dg2

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Tout ce qui a été posté par dg2

  1. revue Nature

    Pour une revue scientifique, ils sont relativement lisibles : il n'y a en général pas d'équations, et l'éditeur insiste pour que l'essence du propos soit accessible au plus large public disposant d'une culture scientifique suffisante. De plus, les articles sont relativement courts pour des articles scientifiques et de ce fait pas trop ennuyeux. Cependant il ne s'agit pas de vulgarisation, mais d'annonce de résultats à la pointe de la recherche et par conséquent prioritairement destinés aux scientifiques du domaine. Le niveau est donc plus élevé que dans d'autres revues plus grand public comme La Recherche.
  2. revue Nature

    À ma connaissance, la revue n'est pas disponible en France par les circuits de distribution de la presse grand public. Par contre vous devriez trouver ce journal dans à peu près n'importe quelle bibliothèque universitaire, en espérant qu'il y en a une près de chez vous.
  3. "L'univers invisible" documentaire sur ARTE

    Bonjour ChiCyg,il faut bien comprendre que le fond diffus cosmologique et l'univers primordial se distinguent considérablement d'une étoile par le fait que le nombre de photon rapporté au nombre d'atomes y est considérablement plus élevé. Pour le fond diffus cosmologique, il est supérieur à un milliard. Ce ce fait, les possibles intéractions entre photons et matière après rupture de l'équilibre thermique ne peuvent déformer le spectre de corps noir issu de l'époque où l'équilibre était établi. En pratique, lors de la recombinaison, vous allez émettre autant de photons Lyman alpha qu'il n'y a d'atomes d'hydrogène, par exemple, mais cette raie d'émission (parfois appelée rayonnement de recombinaison) va se trouvée complètement noyée dans les photons un milliard de fois plus nombreux qui existent déjà te très étalée par le fait que la recombinaison ne se produit pas instantannément, mais sur une pale de redshift significative. Bref, ce ne sera pas une raie d'émission à proprement parler, mais une très vague augmentation du spectre sur une région étendue de celui-ci.Notez bien que des gens se sont demandés s'il n'y avait pas espoir de voir cette raie d'émission, mais la réponse semble être non, car les émissions subséquentes de l'ensemble de objets astrophysiques sont significativement plus grandes que le corps noir cosmologique dans ce domaine de longueur l'onde. Pour plus détails quant à la thermaliastion du fond diffus cosmologique, vous pouvez jeter un oeil sur la thèse de Wayne Hu aux alentours du chapitre 3, http://fr.arxiv.org/abs/astro-ph/9508126 .
  4. "L'univers invisible" documentaire sur ARTE

