yapo

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Tout ce qui a été posté par yapo

  1. Eitiaro d’èsta

    C'est vrai que les amas sont au moins aussi variés que les nébuleuses, mais pour le dessinateur, c'est un vrai labeur, les amas ouverts... Sans doute pour cette raison qu'on en voit moins souvent passer (sauf chez Xavier et Fabrice).
  2. Eitiaro d’èsta

    Le Queyras cet été a subit aussi les aléas de la météo (comme actuellement) et les hostilités n’ont repris qu’au matin du 11 août après le coucher de la Lune, croissante à cette période, pour une demi-nuit donc. Un petit trio d’objets a eu l’honneur de l’introduction de la matinée dans Céphée : un amas ouvert, une nébuleuse diffuse et une nébuleuse planétaire, tous les trois dans le même champ à 271x. Bien sûr, les deux nébuleuses sont trop faibles pour être visibles avec l’axe de vision posé au même endroit, mais je les ai tout de même fait figurer sur le même dessin. NGC 7423 est l’amas à moitié résolu sur fond flou à droite, Iras22534+5653 est l’objet extrêmement faible et un peu allongé au dessus du centre et la nébuleuse planétaire Minkowski 1-80 (PK 10-2.1) est sur la gauche à côté d’une étoile assez brillante. La NP est quasi-stellaire, mais légèrement floue et allongée avec le filtre OIII qui fait -de facto- disparaître la nébuleuse Iras et l’amas ouvert… T445x364 T445x364, OIII T445x364, daao recontrasté T445x364, croquis de terrain champ centré sur la nébuleuse planétaire, T445x74, spectroscope d'Amici fiche iras22534+5653 fiche NGC 7423 fiche PK 107-2.1 Ensuite, je suis allé chercher des irrégularités dans la spirale NGC 7460 des Poissons et effectivement une nodosité à 20"N du pseudo-centre, difficile à localiser précisément, vue VI5.4 à 271x participe à l'allongement de l’objet, comme un double-noyau, mais c’est subtil. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche d'observation Et pour terminer, j’ai cherché à nouveau une spirale, NGC 7624 dans Pégase, mais la fin du crépuscule astronomique a sonné le glas de cette quête et je ne suis pas parvenu à extirper le moindre soupçon de torsade du magma nébuleux. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche d'observation
  3. Eitiaro d’èsta

    La nuit du 7 au 8 août fut entièrement dégagée même si des soupçons de cirro-stratus sont parfois apparus. Dans le Capricorne, j’ai commencé par la galaxie « étoilée » NGC 6903. Comprendre un couple étoile-galaxie et non pas un NGC récompensé dans un guide d’observation car nul détail n’a été glané sur cette galaxie, mais simplement, la surprenante inclusion de l’étoile de m=11 juste à l’intérieur du bord Nord-Nord-Est. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche Ensuite, un couple physique de galaxies dans Hercule (j’ai vu que Xavier l’avait visité également cet été) : NGC 6500 & 6501. La plus australe (6500) possède un noyau actif de type Seyfert et j’espérais voir un gain ou du moins une résistance de son noyau aux filtres interférentiels mais bernique… Un couple bien équilibré cependant avec des orientations subtilement différentes et deux noyaux stellaires. A noter la présence d’une étoile double assez serrée de m=7+7 (sép.2.6’’) à 6’ESE, dont l’éclat combiné peut masquer la duplicité à l’oeil inattentif et non-averti si le grossissement est insuffisant. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche d'observation NGC 6500 fiche d'observation NGC 6501 Puis en seconde partie de nuit, un groupe de galaxies a été scruté au sein de l’amas Zwicky 8656. Autour d’une chaîne axiale entre NGC 7240, NGC 7242, IC 1441 et UGC 11963, quelques membres externes s’éparpillent dans le champ. A noter la superposition de la faible PGC 68435 sur le halo NE de la galaxie centrale NGC 7242 ainsi que la belle effilée UGC 11963 à l’Ouest. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche ic1441 fiche ic5191 fiche ic5192 fiche ic5193 fiche ic5195 fiche leda3088465 fiche leda3088467 fiche ngc 7240 fiche ngc 7242 fiche pgc68459 fiche pgc68466 Et pour terminer, j’ai pointé dans le Lézard un groupe de galaxies apparent ou assez lâche si il est physiquement lié car les vitesses de récession vont de 4000 à 6000 km/s. J’avais déjà dessinée le couple NGC 7263-7264 en 2006 (et un peu oublié), mais là je visais à m’attacher au duo NGC 7265-UGC 12007 et n’ai (re)dessiné NGC 7264 que parce qu’elle attirait mon regard en bordure du champ. J’avoue que je n’ai pas noté cette fois ci NGC 7263 un peu plus loin, mais j’ai tout de même combiné les deux dessins pour recadrer le groupe plus harmonieusement à un grossissement utilisé lors de la dernière observation. T445x182 T445x271, recontrasté T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche leda214824 fiche leda214825 fiche leda2075294 fiche leda2077967 fiche ngc7264 fiche ngc7265 fiche ugc12007 fiche ugc12013 Ensuite, quelques nuits de mauvais temps m’ont offert un peu de repos.
  4. Eitiaro d’èsta

