dg2

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  1. quote: Question : pourquoi montrez-vous tant d'agressivité contre les sceptiques (genre Lieu) et fort peu contre ce genre de délire ? Lieu, il est facile de voir que c'est n'importe quoi. Ici, c'est un peu différent, au sens où il est moins trivialement évident que c'est n'importe quoi. Disons que le papier est suffisamment mal écrit pour qu'il soit difficile de se déterminer. Mais bon, vous savez ce que c'est, on juge toujours les gens en fonction du crédit qu'on leur donne a priori. Et Raphael Bousso n'est pas un rigolo, et on sent bien qu'il aime les choses pas les plus en rapport avec la réalité concrète du monde sensible.Sinon, ce que l'on appelle l'inflation éternelle est un scénario dans lequel les propriétés du champ scalaire font qu'il y a toujours une région de l'univers où se produit l'inflation. Disons que la probabilité que l'inflation démarre dans une région est telle qu'il est statistiquement impossible (probabilité de mesure nulle) que l'inflation s'arrête partout (dans un volume donné où elle a commencé). Le terme d'éternel doit donc être interprété comme se référant à l'univers entier et non à une unique région constamment en inflation. L'attrait de l'inflation chaotique éternelle est son effarante simplicité : un bête champ scalaire avec un potentiel bêtement polynomial suffisent. Et ses conséquences sont remarquablement riches, ce qui en fait un scénario très intéressant, même si sa simplicité le rend peut-être peu réaliste.
  2. Bon, j'ai lu l'article, et je suis très perplexe. Si on lit le gars, la probabilité qu'il extrait est indépendante de la physique qui régit l'univers, ce qui apparaît assez louche en soi. Pire, j'ai l'impression que le calcul qu'il fait donne une estimation de la durée de vie de l'univers qui est forcément de l'ordre du temps de Hubble (vu qu'il n'y a guère d'autre échelle de temps dans le problème). C'est à dire que quelle que soit l'époque où l'on vivrait, la fin du monde serait toujours estimée comme étant dans un temps de l'ordre de l'âge actuel de l'univers. A un milliard d'années, on estimerait l'espérance de vie de l'univers comme étant d'un autre milliard d'années, etc. A ma connaissance, ce genre d'argumentaire (abordé sérieusement) avait été mentionné par Brandon Carter, qui en avait extrait divers paradoxes. Je me souviens d'une discussion où il affirmait que l'espérance de vie d'une entreprise étant a priori inconnue, un nouvel employé arrivait, statistiquement, alors que celle-ci en était à la moitié de sa vie. Moralité, il valait mieux être embauché par une entreprise créée il y a très longtemps que par une start-up, car la première avait, statistiquement, moins de chances de faire faillite que la seconde dans les années à venir. On sent bien sur ce genre d'exemple que ce genre "raisonnement" est globalement assez bancal. Donc mon sentiment est que ce papier effectue à un moment ou à un autre une entourloupe statistique extrêmement douteuse qui rend ses conclusions fort hypothétiques.
  3. Importante annonce de l' ESO ce mardi

    A mon avis c'est ça : http://iopscience.iop.org/2041-8205/709/2/L133;jsessionid=7365CAA11D48F00E0247C6DD73A1EA94.c3 (une galaxie à z ~ 8 ou 9)
  4. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 19-10-2010).]
  5. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 19-10-2010).]
  6. Le paradoxe des jumeaux B.

