dg2

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Tout ce qui a été posté par dg2

  1. Planck et Herschel dans Le Monde

    Peut-être une piste : JPL ne fait PAS partie de la collaboration Planck.
  2. Lancement de Planck & Herschel

    Suzaku utilisait comme Planck plusieurs étages de refroidissement imbriqués, mais aucun identique à ceux de Planck. Du reste, ce n'est pas le dernier étage de refroidissement, mais celui du milieu qui a fait défaut. Mais cela prouve que l'art est difficile. Pour l'heure, tous les voyants sont au vert, mais on est loin d'avoir atteint les températures de fonctionnement. Si Planck met 45 jours pour aller à L2 c'est entre autres parce qu'il n'est pas possible de le refroidir plus vite. Inutile donc de se hâter plus, ce qui consommerait en plus plus de carburant.
  3. Lancement de Planck & Herschel

    > Il n'en demeure pas moins que ce refroidissement à 100mK > est une première dans l'espace.... uniquement s'il fonctionne. Suzaku était descendu plus bas, mais pas pendant longtemps, cf http://imagine.gsfc.nasa.gov/docs/features/exhibit/ae2_xray_spec.html et http://heasarc.nasa.gov/listserv/suzakunews/msg00004.html
  4. Lancement de Planck & Herschel

    > ... car il semble que l'on soit là aux limites techniques actuelles. Euh non. Pour lancer un satellite aujourd'hui, oui, on est a la limite, mais les gens de Grenoble on brevete depuis un systeme a dilution en apesanteur et en circuit ferme, ce qui donne une autonomie considerablement plus grande a un tel systeme. Mais il etait trop tard pour installer cela sur Planck.
  5. Lancement de Planck & Herschel

    > Voui, é pi Planck est l'objet le plus froid de l'Univers, désormais, plus > froid que l'espace même, c'est beau... Sauf si les klingons observent aussi > le CBR, mais c'est assez improbab.Oui enfin, en 2005, Suzaku etait descendu plus froid que Planck (0,06 K contre 0,1), mais ca n'avait pas dure longtemps, et la mission a en grande partie ete un echec, son instrument phare ne pouvant pas fonctionner.
  6. Lancement de Planck & Herschel