    Bonjour ChiCyg,je n'essaierai pas spécialement de vous convaincre de quoi que ce soit. D'une part parce que la science n'a pas à dire aux gens ce qu'ils ont à penser, et libre à vous d'adhérer ou non aux conclusions auxquelles les scientifiques arrivent, d'autre part parce que mon activité professionnelle me fait être en contact avec diverses personnes qui sont totalement imperméables à toute discussion rationnelle concernant les sujets sur lesquels ils ont acquis la conviction d'être plus intelligents que le reste du monde. Votre ami SuperFulgur pourra lui aussi vous confirmer cet état de fait, j'ai eu l'occasion de découvrir avec lui que nous avions ds "amis" communs. Je ne dis pas que vous êtes dans ce cas, mais simplement que parfois mes interlocuteurs n'ont pas envie d'entendre ce que je pourrais leur dire, et n'ont de cesse de "dialoguer", c'est-à-dire relancer sempiternellement la discussion dans l'espoir de me faire dire ce qu'ils ont envie d'entendre. Je vous mets par contre en garde contre la tentation, fort fréquente au demeurant, de se croire expert d'un sujet dont on suit l'actualité par la presse grand public. Vous pouvez certes avoir une appréhension correcte du point où l'on en est dans tel ou tel domaine, mais ce genre de connaissance livresque ne fera pas de vous quelqu'un en mesure de cerner l'essence des problèmes auxquels les professionnels peuvent être confrontés. Ce que j'essaie de vous dire, c'est que ce n'est pas en collectionnant des photos de formules 1 ou d'avions de chasse que vous allez devenir un aérodynamicien, pas plus que vous ne deviendrez astrophysicien en lisant Ciel & Espace ou Science & Vie. Si vous voulez comprendre les choses en profondeur (ce qui est une démarche des plus louables), vous ne pourez faire l'économie de retourner sur les banc de l'université (ou travailler très dur tout seul, mais ce sera encore plus difficile) pour acquérir les bases nécessaires en physique et en mathématiques. Ne voyez pas cela comme un défi lancé par moi ou du mépris, mais simplement une vision lucide de l'investissement nécessaire pour atteindre cet objectif. C'est ainsi que vous aurez par exemple les éclaircissements que vous semblez chercher à propos du spectre de corps noir (vous pourrez par exemple consulter le célèbre "Elements de Physique statistique" de B. Diu, D. Lederer et B. Roulet, ISBN 2705660658, qui contient à peu près tout ce que vous pourriez imaginer sur les bases, de la thermodynamique).Pour le reste, ne soyez ni inquiet ni péremptoire sur ces histoires de manque de recul, l'absence de prudence ou je ne sais quoi d'autre : ce ne sont là que vos représentations personnelles, sans doute liées au fait que les conclusions auxquelles les gens sérieux arrivent ne s'accordent guère avec votre vision du monde. Des gens qui questionnent avec pertinence la robustesse de telle ou telle conclusion sont légion parmi les scientifiques, et ce qui les distingue des mauvais scientifiques est précisément de savoir à quel moment reconnaître que tel ou tel questionnement sur des choses devenues évidentes n'est plus de mise : là où vous me semblez croire à cette image d'Epinal selon laquelle la science n'est rien d'autre que l'art du doute, je vous répondrai que les scientifiques sont surtout payés pour acquérir des certitudes... et se poser de nouvelles questions une fois les réponses aux précédentes trouvées.
  5. "L'univers invisible" documentaire sur ARTE