    Non, il est tolérant le Serge, tout le contraire de moi ! En fait, la première solution n'est pas parfaite (ou en tout cas je ne la maîtrise pas assez parfaitement) pour le but que je poursuis.
  5. Eitiaro d’èsta

    Dernière précision : ça se place derrière l'oculaire (en l'oculaire et l'oeil) donc pour bénéficier du maximum de champ, il faut le placer au plus près de la lentille d'oeil et si possible que la taille des prismes soit égale ou supérieure à la lentille d'oeil. Je n'ai pas essayé sur des oculaires grand champ ou ultra-grand champ, alors je ne sais pas trop ce que ça donne (je vais peut-être en reprendre un pour voir).
  6. Eitiaro d’èsta

    La nuit du 4 août fut écourtée pour cause de cirro-stratus, d’abord épars puis de plus en plus envahissants. Je n’ai eu le temps que de croquer une nébuleuse planétaire, Shane 1 (PK 13+32.1) dans le Serpent, assez lointaine entre 16 et 32 000 années-lumière. Stellaire à tous les grossissements, heureusement que le prisme d’Amici (ou bien les filtres interférentiels) m’a aidé à la localisation parce qu’à magnitude 13, ce n’est pas de toute première brillance. T445x74, spectroscope d'amici T445x271 T445x271, filtre UHC T445x271, croquis de terrain fiche d'observation Les nuages sont arrivés et comme dit sur le post de Xavier, le courage m’a manqué pour me relever plus tard dans la nuit et vérifier l’état du ciel…
  7. Deux siestes pendant la nuit, chapeau ! Tu mets un réveil où bien c'est le naturel qui te permets d'échapper à l'endormissement plus profond ? C'est vrai que la proximité NGC 7357 et Eta PEG jaunâtre est réjouissante. Je l'avais dessiné en champ un peu plus large que le tien. T445x271
  8. Eitiaro d’èsta

    Là, tu remportes le point, Fabrice ! C'est assez long : je viens seulement de finir la quarantaine de dessins réalisés cet été. Mais comme je ne vis pas sur mon site d'observation comme toi, j'ai assez de temps entre mes productions brutes pour les traiter... C'est là où le mot astronomie en tant que passe-temps prend tout son sens !
  9. Eitiaro d’èsta

    Sûr, particulièrement quand tu tiens compte de son point de vue, lui qui a observé des heures dans un 800 et quelques minutes dans un 450...
  10. Eitiaro d’èsta

    oui, le même m'avait avec justesse bien remis en place quand je disais qu'il n'y avait pas un monde entre mon 450 et son 800, mais on ne peut pas juger quand on passe des heures avec l'un et des minutes avec l'autre...
  11. Eitiaro d’èsta

