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Tout ce qui a été posté par whiston

  1. Le CIEL à découvert

    Pour ceux qui aiment les beaux livres de référence, je signale la sortie d'un livre superbe : "Le CIEL à découvert" paru aux CNRS Editions. Sous la direction de Jean Audouze, 33 auteurs se sont mis ensemble pour nous concocter l'un des plus beaux livres parus en français. 324 pages format 19x26 cm, 6 parties et 31 chapitres permettent de faire "Un tour d'horizon de l'astrophysique contemporaine. Une synthèse fondamentale, sans précédent, ouverte à tous. Les plus récentes découvertes présentées par les meilleurs spécialistes" comme nous l'explique la 4 de couverture. Ce bouquin superbement illustré est proposé à un prix tout à fait raisonnable : 39 euros. Voici les 6 parties :Partie 1 : Le Soleil et le système solaire Partie 2 : Les étoiles et le milieu interstellaire Partie 3 : Les galaxies et les grandes structures de l'Univers Partie 4 : L'Univers dans son ensemble Partie 5 : Sommes-nous seuls ? Partie 6 : De nouveaux regards sur le cielUn bouquin à conseiller sans modération pour les soirées nuageuses. Il y a énormément à apprendre dedans.
  2. 500 000 astéroïdes en 2010

    Mon précédent message se voulait optimiste. Trop. On comptait beaucoup sur WISE pour booster les découvertes de NEA qui ont un peu tendance à piétiner, même si l'on découvre quand même deux nouveaux objets par jour en moyenne. Les plus optimistes des spécialistes, très très optimistes, envisageaient 500 nouveaux objets WISE pour 2010, ce qui aurait été quasiment miraculeux. Les plus prudents penchaient plutôt pour une centaine d'objets, ce qui serait déjà un excellent résultat. Force est de constater que cette barre des 100 NEA WISE sera diffcile à franchir. Au 23 mars on est à seulement 21 NEA WISE répertoriés, et encore près de la moitié ont été très mal observés et seront difficilement réobservables (sauf redécouverte accidentelle évidemment). La moyenne journalière est de 0,26 nouveau par jour, très loin de ce qu'espéraient les optimistes. On est donc sur le rythme d'une petite centaine d'objets pour 2010 en admettant que WISE tienne la distance toute l'année. En tout cas, WISE est très loin de faire de l'ombre aux deux surveys arizoniens, celui du Mt Lemmon Survey (73 nouveaux à ce jour) et celui du Catalina Sky Survey (49 nouveaux) qui ont pourtant été victimes du temps pourri que l'Arizona a subi cet hiver. La neige a obligé les coupoles à rester fermées de nombreuses nuits. Les autres surveys classiques : LINEAR, Spacewatch et Siding Spring poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Les autres se contentent de miettes. L'Europe est toujours proche de 0, heureusement que les Espagnols de La Sagra sont là pour éviter le fiasco total. Plus de 6800 NEA sont actuellement répertoriés, les 7000 sont donc pour cette année.
  3. 500 000 astéroïdes en 2010

    Ces 500 000 astéroïdes découverts ont été évidemment très majoritairement enregistrés par les surveys automatisés qui se partagent le gâteau depuis quelques années. Le bilan est le suivant : http://www.minorplanetcenter.org/iau/lists/MPDiscsNum.html Le Minor Planet Center centralise toutes les observations et possède donc plusieurs ordinateurs très puissants. Quasiment tout est automatisé, ce qui est obligatoire. Le Minor Planet Center c'est une toute petite équipe, aidée je pense par quelques bénévoles et retraités (dont Marsden qui s'occupe surtout des comètes).Les amateurs sont loin d'être ridicules, même si forcément leurs découvertes sont marginales. Les francophones, et les Français en particulier, tiennent bien leur place. La majorité est regroupée au sein de l'AUDE (Association des Utilisateurs de Détecteurs Electroniques) mais il existe quelques individuels efficaces qui préfèrent travailler en solo. Le bilan chiffré de l'AUDE est tenu à jour par Christophe Demeautis qui publie deux listes très intéressantes. La première, celle des astéroïdes numérotés (plus de 400) de l'association : les Astéraudes : http://demeautis.christophe.free.fr/asteraude/numero.htm La seconde, celle du bilan des découvertes qui dépasse le chiffre très honorable de 2000 objets : http://demeautis.christophe.free.fr/asteraude/bilan.htm On compte maintenant pour trouver de nouveaux NEA en nombre accru sur le satellite WISE qui travaille dans l'infrarouge. Les débuts sont très encourageants, mais il se pose le problème crucial du suivi des découvertes. C'est bien joli de trouver de nouveaux objets, encore faut-il pouvoir les suivre pour calculer une orbite acceptable capable de permettre une réobservation future. [Ce message a été modifié par whiston (Édité le 04-03-2010).]
  4. 500 000 astéroïdes en 2010

