brizhell

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Messages posté(e)s par brizhell


  1. Discussion trés stimulante, et éclairante en ce qui me concerne.
    Merci, PascalD et Tournesol, pour avoir formulé bien mieux que je ne saurait le faire l'approche des ces deux disciplines de la pensée qui en effet ne me semble plus complémentaire, comme ce fut probablement le cas en d'autres époques.

    Le point de vue de Feynman sur la philo est intéressant aussi, juste un brin provocateur (désolé c'est en anglais) :

    Feynman "Lecture on Physics" Volume 1 chapitre 16. Relativity an philosopher

    L'intégrale du chapitre est disponible ici :
    hep.ucsb.edu/courses/ph24_06/FC16.pdf
    Un extrait :
    When this idea descended upon the world, it caused a great stir among philosophers, particularly the "cocktail-party philosophers," who say, "Oh, it is very simple: Einstein's theory says all is relative!" In fact, a surprisingly large number of philosophers, not only those found at cocktail parties (but rather than embarrass them, we shall just call them "cocktail-party philosophers"), will say, "That all is relative is a consequence of Einstein, and it has profound influences on our ideas." In addition, they say "It has been demonstrated in physics that phenomena depend upon your frame of reference."
    …………
    There is another school of philosophers who feel very uncomfortable about the theory of relativity, which asserts that we cannot determine our absolute velocity without looking at something outside, and who would say,

    "It is obvious that one cannot measure his velocity without looking outside. It is self-evident that it is meaningless to talk about the velocity of a thing without looking outside; the physicists are rather stupid for having thought otherwise, but it has just dawned on them that this is the case. If only we philosophers had realized what the problems were that the physicists had, we could have decided immediately by brainwork that it is impossible to tell how fast one is moving without looking outside, and we could have made an enormous contribution to physics."

    These philosophers are always with us, struggling in the periphery to try to tell us something, but they never really understand the subtleties and depths of the problem.
    ……….
    One of the consequences of relativity was the development of a philosophy which said,

    "You can only define what you can measure! Since it is self-evident that one cannot measure a velocity without seeing what he is measuring it relative to, therefore it is clear that there is no meaning to absolute velocity. The physicists should have realized that they can talk only about what they can measure."
    ……….
    “Finally, there is even a philosophy which says that one cannot detect any motion except by looking outside. It is simply not true in physics. True, one cannot perceive a uniform motion in a straight line, but if the whole room were rotating we would certainly know it, for everybody would be thrown to the wall - there would be all kinds of "centrifugal" effects. That the earth is turning on its axis can be determined without looking at the stars, by means of the so-called Foucault pendulum, for example.”

    Je n'ai rien contre la philosophie, bien au contraire, c'est une exercice de structuration de la pensée qui porte un réel interet dans la tentative de création de sens sur les choses qui nous entourent (une approche ontologique plutot qu'une approche phénoménologique).
    Mais la définition que l'on pouvait en donner au sens de Socrate n'a plus court. Peut être peut on simplement résumer cet exercice à la source éthymologique du mot : "Amour de la sagesse".
    J'ai simplement cette impression que la philosophie contemporaine ne peut se définir principalement que par ce qu'elle n'est pas.
    Parfois Wikipédia est notre ami... Sur la définition de la philo, on peut y trouver des approches comme :
    "D'une part la philosophie ne recourt pas à la méthode expérimentale. La philosophie, en effet, à la différence de la physique, de la chimie ou de la biologie, n'a jamais vraiment intégré le processus d’expérimentation dans son outillage heuristique. Ceci est évident pour la philosophie antique et médiévale qui ne connaissait pas l'expérimentation. Même les grands philosophes qui se sont illustrés comme scientifiques (Descartes, Pascal, Leibniz pour ne citer qu'eux) ont toujours distingué leur travail dans le domaine scientifique et dans le domaine philosophique. Certains philosophes comme Kant ou Wittgenstein ont même vu dans l’absence d’expérimentation en philosophie une caractéristique épistémologique essentielle de cette discipline et ont refusé toute confusion avec les sciences expérimentales."