    Oups, j'ai zappé la question de Hoth. Alors, j'avais été initié à ce "bidule" par Richard Monnerot il y a maintenant quelques années qui en avait récupéré un dans un labo de sciences, dédié aux microscopes. J'étais passé ensuite au réseau blazé (style Star Analyzer) mais les spectres d'ordre 0 se mélangent à ceux d'ordre 1 et ne rendent pas le repérage aisé. Donc je suis reparti à la recherche du bidule et les modèles larges (20mm) comme le suivant coûtant plusieurs centaines d'euros, j'hésitais un peu à investir. Mais j'ai trouvé chez les gemmologues des petits spectroscopes à vision directe style celui là bien plus abordables (quelques dizaines d'euros). Il faut bien sûr le décortiquer avec soin pour extraire le train de prismes (et s'affranchir de la fente avant et des lentilles arrières). Et ensuite trouver le moyen de fixer le tout immédiatement derrière l'oculaire. Sur le vieux Kellner de 27mm d'origine de mon Coulter qui me donnait 41' de champ réel sur le ciel, j'en obtiens encore 35'x31' avec les prismes derrières donc un champ suffisant pour de la recherche d'objets.
  12. Eitiaro d’èsta

    Ouais mais non en fait Je crois savoir que pour Xavier c'est du scan de ses dessins au propre sur papier canson, avec peut-être un peu de post-traitement mais minimal. L'estompe, j'ai pratiqué et obtenu des résultats honorables par rapport à la finalité que je cherche, mais le daao c'est un cran au dessus. Sur le papier (dessin classique), ta galaxie de magnitude 12 graduellement plus brillante vers le centre n'aura que peu de différence avec ton autre de magnitude 14 de même profil de brillance. Alors bien sûr, sur un amas de galaxies, tu gradueras un peu en densité pour rendre plus évidente les brillantes et plus effacées les faibles. Mais, pour deux observations dans des champs différents, ce sera une gageure que de respecter des densités proportionnelles à l'éclat. Avec les curseurs et des calques de densité en daao, c'est bien plus facile (en ce qui me concerne en tout cas, arts plastiques n'ayant pas été une matière dans laquelle j'ai excellé ).
  13. Eitiaro d’èsta

    C'est justement ce que je reproche un peu aux dessins classiques, cet accès direct, total et immédiat à une information recueillie avec parcimonie (souvent longuement) et avec effort. Cette dichotomie, ce grand écart permanent, s'il est maîtrisé et reconnu par les aficionados, peut je crois dérouter les débutants moins avertis. Certes, si il est expliqué et discuté par les premiers, il peut être profondément enrichissant et utile aux seconds !
  14. Eitiaro d’èsta