    C'est fait. Les historiens de l'astronomie pourront noter que c'est en février 2010 que les premiers 500 000 astéroïdes ont été répertoriés. Il y a plus de 20 000 nouveaux en février 2010, c'est-à-dire autant qu'en deux siècles de découvertes. C'est ça le progrès. Pour ceux qui aiment les détails, je précise : 502 591 astéroïdes répertoriés 233 968 numérotés 169 786 observés à deux oppositions différentes 98 837 observés à une seule opposition 15 680 ont un nom LINEAR domine largement : 112 276 astéroïdes numérotés à son actif, soit 48 % du total à lui tout seul. Enfin, ça fait du surplace pour les NEA : 5 nouveaux numérotés seulement en février, avec 984 au total. Les 1000 numérotés c'est quand même pour cette année. 500 000 astéroïdes répertoriés : aucun spécialiste des années 1980 ne croyait cela possible. Mais les techniques nouvelles sont apparues et les choses se sont accélérées. Aujourd'hui on compte sur WISE.
  5. GIEC: l'Inde décide de faire bande à part

    La majorité des pays émergents, pour ne pas dire tous, se fichent pas mal du réchauffement climatique et de la pollution. Ce sont les cadets de leurs soucis. Ce qu'ils veulent c'est accrocher le (bon?) wagon des pays riches et qui gaspillent. C'est vrai pour l'Inde, pour la Chine et le Brésil pour ne citer que ces trois grands pays. Les organismes internationaux comme le GIEC, ils s'en tamponnent...
  6. la comète qui n'existait pas

    Bienvenue sur Astrosurf Oncle Dom. J'apprécie ton site et ton dossier sur la comète d'Ambroise Paré est particulièrement intéressant. C'est vrai que l'histoire de l'astronomie est un peu délaissée ici. Astrosurf est surtout un site pour observateurs, souvent jeunes d'ailleurs. Mais tu peux nous faire profiter de ta culture. On n'en sait jamais trop.
  7. Le déclin de l'Amérique ?

    C'est la dèche partout . Diminution des budgets, programmes retardés ou supprimés, personnel hautement qualifié non remplacé. L'argent qui était jadis dédié à la science, à la recherche, aux programmes alléchants est passé par les vases communiquants et se retrouve recyclé dans les budgets militaires. L'armée ça coûte cher, très cher. Comme les budgets ne sont pas extensibles, il faut choisir. On embauchera plutôt un militaire qu'un scientifique ou un technicien. Ce que font sans regret les politiciens. La science attendra. CQFD. Mais est-ce si surprenant ? Il faut trois cerveaux de politiciens pour faire un cerveau de scientifique, c'est bien connu.
  8. 500 000 astéroïdes en 2010

    Les 500 000 astéroïdes répertoriés c'est bien pour 2010. Plus de 5000 nouveaux en janvier c'est la routine. Avec un nouveau total de 482 000 on se rapproche du fameux cap historique. A noter aussi qu'en janvier 2010, on vient de dépasser les 230 000 astéroïdes numérotés (231 665 précisément). Pour les NEA c'est + 8 nouveaux, soit 979 objets numérotés. Les 1000 c'est pour cette année. Mais quasiment tous les observatoires tendent la sébile : manque de crédits, manque de moyens, pas d'argent pour un suivi correct de tous les objets découverts. C'est quasiment la misère...
  9. Andrew Lange