    Pour ceux qui voudraient suivre l'evolution de Planck a l'issue de son lancement, l'IAS a fait plusieurs site, dont celui ci : http://www.ias.u-psud.fr/planck_blog/ , celui-ci http://www.ias.u-psud.fr/planck_daily/ et celui-la : http://larecherche.typepad.fr/satellite_planck_herschel/ . Les etapes critiques ne sont pas tant le lancement en lui-meme que la mise en route des systemes cryogeniques (pour Herschel aussi, du reste).
  7. > A Science et Vie, on reçoit de plus en plus de messages plus ou moins > affolés concernant 2012 : je n'ai jamais entendu parler de ce truc, d'où > vient cette débilité ?Elle est liee au calendrier maya. Le calendrier maya n'utilise pas le systeme jour-mois-annees pour decompter les jours, mais le systeme kin-winal-tun-katun-baktun. 1 kin fait un jour, un winal 20 kin, un tun 18 winal, soit 360 jours, soit en gros une annee, puis un katun fait 20 tun et un baktun 20 katun, soit un peu moins de 400 ans. Le systeme calendaire n'est pas completement clair surle nombre de baktun, qui pourrait ne pas exceder 12. Donc dans ce cas de figures, le "dernier jour" dans ce calendrier correspondrait alors a 12.19.19.17.19, ce qui fait dans les 5125 ans. Il existe une origine de date a ce celendrier, qui correspond chez nous a l'an -3114, ce qui tout calcul faits met le dernier jour au 20 decembre 2012. Sur ce point tout le monde est d'accord, et le "jour d'apres" est donc ce fameux 21 decembre 2012. Le truc c'est que d'une part je ne crois pas qu'il soit certain que l'on arrete a 13 baktun et non 20, et de toute facon, il existe une unite de temps plus grande que le baktun, a savoir le piktun, qui a lui meme d'autres multiples plus grands, permettant une datation sur des periodes considerables.Bref, au final, le systeme kin-winal-tun-katun-baktun est appele "compte long", et la fin de sa numeration pose le probleme classique de la fin de la numeration calendaire telle celle du nouveau siecle chez nous quand on note les annees a deux chiffres. Pour une raison mal elucidees, des gens sont convaincus que des esprits pervers de l'an -3114 auraient anticipe une hypothetique fin du monde 5 millenaires plus tard (ce qui est en soi tres, tres, fort) et auraient de surcroit malicieusement invente un systeme calendaire qui serait une sorte de compte a rebours avant la fin du monde (qui tomberait adequetement un nombre rond de jours plus tard...), fin du monde qui, nous promet-on est pour bientot, bien entendu. Bien sur, aucun element des connaissances actuelles du monde maya ne laissent presager que les mayas envisageaient cette date comme etant une quelconque fin, ce qui est atteste par le fait que des dates utilisant des piktun existent ici et la sur des inscriptions. Mais des gens aujourd'hui, soucieux de faire peur aux esprits faibles, professent doctement le contraire. Il est malheureusement a craindre que ces histoires ridicules fasse quelques degats : lors du passage de Hale Bopp, plusieurs suicides collectifs avaient eu lieu, pour une cinquantaine de victimes si je me souviens bien, il n'est pas exclu que ce battage au sujet du 21/12/2012 ait des consequences similaires. En tout cas, la mayonnaise prend plutot bien, plus de trois ans avant la date pretenduement fatidique (si l'on peut dire).[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 03-05-2009).]
  8. Au vu de son descriptif, il n'est pas exclu que notre nouvel intervenant soit une victime des delires conspirationno-apocalyptiques nous predisant la fin du monde pour decembre 2012, en raison du retour l'apparition (forcement destructrice) de la fameuse Planete X, Nibiru pour les intimes. Un exemple de site : http://www.conspiration.cc/2012/nibiru_photos_soleil.html , avec "photos" a l'appui d'un "truc" a cote du Soleil. Cher ami, si c'est de cela dont vous parlez, sachez que ce qui apparait sur les photos est un effet optique bien connu des astronomes, que nombre d'entre eux sauront vous expliquer seance tenante.
  9. Quand la période de rotation initiale est plus courte que la période de révolution, les deux augmentent avant de se stabiliser à une valeur commune. Attention quand même, si la période de révolution est plus courte que la période de rotation, c'est le contraire, et les deux objets se rapprochent l'un de l'autre jusqu'à éventuellement entrer en collision. Le cas le plus célèbre de ceci est celui de Phobos autour de Mars.
