BobSaintClar

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Tout ce qui a été posté par BobSaintClar

  1. Le deal du jour !

    Le vendeur nippon de matos pourri a encore frappé... Pour 700 euros (mise à prix), ces 15x80 "mint" sont à vous ! La collim' est ok (pour chaque oeil)
  2. C'te provoc... Sous un mauvais ciel ? Mais quelle est cette sorcellerie ?? Dans les mêmes conditions, je serais bien content d'imager Rigel, moi... Tu nous prépares psychologiquement pour Simeis 147 prise à l'Iphone à travers les rideaux du salon, c'est ça ??
  3. Ah ouais, saignante la rosette ! C'est étonnant de sortir une couche rouge aussi fournie avec un APN non défiltré... l'effet du filtre placé devant ?
  4. filtre milieu tres pollué

    De mon coté, m'intéressant plus au visuel CP (désolé pour le HS), j'avoue que pour l'instant je n'ai pas trouvé la martingale - s'il y en a une - coté filtres : même avec du OIII, mes derniers tests (avec de grosses binos, sous mon ciel pollué par Tokyo et ses lointaines extensions) montrent que pour atténuer le fond de ciel et récupérer un peu de contraste sur les amas et nébuleuses, grossir est plus efficace que filtrer. C'est un peu déprimant, je dois dire
  5. filtre milieu tres pollué

    Il n'est pas le seul à s'interroger, en effet. C'est pourquoi les photos de Looney m'ont surpris. Mon modeste retour d'expérience à ce sujet...
  6. Ajoute le solaire ! Tu sais, l'observation du, euh... comment dire... Pour t'offrir les grosses jumelles, va falloir se serrer la ceinture !
  7. Tout, mais avec la même curiosité, ou intensité ? Tu as bien des préférences ? En fait, j'aime tout dans l'observation du ciel profond, ce qui inclut les tachouilles distantes devinées à l'oculaire d'un gros dob. Par exemple, j'ai un souvenir ému de la vision de l’éjecta du trou noir central de m87, dans le T600 de David... émotion renouvelée lorsqu'il a été imagé par interférométrie radio l'année dernière ! Mais ces images de galaxies lointaines demandent des télescopes trop gros pour être manipulés seuls (ou alors, au prix de contorsions et d'une perte de temps rédhibitoires, pour qui n'observe pas de chez soi). Du coup, mon choix est vraiment facile... Hein ? 5 ans ? Mais tu as quel âge ?? Tu as l'autorisation de tes parents pour surfer comme ça, sans surveillance, sur un site de détraqués notoires ??
  8. Le deal du jour !

    Alors là, je ne connaissais pas ce modèle... Des Vixen BT-A 125 à 20x, grossissement fixe. Pupille de sortie supérieure à 6mm ! (Note : même données pour 500 euros aux enchères, ne prenez pas ce modèle, il est moisi. Je veux dire, vraiment moisi) Je découvre qu'elles existent aussi sous la marque Orion...