    J'ai l'impression que vous partez un peu dans le décor en ne cherchant pas à cerner le contexte d'utilisation des citations que vous interprétez de façon assez personnelle. Smoot s'est longuement expliqué, et à maintes reprises sur son expression qui du reste n'est pas le "Visage de Dieu", mais "fingerprints from the Maker", ce qui reste très connoté, mais quand même nettement moins qu'une allusion directe à "Dieu". En tout état de cause, il a bien précisé qu'il s'agissait d'une image qui, pensait-il aiderait à mieux comprendre ce dont il parlait. On ne peut pas qualifier ce choix de franche réussite. La carte du fond diffus représente un univers très jeune, un "bébé univers", donc et même moins, plutôt un embryon (à la louche, si l'univers a 100 ans aujourd'hui, le fond diffus le montre 40000 fois plus jeune, donc à un jour de gestation). Appelez cela "la Création en marche" ou "en devenir" si vous voulez. Smoot n'a pas parlé de Création, mais de Créateur, ce qui est une maladresse que nombre d'observateurs ont relevée, mais dont j'ignore si elle est été commentée par Smoot. Mais son propos n'allait guère plus loin dans la mystique religieuse qu'une analogie du style "ce que nous scientifiques voyons là, c'est comme pour un croyant voir l'empreinte du Créateur". Avec une mentalité moins poétique et plus technoïde, il aurait pu parler d'échographie du premier jour. Ceci étant, le fait que vous interprétiez (mal) des citations (mal) sorties de leur contexte montre, au-delà du peu de soucis qui est le vôtre pour essayer de savoir ce que les gens ont voulu dire, qu'ils ont sans doute eu tort de tenir ces propos ambigus, fût-ce pour la bonne cause.Concernant le papier de Smoot exhumé par ChiCyg, Smoot s'intéresse (un peu maladroitement à mon avis) à des problématiques liées au principe holographique qui est un truc mal cerné en physique théorique, mais dont on subodore (enfin, certaines personnes) que cela joue à un moment donné ou à un autre un rôle crucial dans une théorie de la gravité quantique. Appliqué à l'univers tout entier, cela a donc, potentiellement, des implications pour la cosmologie. Son papier se revendique très ouvertement être un essai et non un article scientifique (cf. note de bas de page de la première page). Smoot livre des idées pas vraiment formalisées, ce que l'on voit par exemple par le fait que le seul calcul un peu sophistiqué est expédié en une unique note de bas de page (p. 4). D'expérience, le propos des gens qui soumettent un truc à la Gravity Research Foundation est assez différent du propos plus rigoureux qu'ils tiennent dans des articles scientifiques. Chacun est libre d'y voir là un exercice de style auquel les candidats se livrent, en espérant gagner le prix, ou une sorte de coming out de leurs convictions plus personnelles. Mais à moins de connaître très bien les gens qui écrivent pour la Gravity Research Foundation, vous aurez du mal à tranche par vous-même, si vous voulez mon avis. Si ces choses vous intéressent, dans une version encore criticable mais largement plus sérieuse, vous pouvez jeter un oeil sur le papier de Verlinde par exemple ( http://arxiv.org/abs/1001.0785 ). Ce papier a fait couler pas mal d'encre (18 blog links par arXiv, c'est du jamais vu à ma connaissance).[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 15-10-2010).]
  7. les Bogda Brother au Pilori ^^

    Bof, ils ficheraient en l'air les mesures de Planck ou de SOHO.
  8. quote:Ben un noyau d'hydrogène métalique, c'est ce que j'ai toujours entendu dire. C'est donc bien un noyau solide, et sphérique et plutôt lisse en toute vraisemblance.Vous confondez deux choses. A haute pression, l'hydrogene acquiert une phase dite metallique, ou les electrons ne sont plus individuellement lies aux protons, et donc forment un excellent conducteur. Cette phase set probablement liquide cependant. Mais independamment de cela, Jupiter possede vraisemblablement un noyau rocheux compose d'atome plus lourds. Mais la encore, je doute qu'il soit solide etant donne que Jupiter en toujours en phase de contraction gravitationnelle et n'est donc pas refroidie.
  9. Il y a quand même de fortes présemptions pour un noyau liquide ou rocheux dans les planètes. Mais il est tout petit, et il y fait très noir.
  10. Lancement de Planck & Herschel