    Du 3 au 4 août s’est déroulée une nouvelle nuit propice sous les étoiles. D’abord le fin croissant de lune avec lumière cendrée s’est délicatement éclipsé derrière la crête montagneuse vers l’Ouest, masquant la partie éclairée au profit de la cendrée bien détaillée et montrant même quelques étoiles à proximité du limbe lunaire sur fond de ciel bleu nuit vers 20h10TU. A noter toutefois quelques passages de voiles de cirrostratus de 23h à 00hTU, ainsi que vers 02hTU, surtout côté Sud et Est. Il faut jongler avec… J’ai commencé par l’esthétique NGC 5921 qui croupissait au fond de ma liste et recommandée par Xavier. Cette spirale est difficile à « lire » car la luminosité de surface est relativement forte et les détails peu contrastés. Néanmoins, on sent bien l’enroulement général même si les zones sont difficiles à localiser précisément. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche En plein coeur de l’amas de galaxies Abell 2085 se trouve le groupe compact d’Hickson 76, à base de 4 galaxies en trapèze régulier (presque rectangulaire) : une « box » bis en somme (le groupe classique de la boîte est formé autour de NGC 4169 & autres). Les galaxies de ce groupe s’étagent assez bien en terme de difficulté (entre VI2 et VI5.5), c’est-à-dire que certaines se révèlent immédiatement quand d’autres nécessitent de savoir où elles se situent ainsi qu’une attention scrupuleuse pour être localisées. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche NGC 5940 fiche NGC 5941 fiche NGC 5942 fiche NGC 5944 fiche PGC 55313 fiche PGC 55316 fiche PGC 55325 Ensuite, je suis revenu en intra-galactique dans l’Aigle avec la nébuleuse planétaire Minkowski 1-73 (PK 51-3.1), à 10 ou 15 000 années-lumière quand même (d’après Gaia). Stellaire à faible G, elle devient plus « douce » que les étoiles adjacentes à plus de 300x dans mon optique. Je l’ai repérée au prisme d’Amici à 74x comme un astre stellaire de m=14, estimation ajustée à m=13 à 219x dans un champ stellaire qualifié de formidable. T445x74, prisme d'Amici T445x364 T445x364, OIII fiche A nouveau, une spirale dont le caractère demeure extrêmement subtile, davantage encore que pour NGC 5921, sans doute en partie à cause de sa déclinaison négative : NGC 7309 dans le Verseau. Les bras perceptibles de façon dissymétrique se détachent à peine du halo galactique et une étoile de m=9 brille farouchement à 6’ plus au Nord. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche Retour plus haut dans le ciel par la suite pour aboutir sur un champ galactique très intéressant autour de l’amas Dolidze 8 dans le Cygne. Déjà fréquentés en 2005 lors de l’observation d’un objet Parsamian (n°22), les abords de cet amas ouvert très « géométrique » sont truffés de nébuleuses. Si je me suis attaché à celles par réflexion situées plutôt à l’Ouest d’une ligne Nord-Sud de 3 étoiles très brillantes, je n’ai pas exploré celles par émission situées plutôt à l’Ouest de cette ligne (il aurait fallu que j’utilise un filtre pour ce faire). Outre l’amas, on repère déjà à faible G les nébuleuses NGC 6914, vdB 132 et GN 20.22.5.01, mais il faut grossir pour obtenir en plus Parsamian 22 (GN 20.22.7) et GN 20.22.1. Ces deux derniers sont de très jeunes objets stellaires encore entourés de leurs cocons (objets de types pré-séquence principale et FU Ori respectivement). T445x83 T445x83, daao recontrasté T445x83, croquis de terrain T445x271, quasi-centré sur GN 20.22.1 avec Parsamyan 22 juste sous la grande GN 20.22.5.01 T445x271, recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche Dolidze 8 fiche GN 20.22.1 fiche GN 20.22.5.01 fiche NGC 6914 fiche vdB 132 Enfin, après cette longue dissection, j’ai terminé la nuit sur un couple apparent de galaxies : NGC 7346 & NGC 7347. La première est six fois plus éloignée d’après son redshift et cela se traduit d’ailleurs en terme de luminosité apparente à l’oculaire. Mais c’est davantage l’agencement diversifié bien que rapproché de ces deux Univers-Iles qui donne un intérêt visuel indéniable à ce faux duo. T445x271 T445x271, daao recontrasté T445x271, croquis de terrain fiche NGC 7346 fiche NGC 7347
  15. Marrant, j'ai commencé comme toi la nuit du 4 août avec une nébuleuse planétaire vite envahie par les nuages, mais je n'ai pas eu le courage de pointer le nez dehors après 1h du matin pour vérifier si c'était dégagé… Jolis objets avec une NGC 6058 bien détaillée malgré les conditions imparfaites, je n'avais pas détaillé cet aspect mi-annulaire mi-bilobée en 1994, faudra que j'y retourne…
  16. Eitiaro d’èsta

    En fait, je me rends compte que je n'ai pas arrêté d'évoluer, en dessin "classique" comme en daao, et l'évolution c'est bon pour l'esprit. En fait, un triptyque croquis original / daao "réaliste"/ daao "intensifié" serait peut-être l'idéal ou chacun y retrouverait du sien? J'essaye de vous proposer ça pour la prochaine nuit. J'ai eu un peu de travail pour établir des spectres de référence mais c'est fait et j'arrive maintenant à un rendu qui se rapproche vraiment bien de celui à l'oculaire, donc je vais pouvoir en produire plus (d'ailleurs il y en aura pas mal vers la fin). Finement observé et il faut d'ailleurs peut-être que je spécifie que l'aspect des étoiles est produit en fonction du grossissement et de la turbulence moyenne (corrélé au fait que je ne possède pas une optique de compétition). Mon croquis contient rarement toute cette information. Je ne fais qu'une "carotte" en profondeur sur une petite zone et j'extrapole sur le reste du champ apparent de l'oculaire utilisé. Mais ça représente, il est vrai, quelques clics de souris.
  17. Eitiaro d’èsta