    > Permets-moi une remarque : quand tu écris "... quand bien > même on accepterait de s'y intéresser sans trop chercher à > savoir d'où cela pourrait provenir ... " il me semble que > la loi de la gravitation n'a pas de provenance elle ne se > justifie que par sa vérification expérimentale : la loi en > 1/r2 n'a pas de justification théorique. Me trompé-je ?Oui. En mécanique newtonienne, il n'y a certes pas de justification propre de la valeur en 1/r^2, quoique des arguments généraux la favorisent (il est naturel que le champ gravitationnel soit de divergence nulle, entre autres). Par contre en relativité générale, on n'a absolument pas le choix, si l'espace a trois dimensions, l'intéraction décroît en 1/r^2, point final. On peut changer cela dans diverses extensions de la relativité générale, mais ce au prix de contorsions inélégantes et en général non motivées.> Je ne nie pas les difficultés de la théorie MOND dont je > suis bien incapable de tirer toutes les conséquences, > simplement il me semble qu'elle n'a pas, et de loin, > profité d'un effort théorique aussi important que le > modèle standard et que ce dernier a tout de même de > "petites" difficultésDésolé, mais c'est un argument typiquement bogdanovo-créationniste. En science, la charge de la preuve revient à celui qui affirme, et c'est aux promoteurs de telle ou telle idée marginale soit de faire le boulot, soit de convaincre les autres de le faire et non aux autres de se justifier de leur désintérêt (de la même façon qu'une fille qui vous colle au râteau n'a pas à rédiger un rapport de cinq pages en trois exemplaires pour vous expliquer le pourquoi du comment de sa décision). > [...] mais note tout de même que la matière noire est > quand même bien pratique : >* elle apparaît de nulle part, or un des succès du modèle > standard est de "prévoir" l'abondance des éléments, il ne > prévoit rien sur la matière noire,Faux, tel ou tel modèle de matière noire est en mesure de prévoir son abondance en fonction des paramètres de l'extension du modèle standard que l'on considère (typiquement la supersymétrie). D'ailleurs, la supersymétrie, du moins le modèle supersymétrique minimal, est capable de prédire l'ordre de grandeur de la densité de matière noire (qui correspond à ce que l'on observe). De plus vous faites erreur en prétendant que le modèle standard prévoit l'abondance de matière baryonique. On ne sait pas du tout prévoir cette abondance (vous confondez manifestement avec le fait que l'on sait déduire son abondance de certaines observations) ! En fait, on montre facilement qu'il faut nécessairement aller au delà du modèle standard pour permettre à l'univers de générer des baryons (ce que l'on appelle baryogénèse). Bref, la seule chose dont on soit sûr, c'est que l'existence même des baryons dans l'univers implique l'existence d'une physique au-delà du modèle standard, qui elle-même dans 99,9999% des cas implique celle d'une (ou plusieurs !) formes de matière noire. Ce qui est difficile c'est 1) de savoir de quelle extension il s'agit (aujourd'hui on en sait rien, et tout le monde espère que le LHC commencera à donner des indications) 2) de prédire la quantité de matière noire que telle extension implique. En pratique, le point 2) est utilisé à rebours pour réduire l'espace des possibles, car dans beaucoup de cas, on peut quand même prédire l'abondance de matière noire en fonction des paramètres du modèle, que l'on contraint voire exclut ainsi.>* on la met là où elle est nécessaire, elle a la dynamique > qui va bien et avec les propriétés qui vont bien pas trop > chaude pas trop froide.Faux. Une fois que vous avez défini les propriétés de la matière noier, vous êtes en mesure de prévoir sa répartition spatiale. Par exemple, son profil de densité dans une galaxie doit être moins piqué que celui des baryons, ce qui est effectivement observé. C'est en confrontant les données relatives à cela (principalement fond diffus cosmologique à grande échelle et catalogues de galaxies à petite échelle) que l'on contraint les modèles de matière noire. L'existence même de structure "petites" comme les galaxies implique qu'il s'agit de matière noire "froide" (comprendre : qui est non relativiste depuis longtemps). Il existe des incertitudes sur les plus petites échelles observables, car ce sont les plus difficiles à modéliser. De là à dire que cela met le modèle en difficulté serait aller bien vite en besogne, et faire ce qu'il ne faut pas faire, à savoir trier les données en fonction de ce que l'on a envie qu'elles disent. Dans un monde idéal, les plus petites échelles astrophysiques pourraient permettre de déduire quelques propriétés relatives à cette matière noire (par exemple l'époque à laquelle elle est devenue non relativiste, et donc la masse des particules de matière noire et en déduire si elle est "froide" ou "tiède froide" par exemple).