Cyp

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Messages posté(e)s par Cyp


  1. Salut à tous !

     

    Le lendemain de ma première tentative — réussie ! — de photographier Neowise, je retente le coup, mieux préparé que la veille. La mise en station, elle, n'est pas vraiment meilleure, par contre ; je me limite encore au 50 mm, mais cette fois avec les images de calibration, pour des prises de vues effectuées un peu plus tôt.

     

    Le temps de pose unitaire est passé de 25 secondes à 13 secondes... Ouais, bizarrement j'ai plus de signal lorsque je retire le filtre neutre ND8 vissé à l'avant de l'objectif... :D Hum hum...

     

    Bref, un résultat encore meilleur :) Pourtant, le ciel était bien moins clair, avec pas mal de passages brumeux qui se devinent d'ailleurs bien dans la partie basse de l'image.

     

    Ce matin, alors que j'ai enfin une mise en station potable, nuages... L'avantage, c'est que j'ai enfin pu dormir :D Demain matin, le ciel pourrait bien être dégagé, mais le vent fait son entrée. On verra bien...

     

    En comparant l'image du 11 à celle du 12, on peut noter le déplacement de la comète en 24 heures. Et elle galope !

     

    Sujet : C/2020 F3 Neowise

     

    Date : 12 juillet 2020
    Appareil : Canon EOS 600D
    Instrument : objectif Canon 50 mm f/1,4 diaphragmé à f/3,5
    Temps de pose : 37 × 13 sec.
    Sensibilité : 1 600 iso

     

    Acquisition effectuée sur monture Sky-Watcher Star Adventurer. Traitement sous Siril et Darktable.

     

    Page web : https://www.cypouz.com/imagerie/200712/c2020-f3-neowise

     

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  2. Merci à tous pour vos chouettes commentaires, tandis que je vous avais lâchement abandonné ! :)

     

    @etoilesdesecrins Comme d'habitude, tes compte-rendus d'observation sont très complémentaires. Celui-ci concorde à merveille avec les détails que j'ai pu percevoir !

     

    @fred-burgeot Hé bien, sur le moment, j'en n'ai pas vraiment pris conscience, pensant plutôt à des étoiles en surimpression. Puis quand même, c'était suspect cette concentration... Mais bon, j'ai poursuivi quand même, plutôt à me demander quelle quantité de bêtises j'avais bien pu dessiner :D Ce n'est qu'une fois devant l'ordinateur que le frisson est survenu. Non seulement je n'avais pas rêvé, mais en plus tous ces détails d'aspect stellaire n'étaient pas des étoiles ! Complètement dingue, oui :D

     

    Le 29/05/2020 à 21:11, Bertrand13 a dit :

    Quand on est faignant, je comprends.

     

    Mince, ça s'est vu tant que ça :) J'avais cru pouvoir faire illusion quelques instants :D Bon, effectivement, toi tu ne rechignes pas à la besogne :) Mais... d'où tu sors cette carte des régions HII ?! Il est magnifique ce document. En français, qui plus est... À une époque, j'aurais pu croire à un dossier spécial de @yapo, mais là... :) Un texte ou une légende l'accompagne ?

     

    En tout cas, c'est vraiment chouette car ça confirme bien les détails que j'ai pu percevoir, et cela remplit mon cœur d'allégresse :D Si on m'avait dit, ce soir-là à l'oculaire, posé au beau milieu des vignes, que l'observation que je menais était aussi fouillée... je n'y aurais pas vraiment cru :)

     

    C'est véritablement un objet d'exception ! Je suis ébahit du nombre de détails qui sont accessibles dans cette galaxie...

     

    Encore merci à tous pour vos commentaires, et désolé du délai pour y faire honneur ;)


  3. Super série, Fred !

     

    J'en reconnais quelques-unes :)

     

    NGC 3432 confirme bien mon observation au T200 avec les deux renforts au centre et le changement d'orientation de la galaxie, cool :) Par contre, avec le plus fort grossissement, l'orientation différente et les extensions plus grandes, y a plus le coté voiture de sport vue de profil :)

     

    Pour NGC 4217, du coup, je pense n'avoir vu que la partie supérieure, d'où mon impression de bulbe excentré. Super dessin, en tout cas !

     

    Et encore une belle récolte de HCG, beau boulot.

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  4. Merci @Pascal C03 et @fred-burgeot :)

     

    Pascal, il s'agit d'un Meade LX90 de 2001 ou 2002. Rien d'exceptionnel, quoi ;) Coté technique, je ne suis pas de ceux qui essaient de retranscrire toutes les nuances de tons directement sur le terrain. La faible lumière rouge, la qualité du papier qui change avec l'humidité, etc. sont autant de désagréments que je ne veux pas affronter. Je réalise donc un premier CROA sur le terrain, que je complète plus tard par la remise au propre du dessin de l'objet observé, sur une autre feuille. L'avantage, c'est que je peux ajouter un réticule à mon gabarit afin de me faciliter le placement des étoiles, ainsi que tout autre artifice utile à une fiche purement pratique qui n'a pas l'ambition d'un rendu final.