  9. Le Bilan Après deux nuits sous des ciels de qualité très différente et quelques tests optiques réalisés à la maison, je peux proposer un premier bilan à propos de ces jumelles APM 150ED : - La qualité optique est bonne : les jumelles ont des objectifs avec une lentille en verre ED qui limite l'aberration chromatique, sans toute fois l'annuler. La prétention "APO" de l'instrument est donc exagérée, on ne peut le comparer à un binoscope formé de deux TOA 150 ! En usage diurne, on observe un liseré vert/mauve sur les transitions à fort contraste (branches ou pylônes sur fond de ciel clair). Ce liseré est cependant très mince et fortement lié au placement de l'oeil. A 28x et 50x, il est parfaitement négligeable à l'usage. De nuit, il disparaît. - La qualité mécanique est excellente : aux grossissements faible et moyen (je me limite à 50x pour l'instant), les jumelles ne présentent pas de défaut de parallélisme et selon Joerg Kneip, l'opticien allemand en charge de ce réglage technique pour APM (j'ai pu échanger quelques emails avec lui), ledit parallélisme est très robuste dans le temps. Qui plus est, Jorg fournit sur son site Internet la procédure précise permettant à un amateur motivé, le cas échéant, de le peaufiner lui-même. C'est un atout non négligeable pour ces jumelles, en cas de soucis à grossissement élevé. Quels sont leurs défauts ? Je vous liste ce qui me vient à l'esprit : - Leur restriction d'usage : à mon sens, c'est le point le plus critique. Ces jumelles excellent dans un domaine bien précis, pour ne pas dire exclusif : l'observation du ciel profond à grand champs. Sur ce point, elles enterrent la concurrence par leur luminosité (doublée), leur contraste (exacerbé par la vision binoculaire et l'absence d'obstruction) et leur confort (aucune fatigue visuelle, on observe jusqu'à plus soif...). Pour le reste (CP à grossissement élevé, planétaire, lunaire, solaire, astrophoto...), elles se font tailler des croupières par des télescopes et des lunettes bien plus abordables. On choisit un tel instrument en toute connaissance de cause, sous peine de sévère désillusion ! - Leur exigence : je parle de la qualité du ciel. Sous mon Bortle 7, la bête est à l'agonie. A mon humble avis, il faut du Bortle 5 pour en profiter dignement. Pour en extraire la substantifique moelle, cherchez du Bortle 3 et moins : ça devient de plus en plus difficile, hélas ! - Leur prix : pour les acquérir, vous devrez amadouer votre banquier ! A budget comparable, vous pourriez vous offrir un beau (T300-350 d'artisan, à miroir de compet') ou un gros (T500 chinois, genre Skywatcher, Hubble Optic, Taurus, etc.) dobson, qui vous en montrera bien davantage sur toute une foule d'objets, planètes incluses. A ce coût, vous devrez ajouter les oculaires... en doubles. Même chose pour les filtres. Vous devrez enfin prévoir une monture - tête + trépied - assez chère également, si vous ne bricolez pas. La facture, déjà salée, monte vite ! - Leur poids : à près de 20 kilos, on ne peut plus parler d'instrument facile à manipuler. Les monter sur leur support (tête ou fourche) demande un effort et une concentration certains. Je m'en sors seul sans soucis aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il dans 10 ans ? Dans 20 (si possible) ? Si vous observez au binoscope, vous pouvez toujours installer chaque tube l'un après l'autre ; là, pas possible... il faut se coltiner la bête "d'un bloc". Conclusion En astronomie, chacun(e) a ses préférences. Pour moi, c'est l'observation visuelle en CP à grand champs : je suis donc ravi ! J'ai possédé des instruments très différents les uns des autres, depuis la lunette de 60 à F/D 13 jusqu'au dobson 500 à F/D 3,9 en passant par des jumelles variées (80, 100 et 120mm de diamètres), des lunettes APO (enfin une, mais d'la balle : Televue NP127, un Petzval apochromat de qualité XXL)... bref, après des années de pratiques, je sais ce que j'aime et donc, ce que je veux ! Ces jumelles APM sont une sorte d'aboutissement, parce que je vois mal comment je pourrais m'offrir un instrument équivalent de plus grande taille : il faudrait tabler sur un binoscope formé de lunettes (les T ont une obstruction centrale qui limite leur versatilité en grossissements faibles : dès que la pupille de sortie taquine les 4mm et plus, je suis vite sujet à des ombres volantes très gênantes) de diamètre 200mm, forcément APO, pour que la différence soit flagrante... vous imaginez le tarif ? Par conséquent, je n'y pense même pas : terminée, la fameuse "aperture fever" ! Du coup, je les garde
  10. filtre milieu tres pollué

    Salut, Tu pourrais t'inspirer des images prises par Looney au petit télé, sur un APN non défiltré mais avec un filtre SVBony CLS CCD bon marché et qui semble bien faire le taf ! C'est ici (le fil est long, mais bon)
  11. Aaahh, enfin une image qui rend correctement ce que je vois dans ma Perl !! Sinon, Superflu, j'apprécie aussi ta démarche "saugrenue" qui consiste à publier des résultats qui ne prétendent pas taquiner les limites de l'instrument... mais qui simplement, sont beaux... Qui sait ? Tu pourrais créer des (é)mules ??
