sur le site dédié aux campeurs, alors peu nombreux (température négatives obligent). Ce n'est pas un soucis en soi, sauf que j'ai zappé la grande majorité des astrams dispersés sur les trois parkings dédiés à leur installation. Ce sont autant de gens et de matériels dont vous ne verrez pas d'images parce que, tout simplement, nous nous sommes ratés ! Maintenant, sur un plan strictement astronomique, mon choix aurait été le bon... si le ciel avait suivi : en effet, le site des campeurs s'est avéré bien protégé des lumières parasites, à la différence des parkings susdits pourris de lampadaires qui sont restés allumés toute la nuit. Tandis que ma femme et mon fils testent l'équivalent japonais des baraques à frites (mais avec des tentacules*), je commence à regarder ce que les commerçants proposent : Kitakura-san, membre éminent de mon club astro, est venu faire du business et pour attirer le chaland, il expose quelques-unes de ses créations... ... comme ce télescope de 190mm à FD=20 ou 25 (je sé plu lol), "spécial planètes", dont il a taillé l'optique et conçu l'oculaire présentement associé, puisqu'il est le papa de la gamme Lavendura. Kitakura-san pose devant sa bête : Notez l'obstruction centrale dérisoire de l'ensemble : on doit être largement en-dessous de 10% Le même monsieur est revendeur des lunettes taïwanaises Long Pern : il les a montées en binoscope 2x100mm, parce que... pourquoi pas ? Pour ne pas en rester là, il nous propose ces autres binos, toujours à base de Long Pern, mais à 85mm de diamètres. Pour les p'tites b... budgets : Furetant à droite à gauche, je remarque qu'une poignée de visiteurs observent une scène distante avec une belle lunette sans renvoi coudé (donc à l'envers). Intrigué, je regarde à mon tour... ... et d'un coup de zoom, je dévoile la cible : c'est notre bon copain, le volcan Asama, qui nous dévoile son petit panache Ma petite famille a rapidement jeté son dévolu sur l'instrument ultime (une lunette de 40mm, bien sûr) : Avec Nyan Hello Kitty et ses copines en déco, comment résister ? Un concurrent de l'astrographe Redcat, peut-être fabriqué par la même compagnie (j'ai complètement décroché de l'astrophoto...) ? Tous ce merdier de câbles, qu'est-ce que ça me manque (pas) ! Voici une drôle de bête dont le principe et le fonctionnement m'ont immédiatement séduit, je vous explique le comment du pourquoi : Ce binoculaire mono-objectif possède deux oculaires de qualité - j'ai évidemment regardé dedans - et surtout, un zoom central qui agit en amont de ces derniers. L'intérêt ? Le champs apparent ne change pas, puisque les oculaires sont à focale fixe. C'est la focale de l'objectif qui s'adapte ; en fait, c'est un objectif zoom, comme on en trouve chez tous les fabricants d'optiques photographiques. Pourquoi est ce que "ça me parle" ? Parce que j'ai eu en tête, un temps, de me construire des jumelles sur ce même principe : à base de deux objectifs-zooms - peut importe la marque - associés à des oculaires fixes "grand champs" de qualité. L'idée était exactement celle exploitée par Svarowsky : disposer d'un instrument capable de changer son grandissement sans pour autant modifier son champs apparent. A l'usage, c'est très agréable et de fait, cet engin délivre de belles images sur toute sa plage de fonctionnement. En usage diurne, l'inévitable perte de lumière est insensible ; je ne l'ai pas testé de nuit. En parlant de jumelles, l'exposant de chez Fujinon ne pouvait pas ne pas produire la plus célèbre des BigBinouzes : les 25x150 à renvois coudés (à 45°) Elles auront fait fantasmer un paquet d'astrams amateurs de vision binoculaire ! Que reste-t-il de leur légende, aujourd'hui ? Que valent-elles, sur le ciel, comparées aux productions récentes venues de Chine (même estampillées sous d'autres cieux) ? J'ai pointé la forêt distante, de jour : l'image est propre, suffisamment corrigée du centre au bord pour qu'on n'y trouve rien à redire. Les soucis se devinent avant même d'essayer : d'une part, je ne me satisfait plus d'un champs apparent de 55°. Pour l'immersion, vous repasserez. D'autre part, pour exploiter pleinement un instrument doté d'une pupille de sortie de 6mm, vous avez intérêt à être le jeune propriétaire d'une île déserte ! Autant dire que ce n'est pas pour moi Quitte à choisir des binos à coulaires fixes, je préfère ce modèle : des Miyauchi 20x100 à objectifs Fluorite. Mon épouse ne s'y est pas trompée Le soir venu, nous sommes retournés dans notre auberge pour profiter de ses onsen, ou bains chauds : la Lune se couchant vers 1h du matin, je ne voyais pas l'intérêt de pointer mes jumelles dans un ciel au fond laiteux. A minuit pétante, je m'extraie sans bruit de notre chambre et retourne sur le site pour profiter - c'était le plan - de la matinée : j'avais prévu d'observer, entre autres, les trois comètes qui me narguent depuis quelques temps : Chemtruc-Gerasimenko, Atlas et Léonard (flemme de chercher