    quote:> Plutôt que traiter FRB d'imbécile Qu'est ce qui vous permet de dire cela ? Vous montrez du mépris envers tout "adversaire", ne généralisez pas votre attitude. Enfin je vous rassure, vous ne me traumatisez pas, vous m'amusez plutôt sauf quand vous me prêtez des intentions que je n'ai pas. Je ne vous traite pas d'adversaire, ne serait-ce que parce que vous ne publiez pas. Mais vous êtes un mystère. Quand vous parlez de physique stellaire, on devine votre regard s'illuminer comme on ne le voit jamais avec des étudaiants, mais quand vous parlez de cosmologie, tel Dr Jekyll, vous semblez vous transformer en gros troll velu... C'est étrange, ou divertissant, selon le point de vue que l'on adopte. En un sens, j'aurais tendance à vous conseiller de tenter votre chance dans une vraie revue scientifique. « Ze errors of the ze modern cosmologists » pourrait être votre titre (anglais corrigé par Superfulgur au besoin). Mais il est à présumer que le refus plausible de votre manuscrit vous renforcerait dans votre conviction que cette communauté est pourrie jusqu'à l'os et qu'elle fait bloc contre le danger que vous représentez en dénonçant son incompétence supposée. quote:j'avais cru comprendre que c'était l'observation qui, de tout temps, avait bousculé les certitudes et fait avancer la connaissance. Comme si Kepler n'avait pas essayé de mesurer l'ellipsicité de l'orbite de Mars sous prétexte que la physique d'alors disait que les orbites étaient circulaires ! Et vous y croyez à la possibilité qu'en résolvant des étoiles on en trouve qui soient cubiques ? Il y a des choses que l'on sait avec une relative certitude. quote: Vous confirmez ce que je dis : vous présentez les modèles actuels comme quasi certains au motif que la physique qui les sous-tend est bien établie. Vous insistez [...] Une grande partie de la physique qui les sous-tend est établie : nous ne sommes pas au milieu du XIXème siècle, fichtre.C'est la même chose qu'en physique stellaire. Vous avez déjà été en dessous de la chromosphère, vous ? Pourtant, cela ne vous empêche pas d'avoir foi en les équations du transport radiatif que vous ne vérifierez jamais sur place. Appelons cela l'universalité des lois de la physique, hypothèse raisonnable dont on vérifie la cohérence par ailleurs. quote: Excusez moi de vous demander pardon, êtes-vous bien sûr que Navier et Stokes s'applique ? Pour un plasma ne faut-il pas faire intervenir le champ magnétique ? Et le transfert de rayonnement n'intervient pas non plus ? Et l'équation de Navier et Stokes n'est-elle pas dans un repère newtonien ? Et fait-elle intervenir la gravitation ? Il y a un analogue (pas franchement compliqué) à cette équation de Navier-Stokes dans un univers en expansion. Et effectivement dans le détail, il faut la remplacer par la hiérarchie de l'équation de Vlasov qui gère entre autrele transfert de rayonnement de la manière la plus précise possible, d'ailleurs (me semble-t-il). Mais comme on n'a que des petites perturbations autour d'un univers homogène, ce ne sont pas des choses épouvantables. En fait, en un sens, le transfert radiatif est mieux fait en cosmologie qu'en physique stellaire, car le cadre général (univers homogène et isotrope faiblement perturbé, plus processus de diffusion simples) est largement plus favorable que la physique stellaire où les choses sont quand même plus compliquées. Si vous avez regardé à quoi ressemble un modèle d'atmosphère stellaire (je suis sûr que c'est le cas), vous devriez comprendre ce que je veux dire.Avec un niveau de fin de license et avec aide, vous comprendriez cela avec pas mal de choses en cosmolgie en moins d'une semaine, je pense. Le pire, c'est que j'ai tendance à penser que votre niveau est suffisant pour que vous compreniez ces choses dans les grandes lignes... mais vous ne faites pas l'effort. En tout cas, vous faites plus d'effort à dire que ça ne voua plaît pas qu'à essayer de comprendre comment ça marche. Pour le reste, il n'y a par ailleurs pas d'indication qu'il existe un champ magnétique notable dans l'univers primordial, et celui-ci est implicitement supposé nul dans la plupart des papiers. Mais des gens ont regardé ce qu'il en était quand il y en a un. Ceci dit, la façon dont le champ magnétique joue un rôle est un peu inattendue en cosmologie. quote: Il y a quelque chose qui me chiffonne et que je demande humblement à Votre Grandeur de m'expliquer, Vous à qui la Physique parle : comment se fait-il qu'on comprenne si mal le fonctionnement d'une étoile aussi "simple" que le soleil (qui, de plus est "à portée de main"), ne serait-ce que sa rotation ou l'origine de son champ magnétique ? Pourtant a priori, pour vous, c'est de la "physique simple" dans un repère bien newtonien et un état quasi statique, contrairement à l'univers relativiste et hors équilibre. Par de nombreux aspects, un univers homogène et isotrope est plus simple qu'une étoile qui n'est pas très isotrope et encore moins homogène. J'ai l'impression (mais je peux me tromper) que votre principal blocage psychologique se situe à ce niveau là : parce que l'on voit le Soleil sous toutes les coutures, c'est « forcément » plus simple à comprendre. Ce n'est pas une question d'accessibilité à l'observation, mais de complexité des phénomènes qui interviennent. Et la mécanique des fluides est quelque chose de parfois très, très compliqué et les intérieurs stellaire n'y font pas exception.Sinon, l'univers ne tourne pas, et ne possède probablement pas de champ magnétique notable. Que voulez-vous, parfois la Nature est douce avec le pauvre physicien.
  11. Lancement de Planck & Herschel