  12. Pas déçu, pas vraiment : je savais à quoi m'attendre, ayant déjà officié de mon jardin avec les Nikon 20x120. La seule petite inconnue tenait au comportement des filtres OIII : allaient-ils changer la donne ? Bah non, ou si peu que ça ne mérite guère d'en parler. De mon expérience, ça semble un peu contre-intuitif et pourtant : les filtres sont d'autant plus efficaces que le ciel est bon ! Absolument ! C'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas voulu - au grand dam de Grelots - faire la première lumière de mes binos depuis mes pénates Cette première lumière m'ayant comblé, je n'ai qu'envie de recommencer !
  13. Ben voilà, j'ai pu sortir cette nuit ! Quelques nuages résiduels ne m'ont pas empêché de mener une poignée observations, une dizaine d'objets peut-être : de mon jardin, je n'ai pas accès à la totalité du ciel, beaucoup s'en faut. Je me suis donc limité à ce que les obstacles variés (nuages passagers, toit du garage, maison, arbres) m'ont laissé pointer. Le ciel était plutôt transparent, le vent bien présent (j'étais protégé, aucune importance) et la turbulence sévère, bien visible à 50x, transformant chaque étoile en un petit pâté énervé Pour ce qui est de la pollution, elle est sévère : 7 sur l'échelle de Bortle, avec M31 invisible sans jumelles, pas de voie lactée et un Sud particulièrement à la peine dans les lumières des villes qui s’égrènent tout au long de la ligne de chemin de fer jusqu'à Tokyo. C'est bien pour tester des filtres ! A part ça... Allons-y ! Je commence par M42, elle passe au méridien et j'ai sa dernière observation bien en mémoire. D'abord, je regarde sans filtre, à 28x : ah... ok. C'est vraiment la misère ! La nébuleuse est étriquée, ses bras décharnés et sans relief sur un fond de ciel bien trop pâle. La tête de l'albatros n'est vu qu'en vision indirecte, le "running man" également. L'ensemble n'a plus cette phosphorescence typique des belles nuits. Le foisonnement des volutes qui s’entremêlent au cœur de la nébuleuse sont aux abonnés absents, remplacés par un aplat bien plus simple, plus fade, un aplat dont la complexité ne s'esquisse qu'à peine, par moments. Heureusement que je n'ai pas observé de mon jardin pour la première lumière de mes jumelles, elles passaient dans les annonces dès le lendemain ! Je place les OIII : tout est plus sombre, la nébuleuse s'arrache un peu mieux de son environnement, mais le spectacle demeure quelconque. Ce qui était deviné est désormais mal vu, c'est un piètre progrès. La dominante verte pique les yeux, quand on a en mémoire le pep's et les nuances de couleur du même objet observé sous un beau ciel. Surtout, ça manque d'ampleur et de fait, je n'en vois guère plus qu'avant. Je passe à 50x, sans filtres : c'est un peu mieux. Le grossissement améliore davantage l'image que le filtrage, assombrissant le fond de ciel beige au profit de ma cible, dont le contraste augmente à toutes les échelles (globalement, comme dans le détail). A défaut d'être enthousiasmante, l'image est "exploitable" et je pourrais la montrer à un ami de passage (un ami tout de même pas très regardant)... Je ne peux pas encore installer les OIII (en 50,8) sur les Morpheus, mais je peux leur coller les "Fujinon Nebula" grâce à une adaptation de mon cru : à 50x, avec ces filtres à bande large, M42 est globalement mieux perçue, bien distincte d'un fond de ciel fortement atténué. En revanche, elle ne propose aucune information supplémentaire : je n'en vois pas plus dans la nébuleuse. En clair, les filtres - OIII comme Fujinon Nebula - améliorent le contraste général de l'image, permettant de mieux isoler l'objet de son contexte, mais ne changent rien à la perception des micro-contrastes. In fine, il me semble que jouer sur le grossissement est plus efficace, au moins sur cet objet... le bilan est donc mitigé ! Je passe rapidement sur les autres objets observés cette nuit (sans filtres) : - M31 : médiocre. Pas de nuances, pas de bras --> pas de chocolat ! - Les Pléïades : Le gaz autour