>* Il me semble que l'hypothèse de la matière noire a le > gros avantage, n'étant pas observée, de disposer de > nombreux "paramètres libres" ce qui n'est pas le cas d'une > loi de la gravitation modifiée qui n'a qu'un paramètre > supplémentaire.Doublement faux. La matière noire froide n'est décrite que par un paramètre (sa densité actuelle), et rend compte de toutes les observations, alors que MOND nécessite au moins deux paramètres pour les galaxies et amas de galaxies, et se trouve alors en contradiction avec le fond diffus cosmologique. La situation est inverse de celle que vous imaginez. En gros, vous utilisez (peut-être involontairement) l'argument fallacieux typique de divers charlatans disant "Il y a des problèmes avec la physique actuelle", et se citer un tout petit truc pas clair (genre l'anomalie Pionner) pour ensuite l'utiliser pour justifier que l'on enseigne le créationnisme ou je ne sais quoi d'autre. Il faut savoir garder le sens des proportions : il y a des questions ouvertes en cosmologie, mais si l'on considère que ce sont des problèmes sérieux (au sens de "truc qui pourrait tout mettre par terre", ce que personne de sérieux ne pense), alors ce ne sont pas des problèmes qu'on les théories concurrentes, mais une totale inaptitude à offrir une vision cohérente du monde. Bref, il ne faut pas avoir une confiance aveugle en ce que l'on croit savoir aujourd'hui, mais il faut aussi, et surtout, savoir garder le sens des proportions. C'est hélas ce à quoi échouent 90% des tentatives de vulgarisation sur le sujet, où souvent n'importe quelle opinion totalement marginale est présentée à égalité avec des choses sérieuses. > Si maintenant on se rapproche du big bang, il me semble > avoir compris que la matière noire n'est plus suffisante > et qu'il faut rajouter une autre hypothèse "l'énergie > noire" dont, si j'ai bien compris, on a actuellement > encore très peu d'idées sur son origine. Et, là non plus, > MOND n'a pas une liberté comparable. Est-ce faux ?Petite confusion : l'énergie noire se manisfeste aujourd'hui, pas tôt dans l'histoire de l'univers (sans doute confondez vous avec l'inflation, mais rassurez vous, MOND ne prédit pas l'inflation non plus). Pour le reste, oui, c'est faux. MOND n'ayant pas la prétention de prédire l'évolution de la loi d'expansion, elle ne peut pas prévoir grand chose à ce sujet (elle n'a pas été construite pour cela). Dans le meilleur des cas, MOND saura reproduire les équations de Friedmann et devra faire appel à de l'énergie noire pour expliquer l'accélération de l'expansion de l'univers, ce qui n'apportera rien de nouveau. J'ai du reste toujours trouvé amusant les pseudo critiques faites à la cosmologie à propos de l'énergie noire. Par exemple les tenants de l'état stationnaire critiquent la nécessité qu'ont les cosmologues sérieux à faire appel à l'énergie noire, alors qu'eux même ne font que cela (sauf qu'il l'appellent champ C). D'une manière générale ce type de scepticisme est plus ou moins consciemment basé sur l'acte de foi que l'on connaît déjà tout à la physique des particules et que tout ce qui est invisible ne saurait exister. Petite colle : sauriez vous dire quelle est la population de particules la plus abondante dans l'univers (et de loin) ? Sauriez vous dire combien des particules de cette population ont déjà été effectivement détectées ?> Enfin, quand on remonte au temps du rayonnement > cosmologique, j'avoue que je décroche un peu, tout cela me > parait bien spéculatif. Un point de détail au moins me > pose problème : dire qu'on voit le rayonnement de corps > noir au moment où l'univers est devenu transparent, c'est > déjà dire que ce n'est plus un corps noir, vu qu'il > rayonne : pour observer un rayonnement de corps noir, il > faut faire un petit trou dans un four - si on fait un trop > gros trou, une partie du rayonnement se disperse et le > spectre n'est plus celui d'un corps noir.Le terme de corps noir est effectivement confusant. Comme souvent en physique, c'est un terme sémantiquement peu approprié dont l'usage s'est imposé pour des raisons historiques. "Quasar", "pulsar", "relativité restreinte" ou "relativité générale" sont d'autres exemples connus dans des domaines qui nous intéressent. Si le terme de corps noir ne vous plaît pas, remplacez le donc par "truc en équilibre thermique", et vous vous sentirez sans doute mieux. Pour le reste, une façon peut-être inélégante de vous répondre est de dire que votre avis, assez peu étayé, n'intéresse guère la communauté scientifique. L'époque de l'émission du rayonnement fossile est certes lointaine, mais ne correspond pas à des conditions physique démentielles (bien plus humaine que ce qu'il se passe au coeur du soleil, par exemple). Il n'y a pas de raisons valables de critiquer l'étude du fond diffus cosmologique. En fait l'étude du fond diffus cosmologique s'apparente d'assez près à l'héliosismologie : en observant l'univers à une époque on en déduit des renseignements sur des époques plus lointaines, de la même façon qu'en observant les vibrations de la surface du Soleil, on arrive à reconstituer une partie de sa structure interne. Les difficultés technologiques et les problèmes d'interprétation des données n'ont pas grand chose à voir dans les deux cas, mais sur le plan des phénomènes physiques concernés, c'est essentiellement la même chose, à savoir déduire des informations sur un objet en tapant dessus et en écoutant le bruit que cela fait : ça n'est pas si compliqué
  6. "L'univers invisible" documentaire sur ARTE