    C'est bizarre ces grands savants qui se font sauter le caisson. Ça ne fonctionne pas terrible dans leur tête. Question de santé ? Question d'argent ? Question de mal-être ? Comme quoi souvent il vaut mieux être anonyme. Espérons quand même pour lui que son nom restera dans l'histoire de l'astronomie.
  10. Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'astronomie, je signale la sortie d'un livre essentiel : "Les livres d'ASTRONOMIE qui ont changé la vision de l'Univers" paru aux éditions Ellipses. Il est dû à deux historiens des sciences bien connus : Jean-Jacques Samueli et Jean-Claude Boudenot. L'originalité de ce bouquin de 500 pages est que cette histoire de l'astronomie est abordée par le biais d'un commentaire sur tous les grands livres qui ont fait avancer notre science, de L'Almageste de Ptolémée jusqu'aux cosmologies modernes, en passant par Copernic, Laplace, Poincaré et beaucoup d'autres. Au total 30 chapitres qui montrent les progrès de l'esprit humain et la complexité de l'astronomie. C'est beau et compliqué aussi la culture. Celle-ci a un prix : 39 euros. Mais on en a vraiment pour son argent. Pour ceux qui ont les moyens, il n'y a pas à hésiter...
  11. Radioastronome précoce ...

    Cédric, il était bien gentil le jeune allemand qui a voulu narguer la NASA, mais il était encore un peu pâle des genoux. Ses données ont été réfutées sans trop de problème par les spécialistes de la NASA. Avoir de l'avenir c'est bien (c'est le cas de ce jeune apparemment), être un spécialiste haut de gamme d'un sujet c'est mieux. Les Américains ont les meilleurs outils et les hommes les plus qualifiés, alors il faut être un peu inconscient pour aller leur donner des leçons.
  12. Radioastronome précoce ...

    Bravo Miss Shay Découvrir un pulsar à 15 ans c'est formidable. Preuve aussi que c'est possible. La demoiselle, qui s'appelle Bloxton, veut devenir astrophysicienne, encouragée par sa découvrte précoce. Souhaitons-lui un bel avenir. Cette découverte à un très jeune âge me rappelle Andrew Noymer, un jeune étudiant américain qui a découvert plusieurs astéroïdes en 1988 à Siding Spring. Il avait seulement 17 ans . Là, ce sera plus dur à le détrôner et son record de plus jeune découvreur d'astéroïdes de tous les temps est fait pour durer.
  13. 500 000 astéroïdes en 2010

    Fin 2009, 6646 NEA étaient répertoriés, parmi lesquels 1084 PHA, soit 16,31 %. Cela veut dire que 1 sur 6 des objets actuellement connus est considéré comme "dangereux" pour la Terre. C'est beaucoup. On trouve ici la liste complète des PHA actualisée quotidiennement : http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/Dangerous.html Les objets sont classés par ordre inverse des découvertes, ce qui est pratique pour repérer ceux qui sont connus depuis longtemps. Les dix derniers de la liste étaient les seuls connus à la fin des années 1960. Les temps ont bien changé et le nombre des PHA connus a plus que décuplé depuis cette époque.[Ce message a été modifié par whiston (Édité le 10-01-2010).]
  14. 500 000 astéroïdes en 2010