leurs matricules complets). Belle idée, ruinée nette par la présence imprévue de nuages d'altitude : à peine sortai-je de la voiture que je découvre un ciel livide, blafard, loin des standards habituels de l'endroit. Les astrams du coin camping discutent, boivent thés sur cafés, se réchauffent l'âme et les doigts (il gèle, -4°C) en attendant l'éclaircie... qui ne viendra pas. J'ai quand même fait une photo souvenir. Ne vous laissez pas berner par toutes ces étoiles, l'APN est bien plus optimiste que l'oeil : Je suis dans l'angle rouge de l'image (pose unique de 30s, Sony A6000 à 800ISO et Laowa 4mm à F2,8) Fun fact n°2 : Dans mes pérégrinations nocturnes, je manque les dernières marches d'un escalier menant d'un parking surélevé à un autre et je me vautre comme une bouse, envoyant valdinguer la sacoche et ma lampe frontale dans la chute. Je n'avais pas pris une telle gamelle depuis longtemps et curieusement, je m'en suis relevé indemne. Nul(le) ne me vit choir, même l'honneur est sauf ! Au lever du soleil, la météo nous joue un dernier tour de cochon : les nuages se dissipent et très vite, le ciel dégueule de bleu marine ! Il nous nargue, cet enfoiré Voici le seul instrument d'astram amateur que j'aurai photographié : Quand j'aurai des bouffées de nostalgie en repensant à mes années passées d'astrophotographe, je me perdrai dans l'usine à gaz dévoilée par cette image : ça me calmera illico Dimanche Perdus au milieu des exposants professionnels, une poignée d'amateurs offre à la foule avide un peu de matériel à vendre, d'occasion. J'ai repéré deux instruments vraiment intéressants : Le monsieur qui pète propose une paire de Miyauchi Binon 7x50 à 66,5° de champs apparent. Vous les voyez, posées sur la toile cirée ? Je les ai essayées (de jour) : elles sont flatteuses et confortables (le relief d’œil est important, inutile de se visser les oculaires dans le crâne), l'image est claire, contrastée et bien définie jusqu'aux deux tiers du champs ; au-delà, la courbure impose de jouer de la mise au point. C'est net au centre OU c'est net au bord, il faut choisir ! Affichées à un prix de 400 euros, j'aurais pu vouloir les acquérir... mais l'exemplaire vendu souffre d'un défaut d'alignement marqué, dans le sens vertical (évidemment) : j'ai mal au crâne rien que d'y penser. Vous avez également noté la présence d'un télescope Ninja "320" de diamètre éponyme ? C'est mon second choix du jour : à 1000 euros et des brouettes (140.000 yens), l'affaire est là, sous mon nez. Le miroir est propre, l'ensemble a vécu mais se comporte comme il se doit, tout est fonctionnel : si je n'étais déjà équipé, j'aurais peut-être craqué... Fun fact n°3 : lors de notre dernier passage dans le carré dédié aux exposants, je remarque un attroupement. Un homme, la trentaine, semble être le centre d'attention d'une petite foule de sympathisants qui l'interpellent, essayent d'attirer son attention ou se prennent en selfie avec lui. je ne l'ai jamais vu, ni de près ni de loin. Mon épouse est ailleurs, elle ne peut pas m'affranchir, donc... je m'éloigne, à contre-courant des gens qui m'entourent. Le gaillard le remarque, j'imagine (lui tournant le dos, je ne l'ai pas vu venir) : il me rattrape, commence à me parler en japonais : lorsque je lui souris sans répondre, affichant l'air niais du type qui n'a pas saisi un traître mot du discours énoncé (je suis bon à ça), il passe à l'anglais et m'explique qu'il possède une chaine Youtube, très populaire dans le monde de l'astronomie ; "I am Bosque Rico", répète-t-il deux fois, comme si j'allais vivre une épiphanie à l'évocation de son nom. Je souris de plus belle, hochant la tête en signe d'approbation (au Japon), n'ayant pas la moindre idée de ce que je suis sensé répondre. Qu'à cela ne tienne : il me tend sa carte, que je prends sans précaution (à une main, la méchante faute d'étiquette, j'aggrave mon cas). Sans doute décontenancé par mon silence insistant (bordel mais QU'EST-CE QUE TU VEUX QUE JE TE DISE ?), il me salue d'une courbette et retourne à ses occupations relationnelles, me laissant enfin vaquer aux miennes. Un zeste intrigué, je suis allé voir sa chaine : c'est ici. Je n'ai rien visionné, vous me direz, ok ? Il est temps de conclure J'ai apprécié l'évènement ! Bien sûr, la météo nous a trahis, mais j'étais en manque de sorties et de rassemblements : depuis deux ans, la Covid19 nous pourrit la vie et réduit nos expériences sociales à leur portion congrue... j'en ai un peu ma claque. Voir une foule de gens réunis par une même passion -la mienne, en plus - m'a fait du bien. Je n'ai rien observé, je n'ai rien acheté, je n'ai guère discuté mais peu importe : j'y étais ! Et puis, n'oublions pas l'essentiel : J'ai (virtuellement) serré la louche de Rico Bosque ! Lui et moi, on est quasiment cul et chemise maintenant ! Et ça, franchement... ... qui peut s'en vanter ici ?? (*) de calmars frits
  18. Beaucoup de bruit pour rien ?