    Il est significativement plus difficile de justifier un changement de la loi en 1/r^2 à grande échelle. D'ailleurs quand bien même on accepterait de s'y intéresser sans trop chercher à savoir d'où cela pourrait provenir, l'on se heurte à de grosses difficultés. Il n'existe essentiellement aucun modèle mathématiquement bien défini de théorie de la gravitation qui modifie l'équivalent de la loi de Newton. La théorie MOND de Milgrom, par exemple, a mis plus de 20 ans a proposer un formalisme mathématique à peu près propre (Bekenstein, 2004) pour justifier ses hypothèses, et à peu près personne ne considère ses propositions comme viables (il apparaît des tachyons dans le formalisme, notamment, ce qui est en général signe d'une théorie non viable, et on ne peut espérer les enlever qu'à condition d'ajouter un nombre considérable d'éléments dans la théorie, qui de ce fait devient plus complexe que l'hypothèse de matière noire dont elle se veut une alternative). Il ne faut pas non plus oublier que si l'on essaie de modifier la loi de Newton à l'échelle galactique pour rendre compte des courbes de rotation, alors on a à nouveau une incohérence à l'échelle des amas de galaxies, où il faut à nouveau changer d'une autre manière la loi de Newton. En ce sens, ce genre d'hypothèse est essentiellement non prédicitf (la proposition naïve de départ échoue à décrire la dynamique des amas de galaxies). Quand bien même, on n'a pas prouvé que les équations de Friedmann, qui dictent la loi d'expansion de l'univers peuvent être retrouvées de façon consistantes dans ce cadre. Autre problème, le fond diffus cosmologique. Si la loi de Newton est modifiée, et ce d'à peu près quelque manière que ce soit, divers effets sont induits sur la structure des anisotropies du fond diffus cosmologique, choses qui ne sont pas observées. D'ailleurs il n'y a que très peu de modèles de gravité modifée dont les auteurs ont été capables de proposer un formalisme suffisamment abouti pour ne serait-ce que faire des prédictions concernant le fond diffus cosmologique. À ma connaissance, un seul groupe a réussi cela, et leurs résultats sont incompatibles avec les observations.Ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'une modification de la gravité ne donne a priori *pas* lieu aux mêmes conséquences observationnelles que la matière noire. On peut, dans un régime particulier, choisir les paramètres du modèle de modification de la loi de la gravité pour imiter les effets de la matière noire, mais ce n'est pas possible en globalité. Il faudrait une sorte de conspiration fabuleuse pour que deux causes physiques différentes donnent exactement les mêmes effets, et aujourd'hui, l'hypothèse de la matière noire est compatible avec l'ensemble des observations.Enfin, garder à l'esprit que si ces modifications de la gravité marchent plus ou moins pour des configurations régulières du style galaxie, elles échouent dès que l'on a des systèmes en évolution. À ce titre, le fameux Bullet Cluster est un joli cimetière pour ces théories de gravité modifiées, car la répartition de matière noire ne suit pas celle de la matière baryonique (ce à quoi l'on s'attend pour des galaxies en intéraction), et que l'on voit des puits de potentiels là où il n'y a *pas* de matière baryonique. Cela, aucune théorie de gravité modifiée ne peut en rendre compte.
  7. "L'univers invisible" documentaire sur ARTE