    En 2006, à Prague, les astronomes se sont entre-déchirés pour trouver une définition acceptable au mot "planète". On sait que Pluton est passé à la trappe et a été rétrogradé comme "planète naine" et comme astéroïde. La résolution 5 du 26 août 2006 a décidé : "All non-planet objects, except satellites, orbiting the Sun, shall be referred to collectivity as 'Small Solar System Bodies'". Cette classe inclut : "The most of the Solar System asteroids, near-Earth objects (NEO), Mars-, Jupiter-, and Neptune-Trojan asteroids, most Centaurs, most Trans-Neptunian Objects (TNO), and comets. In the new nomenclature the concept 'minor planet' is not used." Il n'y a pas de définition "officielle" pour les astéroïdes et les comètes. Quand on voit la difficulté qu'il y a eu pour obtenir un consensus minimal pour le mot "planète", il est clair qu'il n'y aura pas de sitôt unanimité pour la définition précise des différents petits corps du Système solaire. On s'en tient pour eux aux définitions "officieuses" précédemment admises. On peut distinguer plusieurs possibilités. Principalement : - les "vrais" astéroïdes qui sont des objets rocheux ou/et métalliques qui n'ont jamais été "actifs". - les comètes actives composées de glaces, de roches, de gaz et de poussières qui ont une activité permanente (tout au moins quand elles sont proches du Soleil). Accessoirement : - les comètes "en sommeil" qui peuvent avoir exceptionnellement une activité cométaire mais qui ordinairement se présentent comme des astéroïdes classiques (cas notamment de Wilson-Harrington et de Elst-Pizarro). - les comètes "mortes" (ou astéroïdes "cométaires") qui ont épuisé tout leur matériel cométaire et qui sont observées comme des astéroïdes classiques. Mais leur "origine" est cométaire. Pour les "objets" de la Ceinture de Kuiper et du Nuage de Oort, les choses sont un peu différentes. Il y a parmi eux de "vraies comètes" et de "vrais astéroïdes", et surtout des "objets mixtes" qui contiennent des roches, de la glace, des gaz et des poussières, le tout plus ou moins bien aggloméré. Ce sont ceux-là qui sont les plus intéressants. Certains sont envoyés dans le Système solaire intérieur, suite à des perturbations stellaires (des étoiles qui passent relativement près du Soleil). Ils deviennent successivement des Centaures, puis des NEO. Il arrive fréquemment (à l'échelle astronomique) qu'il y a désintégration et alors le Système solaire proche s'enrichit d'un seul coup de centaines de milliers de fragments hétéroclites : fragments astéroïdaux, fragments cométaires, fragments de glace et fragments mixtes. C'est une des sources du renouvellement permanent des petits objets que l'on observe. Beaucoup heurtent le Soleil (comètes de la famille Aristote par exemple, détectées par centaines par SOHO), les diverses planètes et les satellites. D'autres sont expulsés. Ce sont ces désintégrations d'objets plus gros qui fournissent la matière des millions d'astéroïdes que l'on va découvrir au XXIe siècle. Les petites comètes actives n'ont que quelques milliers d'années à vivre une fois qu'elles sont piégées près du Soleil et seront observées comme des astéroïdes. La différence de constitution des objets qui heurtent la Terre a un effet décisif sur leur destin : désintégration dans l'atmosphère haute pour les objets glacés et les comètes, désintégration dans les couches basses pour les objets rocheux, possibilité sérieuse d'impact réel sur la surface terrestre pour les objets métalliques, heureusement très rares.
  15. 500 000 astéroïdes en 2010

    Le Minor Planet Center publie une liste qui s'appelle "List of Centaurs and Scattered-Disk Objects" qui est actualisée journellement. On peut la trouver ici : http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/Centaurs.html Cette liste qui comprenait 254 objets fin 2009 est assez impressionnante. On voit qu'une grosse vingtaine d'objets déjà connus (il en existe évidemment une multitude d'autres) ont un demi-grand axe a supérieur à 100 unités astronomiques. Quatre ont même a > 500 UA. Ce sont : Sedna : 510 UA, 2007 TG422 : 536 UA, 2000 OO67 : 658 UA et enfin 2006 SQ372 : 1080 UA. On voit que les astronomes ne manqueront pas de travail ces prochaines années. Trouveront-ils une "neuvième" planète pour remplacer Pluton ? Ce n'est pas totalement exclu si elle se situe elle aussi à plus de 1000 UA.
  16. 500 000 astéroïdes en 2010

    Pour ceux qui s'intéressent aux astéroïdes, une très bonne nouvelle : le Minor Planet Center ouvre ses archives aux internautes, avec MPC/MPO/MPS Archive : http://www.cfa.harvard.edu/iau/ECS/MPCArchive/MPCArchive_TBL.html La collection des MPC (Minor Planet Circulars) est complète depuis novembre 1979 (soit 30 ans!). Celle des MPS qui a démarré en 1984 est complète et celle des MPO qui a démarré en 2000 est complète aussi. C'est vraiment une ouverture pour les internautes du monde entier qu'a voulu faire le Minor Planet Center avec cette formidable documentation fournie gratuitement et accessible en PDF. En quelques clics on peut ouvrir des circulaires vieilles de plusieurs années.
  17. La fin du monde, la vraie...