de Merope est deviné en vision décalée. Je compte 18 étoiles dans le quadrilatère, contre 24 par belle nuit. - Amas ouverts dans Cassiopée et le Grand Chien (le Cocher est caché par le toit du garage) : comme prévu, ces objets sont les "moins pires" à observer dans de mauvaises conditions. Ils sont cependant bien fades, surtout lorsqu'ils présentent un Messier à coté d'un plus lointain NGC : ce dernier est résolu mais semble "déplumé", beaucoup de ses étoiles s'étant perdu dans le ciel laiteux. Bref, ce n'est quand même pas terrible. Seul bon point : les étoiles présentent toujours des nuances de couleurs. Une dernière remarque : je constate qu'à 28x, mon astigmatisme (léger) affecte les étoiles, minuscules croix en lieu de points. Ce phénomène disparaît à 50x : c'est donc le bord de mes pupilles qui est le plus touché. Encore une raison de préférer grossir à 50x plutôt qu'à 28
  14. Cette nuit même, si la couverture nuageuse daigne disparaître d'ici le matin : elle devrait, d'après les prévisionnistes japonais... donc, c'est la loterie Pour une bouchée de pain, j'ai acheté deux filtre OIII SVBony (chinois) testé sur CloudyNights : ce filtre est correct, un peu plus large en bande passante que les cadors de la catégorie (Lumicon & Co), ce qui est intéressant en usage bino. J'aimerais le tester sur Orion de mon jardin, pour voir ce que cela donne en comparaison de 1/Une image sous bon ciel (comme j'eus la semaine dernière) et 2/ la même image sans filtre (pas top, de chez moi, sauf si la transparence s'avère bonne. Mais c'est rare). Coté bricole, la monture est complètement terminée, mais je peaufine. J'ai ajouté un viseur point rouge sur le corps des jumelles : inutile sur les Nikon 20x120 (faible grossissement et visée droite --> on pointe à la louche et ça marche), pratique sur les APM à grossissement variable et renvois à 45° (quand on pointe à la louche, la plupart du temps, on rate sa cible). J'ai également acheté un sèche-cheveux de camping - qui marche sur 12V et prise allume-cigare - ainsi qu'une petite couverture qui recouvre les jumelles et rallonge les pare-buée en cours d'observation (pour les éventuels problèmes de rosée). Je verrai à l'usage si j'ai besoin d'un "système chauffant"... Si je peux sortir cette nuit, je vous ferai un p'tit rapport
  15. J'ai inséré un lien dans mon fil (la photo de la Lune et de Venus au Japon)
  16. Mais qui... qui ose ?? Cette voix de fausset à l'accent traînant, vieille France et péquenaud de nos cousins honteux, de ceux qu'on place en bout de table aux repas de Noël, serait-ce..? Mais oui, c'est lui !! Aaahhhrrr... Attends, tu peux écrire dans ce groupe ?? Je veux dire, t'es membre ?? Mais il fait quoi, le videur, à l'entrée ?? Il t'a laissé passer, comme ça, sans moufter ?? Y'A PAS DE SERVICE D'ORDRE ?? T'AS DES JUMELLES, AU MOINS ?? (soupir las...) Bref ! Sois le bienvenu, hein ! Là, je peux pas nier... plaisir partagé, quand j'ai vu ce que tu sortais sous ton ciel de morne plaine
  17. Oui, n'oublie pas le prix ! Tu peux vendre un rein (allez, t'en as deux, fais pas ta radine !) ou comme moi, hypothéquer un enfant... l'essentiel est de se faire plaisir
  18. (La paire de santiag d'Elvis Presley et le ciré d'Eric Tabarly, pour être précis... ) V'là l'matos et sa première lumière. Oui, t'es un peu co-responsable. A hauteur de 50%, je dirais. Je t'envoie la facture.
  19. Le gag, c'est que ta série d'images "ciel profond grand champs" ne m'a pas vraiment donné envie de tenter la même chose... mais m'a grave remotivé pour l'observation visuelle ! C'est un peu de ta faute si j'ai changé d'instrument
  20. Rencontre au Levant

    Le soleil s'est déjà couché chez vous, mais ici ? Il s'annonce, envoyant ses deux ambassadeurs parader devant pour mieux se faire désirer. Parce qu'il gèle, ou presque : 1 petit degré, tôt ce matin, sous ma pagode ! C'est pris au smartphone : mon Pentax est toujours en réparation Je n'allais tout de même pas envoyer cette image dans la section "astrophotographie"...