    Pour la gravitation à courte distance, certains modèles dits à dimensions supplémentaires prédisent que le comportement en 1/r^2 de la gravitation change à petite échelle. L'idée est que ces dimensions supplémentaires sont compactes et que leur effet ne se fait sentir qu'à petite échelle. En gros, c'est que comme si on observe un cheveu : à grance échelle il apparaît unidimensionnel alors qu'à plus petite échelle il apparaît tridimensionnel. Le comportement de la gravité en 1/r^2 étant intimement lié au fait que l'espace a trois dimensions, le fait que la gravité passe par ex. en 1/r^3 s'il existe une quatrième dimension d'espace est plausible. Expérimentalement, on peut espérer tester le comportement de la gravité jusqu'à une fraction de micron, qui correspond précisément à une échelle intéressante en terme de ces modèles à dimension supplémentaire.
  8. Big Bang et Neige sur la TV

    En fait, ça n'est pas tout à fait vrai. C'est une vague légende urbaine, qui dit que l'antenne TV capte une partie de la fréquence du fond diffus cosmologique (l'écho du Big Bang). En pratique, celui-ci émet le gros de son énergie vers 30, 100 GHz, alors que la porteuse TV reçoit plutôt dans la bande de fréquence de quelques GHz. Donc oui, l'antenne TV capte un peu du rayonnement fossile, qui ensuite se transforme en cett fameuse "neige" à l'écran, mais d'après un radioamateur avec qui j'avais fait les calculs, cela est négligeable par rapport à l'émission atmosphérique.[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 08-02-2007).]
  9. > roger15À la base, ces phénomènes d'accultation ou de transit n'ont pas vraiment d'intérêt scientifique. C'est tout l'inverse des transits de Vénus devant le Soleil par exemple, ou de certaines occultations célèbres (Neptune et jenesaisplusqui, juste avant la visite de Voyager), d'où l'importance différente donnée à l'un et à l'autre. À la limite, un témoignage vieux de x siècles pourrait le cas échéant affiner les éphémérides de tel ou tel astre, mais c'est loin d'être évident. De ce que je sais les éphémérides vieilles de plus de quelques décennies ne servent désormais à peu près plus à rien du tout au vu de la précision que les technologies modernes permettent d'atteindre. Les seuls témoignages anciens qui sont vraiment utiles pour l'astronomie sont à ma connaissance ceux des étoiles invitées en tout genre (fragmentation de la comète mère du groupe de Kreutz rapportée par Aristote, supernovae historiques, etc), ainsi que les éclipses de Soleil, car ces dernières permettent de reconstituer la chronologie des variations de la période de rotation terrestre. D'un point de vue historique et sociologique, la mention ou non de tel ou tel événement astronomique immanquable est par contre très intéressente (cf supernovae historiques, encore).Pour le reste, les journaux sont libres de leur politique éditoriale. Omettre de parler de ceci ou cela ne paraît pas être un crime contre la science. Je ne suis moi-même pas toujours d'accord avec des choix de S. B. ou de C & E, mais cela n'empêche pas la Terre de tourner (heureusement, du reste).
  10. Hélas invisible avant d'être incroyable : l'élongation sera trop faible pour offrir des conditions d'observations accpetables (8 degrés).
  11. Je crois que la rareté du phénomène est telle que justement, il n'en présente quasiment plus d'intérêt. Ceci étant le transit Mars-Jupiter de 1170 a également été observé. Voir http://www.go.ednet.ns.ca/~larry/planets/occltlst.htm .
  12. Le meilleur souvenir que j'aie est le Plateau de Bure, où j'avais pu distinguer M81 à l'oeil nu. Ceci dit c'étaient sans doute plus les conditions atmosphériques que le site lui-même qui étaient exceptionnelles cette nuit-là.
  13. formule dans le livre de Serge Brunier

    n choix pour la base numéro 1, n-1 choix pour la base numéro 2, soit n(n-1) combinaisons. Cependant, prendre le télescope A pour la base 1 et le télescope B pour la base 2 est équivalent à prendre B pour a base 1 et A pour la 2. Chaque paire (AB et BA) apparaît ainsi deux fois. Le nombre de paires différentes est donc la moitié du résultat ci dessus, soit n(n-1)/2.
  14. barycentre

    Pour la question, je n'ai pas non plus compris, mais l'image est là : http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Orbit4.gif
  15. la comète 35P Herschel-Rigollet

    Le livre "Application of early astronomical records", de F. R. Stephenson et D. H. Clark (ISBN 0852743424) liste un certain nombre d'"étoiles invitées" rapportées par des observateurs asiatiques... en ne gardant que les candidats novae et SN (désolé). Ceci dit, il y a une entrée au 11 février 877, c'est peut-être la comète qui a été évoquée plus haut.
  16. la comète 35P Herschel-Rigollet

    plutôt un site d'histoire de la Chine et de l'extrême Orient, car c'est delà que proviennent la grande partie des témoignages astronomiques fiables des temps anciens. J'ai des documents sur le sujet, j'essaie de vous envoyer des références demain.
  17. la comète 35P Herschel-Rigollet