    quote: Ah, au fait ! Quel est le rayon de l'Univers, à z : 1000 ? 13 millions d'années-lumière ? La région d'émission des photons du fond diffus cosmologique que nous recevons aujour'dhui est aujourd'hui à une distance de 13,7 milliards al * 3,x soit dans les 45 milliards d'années-lumière. Sans expansion, le chiffre serait de 13,7, milliards, mais du fait de l'expansion il est plus grand (cette région s'est significativement éloignée depuis, en gros)Maintenant, à l'époque de l'émission, avec un reshift de l'ordre de 1100, les distances étaient 1100 fois plus petites (ou 1101 si on est puriste, hein), donc la distance à cette époque était de 40 millions d'années lumière. Bien sûr cette distance était immensément plus grande que la taille de l'univers observable d'alors (800000 al) : c'est juste l'illustration du fait qu'à mesure que le temps passe, on découvre de nouveaux objets jusqu'alors invisibles (c'est un peu plus compliqué quand l'expansion s'accélère, mais sinon c'est l'idée.). quote: PS : Ah oui, mais non : Lieu et Mittaz avaient publié, donc avaient été "avalisés" par certains de leurs pairs, j'y peux rien, alors non, c'est çui qui dit qui y est. Je vous avais dit à l'époque que la publication dans une revue à comité de lecture était un filtre comme un autre et n'était certainement pas le plus important. Regardez (au hasard) la climatologie, il est clair que des gens absolument pas d'accord entre eux publient des résultats parfaitement contradictoires mais néanmoins affirmatifs. Donc le système est sans doute faillible. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 22-09-2010).]
  12. Lancement de Planck & Herschel