    J'y ai songé, tu penses bien... mais la perspective de le siffler seul ne m'a pas emballé. C'est sympa à partager, dans ce pays où ce n'est guère connu et où les autochtones passent de la réserve à l'exubérance en deux temps trois gobelets ! L'explication est physiologique (la plupart des japonais sont relativement petits et minces, ce qui réduit leur poids et les rend d'autant plus sensibles à l'ivresse) et génétique (40% des japonais sont dépourvus d'une enzyme du foie dégradant l'éthanol rapidement). D'autant qu'il a sèchement perdu le match, avant même d'avoir joué toutes les parties ! C'était écrit : il aurait plus de succès en découvreur de comètes
  19. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Sympa le CR de l'irlandais ! En effet, j'ai mieux vu la comète dans la nuit du 3 au 4 décembre, alors même qu'elle était plus faible. Pour un astre aussi diffus, la qualité du fond de ciel est essentielle. Cette nuit, j'ai davantage apprécié l'observation de 67P et Atlas L3, deux comètes qui se promènent à magnitude 10 ou 11... c'est dire !
  20. AS : séquence nostalgie...

    Et si vous ignorez qui l'a baptisé ? Il bossait avec des vitres Saint-Gobain badigeonnées à l'amidon de pommes de terre. Fallait poser quelques heures pour chopper les taches solaires, je m'en souviens très bien.
  21. AS : séquence nostalgie...

    Sympa, ce goûter organisé à l'Astro-Ehpad ! Je suis invité ?? Maïce, merci d'avoir rappelé mon statut d'être vivant, toujours actif sur Astrosurf. Je me suis inscrit ici fin 2000 ou début 2001, via un pseudo quasi identique à l'actuel, mais que j'ai perdu (suite à un oubli de mot de passe) et qui n'est plus accessible (j'imagine que JPC a fait le ménage). J'ai souvenir qu'au début, j'écrivais surtout des conneries : M51 photographiée par la tranche, logiciel de traitement des CROAs (ce n'est pas toi, Bruno, qui avait inventé cet acronyme ?), etc. Désormais, je n'interviens que sur des sujets sérieux ou techniquement pointus (comme celui décrivant l'intérêt pratique du renvoi découdé). Comme vous tou(te)s, je regrette l'absence de quelques vieilles plumes : Halebopp, pour n'en citer qu'une. Je pense que certain(e)s éprouvent, avec le temps, une forme de lassitude... non envers l'astronomie, mais envers le forum : après 20 ans de participation plus ou moins régulière, il devient difficile d'être émerveillé, voire simplement surpris, par ce qui se montre ou s'écrit ici. Cela arrive, mais c'est plus rare. De fait, si je n'étais parti vivre au Japon, j'aurais sans doute déserté l'endroit. Qu'aurais-je donc à vous narrer que vous ne sachiez déjà ? En fait, je participe surtout à la vie du Bistrot (dans la rubrique photo-macro,) et, dans une moindre mesure, au groupe Binoculaires. Je rédige parfois des comptes-rendus d'observations ou de rassemblements dans le forum Visuel, CROAs dont l'intérêt tient plus à ma localisation - je contextualise mes textes, le monde de l'astronomie amateur japonaise mérite qu'on s'y attarde - qu'au contenu scientifique de ma prose. Je passe cependant moins souvent, consacrant davantage de temps à ma famille. Je ne fais plus d'astrophotographie : j'ai décidé d'accumuler des souvenirs, plutôt que des fichiers. Et puis, je profite de mes yeux, tant qu'ils fonctionnent
  22. Croatastrophe ?

    Je compte bien les arroser tous, ça pousse pas à l'eau plate, ces trucs... heureux que le crobard te plaise ! J'ai peur de ne pas en tenter d'autres d'ici le prochain WE, les météorologistes nippons prévoient nuages et pluie toute la semaine (bon en même temps, doués comme ils sont...)
  23. Croatastrophe ?