  10. > Reste encore deux points à éclaircir: la lune s'éloignant, > l'effet de marée sur terre devrait diminuer? Oui> Alors la terre devrait réaccélérer sa rotation, et la lune se rapprocher?Non, ce qui compte, c'est que la periode de rotation terrestre est inferieure a la periode de revolution de la Lune. Donc les effets de maree ont ici tendance a augmenter la premiere ainsi que la seconde, mais de facon a ce que la periode rapide se rapproche de la periode lente. Par contre, la vitesse a laquelle cela se produit diminue a mesure que l'intensite des effets de maree baisse. > Enfin, est-il inexorable dans un système planète-satellite, que la > synchronisation joue à tel point qu'on assiste à la configuration > Pluton-Charon? > Je crois me souvenir que la lune est un satellite anormalement > volumineux pour la terre donc j'imagine que l'hypothèse ci dessus > ne se présentera jamais... Je ne comprends pas votre raisonnement. Les effets de maree sont proportionnels a la masse de la Lune. Plus la Lune est massive, plus elle synchronise la Terre rapidement, a priori (il faut que je verifie, mais a l'oeil c'est ca). Quant au cote inexorable, c'est une question de temps caracteristique. Si le temps de synchronisation est tres superieur a l'age de l'univers, ladite synchronisation a peu de chances de se produire. Gardez aussi a l'esprit que tout ceci est en general fait avec l'hypothese que l'on n'a que deux corps. Des que vous rajoutez un troisieme corps, tout devient complique. Exemple celebre : Io. Parfaitement synchronise avec Jupiter, Io est constamment perturbe par Europe (egalement synchronisee avec Jupiter, mais peu importe ici). Resultat, Io n'est plus parfaitement synchronise, d'ou le volcanisme enorme qui s'y produit (ou les effets de maree chauffent suffisamment l'interieur du satellite pour generer ce volcanisme).
  11. > Ah, je pensais que moment cinétique, moment angulaire et loi de > conservation de l'énergie, c'était la même chose (ou en tous cas très > lié). L'idée était de signaler que si la lune s'éloigne, ce n'est pas > directement en raison des effets de marée, mais bien en application > d'une loi. Lorsque la lune (ou n'importe quel astre ayant une orbite > elliptique) accélère ou décélère au périgée et à l'apogée, ce n'est pas > non plus la conservation de l'énergie qui joue?Moment cinétique et moment angulaire sont la même chose, le premier étant le terme français, le second étant la traduction littérale du terme anglais (angular momentum). Mathématiquement, la conservation du moment cinétique est une loi non fondamentale, qui est conséquence de ce que l'on appelle le théorème de Noether, qui vous relie une quantité physique conservée au fait que votre système est "invariant" sous l'action d'une certaine transformation. En l'occurence ici le changement d'orientation du système ne change pas son comportement global (il n'y a pas d'orientation privilégiée dans l'espace qui influe sur le comportement de votre système Terre-Lune). La conservation de l'énergie est une autre loi, conséquence aussi du théorème de Noether, mais cette fois en rapport avec une autre transformation (l'invariance du système dans le temps). Ici, votre système n'est pas invariant dans le temps, car il n'est pas isolé : il rayonne de la chaleur du fait de la dissipation visqueuse produite par le non alignement du bourrelet causé par les effet de marée et l'axe Terre-Lune. Donc il n'y a pas conservation de l'énergie. Cette perte d'énergie n'influe pas sur la conservation du moment cinétique, car l'énergie est rayonnée de façon isotrope (en principe), donc n'emporte pas de moment cinétique avec elle (en principe cela pourrait se produire, mais pas dans ce cas là). Pour revenir à votre seconde question, le fait que la vitesse orbitale change entre le périgée et l'apogée, ce que l'on appelle la loi des aires (ou seconde loi de Kepler) est liée à la conservation du moment cinétique, par à celle de l'énergie. Je ne crois pas que l'on puisse considérer que l'évolution de la istance radiale soit une "conséquence" de la conservation de l'énergie. En tout cas, ce serait une façon maladroite de procéder. La conservation de l'énergie n'est pas vraiment une loi fondamentale sur laquelle tout repose. Elle est plutôt contingente d'autres lois plus fondamentales (encore que, ce soit en partie une question de goût).
  12. Euh non, ce n'est pas la conservation de l'energie qui joue (l'energie n'est *pas* conservee, du fait des dissipations visqueuses). Par contre, le moment cinetique, lui, est conserve. Si la periode de rotation terrestre diminue, alors son moment cinetique propre diminue, et le moment cinetique orbital doit augmenter (le moment cinetique propre de la Lune est negligeable ici). Ce moment cinetique orbital est proportionnel a d^2/T, ou d est la distance Terre-Lune et T la periode de revolution lunaire. Or d'apres la 3eme loi de Kepler d^3/T^2 est conserve. Donc d^4/T^2 augmente a d^3/T^2 constant. Donc d doit augmenter (et T aussi puisque d^3/T^2 est constant, et T augmente plus vite que d).
  13. L'Oeuf ou la Poule ?