    Ne t'inquiète pas trop ! La Terre en a vu d'autres et souvent durant sa longue existence. La vie survivra mais devra s'adapter, c'est la règle depuis toujours. S'ADAPTER. L'humanité n'existera plus depuis longtemps déjà de toute façon. Ce sera après l'irradiation générale le retour des blattes, des scorpions et de quelques autres espèces du même tonneau comme espèces dominantes. Eux sont INCREVABLES et ont survécu à d'innombrables catastrophes. Alors l'explosion de la naine blanche du système T Pyxidis ça leur passera au-dessus de la carapace et de l'aiguillon. Raison de plus pour ne pas nous détruire nous-mêmes. La nature s'en chargera d'une manière ou d'une autre. Homo sapiens n'a pas vocation de faire long feu sur la planète. Quand ce sera l'heure, il faudra qu'il cède la place à d'autres. C'est l'évolution catastrophiste qui veut ça. Ce sera un nouvel épisode de l'histoire de la vie sur Terre avec ses hauts et ses bas. Il faut accepter l'inévitable.
  18. 500 000 astéroïdes en 2010

    Le diamètre d'un astéroïde est fonction de sa magnitude absolue H et de son albédo. Cela veut dire qu'un objet avec un H identique peut en fait avoir un diamètre qui varie du simple au double (et même plus) selon le type physique. Le tableau suivant donne les équivalences entre H et d (le diamètre moyen) pour toute une gamme de H et pour différents types physiques. http://astrosurf.com/macombes/diametres.htm Ce tableau est utilisable pour les petits objets comme les NEA. Comme valeur "moyenne", comme ils sont les plus nombreux, on retient en général la valeur pour le type S (objets silicatés). Pour un objet de type C(carboné) le diamètre double. H = 22.0 est la valeur limite pour qu'un objet avec moid (Minimum Orbit Intersection Distance) < 0.050 UA soit aussi un PHA (Potentially Hazardous Object), un objet "dangereux" pour la Terre. En dessous de 130 mètres de diamètre moyen un NEA n'est plus considéré comme "dangereux". A noter donc qu'un objet comme celui de la Toungouska qui avait environ 60 mètres de diamètre n'est pas "dangereux" pour la Terre selon ce critère. En 2009, sur les 783 NEA nouveaux découverts, 429 (largement plus que la moitié donc) ont H > 22.0. Je vous donne la répartition pour bien montrer la valeur des diamètres moyens (valeurs pour le type S) :H = 22 = 130 mètres : 89 objets H = 23 = 80 mètres : 68 objets H = 24 = 50 mètres : 83 objets H = 25 = 30 mètres : 89 objets H = 26 = 20 mètres : 69 objets H = 27 = 13 mètres : 23 objets H = 28 = 8 mètres : 13 objets H = 29 = 5 mètres : 5 objetsOn voit donc avec ces chiffres que la Terre est constamment "frôlée" par une multitude de petits voisins. Souvent, ils s'aventurent dans l'atmosphère terrestre. Leur destin est alors scellé : c'est la désintégration qui les attend. Certains, plus résistants, peuvent atteindre les couches basses (la Toungouska c'est une désintégration à 8 km environ de la surface terrestre). Quelques fragments atteignent cette surface terrestre : ce sont les météorites.
  19. 500 000 astéroïdes en 2010

    Certains astronomes amateurs se demandent quels sont les observatoires spécialisés dans la découverte des NEA (783 nouveaux repérés en 2009, soit une moyenne de 2,15 par jour). Le tableau ci-dessous répond à la question pour les dix dernières années : http://astrosurf.com/macombes/palmares10ans.htm On voit que LINEAR a eté supplanté par le Mt. Lemmon Survey et par le Catalina Sky Survey qui sont associés et qui dominent sans partage. Spacewatch tient le coup depuis vingt ans. NEA et LONEOS ne sont plus opérationnels actuellement et peut-être définitivement. Il faut remarquer quand même qu'un observatoire européen essaie de faire son trou. Il s'agit de l'observatoire espagnol de La Sagra situé sur une montagne d'Andalousie. Le La Sagra Sky Survey (LSSS) a découvert 15 NEA en 2009, ce qui est encourageant.
  20. La fin du monde est pour 2036