     

    Ce gabarit est d'ailleurs un fichier PDF avec des champs éditables, qu'il est possible de compléter avant impression, avec le nom de l'objet, par exemple, ses coordonnées, ou autres.

     

    À l'oculaire, je ne m'embête pas trop avec la gomme à refaire trois fois le même détail pour qu'il corresponde à mon observation. Si telle extension de galaxie est trop longue ou pas assez inclinée, je note à coté la limite « réelle » d'un simple trait et rédige une courte indication à coté. Je dessine généralement mes objets sous forme d'isophotes, avec des annotations, des flèches, et autres indications utiles pour la remise au propre ultérieure. Il m'arrive parfois de dessiner plusieurs fois l'objet sur ma feuille, afin de mettre en avant différents aspects de sa morphologie. Au final, je trouve bien souvent le croquis original plus complet en informations que le dessin remis au propre ! Je garde donc précieusement les deux ensemble.

     

    Pour les étoiles, dans le même esprit, je ne m'embête pas à les dessiner plus ou moins grosses ou plus ou moins noires. Je fais un point, et je note à coté un petit chiffre correspondant à sa luminosité. 1 pour les étoiles relativement brillantes, 2 pour les notables, 6 pour les plus faibles. 3, 4 et 5 pour les étapes intermédiaires. On prend vite le coup de juger ce qu'on doit mettre. Et puis bon, on n'est pas là pour faire de la photométrie, non-plus ;)

     

    Comme on peut voir, je m'organise pour passer le moins de temps possible sur la feuille de papier, le plus possible à l'oculaire.

     

    En général, la remise au propre du dessin a lieu le lendemain. Je n'ai pas la fibre artistique du peintre dans son atelier. Mes dessins astro ont pour seule ambition de compléter un CROA écrit de ce que j'ai pu voir à l'oculaire. Un coté fortement pratique. Aussi, je n'ai aucune envie de reprendre l'intégralité du dessin au propre. Encore moins à redessiner des étoiles que je me suis déjà bien embêté à positionner de nuit ! Je ne reprends donc que le dessin de l'objet principal, sur feuille blanche avec des crayons H, HB et 4B et l'aide, au besoin, d'une estompe. Si plusieurs objets sont observés dans le champ, je ne cherche pas à les remettre au propre avec leurs bonnes orientations, positions, tailles, ou luminosités relatives. Je les reprends séparément, de manière indépendante. Si le trait a été trop forcé ici, telle extension trop longue là, ce n'est pas grave.

     

    Ceci fait, je prends le champ dessiné à l'oculaire en photo avec mon téléphone, ainsi que les dessins remis au propre. Je les envoie sur mon ordinateur via une synchronisation dans le nuage des internets pour une retouche dans Gimp. Ici, je finalise les dessins en corrigeant certains détails et ajustant les luminosités relatives. Je passe notamment les dessins en positif, puis en niveau de gris afin de corriger un éventuel virage chromatique.

     

    La suite se poursuit dans Inkscape, qui est un logiciel de dessin vectoriel. Je ne m'embête pas avec des logiciels matriciels pour la suite, à vouloir représenter telle étoile avec tel dégradé de tant de pixels, tel diamètre de tant de pixels, etc. Je veux pouvoir exporter mon dessin à n'importe quelle définition sans rendre floues mes étoiles ou les indications écrites, ou modifier une couleurs après coup si finalement la teinte choisie n'était pas la bonne. Pour un fichier informatique des plus légers, qui plus est. Sous Inkscape, donc, j'ai un gabarit de champ. Je change le nom de l'objet, la constellation, ainsi que toutes les indications inscrites sous le champ du rendu final. Je me suis fait une palette d'étoiles de différents diamètres relatifs correspondants à mes annotations de 1 à 6, de différentes nuances de gris ou couleurs, que je n'ai plus qu'à copier-coller au bon endroit une fois la photo du champ dessiné importé et ajouté comme calque.

     

    Pour les objets, je passe la couleur noire en transparence dans Gimp, copie les calques, et les colle directement dans Inkscape. Je place alors les objets au bon endroit, avec la bonne orientation et la bonne taille, en prenant toujours le calque de la photo du champ dessiné comme référence par transparence. J'ai ici parfois besoin de faire plusieurs aller-retours dans Gimp pour ajuster les luminosités relatives de chaque objet si je trouve que le rendu final ne correspond pas bien à mon observation.

     

    Enfin, je sélectionne le tout afin de corriger l'orientation du champ. J'ajuste aussi, au besoin, l'échelle du gabarit. Ne reste alors plus qu'à exporter la page en PNG, et le tour est joué ;)

     

    Ouf, je pense n'avoir rien oublié :) N'hésite pas si tu as d'autres questions ;)

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  5. Salut !