    Cette nuit, je suis sorti observer le ciel. Comme très souvent, ma destination fut l'incontournable mont Myogi, spot honorable - Bortle 3 à 4, selon l'état de l'atmosphère - relativement préservé de la pollution lumineuse coté Sud... mais carrément mauvais coté Est. Or, devinez quoi ? Une belle comète s'invite au levant en nos matinées et bien sûr, j'avais prévu de l'admirer. Et j'y suis parvenu ! Point d'exclamation, parce que c'est la seule chose que j'aurai à peu près réussi cette nuit ! A peine installé sur le parking où deux autres drogués d'étoiles m'ont précédé, je note qu'un vent soutenu, entrecoupé de rafales brutales, squatte également l'endroit. Fichtre ! La météo annonçait pourtant une "14km/h de brise légère". Aurais-je encore subi les affres d'une traduction douteuse ? J'aurais plutôt dit 30-40km/h soutenus, avec des rafales taquinant le double ! Sous l'assaut, ma pauvre monture et ses jumelles dansent la gigue, et ce n'est pas ma Suzuki Alto qui pourra me protéger. J'ai beau la déplacer pour en faire un pare-vent, le bénéfice est négligeable. En fait, les pires rafales sont si marquées que je finis par retirer les jumelles de leur piédestal avant de les ranger dans le coffre et de m'installer à la place passager pour une longue attente... Je vous la fais courte : sur la nuit entière, j'ai pu observer une douzaine d'objets. C'est bien, mais loin de mes standards, pour une dizaine d'heures sous les étoiles. En revanche, par chance, trois de mes cibles furent des comètes et chacune m'a régalé : - Du coté du Cancer et des Gémeaux, j'ai très bien vu 7P/Churyumov-Gerasimenko et C/2019 L3 (ATLAS), qui présentent toutes deux noyaux, coma et départ de queue. - Pointée du manche par la Grande Casserole, j'ai enfin admiré C/2021 A1 Leonard (et M3, qui n'était pas loin). Cette dernière comète est de belle taille, avec un noyaux très dense, presque ponctuel, entouré d'une large coma. Du noyau part une petite queue lumineuse, courte et fine, qui s'étale vite de façon diffuse, mais toujours assez étroite et linéaire, distinguée sur à peu près 1/2° (une pleine lune) sur un horizon Est trop clair, plombé par la pollution lumineuse. De façon étonnante, cette queue m'est apparue légèrement dissymétrique, avec un coté à la diffusion un peu plus marquée que l'autre. Au moment où je la mirais, mes deux collègues japonais tiraient le portrait d'autre chose et du coup, ils ne l'ont pas vue. Plutôt que de décrire le spectacle, je leur ai fait un rapide croquis avant de réaliser... que c'était, ni plus ni moins, un astro-dessin ! Je n'ai pas mis les étoiles (parce que c'est un dessin de mémoire, réalisé deux heures après l'observation), voilà ce que ça donne (à 84x, pour limiter les dégâts du fond de ciel gris blafard) : Désolé pour le quadrillage, j'ai utilisé le papier de mon calepin de notes. Évidemment, la comète ne présente pas cet aspect granuleux, c'est l'effet du crayon. On retrouve bien l'essentiel, à savoir le noyau et la come, le départ d'une fine et courte queue bien lumineuse qui se dilue vite mais reste bien droite, avec l’asymétrie décrite (un coté semble plus étalé que l'autre). Et comme toujours, j'ai enregistré une photo souvenir... qui montre bien l'étendue et l'intensité de la pollution, coté Est Histoire de finir en beauté une nuit somme toute assez moyenne, impossible de démarrer la voiture au petit matin : la recharge de mon téléphone, de mes piles et le froid mordant auront eu raison de la batterie ! J'ai du me faire dépanner par le plus proche garagiste, heureusement remboursé par notre assurance. Pffff... J'espère que les prochaines sorties seront moins mouvementées
  24. C/2021 A1 Leonard

    Salut ! Alors pour moi, qui suis loin d'être un puriste, j'ai noté au même moment (à une paire d'heures près) qu'en visuel, la comète était nettement moins lumineuse que l'amas. Je ne peux pas quantifier la chose, hélas. Maintenant, le noyau de la comète est très petit - quasi ponctuel - et bien brillant... alors peut-être que lui, en effet, est aussi pêchu que l'amas ?
  25. NGC 891 au T1000 - seeing moyen mais quand même !

    J'ai déjà observé cette galaxie... ben j'en vois un peu moins en visuel avec mes jumelles ! Mais je me rattrape sur la transportabilité. En tout cas, il est clair que cette image siglée Omicron participe méchamment à la diffusion du virus de l'astro !