  21. Rencontre au Levant

    Nan, mais je passe ici aussi pour une question d'ambiance : sur le forum "observation visuelle", les astrams ne se la pètent pas avec leur matos et personne ne pourrit son voisin parce que "mon dessin est meilleur que le tien, enc..!" En plus, y'a que des cadors : ils sont où, les crobars sous-ex ou avec un défaut de suivi ? Sinon, j'ai publié un CROA dans le groupe "Deux, c'est mieux qu'une". Plutôt que de bêtement le recopier ici, je vous le propose en lien. J'ai terminé de le rédiger, mais j'ajouterai bientôt un petit commentaire-bilan à propos de mon instrument
  22. ... Or donc, je replonge dans le cocher ! Cette constellation est tartinée d'amas ouverts de toutes tailles et dispositions, j'y passe donc un bon - un très bon - moment. Pourtant, le plus bel agencement stellaire m'est offert un peu plus loin, dans les Gémeaux, par le duo M35 / NGC2158 : ce couple des plus classique m'avait déjà scotché à mes Nikon l'année dernière, il fait de même avec les APM... sauf qu'à 50x, les deux compères - bien confinés(*) dans le même champs - s'épanouissent et prennent leurs aises ! Une fois de plus, les jumelles germaines prennent l'avantage sur leurs consœurs nippones grâce à leur diamètre et surtout, grâce à leur puissance supérieurs. Vers une heure du matin, la transparence s'améliore sensiblement et la nuit, de quelconque, devient sympa ! Tout le monde s'en aperçoit et je reçois la visite d'un ami astram qui se dit, à juste titre, qu'il est temps de revenir explorer les merveilles d'Orion en ma compagnie. Je ne me fais pas prier : Kurita-san et moi partons chasser le chasseur avec enthousiasme ! Nous admirons, encore et encore, l'albatros majestueux et ses ailes de géant : il me semble encore plus lumineux, plus impressionnant qu'avant ! Le ciel est meilleur, plus dense, plus sombre ; tous les contrastes sont magnifiés. La tête de la bête est facile, son bec bien marqué. Même le "running man" présente ses formes lobées caractéristiques, avec une zone intermédiaire en creux qui lui donne du relief. Lorsque l'on vogue en son sein, les marges de M42 passent en "vision indirecte" et l'ensemble gagne en majesté, en puissance, notamment le long des deux ailes et dans les festonnements qui emplument ce qu'on pourrait nommer "le cou" du grand oiseau. Je vous ferais bien un dessin, mais... franchement ? Mieux vaut m'abstenir. Les meilleures choses ont une fin : non sans mal, mon ami et moi-même retournons voir la comète Atlas. Elle est également requinquée, plus lumineuse et bien sûr, toujours aussi véloce ! En revanche, son aspect n'a pas changé : elle présente un noyau à la coma bien ronde, sans autre détail, d'extension modeste à 50x. Par curiosité, j'observe la région de Barnard 33 : si cette dernière m'échappe (sans filtre, c'est sans espoir), la flamme et les nébulosités qui entourent deux étoiles proches sont très bien vues. Je m'attarde sur M78, que j'observerai également au T400 Ninja... sans en voir davantage : dans le gros Dobson comme dans mon bouzin, c'est une poche de gaz d'aspect dissymétrique, petit fantôme dont deux étoiles (sur trois) forment les yeux. Je m'éloigne du chasseur pour trouver la Rosette : elle est facile à localiser, avec un amas en son cœur. J'en distingue les extensions gazeuses et plus étonnant, je devine - ou j'imagine ? - les chenaux sombres qui serpentent à l'intérieur ! Repérer ces derniers sans filtres me semble si suspect que j'en viens à douter : est-ce que je "vois" ce que je sais être là, ou ce n'est qu'une vessie que mon cerveau enthousiaste grime en lanterne ? Impossible de trancher ! Il me faudra y revenir, un autre soir, avec des filtres bien adaptés : alors, je saurai ce qui tient du réel et du fantasmé ! Jusqu'à trois heures et demie, moment où la fatigue et la froideur nocturne commencent à saper mon physique (parce que coté moral, je suis aux anges), je butine tous azimuts, suivant la