    Oui Serge, je suis d'accord avec tout ce que tu dis (c'est finement analysé et c'est exprimé avec délicatesse, ce qui n'est pas toujours le cas sur les forums). D'ailleurs, c'est bien le but recherché, mais enfin pas jusqu'au point où le curieux se lasse de ne rien voir. D'ailleurs, vous avez peut-être remarqué que dans Astrosurf, le dessin ressort rarement de manière glorieuse dans ma chronique.... Alors d'abord, une fois lu le texte, ça vaut le coup de cliquer sur les images et de faire défiler (elles sont un peu plus grandes et lisibles). Ensuite, je trouve ça réaliste sur mon écran mais sur les vôtres pas forcément calibrés pareil, c'est possible que les seuils resserrés passent à la trappe. Ensuite, comme je l'ai déjà dit à l'occasion, je souffre du stress post-traumatique provoqué par mes débuts en observation visuelle, victime comme beaucoup des mensonges photographiques*. Pour rappel : j'ai vainement cherché M42 pendant une semaine avant d'envisager que si, finalement, c'était ce petit brouillard diffus à la limite de perception la plus brillante nébuleuse du ciel vantée par l'ouvrage "Poussières d'étoiles". A cette époque et encore maintenant je pense -encore que je ne m'imagine pas débuter en 2019-, il était bien trop rarement mentionné, expliqué, illustré le différentiel qui sépare l'imagerie de la sensation visuelle. Bon, je m'en suis remis, mais j'ai des cicatrices. Donc, depuis, je cherche à tricher le moins possible dans mes rendus. Toi tu comprends le croquis papier parce que tu es un dessinateur. Pas sûr que ce soit le cas d'un débutant ou en tout cas d'un observateur qui ne connait pas l'objet en question (M31-M33 ne sont forcément pas le bon exemple et il faudrait plutôt prendre les autres dessins en considération de ce point de vue là). On conseille souvent au néophyte en quête du premier instrument qui cherche à appréhender ce qu'il va pouvoir admirer, d'aller regarder des dessins pour se faire une opinion. Riche idée, mais… comment pourraient-il conceptualiser la faiblesse de M33 par rapport à M31 (pour reprendre ton exemple) sur mon croquis ? On a l'impression que les deux objets ont la même densité sur le dessin (mal soigné j'en conviens) alors que le DAAO propose une meilleure échelle de profondeur si j'ose dire. L'avantage du DAAO c'est qu'on peut graduer plus finement l'échelle de brillance qu'avec la couche de graphite (pour laquelle je n'ai pas ton niveau d'expertise artistique non plus). Et pas seulement pour un seul daao avec plusieurs objets mais également entre daaos d'objets différents (genre NGC 7146 est plus faible que 7475). En bref, l'information "on voit généralement rien" me semble pertinente à diffuser pour éviter de remplir les salles d'attentes des psychologues d'amateurs ayant mal débutés dans mon genre. Moi, je veux bien multiplier mes calques par 2 ou 3 histoire d'augmenter les contrastes si vous pensez que cela les rendra plus "lisibles" sur tous écrans, mais je crains que leur côté "artificiels" (je ne trouve pas le terme exact de la sensation) ne se décuple, en tout cas à mes yeux. Si vous pensez que Serge a raison et que je devrais changer mon fusil d'épaule (ou y mettre plus de poudre), mettez un petit "j'aime" pour son commentaire et j'envisagerai la chose. amitiés, Yann *je sais bien que c'est exagéré, le visuel n'est philosophiquement pas plus une vérité que l'imagerie, mais pour mon cerveau reptilien, si, quand même.
  18. Eitiaro d’èsta