    A propos du groupe de Kreutz, un petit lien : http://www.ast.cam.ac.uk/~jds/kreutz.htm .Donc : comete vue en -371, s'etant alors fragmentee en deux, un morceau de periode estimee a 350 ans, l'autre a 700. Le fragment de 350 ans de periode a ete vu avec quasi certitude aux 1er, 4e, 8e, et 11e siecle, ou il s'est a nouveau fragmente. Le fragment a longue periode est revenu au 4e siecle et en 1106, ou il s'est aussi fragmente. Le tout a donne lieu a un paquet de cometes extremement spectaculaires, comme celles de 1843, 1882 et Ikeya-Seki.
  18. la comète 35P Herschel-Rigollet

    Sinon, je crois que les comètes du groupe de Kreutz sont considérées comme venant toute d'une seule et unique comète de très longue période qui s'est fragmentée vers l'an -400 (Aristote et je ne sais plus quel témoin oculaire de l'époque l'ont mentionné), et dont les différents débris ont une orbite qui s'est peu à peu raccourcie. C'est un cas atypique (on voit des fragments de plus en plus petits), mais la comète était très certainement initialement de très longue période, et à ma connaissance il n'y a pas de doute sur le fait qu'ils ont toute une origine commune.
  19. étranges dessins

    On peut essayer de lire le second lien, au moins jusqu'à la mise en garde :"Contrairement aux théories de cordes, de gravitation quantique en boucles ou d'univers fractal de Nottale, la théorie de l'holodynamique quantique reprend la physique là où elle cessa d'être véritablement science exacte, c'est à dire juste avant James Clerk Maxwell. Elle intègre dans son modèle l'ensemble des acquis vérifiés de la relativité générale d'Einstein. La mécanique quantique et la chromodynamique quantique ne vérifiant pas toutes les lois de la science exacte, n'ont pas leur place en holodynamique quantique. "Après, c'est vrai, on n'est plus obligé de continuer.
  20. Nouveau livre de Jean-Pierre Luminet

    Ayant produit certaines images pour cet ouvrage, notamment l'image de la couverture, je ne suis sans doute pas objectif pour juger, néanmoins je ne crois guère m'avancer ou faire dans le copinage honteux en disant que c'est certainement une des meilleures sinon la meilleure référence sur le sujet qui soit écrite en français. Évidemment on peut toujours trouver le livre trop technique, ou pas assez technique, trop ceci ou trop cela... mais la somme d'informations présentes est très importante, et surtout très à jour.
  21. Naines noires...Y en a t-il ?

    Non.D'ailleurs c'est a l'aide des naines blanches les plus froides (donc dans un certain sens les plus "noires") que l'on date notre Galaxie.
  22. Sur quels clichés voit-on des morceaux rouges ? Tous ceux des grands observatoires sont en fausses couleur, en général.
  23. étranges dessins

    Il n'y a pas que le Pentagone, d'ailleurs. Nombre de pays ont fait part de leur souhait de flouter telle ou telle région sensible (centrale nucléaire ou autre).
  24. étranges dessins

    Bonjour Eric57,ici c'est un forum d'astronomie. Pour les extra-terrestres, il faut aller voir Jean-Pierre Petit.
  25. Ceci qui est interessant, d'un point de vue sociologique, c'est de voir a quel point les gens peuvent etre enclins, ou au contraire tres reticents a admettre une connection entre un temoignage historique et un evenement astronomique observe aujourd'hui. Par exemple l'affirmation de la connection entre SGR 1900+14 et une etoile invitee de l'an -4 est consideree comme profondement ridicule par les historiens au vu des temoignages disponibles. Cela n'empeche pas un site de la NASA d'en causer http://heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/heasarc/headates/earlier.html . A l'inverse, les doutes sur l'assciation M1/SN 1054 sont eux aussi irrationnels.