voie lactée de mon regard augmenté, cueillant les Messiers et les NGC d'Orient à mesure qu'ils montent de la plaine... Je conclus mon voyage dans le Grand Chien, dont la foultitude d'amas me tient éveillé jusqu'à l'aube. Le lendemain, je recevrai un mail d'un astram inconnu, l'un de ceux qui sont venus admirer M42 dans mes jumelles en cours de nuit. Il a demandé mon adresse à je ne sais qui pour prendre la peine de m'écrire, par pure gentillesse. Le gars me remercie, parce que je l'ai laissé profiter du spectacle. Comme si j'y étais pour quelque chose ! En tout cas, ce petit message le prouve : Cette nuit, je ne l'ai pas rêvée. Ça s'est vraiment passé comme ça. (*) Encore une vanne qui va devenir virale
  23. ... C'est aux alentours de minuit, alors que le Cocher me fait des appels de phare de plus en plus pressants, qu'une première vague d'une dizaine d'amateurs nippons envahit mon pré carré : bien décidés à découvrir la grande nébuleuse d'Orion dans mon bitube sans plus attendre, ils me demandent poliment - mais pressement - la permission de viser M42. Oui, que je vous explique : il était clair dès le départ, avant même de m'installer, que la cible vedette de la nuit serait nichée dans le fameux Chasseur. Mais la transparence étant perfectible et surtout, ledit Chasseur pointant dans les pâleurs glauques de la plaine tokyoïte, j'avais décidé de le laisser monter haut et basculer bien au Sud avant d'aller le mirer. Après tout, la nuit s'achèverait vers 4h, pourquoi se précipiter ? Plus j'attendrais, plus l'image serait parfaite... Tel était mon plan. Plan qu'un troupeau d'astrams impatients menace de ruiner ! Contrarié, je laisse tomber la palanquée d'amas du Cocher (j'y reviendrai) et me tourne vers la foule avide : comment gagner du temps ? Mais c'est bien sûr : l'alcool ! J'accepte leur requête, évidemment, mais avant d’obtempérer, je propose de partager mon vin chaud : j'en ai apporté un bon litre et demi, alchimiquement composé à la maison par votre serviteur, encore brûlant dans son grand thermos. J'y ai juste trempé les lèvres et prévoyant, j'ai même des gobelets de camping. Ni une ni deux, hop, on s'installe, chacun apporte sa chaise à échelons (modèle spécial astro), son sake (je n'étais pas le seul à picoler) et ses en-cas (gâteaux, biscuits, trucs sucrés/salés mystérieux), et c'est parti pour une bonne demi-heure de joyeuse incompréhension (je parle à peine japonais, eux à peine autre chose, mais on rigole bien). C'est toujours ça de gagné : pendant ce temps, sur l'échelle de Jacob, Orion poursuit son ascension ... Mais les bonnes choses ont une fin : je ne puis faire diversion plus longtemps ! Pourtant, avant de pointer la bulle de gaz géante, je trouve un dernier subterfuge : "Eh, ima wa, Cometu Atlas M-san Orion ni arimas ! Mitaides ka ?" Là, en langues orientales, je suis au taquet ! Ma proposition leur convient : vite, avant qu'ils ne changent d'avis, je cherche la petite comète en vadrouille du coté de Bellatrix... et je la trouve aussitôt, facile, à 28x : c'est une bille cotonneuse à la coma marquée, très ronde, bien visible sur un fond de ciel sombre, avec un centre net mais sans structure apparente. A 50x, elle est nettement plus contrastée et même mignonne, sur un arrière-plan assombri par le grossissement supérieur. Perdue dans un champs grêlé d'étoiles, elle se déplace vite : 5 minutes d'observation suffisent à deviner son déplacement. Elle ne montre cependant aucune forme, aucune orientation particulière : si elle développe une queue, cette dernière est hors de portée de mon instrument (j'en verrai des photographies plus tard, sur le forum : la miss est anoure, je n'ai rien manqué). Les observateurs nippons défilent aux oculaires, ravis d'observer la comète dans un instrument bien adapté à sa cible et grâce à cet ultime pirouette, je gagne encore un bon quart d'heure sur l'adversité... Foin de billevesées, il est temps d'obéir à l'injonction