    > De quelle période approximative de temps parle-t-on pour un Redshift qui > passe de 2000 à 500 ? De milliers d'années ?A cette epoque, les distances augmentent au cours du temps selon la loi R = t^(2/3). Par consequent, quand l'expansion dilate l'univers d'un facteur 2 (d'un reshit de 999 a un redshift de 499, par exemple), le temps augmente d'un facteur 2 fois racine de 2, soit 2,0. Donc si vous placez z = 1000 a 380000 ans, vous avez z = 2000 a 135000 ans, et z = 500 a un peu plus de 1 million d'annees. Autrement dit, la duree de la recombinaison est superieure a l'age de l'univers au moment ou elle debute. (meme chose que pour la nucleosynthese).
  14. L'Oeuf ou la Poule ?

    > Le raisonnement me surprend. [...] Comme précisé plus haut, en calculant > l'équilibre chimique, on trouve bien de l'ordre de 3000 K pour des > pressions suffisamment basses.PV = NRT, n'est pas ? Dire que la temperature de recombinaison baisse a faible densite ou a basse pression revient au meme, les deux etant proportionnels.> Pourquoi ne voit-on pas des raies d'absorption (par exemple la série de > Balmer) dans le fond cosmologique, une partie du rayonnement devrait être > absorbée en traversant les couches plus froides ?Parce que vous n'aurez jamais plus d'un photon sur un milliards qui va etre absorbe, puisque ce rapport de 1 sur 1 milliard est celui du nombre d'atomes au nombre de photons. Notez aussi que l'opacite baisse tres brutalement, ce qui limite ces phenomenes d'absorption.
  15. L'Oeuf ou la Poule ?

    On ne voit pas de raie d'émission dans le fond diffus. On calcule son redshift en déterminant l'équilibre H <--> p + e^- quand ces espèces baignent dans un bain thermique. Intuitivement, la recombinaison se fait quand la température correspond à l'énergie d'ionisation de l'hydrogène, soit 13,6 électrovolts, soit dans les 136000 degrés. Ici, cette approximation ne marche pas car l'univers est un système atypique en ce sens qu'il a un rapport nombre de photon/nombre d'atomes (ou de noyaux) très élevé, supérieur à un milliard. La recombinaison se fait dans ce cas quand l'énergie moyenne du milliardième de photons les plus énergétiques est de l'ordre de l'énergie d'ionisation de l'hydrogène. Cela se produit quand l'énergie *moyenne* des photons dans leur ensemble est, elle, très inférieure à cette énergie d'ionisation. En l'occurence, cela se produit aux alentours de 3000 kelvins, soit dans les 40 fois plus froid que l'estimation naïve. Une fois que vous avez ce chiffre, le redshift correspondant est calculé en faisant le rapport entre cette température de recombinaison (3000 K) et la température actuelle de fond diffus cosmologique (2,726), ce qui donne dans les 1100 (1089 est la valeur mentionnée dans la littérature). Attention cependant au fait que la recombinaison n'est pas instantannée : elle va en gros de z=2000 à z = 500, le 1000 correspondant au moment où la concentration d'électrons libre baisse le plus rapidement. Comme à cette époque l'univers est en parfait équilibre thermique, vous n'avez pas de raie d'émission, et donc pas de moyen de déterminer observationnellement ce redshift. Personne ne doute cependant de sa valeur, car la physique qui règne alors est parfaitement connue : un plasma peu dense à 3000 degrés n'a rien d'exotique ! On peut cependant envisager une détermination observationnelle du redshift par le fait que la recombinaison produit un raie d'émission : la raie Lyman-alpha de l'hydrogène, quand l'électron, capté par le noyaux d'hydrogène se désexcite et passe du premier niveau excité au niveau fondamental. En pratique cette raie d'émission n'est guère observable : du fait du rapport photon / atomes, la recombinaison ne produit que peu de photons par rapport au nombre déjà existant (raie très faible, donc), et comme de plus elle n'est pas instantannée, la raie est très étalée. A une époque des gens cherchaient à savoir si malgré tout on pourrait la trouver dans les données, mais je crois que cela reste plus qu'hypothétique.
  16. rotation de la Lune