    quote: Si on écoute François Bouchet, il nous dit : 34:45 "on va essayer de faire la mesure ultime celle où il n'y aura pas à y revenir. On va sortir toute l'information disponible" Il confirme ce que j'ai dit. On n'attend de Planck que des mesures plus précises dans le cadre d'un modèle déjà plié. Ce n'est pas ce qu'il veut dire. Il se trouve que la physique du fond diffus vous dit qu'il y a de la dissipation visqueuse à petite échelle, et que les fluctuations à ces échelles sont exponentiellement amorties. C'est d'ailleurs ce que vous voyez dans les données actuelles. Donc effectivement, une fois que vous avez une carte avec une résolution de quelques minutes d'arc, ça ne sert à rien d'aller plus loin car il n'y a déjà quasiment rien aux plus petites échelles que vous observez. Vous avez sur la première figure de cette page http://background.uchicago.edu/~whu/physics/aux/secondary.html un exemple de la façon dont le spectre de puissance se casse la figure à petite échelle. Ceci est totalement indépendant du reste de la physique à l'oeuvre. Pour le reste, rien n'est supposé a priori sur le modèle sous-jacent. Le modèle n'est pas "plié", comme vous dites. Et FRB est certainement un des responsable qui serait le plus heureux qu'il y ait des choses inattendues dans les données. Vous faites sur ce coup là de la mauvaise psychologie. Mais il est vrai que tel le Joël Cambre de la cosmologie, vous voyez l'incompétence partout à plus d'un mètre de vous. quote: Cette notion de mesure ultime est d'ailleurs illusoire. On peut toujours tirer plus d'information en rapport signal/bruit, en résolution spectrale, en résolution angulaire, en résolution temporelle, ... D'ailleurs, il répond ensuite à une question sur l'intérêt d'une meilleure résolution spatiale ... C'est clairement faux en terme de résolution spatiale, cf ci-dessus. Plutôt que traiter FRB d'imbécile, vous auriez gagné à réfléchir à pourquoi il disait cela. Cela fait à la louche dans les 17 ans qu'il travaille là-dessus. Un argumentaire chicygien trivial de deux phrases a des chances de ne pas lui avoir échappé, ne croyez-vous pas ? Quant au rapport signal sur bruit, vous allez toujours finir par être limité par la variance cosmique, c'est-à-dire du fait que vous n'avez accès qu'à un volume fini de l'univers. Comme l'estimation des paramètres se fait via une analyse statistique, vous êtes in fine limité par le fait que votre échantillon de données est fini. Et vous ne pouvez rien faire contre cela. Je ne comprends pas ce que vous dites à propos de résolution temporelle. Les sources que vous observez ne sont pas variables. quote: 35:25 "[...] jusqu'à des échelles suffisamment petites pour aller à une échelle où la physique nous dit a priori qu'il n'y a plus d'information" La "physique dit" : curieuse expression ... que je trouve révélatrice : tout est déjà dit, reste à astiquer un peu les paramètres. D'autant plus curieux que "la physique ne dit" rien sur l'inflation, sur les deux trucs sombres . La physique "élémentaire" eût-il pu rajouter pour vous éviter de partir dans le décor. Ces problèmes de dissipation visqueuse sont du niveau license, je dirais (le laplacien dans l'équation de Navier Stokes, ça vous dit quelque chose ?). Vous confondez la physique qui régit l'évolution d'un plasma de faible densité (qui est une physique parfaitement sous contrôle) de la physique qui a précédé cette évolution du fond diffus, ou alors qui régit son contenu matériel (qui elle est soumise à plus d'incertitudes). C'est précisément parce que la physique décrivant l'évolution est relativement triviale (ordre linéaire des perturbations, notamment) que l'on peut discuter de l'autre et que l'on sait quelles sont les caractéristiques utiles aux instruments de mesure pour extraire le maximum de science.
  13. Lancement de Planck & Herschel

    quote: Si on compare Planck et Hipparcos, pour ce dernier, si je me souviens bien, deux équipes étaient mises en place de sorte que les mêmes données brutes étaient traitées selon deux processus indépendants. Et pourtant cela n'a pas été suffisant pour éviter quelques problèmes, et c'est un troisième traitement qui semble finalement avoir été retenu ...Ne craignez vous pas que les futurs résultats de Planck manquent de crédibilité alors que le processus de traitement est bien plus complexe que celui d'Hipparcos ? Il me semble qu'il y a déjà pas mal de critiques sur les mesures de WMAP. Il y a deux équipes qui traitent les données, celle de LFI et celle de HFI, chacune combinant bien sûr les données des deux instruments. De plus, une grande majorité de ces gens là a déjà traité d'autres missions sur le fond diffus (Archeops pour les français de HFI, par exemple, et BOOMERanG pour les italiens de LFI). Par ailleurs, les méthodes de traitement ont amplement été discutées ces dernières années. Il y a du travail à faire, mais pas de dépendance envers un procédure douteuse ad hoc mise en place à la dernière minute.Concernant WMAP, je crains qu'il ne vous semble mal. Je ne connais pas beaucoup de travaux sérieux qui aient remis en doute la pertinence du traitement des données. Superfulgur avait bien sûr été excité par un papier de Lieu et Mittaz sur le cisaillement, au point de faire un dossier un peu délirant dans S&V, mais ça ne suffit pas à rendre ces papiers d'une grande pertinence, si vous voulez mon avis. quote: Mais ma critique porte aussi sur l'objectif de Planck : obtenir une carte du rayonnement cosmologique à plus haute résolution que ses prédécesseurs. Si j'étais cosmologiste (on peut rêver ) je ne serais pas emballé par un instrument qui ne peut ni surprendre, ni révolutionner, dont on n'attend qu'une confirmation. Il me semble que je préfèrerais être mis au défi comme c'est le cas avec le LHC et le modèle standard des particules. Vous pourriez dire la même chose de Gaia vs Hipparcos. Je ne comprend pas votre problème. Par ailleurs, je ne vois pas d'où vous tenez le "juste une confirmation". Il y a des tas de choses que les données de WMAP ne permettent pas de tester ou même de discuter et que l'on peut espérer entrevoir avec Planck.
  14. Lancement de Planck & Herschel