    Il y a deux valeurs de H (= magnitude absolue) en circulation concernant Apophis. Le Minor Planet Center donne H = 19.2, ce qui correspond a un diamètre moyen de 400 mètres. Cette valeur de H a été obtenue par l'examen des données astrométriques. A noter que le MPC n'a jamais corrigé cette valeur de 19.2. L'autre valeur est H = 19.7 donnée par le JPL à la suite de l'examen radar d'Apophis. C'est d'après cette donnée que l'on estime le diamètre d'Apophis à 270 mètres. Seules des observations ultérieures possibles à partir de 2011 permettront de trancher en faveur de l'une ou l'autre. Apophis est probablement un objet "allongé" et les deux valeurs pourraient correspondre au grand et au petit côté. On a connu le même problème avec Toutatis avant de comprendre sa forme et son double diamètre.
  21. La fin du monde est pour 2036

    Duracotus : pas besoin de m'inventer, j'existe déjà (avec 67 piges au compteur !!!). Laurent, pas facile de cacher l'imminence d'un impact sérieux. Avec Internet, tout se sait tout de suite. Cependant, je crois que pour éviter la panique préimpact, dont on sait qu'elle dégénérerait obligatoirement dans une folie collective incontrôlable, il y a un moyen. Les responsables politiques persuaderaient les astronomes de trouver la parade. Cette parade c'est celle-ci : en fouillant les archives, on trouverait de "pseudo-observations" soi-disant restées ignorées (et pour cause, elles n'existent pas) qui modifieraient légèrement l'orbite calculée, et ainsi l'astéroïde "tueur" frôlerait la Terre sans l'atteindre. Après l'impact, il sera toujours temps de dire que les astronomes se sont trompés dans leurs calculs. La panique évitée serait remplacée par une solidarité (???) internationale post-impact. Le pays touché serait aidé par les autres. Evidemment, si les dégâts sont mondiaux la civilisation actuelle n'aura pas d'avenir. Alors on connaîtra une refonte des sociétés humaines.
  22. La fin du monde est pour 2036

    Serge, Je parlais d'énergie dégagée, pas du nombre de victimes réelles ou potentielles. Ce sont deux choses différentes. Pour le cataclysme du Chili, c'est la Terre (un petit peu, mais un peu quand même) qui a souffert en 1960. C'est très rare. Un cataclysme qui se produit peut-être tous les 500 ans et qui a fracturé la croûte terrestre sur près de 1000 km. Heureusement, il y a peu de victimes directes. L'équivalent "astéroïde" c'est un objet de 600 mètres. Selon les normes classiques, il creuserait un cratère de 12 km de diamètre s'il évite la fragmentation. Reste à savoir où il tomberait. Sur une grande ville, évidemment, les morts se compteraient par centaines de milliers. Mais s'il tombe dans un désert, les victimes directes seraient peu nombreuses. S'il tombe dans un océan, c'est un tsunami de plusieurs dizaines de mètres (ça varie selon les diverses simulations) qui s'ensuivrait et les morts associés pourraient là aussi se compter par centaines de milliers, voire par millions si c'est le Bangladesh qui est visé. A court terme, les astéroïdes sont peu dangereux pour la civilisation actuelle. D'autant plus qu'un objet vraiment dangereux pourrait probablement être détourné si on le découvre suffisamment à l'avance. C'est sur le long terme que tout change. Les astronomes catastrophistes (ça existe!!) ont compris qu'à l'évolution gradualiste (darwinienne) se superpose une évolution catastrophiste qui "remet les compteurs à zéro" comme l'a bien dit Arthur Clarke.
  23. La fin du monde est pour 2036