     

    Je suis bien d'accord sur l'utilité potentielle d'une référence cartographique ou photographique. Encore plus dans le cas énoncé par @fred-burgeot des amas de galaxies. Je ne dis pas que y avoir recours va forcément nous faire imaginer avoir vu le détail représenté. En fait, ça conforte presque ce que je disais plus haut. Si on a recours à un tel support, il faut d'autant plus s'efforcer, une fois à l'oculaire, de rester le plus neutre possible et faire fi de tout préjugé. Ce n'est pas parce que telle zone nous paraît devoir être visible à l'oculaire qu'elle le sera forcément, ni que telle autre extension a priori moins marquée sur la photo ne sera pas visible à l'œil. Je pense qu'il faut plus le voir comme un guide global. Connaître l'existence et la position des détails est une chose ; rester la rétine rivée pendant de longues minutes à l'endroit exact de ce qui devrait être vu à attendre le moindre glimpse ou sursaut chimique aléatoire de la rétine pour ensuite noter que le détail à été perçu en est une autre. M'est avis que mieux on « connaît » un objet, plus l'effort a produire pour rester un maximum détaché de ce que l'on croit connaître devrait être important. Garder l'esprit critique, en somme.

     

    L'aide apportée est certainement indéniable. Surtout lorsque les détails potentiels sont nombreux. J'en reviens à mon observation de NGC 4449 que je posterai bientôt. Les nombreux détails semblaient s'emmêler et brouillaient la vue ; ils requièrent un certain effort pour les positionner au mieux. Avec l'aide d'une photo de référence, l'esprit doit certainement être mieux armé pour démêler la pelote.

     

    Attention cependant aux nombreux détails que l'on trouve sur les photos d'aujourd'hui. Les images sont quasi toutes composites. L'usage d'un filtre Ha couplé à des poses plus longues permet de faire fortement ressortir les régions HII d'une galaxie. Sans parler de la différence de sensibilité en longueur d'onde de l'œil. Également, l'usage de traitements cosmétiques permettant de faire ressortir les faibles lueurs et abaisser les hautes lumières augmente fortement la dynamique des photos et lisse énormément les zones de contraste. Bref, ne vaudrait-il en fait pas mieux une bonne vieille pose photo argentique d'époque comme référence plutôt que les magnifiques images modernes ? :) Malheureusement, ces bonnes vieilles photos d'époque surexposent souvent le cœur des objets plus facilement visible à l'oculaire pour justement faire apparaître les extensions plus faibles...

     

    Il faut aussi savoir garder un certain détachement lorsqu'on a lu beaucoup de CROA d'un objet dans différents diamètres instrumentaux. Si cette galaxie présente une bande d'absorption visible au T600, au T500, au T400, au T350 mais pas au T300 et au T200, suis-je un mauvais observateur si je ne la vois pas avec mon T450 ? Du coup, on insiste, on espère, puis on croit l'avoir vu. Peut-être que c'est vrai, d'ailleurs. Quelle influence l'envie de voir ce détail a-t-elle eu ?

     

    Ça fait quand même beaucoup de questions :) À titre tout à fait personnel et une fois à l'oculaire, je n'ai pas vraiment envie de m'embêter avec elles. Du coup, ma solution de facilité et d'en savoir le moins possible :) Mais je ne m'interdirai certainement pas d'avoir recours à l'un de ces supports si le besoin venait à se faire sentir.


  6. Merci à tous les deux :)

     

    Bin c'est quand même bien sympa ces galaxies-là, dans un champ stellaire avenant. Parce que bon, la galaxie elliptique diffuse aux limites introuvables dans un champ anonyme, on se lasse un peu, à force :D L'environnement de l'objet compte beaucoup pour moi lors de la sélection de futurs cibles. À moins que l'objet pointé se suffise à lui-même, j'aime bien lorsqu'il y a un autre objet dans le champ ou quelques étoiles notables ou colorées... Enfin, ça vaut surtout pour les galaxies, qui sont très nombreuses et potentiellement très semblables. Pour les NP ou les AG, en général, le simple plaisir d'observer autre chose qu'une galaxie suffit à ma motivation :D


  7. Oui, il faut vraiment se méfier des a prioris ou potentiels souvenirs que l'on a d'un type d'objet, d'un objet précis ou d'une de ses photo. Faut vraiment essayer d'en faire abstraction et tenter de l'observer avec un regard neuf de tout soupçon. En cas de doute, il faut insister et essayer de multiplier les ressentis et sensations de voir certains détails, sans forcément trop se focaliser dessus, toujours en essayant de garder une vue d'ensemble. À trop se focaliser sur un détail en particulier, on risque souvent de ne plus rien voir du tout. Faut rester détendu et ne pas se crisper ni se frustrer de ne pas parvenir à correctement décortiquer certaines zones. C'est étonnant comme les détails les plus discrets se révèlent souvent à moi alors que je ne cherche pas à les trouver, que je suis concentré sur une autre tâche, comme le placement d'étoiles faibles ou la description d'une autre structure.

     

    Faut être d'autant plus patient lorsque les détails sont nombreux et ont tendances à se mélanger, comme cela a récemment été le cas pour moi avec NGC 4449. C'est que j'ai pas l'habitude, moi, à 200 mm d'un tel feu d'artifice ! Faut savoir rester zen :)

     

    Y a pas à dire, l'observation astro, c'est un sport de haut niveau :D