    Planck est une mission qui a pour but de faire des releves complets multi-longueur d'onde du ciel (9 bandes de frequence en tout, mais peu importe). Le satellite et sa mission de cartographie ont ete optimises pour dresser les meilleures cartes possibles, et une partie du design et de la strategie d'observation ont du etre penses des 1994. Ce n'est pas en ce sens un telescope classique, habitue a faire des appels d'offre pour le temps d'observation, etc, etc. En terme de releve, on pourrait le comparer au SDSS. Mais la realite est plus complexe. On pourrait par exemple imaginer que telle region du ciel initialement non couverte par le SDSS soit rajoutee au programme d'observation. Mais ce genre de changement est plus difficile pour Planck. Chaque pixel de la carte finale est observe une trentaine de secondes sur quatre ans, mais ce temps d'observation doit imperativement etre etale sur plusieurs annees, afin de maximiser les correlations entre les differents pixels et ainsi soustraire au mieux le bruit (notamment le ruit en 1/f de l'electronique). En ce sens, Planck se rapproche plus dans l'esprit d'une mission comme Hipparcos, dont le programme d'observation ne pouvait pas vraiment etre adapte a telle ou telle cible non prevue au depart. Dans ce contexte la, le travail de traitement des donnees regroupe des equipes fermees formees depuis longtemps (le travail de traitement de donnees est assez delicat et doit etre pense en amont tres longtemps a l'avance), et il n'y a pas d'intervenants exterieurs. Ceci dit, ce ne sont pas de petites equipes, et on compte des dizaines de laboratoires et de nationalites. Je pense qu'il en etait de meme pour Hipparcos, sauf que l'equipe etait vraisemblablement plus petite. Mais surtout, le but de ces releves est precisement de mettre a disposition de l'ensemble de la communaute des cartes nouvelles (rien d'interessant n'a ete jamais fait aux frequences superieures a 100 GHz), charge a cette communaute de l'exploiter a sa guise. La detection du premier superamas SZ annoncee hier est l'exemple typique de ce genre d'interaction. L'analyse de la carte a 217 GHz revele avec quasi certitude la presence d'une grande structure via l'effet Sunyaev-Zeldovitch, et le reste de la communaute (X et optique) verifie le resultat et analyse l'amas desormais decouvert. Je ne crois pas qu'il soit possible de proceder autrement avec une mission de releve de ce type, attendu qu'il est techniquement et scientifiquement tres complique d'ouvrir une portion du temps d'observation a telle ou telle cible interessante designee apres coup. Dans ce cas, la structure en equipe fermee a tout son sens. Notre grincheux ami ChiCyg aurait je crois plus de raisons de s'emouvoir de ce qu'il se passe avec H.E.S.S., ou cette fois l'objet opere essentiellement comme un telescope classique, mais en equipe fermee et sans allouer de temps d'observation a des exterieurs. Il me semble que cette organisation la est plus atypique et, du point du vue de la communaute astronomique, plus discutable. Bien sur, elle se comprend car dans les fait, H.E.S.S. est une manip de physiciens des particules, qui culturellement travaillent en equipes fermees contrairement aux astronomes. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 16-09-2010).]
  15. Chute d'une météorite en Colombie