    La nuit exploitable suivante fut celle du 2 au 3 août, pour laquelle j’ai essayé de me mettre en place plus rapidement que les soirées précédentes. Bon, c’est les vacances quand même et faire acte de présence pour la famille se conçoit, même si un ciel piqué d’étoiles est une tentation immédiate à la désertion. Pendant l’installation, un très brillant satellite (ISS ou autre) m’a distrait quelques instants avec une trajectoire Nord-Ouest/Sud-Est très nonchalante. Le ciel était là encore bien transparent et sans nuage, mais avec une turbulence accrue (S=4). J’ai commencé par NGC 6629, brillante nébuleuse planétaire du Sagittaire, particulièrement soumise à la turbulence donc. Je l’ai rapidement repérée grâce à un petit spectroscope (prisme d’Amici) adapté sur un oculaire de faible focale, comme un astre stellaire perdu parmi une jungle de spectres continus des étoiles adjacentes. T445x74, spectroscope d'amici A faible G, ce qui semble être une étoile centrale dominante est entourée par une belle (mais petite) couronne diffuse. La centrale est confirmée avec le filtre BSC qui éteint la nébuleuse et épargne (un peu) l’étoile centrale. En grossissant un peu, on note une partie centrale plus brillante (particulièrement à l’OIII), ce qui stratifie la nébuleuse. La nébuleuse répond bien aux filtres (sauf au Hß comme bien souvent pour ces objets). T445x271 T445x271, OIII T445x271, filtre Baader Solar Continum fiche Comme c’est la saison, j’ai enchaîné avec deux nébuleuses planétaires, successives numériquement parlant dans le PK, mais assez différentes en ce qui concerne leur apparence. D’abord, Kohoutek 4-5 (PK 26-1.1) dans l’Ecu, bien révélée par les filtres et finalement assez « facile » à l’OIII, qui de plus m’a infligé une surprise : une fois le dessin terminée, je note le commentaire et j’y retourne quelques instants plus tard juste pour estimer l’éclat de quelques étoiles et c’est M11 qui est dans le champ ! La différence de position en ascension droite n’est effectivement que d’environ 5 minutes et la déclinaison quasiment constante. T445x271 T445x271, OIII fiche Puis, c’est Peimbert 1-16 (PK 26-2.1) que je suis allé visiter à proximité toujours dans l’Ecu. Bien plus petite (quasi-stellaire à faible G) mais plus brillante vers le centre (surtout à l’OIII). Les champs stellaires en pleine Voie Lactée sont toujours réjouissants à admirer et plaisants à dépeupler à l’aide de filtres interférentiels pour mieux révéler les nébuleuses qui s’y cachent. T445x271 T445x271, OIII fiche Une petite pause besoin naturel m’a donnée l’occasion de repasser par la terrasse du chalet et du coup fait naître l’idée de l’observation suivante. Piètre observateur à l’oeil nu (heureusement qu’un télescope comble mes lacunes), je me suis dit qu’un dessin de M33 sans aide optique en simple aveugle sans se référer aux cartes de repérage pouvait être un bon test. Mon repère habituel est une symétrie de position de M31 par rapport à beta AND, mais j’ai souvent un doute avec un amalgame toujours possible d’étoiles faibles non-résolues à proximité. Donc, j’ai scrupuleusement dessiné des étoiles jalons de M31 à M33, en passant par le grand amas NGC 752 également perceptible dans ces conditions. Le croquis original permet de constater que l’écart de position est suffisamment faible pour m’ôter le doute. daao à l'oeil nu dessin original