collective : dans un silence religieux, j'oriente mes vingt kilos de technologie sino-germaine en direction de la nébuleuse vedette... que je suis le premier, donc, à observer. J'ai laissé les Morpheus dans leurs PO, anticipant que l'image serait meilleure à 50x qu'à 28x. Et j'ai bien fait : DE DIEU. Je me doutais bien que... mais quand même, ça... sérieux, c'est... C'EST LIMITE BRUTAL ! L'albatros rentre pile-poil dans le champs apparent, du bec à la grande boucle qui referme ses ailes. Tout est lumineux, de cette lumière phosphorescente si spéciale que les photographies, aussi belles soient-elles, ne peuvent jamais rendre. Tout est violemment contrasté, évident et surtout, extrêmement fouillé, détaillé. Cette vision, c'est l'ultime récompense, l'association idéale de ce que l'on veut voir quand on pointe ce genre d'objet : du global, avec la forme générale du nuage, et du détail, pour admirer le monde grouillant des volutes et des tresses gazeuses qui s’entremêlent. D'habitude, il faut choisir... mais là, grâce aux grosses binouzes, j'ai les deux ! C'est à pleurer tellement c'est beau. Je retrouve les émotions vécues à la star-party d'Aïchi, l'année précédente, quand j'avais (re)découvert la belle dans de grands binoscopes... Je n'observe pas bien longtemps, sûr d'y revenir bientôt, et je laisse sans un mot la place à mes invités. Ils ne se font pas prier ! Autant je fus sobre, digne, admirable de réserve et de maîtrise, autant ces cochons bourrés au vin chaud laissent éclater leur joie ! Les exclamations fusent (tsugoï, kireeeee, kawaïïï, parmi tant d'autres expressions policées japonaises typiques. Ne manque que Yamete kudasaï, et on se croirait dans un anime porno). J'entends aussi "sashin" à plusieurs reprises, ce qui veut dire "photo" : de fait, plusieurs des astrams présents s'accorderont à trouver la vision "photographique", ce qui s'explique par ma remarque précédente : les jumelles de très grand diamètre, en astronomie, offrent à la fois une image globale et très détaillée. Ce qu'on ne voit, finalement, qu'en astrophoto : avec un télescope, il faut choisir ! Rassasiés d'alcool et de gaz, les importuns se dispersent. J'imagine qu'ils vont pleurer et vomir de dépit dans leurs monotubes puis, tels les personnages de ce soap-opera qui plaisait tant à feu ma grand-mère, se cacher pour mourir ? Tout me va, pourvu qu'ils me laissent poursuivre mon programme... Parce que oui, de nouveau seul, je me détourne d'Orion. Il n'est pas au plus haut. Je vais, je veux y revenir, mais j'attends encore. Le moment parfait. (à suivre)
  24. A priori on peut grossir jusqu'à 180-200x, si j'en crois les commentaires sur CloudyNights. Perso, je ne m'intéresse guère au planétaire. Je n'observe nos consœurs qu'en opportuniste, quand un astram m'invite à jeter un oeil dans son tube. Mais de moi-même, je ne les pointe pour ainsi dire... jamais. Dans mon âme de pseudo-métaphysicien, les sondes ont tué toute magie, quand les mystères de l'espace profond me travaillent sans repos... Tiens, je n'ai même pas visé Mars une seule fois, à l'occasion de cette opposition. C'était déjà vrai quand je disposais de dobsons (deux 300, puis un 500) ou de lunettes (Achro 150, APO 127), ça l'est encore plus désormais que j'ai des jumelles. Du coup, n'observant qu'en CP et de préférence à grand champs, je ne "descends" plus en-dessous de 2-3mm de pupille. Je ne peux donc que citer ce que d'autres possesseurs d'APM en disent : on peut pousser, semble-t-il, jusqu'à 1D sans problème, voire 1,5D avant que le parallélisme ne jette l'éponge. Maintenant, je n'ai jamais compris la démarche des amateurs de jumelles qui veulent faire du planétaire avec : il y a tant d'instruments plus adaptés, à commencer par un bon gros tube équipé d'une tête bino ! Bon, ce soir, je devrais avoir un peu de temps pour poursuivre le CROA. Et ma mémoire n'est pas à louer : j'ai pris des notes en cours de soirée, eh eh