    A mon avis, si un machin creuse un cratère de 100 mètres de diamètre, il y aura quelques dommages collatéraux visibles assez loin à la ronde. Donc soit une y a incompréhension (genre les débris du caillou sont tombés sur une zone de 100 mètres de diamètre), soit c'est n'importe quoi.
  16. Les tomes 1 et 2 des Landau sont très bien. Bien sûr, la partie cosmologie est un peu obsolète, mais les Landau sont compacts, concis, et on y trouve à peu près tout ce qui est important. Le style est assez atypique (l'introduction à la relativité générale est presque déroutante), on aime ou on n'aime pas. Sinon, le Uzan et Peter est peut-être un peu rude si vous n'avez pas fait de relativité générale avant, mais est il est très complet, et en français. Si vous avez besoin d'un cours plus basique en relavitité générale, vous avez celui de Luc Blanchet qui est très bien http://www2.iap.fr/users/blanchet/images/coursRG.pdf : ni trop géométrique comme le Wald, ni trop dans l'esprit d'une théorie perturbative sur un espace-temps plat comme le Weinberg. J'aime moins le cours d'Éric Gourgoulhon, mais il y a des choses très intéressantes (sur le GPS par exemple) : http://luth2.obspm.fr/~luthier/gourgoulhon/ . Éric Gourgoulhon a par contre sorti récemment un excellent livre sur la relativité restreinte (CNRS Éditions - EDP Sciences). Il a aussi un excellent cours sur les objets compacts http://luth2.obspm.fr/~luthier/gourgoulhon/fr/master/obj_compacts.pdf . Pour revenir à l'astrophysique, un truc vraiment bien est la série de trois livres de T. Padmanabhan "Theorietical Astrophysics" chez Cambridge University Press. On ne peu pas dire que cela soit exhaustif (comment l'être ?), mais ça fait un tour de pas mal de choses. Par contre, je n'aime pas trop la façon dont il parle de cosmologie. Si maintenant vous voulez un cours d'astrophysique stellaire, je n'ai pas trop d'idée. Dans le temps je consultais "Advanced Stellar Astrophysics" de W. K. Rose (CUP), mais bien sûr le livre n'est pas aussi complet que j'aurais aimé, et il perdait (selon moi) du temps à rappeler des choses connues (en physique statistique par exemple) afin d'être autoconsistant. Et là encore je n'aime pas trop la partie relativité générale. En tout état de cause, ne vous ruinez pas inutilement. Commencez pas regarder les cours en ligne, cela vous dégrossira bien à faible coût.
  17. Pas facile de vous repondre en l'absence d'elements supplementaires et avec ma connexion du moment. Avez-vous commence par les Landau ? Si non faites-le pour avoir les bases en physique. Apres vous pouvez faire les Padmanabhan mais je ne peux pas vous donner les refs exactes avant lundi. Niveau universitaire en cosmologie vous avez le Uzan Peter. Si en theorie des cordes le Zwiebach vous fait caler vous avez beaucoup de boulot en perspective. Ceci dit le lien entre théorie des cordes et cosmologie du debut du XXIe siecle est tenu et vous pouvez vous en passer dans un prdemier temps. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 26-08-2010).]
  18. Les trous noirs sont-ils des astres ?

    quote: Ok donc les TN sont vraisemblablement des artefact du bigbang (peut etre en sont il des relicat ) Les conditions de densite et d'inhomogeneites ne sont a priori pas reunies pour former tres tout de tres gros trous noirs. Les trous noirs galactiques se forment probablement longtemps apres le Big Bang, mais peut-etre effectivement avant les galaxies. Il y a une jolie observation de Elbaz et al., qui suggere que le trou noir se forme avant sa galaxie hote, et que son jet issu du disque d'accretion contribue a choquer la matiere et a fomer des etoiles dans le futur voisinage du centre galactique. Mais cette observation ne concerne qu'un objet, et il est difficile de pretendre aujourd'hui pouvoir l'extrapoler a toutes les galaxies.
  19. Par exemple, le diametre apparent de Betelgeuse varie tres notablement avec a longueur d'onde d'observation (un facteur trois, de memoire, entre le visible et l'IR lointain).
  20. Les trous noirs sont-ils des astres ?