fiche M31 fiche M33 fiche NGC 752 Ma période de doute persistant, j’ai également voulu vérifier l’ultra-faible nébuleuse planétaire que j’avais décelée à la limite autour de FG SGE (PK 60-7.1) en 2001. A l’époque, j’avais noté « à 400x, voile sans forme ni texture précise, visible de 125 à 400x sans filtre (!), disparaît avec les filtres (UHC=OIII=Hß=0/-1; halo d’humidité ? pourtant le halo est plus faible autour d’autres étoiles environnantes de même éclat...; ø d’environ 31”; centrale de m=13; étoile de m=16 sur la périphérie NE à 15” de la centrale. » Eh bien, là, la vérification m’a conforté dans l’idée d’avoir sans doute été trompé à l’époque par un biais observationnel et deux petites étoiles faibles très proches de la centrale à l’Est (moins de 10’’ de distance), l’ensemble « imitant » une étoile et sa couronne nébuleuse. T445x364 fiche Ensuite, c’était au tour d’un petit groupe de galaxies autour de NGC 7146 et NGC 7147 d’être ausculté et en allant le chercher, j’ai été attiré par deux astérismes pauvres mais assez remarquables dans le champ. Baptisés ANR 2153+0316 et ANR 2153+0317 (les nostalgiques de Ciel Extrême apprécieront), ce ne sont que de pâles squelettes d’amas stellaires bien qu’ils m’aient semblés bien détachés dans le champ à faible G. T445x83 fiche ANR 2153+0316 fiche ANR 2153+0317 Pour le groupe de galaxies proprement dit, il regroupe six membres (dont une stellaire), dont une majorité de faibles autour de deux principales plus évidentes. T445x271 fiche LEDA 1242733 fiche LEDA 1243712 fiche NGC 7146 fiche NGC 7147 fiche PGC 67517 fiche PGC 67521 Le 3ème objet du catalogue d'Arp s’est ensuite offert à la voracité de mes oculaires, PGC 69293, dans le Verseau, mais ses nombreuses régions HII et son aspect tourmenté ont échappé à mon observation attentive, même avec l’utilisation de filtres interférentiels. A retenter par turbulence moins sévère… T445x182 fiche J’ai poursuivi par un trio de galaxies gravitationnellement liées : NGC 7474, NGC 7475 et PGC 70382 plus hautes sur l’horizon que la précédente, dans Pégase. Sans détail particulier, ce trio ne vaut que par son alignement linéaire et la proximité de la galaxie PGC. T445x271 fiche NGC 7474 fiche NGC 7475 fiche PGC 70382 En cette fin de nuit, avant l’aube astronomique, j’ai tenté de voir un IFN (Integrated Flux Nebula), vous savez, une nébuleuse généralement de haute latitude galactique éclairée non pas par quelques étoiles proches mais plus globalement par la Voie Lactée elle-même. J’ai cherché celle proche de la galaxie NGC 7497 parce qu’elle semblait bien contrastée sur le DSS, mais chou blanc, que dalle, nada… Mel Bartels qui est le précurseur dans l’observation visuelle de ces objets avec ses propres optiques «Rich Field», l’a classée d’ordre « faible », donc comme il y a quelques exemplaires "brillants" dans ses listes, cela me laisse un espoir pour d’autres tentatives. J’ai tout de même dessiné la galaxie qui présente des extensions simili-boudougnes très faibles. T445x182 fiche Pour clore cette nuit, j’ai pointé un couple physique de galaxies par la tranche (ce qui n’est pas si commun): UGC 12430 et UGC 12427. Le différence d’éclat est marquée ce qui rend l’allongement plus difficile à percevoir pour le membre le plus faible. T445x271 fiche UGC 12427 fiche UGC 12430 Une nuit finalement longue et productive.
  19. Eitiaro d’èsta