    > Ceci dit, Mercure, dont la rotation dure 59 jours terrestres, devrait aussi > avoir une révolution de 59 jours pour être assimilée, quant à son > mouvement, à notre luneCela depend de ce que vous appelez ´´devrait´´. Du fait de l´ellipticite de son orbite, Mercure se cale presque aussi naturellement en resonance 3:2 qu´en 1:1 (seulement 16% de chances en moins). Sa periode de rotation actuelle, de 59 jours = (2/3)*88 est donc tout sauf surprenante.> Mercure a une rotation qui est en résonance avec sa période de révolution > autour du soleil, donc la durée de ses journées ne risquent plus de varier > beaucoup...Au contraire. L´orbite de Mercure est instable. Elle est amenee a varier considerablement sur des echelles de quelques dizaines de millions d´annees (jusqu´a ce qu´elle finisse selon toute vraisemblance par etre expulsee du systeme) donc sa periode de rotation est fortement susceptible de varier.
  17. La Vierge

    À ma connaissance, il n'y en a strictement aucune. La constellation, comme sans doute la majorité des constellations du zodiaque, est de plusieurs siècles antérieure à la chrétienté
  18. Singularité nue - Question pour dg2

    C'est curieux, hier soir depuis chez moi je n'avais pas eu a m'identifier. Ecrivez moi en prive pour que je vous l'envoie.
  19. Singularité nue - Question pour dg2

    Petit tour sur SPIRES, http://www.slac.stanford.edu/spires/ , recherche sur le sieur Choptuik ("find a choptuik" dans la case), qui nous mene a http://www.slac.stanford.edu/spires/find/hep/www?rawcmd=find+a+choptuik&FORMAT=WWW&SEQUENCE= puis selection de "Citesummary" dans le menu "Format", clic sur "Display again", et clic sur le "1" en face de "Famous papers (250-499 cites)", qui donne http://www.slac.stanford.edu/spires/find/hep/www?rawcmd=FIND+a+choptuik+and+topcit+250%2B+not+500%2B puis clic sur "ADS Abstract Service" vers http://www.adsabs.harvard.edu/abs/1993PhRvL..70....9C . Clic sur "Electronic Refereed Journal Article (HTML)" vers http://prola.aps.org/abstract/PRL/v70/i1/p9_1 , puis clic sur "PDF" est il est a vous en principe. Ceci dit, le papier est assez concis. Des revues plus recentes vous seraient sans doute plus utiles.
  20. Corot et les exoplanètes

    Pour info :Séminaire demain (9 avril) par Annie Baglin au LPNHE (Jussieu), à 11h00, salle GrossetêteLa mission spatiale CoRoT: Premiers résultatsRésumé : Il s'agit de photométrie stellaire relative de très grande précision, sur de longues durées quasi continues (plusieurs mois). Les performances de la mission sont largement au niveau des spécifications scientifiques et les données sont d'une qualité inégalée. Elles concernent une grande vairiété de domaines de la physique des étoiles et de leur environnement. Les principaux résultats relatifs aux deux objectifs principaux: sismologie stellaire et recherche de planètes par transits seront présentés, et quelques exemples d'autres problématiques seront évoqués. http://indico.in2p3.fr/conferenceDisplay.py?confId=1475
  21. Jupiter et position céleste

    Le plan de l'orbite de Jupiter n'est pas celui de la Terre, il est légèrement incliné. Pendant la moitié de son orbite (en gros : on va supposer les orbites parfaitement circulaires) Jupiter est située en-dessous du plan de l'orbite terrestre, et pendant l'autre moitié elle est au-dessus. Dans le premier cas, elle est comparativement plus facile à observer depuis l'hémisphère Sud. Ceci étant l'inclinaison entre les deux plans orbitaux est faible, donc l'effet n'est guère prononcé.
  22. Devenir des trous noirs?