    quote: : " A priori les TN tournent,..." => C'est pas certains ? Les modeles suggerent fortement que l'accretion tendance a augmenter le moment cinetique. C'est en principe testable par spectroscopie X avec le disque d'accretion (raie K alpha du fer, par exemple), car la vitesse de rotation du bord interne du disque depend du rapport moment cinetique / masse^2. Mais les modeles de disque ne sont pas suffisamment consensuels pour en faire une preuve absolue. quote: : " Le Soleil n'attire quasiment rien vers lui,..." => Hors bon nombre d'astéroïdes sont aspirés par le soleil qui attire les "vagabonds" imprudents ! La quasi totalite des corps ont une orbite elliptique et non radiale. quote: : "un TN c'est pareil, vous pouvez tourner autour ad vitam aeternam sans qu'il se passe rien." Au bout d'un moment il va y avoir de la dissipation (visqueuse dans le disque, par ondes gravitationnelles sinon). Donc ce n'est pas ad vitam eternam. quote: => Mais n'est-ce pas dû a une certaine distance dite de Distance de Swartchild ? juste en deçà on tombe dans un TN juste au deçà tourne autour. le tout étant directement lié à la masse du TN ? Le rapport du rayon de la derniere orbite circulaire stable au rayon de Schwarzschild depend du rapport L/M^2 cite plus haut, tout comme la vitesse orbitale de cette derniere orbite. Au dela, on tombe en un temps tres bref dans le trou noir. quote: Ce qui n'explique pas pourquoi une matière qui tourne d'une manière relativiste finissent par tomber. Quel est le paramètre qui modifie cette distance de Swartchild ? cf ci-dessus. C'est la structure du champ gravitationnel d'un trou noir qui vous dit qu'il existe une derniere orbite circulaire stable.
  21. quote: Est-ce que la durée de vie d'une étoiles est inversement proportionnelle à sa masse ? Pour une etoile typique, la luminosite est en M^3. La duree de vie est proportionnelle au rapport de l'energie disponible (M) a la luminosite (M^3), donc est en 1/M^2. Une etoile dix fois moins massive que le Soleil vivra donc dans les 1000 milliards d'annees. Ceci dit, la loi L(M) est modifiee pour les tres grandes masses (L augmente moins vite, genre M^2). En extrapolant la premiere (M^3), 300 masses solaires font une duree de vie 300^2 ~ 100000 fois plus courte que le Soleil, soit dans les 100 000 ans. Avec la loi modifiee, la duree de vie est plus grande. Le chiffre de 2 millions d'annees parait realiste.
  22. 50 masses solaires en un million d'annees, cela fait 1/20000 de masse solaire par an, soit 15 masses terrestres par an, ou un peu plus d'une masse terrestre par mois, non ?Ceci dit, je doute que le chiffre de 300 masses solaires pour une unique etoile resiste longtemps a tout interpretation alternative.
  23. SWIFT aveuglé par une gigantesque explosion

    Un petit calcul devrait vous permettre de voir que si on a en moyenne un tel événement en 5 ans sur un volume de 500 x 10^27 années-lumière cube, ce ne doit pas être tout les jours qu'il y en a un dans notre propre Galaxie, non ?
  24. SWIFT aveuglé par une gigantesque explosion

    Vu que le dernier GRB est très atypique, il aurait été surprenant que l'article finalisé se soit retrouvé sur arXiv aussi vite.
  25. SWIFT aveuglé par une gigantesque explosion

    Votre référence du papier n'est pas bonne. Le papier parle de GRB 090515, alors que le GRB du communiqué de presse est GRB 100621A.