    Je pense qu'un professionnel moyennerait. Mais si vous ajoutiez vos propres mesures, on pourrait même pondérer statistiquement !
  20. L'amas du Fourneau au TN 150

    Oui, un beau groupe de galaxies que le champ large du T150 permet d'apprécier, avec un allongement presque radial des galaxies semblant pointer fortuitement vers NGC 1381. Bien joué, Mérope !
  21. Eitiaro d’èsta

    A priori, des zones sur la nébuleuse du Crabe, mais je pense qu'il faut du diamètre. Dans la littérature professionnelle j'ai trouvé NGC 7023 polarisée à 12% (Egg Nebula c'est 30 à 40%), M42 polarisée de 7 à 12%, NGC 2261 la nébuleuse variable de Hubble de 20 à 40%. De ton côté de la planète, il y a la nébuleuse du Boomerang (GN 12.41.9) dans le Centaure qui a l'air également fortement polarisée (jusqu'à 60% en intensité "in the walls of the lobes"), mais ça n'a pas l'air d'une nébuleuse facile. De manière générale, les jeunes objets stellaires (YSOs) montrent un propension générale à la polarisation. Reste à trouver les objets suffisamment brillants où la polarisation locale est suffisamment forte pour être observée. J'avoue ne pas faire de recherche systématique à ce sujet (alors que ce serait très novateur en observation visuelle). Au Leviathan, Saturne, mon cher ! Je n'ai pas de L60 en activité. Ah enfin, un observateur qui ne lit pas le patois queyrassin dans le texte ou encore qui ne me croit pas capable d'une avalanche anarchique de doigts sur le clavier ! J'ai fait des recherches littéraires pour celui là : c'est "étoiles d'été" dans ce dialecte viaran-occitan mâtiné de termes ligures.
  22. Eitiaro d’èsta

    Que veux-tu, tout fout le camp dans ce pays ! J'ai observé avec l'oeil non-directeur… et j'avais ingurgité des myrtilles pas bien mûres sur les sentiers.
  23. Eitiaro d’èsta

    D’ailleurs la nuit suivante, du 31 juillet au 1er août, la turbulence est redevenue normale (S=3) avec une transparence à peine atténuée par un léger voile de cirrostratus provoquant un halo autour des étoiles brillantes seulement. La magnitude visuelle limite à l’oeil nu dans la Petite Ourse n’en souffrait pas, constante à 6.8 comme la veille. J’ai commencé par un petit et faible quatuor de galaxies, plutôt trio de prime abord avec NGC 6161, 6162 et 6163 qui s’articulent en triangle rectangle assez remarquable et que la faible PGC 58231 vient transformer en parallélogramme étiré. Le groupe est un de ceux compacts d’Hickson (n°82). T445x271 fiche d'obs 6161 fiche d'obs 6162 fiche d'obs 6163 Après l’empreinte de pas hier, j’ai visité sa consoeur la nébuleuse de l’oeuf (PK 80-6.1) dont je voulais tâter le degré d’accessibilité des extensions radiales si photogéniques sur les clichés du Hubble Space Telescope. Alors on commence à les distinguer (mais pas les vagues tout de même) comme des prolongations bien plus faible au delà des deux lobes. Bien sûr, j’ai réitéré l’observation désormais bien documentée de sa polarisation, bien plus importante sur le lobe Sud qui "s'éteint" quasiment quand on tourne l’oculaire muni d’un filtre polarisant simple dans le porte-oculaire. On arrive même à déterminer une valeur assez proche du maximum d’extinction vers PA 90° (soit vers l’Est). T445x271 T445x271, filtre polarisant vers l'Est zoom fiche d'obs Et puis j’ai terminé la nuit par la petite nébuleuse planétaire Hu 1-2 (PK 86-8.1) que je n’avais pas encore dessinée dans le Léviathan de la Clapière. Elle est difficile à lire et son aspect proche du sablier à la M27 n’est pas très marqué (sans doute par une répartition plus anarchique de densité). J’ai noté un centre plus brillant à l’OIII et un faible résidu central au Baader Solar Continuum (le filtre anti-nébuleuse de Bertrand, propre à révéler les étoiles centrales enfouies), cependant je ne pense pas qu’il s’agisse de la centrale (m=16+) mais sans doute du noyau [OIII] en acte de résistance! T445x271 sans filtre T445x271, filtre vert Wratten 65A T445x271, filtre UHC T445x271, filtre OIII T445x271, filtre BSC fiche d'obs Et hop, au dodo ce soir là (et maintenant aussi)...
  24. Carnet d'observations

    Quoi, pas de PK dans Stellarium ? C'est un scandale, remboursez ! Ah, c'est gratuit ? Bon ok...
  25. Eitiaro d’èsta

    Je te rassure, le croquis ne m'a pris que quelques minutes… C'est la configuration des satellites qui m'a interpellé, je ne sais pas pourquoi, un instant d'égarement. Je n'ai pas récidivé depuis, mais mea maxima culpa.