    > l'astronome professionnel à qui j'ai soumis ces deux interprétations, a > réfuté la seconde interprétation; j'ai oublié de lui objecter que ce > n'était pas mon interprétation personnelle mais celle de Stephen Hawking > qu'il réfutait.A priori l'évaporation des trous noirs est un problème de physique théorique. L'avis d'un astronome n'a donc que peu d'importance, et celui de M. Hawking devrait primer... si vous l'avez bien compris. Je suis très sceptique quant à la deuxième interprétation que vous donnez. Je n'ai jamais vu écrit une chose pareille. Qu'à la rigueur on essaie d'interpréter l'évaporation par le fait que l'horizon n'est pas parfaitement localisée, je veux bien, mais des fluctuations de la vitesse de la lumière est quelquechose qui pour moi n'a aucun sens (fluctuations par rapport à quoi ?). Il n'est donc pas surprenant que votre professionnel, fût-il peu au parfum, ait lui aussi quelque peu froncé les sourcils à cette évocation. Gardez aussi à l'esprit que le phénomène d'évaporation concerne des photons dont la longueur d'onde est supérieure à la taille du trou noir. Faire une interprétation du phénomène avec un photon parfaitement localisé n'a aucun sens. Il faut faire de la théorie des champs pour appréhender ce phénomène, de la même façon que vous ne pouvez expliquer les interférences et la diffraction dans le cadre de l'optique géométrique, mais dans celui plus général de l'électromagnétisme. Pour le reste, la température du rayonnement étant d'autant plus basse que le trou noir est gros, un trou noir d'une masse suffisamment grande a toute les chance d'absorber plus de rayonnement (ne serait-ce que celui du fond diffus cosmologique) qu'il n'en émet. Donc l'évaporation n'est pas encore effective pour eux. Les calculs vous indiquent que même pour un trou noir de masse stellaire, la température rayonnée se compte en microkelvins, ce qui est très faible par rapport au fond diffus. Pour avoir un phénomène d'évaporation prépondérant, il fait (à la louche) un trou noir des millions de fois moins massifs, soit environ la masse de Mercure. Mais aucun élément ne permet de dire aujourd'hui que de tels trous noirs existent. Selon toute vraisemblance s'ils existent ils ne se forment pas par des processus astrophysiques effectifs à notre époque. La température augmentant à mesure que la masse diminue, l'évaporation est de plus en plus rapide. Les phases ultimes de l'évaporations sont en un sens "explosives", mais cela ne concerne que des objects qui ont désormais une très petite masse (beaucoup moins qu'un milliard de tonnes, disons). Si vous avez un trou noir astrophysique, c'est-à-dire d'au moins 2,x masses solaires, celui-ci est, et le demeurera encore longtemps, parfaitement indestructible, sauf bien sûr en cas de fusion avec un autre trou noir (auquel cas il reste quand même un trou noir issu de la fusion des deux trous noirs de départ).
  23. Ondes gravitationnelles primordiales