    Tout est question de diamètre et d'énergie libérée dans l'impact d'un astéroïde. J'ai expliqué dans mon bouquin que l'équivalence avec les très grands séismes terrestres se fait à un niveau de 600 mètres pour un vitesse d'impact (moyenne) de 20 km/s. Eh oui ! Un NEA de 600 mètres heurtant la Terre ne libère pas plus d'énergie qu'un très grand séisme comme celui qui a concerné le Chili en 1960 (magnitude 9,5). Le séisme et le tsunami indonésiens de 2004 c'est l'équivalent (sur le plan de l'énergie libérée) d'un impact d'astéroïde de 400 mètres. Il faut donc relativiser. La Toungouska c'était un objet de 60 mètres environ qui s'est désintégré dans l'atmosphère. Genre de catastrophe qui se produit en gros tous les 100 ans pour la Terre entière. En France personne n'a rien ressenti : c'était une simple pichenette, sauf évidemment pour la région concernée. Sur une ville cela aurait fait mal, mais dans une région désertique les dégâts humains ont été minimes. Apophis, qui passera à 0,0002379 UA du centre de la Terre d'après les derniers calculs, a un diamètre de l'ordre de 350 mètres (H = 19.2 d'après le Minor Center Planet et 19.7 d'après le JPL). C'est le genre d'objet qui doit heurter la Terre tous les 500 ans environ, avec 7 chances sur 10 d'un impact océanique (avec un bon tsunami à la clé). Quand on monte dans les diamètres, évidemment c'est à la fois plus rare et plus dangereux. Un impact terrestre d'un objet de 1 km (astéroïde ou comète) c'est peut-être tous les 10 000 ans, mais là encore avec 7 chances sur 10 d'un impact océanique. Fin 2009, on connaît 6646 NEA, parmi lesquels 1084 PHA. C'est beaucoup. En 2009, 783 NEA nouveaux ont été découverts, parmi lesquels de très nombreux objets "minuscules" de quelques dizaines de mètres. Ils ne présentent aucun danger pour la Terre. Pour les villes qui les prendraient sur la tête, évidemment il y aurait quelques dégâts mineurs. C'est vrai que je suis très confiant : le ciel ne me fait pas peur outre mesure. La bêtise humaine (nucléaire et technologique) me paraît une menace autrement dangereuse qu'un petit NEA de 100 mètres.
  24. La fin du monde est pour 2036

    Bien sûr que si, Laurent. Les valeurs que je donne au-dessus sont des valeurs moyennes pour des objets de type S (silicatés) pour une vitesse moyenne (20 km/s). Tout change si l'objet est ferrique (densité voisine de 7,5). Il suffit alors d'une vitesse de 16 km/s pour avoir une énergie cinétique équivalente. Les objets ferriques comme celui qui a creusé le Meteor Crater sont évidemment beaucoup plus résistants que des objets chondritiques beaucoup plus friables. Ils sont plus rares aussi. Les comètes ont une vitesse d'impact plus élevée (30 km/s en moyenne), mais une densité plus faible (voisine de 1 ou 1,5). Aucun impact n'est vraiment équivalent à un autre. Le substrat terrestre qui reçoit l'impact joue aussi pour le diamètre du cratère : le résultat n'est pas le même pour du sable ou du granite. Il existe des tables qui donnent les énergies cinétiques des impacts d'astéroïdes et de comètes selon les diverses densités possibles. On ne sait pas encore exactement en quoi consiste Apophis : son diamètre et sa composition ne seront connus avec précision qu'après des nouvelles observations qui seront possibles à partir de 2011.
  25. La fin du monde est pour 2036

    Je reviens sur le titre de ce post : "La fin du monde en 2036". Je rappelle pour ceux qui l'auraient oublié qu'un astéroïde qui heurte la surface terrestre creuse un cratère météoritique de l'ordre de 20 fois son diamètre. Donc un astéroïde de 350 mètres de diamètre moyen (Apophis est probablement un objet allongé) créerait un cratère de 7 km de diamètre environ. Pas de quoi baptiser ça "la fin du monde". On a un exemple d'un cataclysme comparable assez récent : le cratère météoritique autrichien de Köfels qui a 5 km de diamètre et qui a donc été le résultat de l'impact d'un astéroïde de 250 mètres, il y a environ 10 000 ans. Ce cratère, longtemps considéré par certains géologues comme "une vue de l'esprit", est repassé récemment en classe 1 (les cratères certains) car on a trouvé des traces d'iridium, la signature habituelle des cratères d'impact, ainsi que d'autres traces évidentes de métamorphisme de choc. Apophis créerait un cratère équivalent s'il échappe à la désintégration en traversant l'atmosphère terrestre. Si l'impact est océanique, il créerait un beau tsunami, probablement assez meurtrier, mais de là à parler de fin du monde on en est loin. Mais soyons en sûrs : Apophis va être usé jusqu'à la corde avant même son approche d'avril 2029 par les journalistes qui n'ont rien à se mettre "sous le stylo".[Ce message a été modifié par whiston (Édité le 02-01-2010).]