    Je ne comprends pas bien votre "remarque à confirmer". Les ondes gravitationnelles vous révèlent d'autres aspects de la physique des objets étudiés que ce que vous donnent les ondes électromagnétiques. C'est la même chose avec les neutrinos (cf le problème des neutrinos solaires ou SN 1987A). Si vous pouvez observer un objets de plusieurs façon différentes (plusieurs régions du spectre électromagnétique voire en dehors du spectre électromagnétique), vous aurez d'autant plus d'informations sur l'objet étudié, c'est aussi simple que cela.Dans le cas plus spécifique des ondes gravitationnelles primordiales, l'intérêt vient principalement du fait que, au moins dans les modèles d'inflation, le comportement de ces ondes est moins soumis aux propriétés de la matière que les ondes de densité. Vous obtenez donc des informations plus directement reliées avec l'état de l'univers au moment de la génération de ces ondes. En particulier, dès que vous avez l'amplitude de ces ondes, vous pouvez obtenir la température de l'univers à cette époque (alors qu'avec des ondes de densité vous n'avez guère qu'une limite supérieure sur cette température, qui n'est guère intéressante en elle-même). Par ailleurs, les modèles vous prédisent l'existence d'une certaine relation entre certaines propriétés du spectre d'ondes gravitationnelles et celles du spectre des ondes de densité. Vous avez donc en principe la possibilité d'avoir une confirmation très forte que c'est bien l'inflation qui est à l'œuvre (si c'est le cas). À cela s'ajoute bien sûr le fait que vous n'avez expérimentalement ou observationnellement aucun moyen raisonnable d'accéder au comportement de la matière aux densité et température à l'œuvre dans l'univers primordial (10^27 degrés, soit si vous préférez dans les 10^65 kg/m^3 si je ne me trompe pas).Bien sûr on ne sait pas encore si Planck détectera ces ondes (ou plutôt l'empreinte de ces ondes sur la carte de polarisation du fond diffus cosmologique - on ne détecte pas les ondes directement comme un jour avec LIGO/VIRGO/LISA, ne serait que du fait que leur fréquence est très, très, très [...] très basse, dans les 10^-16 Hz), car on ne connaît pas leur amplitude (c'est précisément cela que l'on cherche à savoir, cf plus haut). Mais si la Nature est suffisamment douce avec le cosmologiste du XXIe siècle, alors on sera en mesure d'être plus renseigné sur certains aspects de l'univers primordial, sans parler du fait qu'il sera plus facile d'obtenir des fonds pour un instrument de prochaine génération pour mieux observer ce que l'on saura être observable (alors que si on n'observe rien, ce sera plus dur à défendre). Mais vous connaissez sans doute ce genre de problématique (exploration de la planète rouge, etc, etc).Quant à la nécessité de construire des instruments qui sont spécifiquement dédiés à l'étude d'une chose (sans préjugé sur le modèle cosmologique sous-jacent, d'ailleurs) plutôt que d'avoir un instrument plus polyvalent, c'est un peu sans objet si vous voulez mon avis. Au passage, ces instruments dits "polyvalents" (HST ou VLT), fort nombreux au demeurant, n'observent guère que 2% (et encore) du rayonnement électromagnétique de l'univers. Financer un tout petit nombre de satellites (trois) qui sont dédiés à l'étude de 96% de ce qui échappe à nos chers télescopes optiques ou infrarouges n'est quand même pas scandaleux.
  24. Ondes gravitationnelles primordiales

    > A noter quand même que contrairement au cas de l'amplitude d'une onde > électromagnétique, celle d'une onde gravitationnelle décroît > proportionnellement à la distance et non au carré de celle-ci, ce qui est > probablement la seule caractéristique de ces ondes rendant leur détection > plus aisée.Euh pardon, mais c'est faux. Qu'elle soit électromagnétique ou gravitationnelle, l'amplitude de votre onde décroît en 1/r. (Vous confondez sans doute avec le fait que le flux d'énergie décroît en 1/r^2, ce qui est inévitable car ledit flux est proportionnel au carré de l'amplitude.)
  25. video sur les trous noir

    Vous dites que "c'est pas bien", mais vous ne joignez pas les actes à la parole. En faisant preuve d'un peu plus de maturité et/ou d'honnêteté, vous en auriez (peut-être) profité tout seul, et vous auriez signalé vite fait à M. Google que la présence de cette vidéo contravient de façon assez manifeste aux droits d'auteurs.