    Une chose est au moins sure, les approches heuristiques (de génération d'inventions, d'innovation) sont clairement distinctes dans les deux disciplines, leurs outils respectifs etant clairement différents.

    Une autre caractéristique de la philosophie (à mon humble sens, et je sais que je vais me faire allumer ) est son absence totale d'universalité. A contrario les mathématiques et la géométrie (a titre d'exemple) sont partagés par toutes les cultures et toutes les civilisations (voir entre autres les travaux da l'anthropologue Pierre Pica sur les indiens Mudurucus) en tant que fondement des capacités cognitives de l'être humain.

    A mon humble sens, et pour revenir sur la base de cette discussion, la distinction entre la conf de Barrau et celle d'Aspect est sans ambiguité...

    Bernard


  2. En regardant les différentes explications données sur le net concernant le phénomène de double bang, j'ai l'impression (peut être à tord) que ce phénomène s'explique sur un avion, par la présence de l'onde de compression sur le nez, et de l'onde de depression derrière la queue de l'appareil.
    La séparation audible des 2 bang est due a la longueur de l'appareil (sur la navette 122 pied, soit environ une demi seconde).
    J'ai du mal a comprendre qu'un bonhomme d'environ 1m70 descendant la tête en bas soit capable de produire 2 bang séparés à la louche d'un dixième de seconde, comme on l'entend sur cette video (faudrait qu'il mesure dans les 24 pieds .....)
    Autre explication probablement tordue, il vrillait au moment du passage du mur du son, les pieds et la tête n'ont peut être pas passé le mur du son en même temps ;-) Ca ca doit faire un peu mal...
    Autre idée, c'est pas le son correspondant au saut de l'autrichien

    Voila pourquoi ca m'interpelle.

    Il un a pas un spécialiste d'aérodynamique dans le coin ?


  3. Mes 2 sous puisque ca parle d'EMCCD, de turbu, de débit d'images, de flux par unité de surface, tout ca, tout ca....

    Je ne me risquerai pas a parler de planétaire, j'en ai fait trés peu... (encore que), mais la problématique me semble être la même pour les speckles
    1 - Filtrer étroit : on évite de diluer les tavelures, puisqu'elle sont globalement sensibles au chromatisme. Quand je parle de filtrer, c'est quelques dizaines de nanomètres de largeur de bandes. Autrement dit, faut accepter de perdre un bon paquet de photons, et la sensibilté sur l'ensemble d ela bande n'y changera rien. A ce stade, la seule quantité qui compte c'est a)le rendement quantique.
    b)la quantité de photons émise par la source (et oui ca compte aussi).
    2 - Avoir un gros collecteur a la fois pour avoir des photons, et aussi un pouvoir de résolution suffisant pour séparer des détails de faible dimension angulaire.
    Avec un collecteur de dimension donnée, la seule solution pour voir des détails séparés d'une faible dimension angulaire, il faut travailler haut en focale, donc étaler les photons collectés sur un maximum de surface de capteur...
    En planétaire comme en speckle, il faut étaler les détails. Conclusion, sur le capteur, la même quantité de photon issue d'une source étalée sur une seconde carrée par exemple ben on la verra sur 1 pixel, mais on aura plus de mal a la voir si on étale la psf sur 9 pixels (voir mon exemple plus bas)...
    3 - or la troisième condition, c'est la contrainte de turbulence. Je ne suis pas d'accord a dire que le débit conditionne le fait de figer la turbulence... a 30ips, si on pose chaque images aux environs de 5ms, on est en condition de figer la turbu, mais si durant la pose il tombe trop peu de photons pour séparer le signal du bruit intrinsèque ben le capteur a beau être sensible, on verra que dalle.... L'avantage de l'EMCCD, c'est d'augmenter artificiellement le nombre d'éléctron qui (au rendement quantique près) correspondent aux nmbre de photons tombés sur chaques pixels. On peut toujours avoir une camera qui turbine a 400 images secondes, si on augmente pas le gain de conversion photon électron par quelque moyen que ce soit, ben on y verra rien...

    Or en en speckle, (donc j'extrapole au planétaire), il faut satisfaire ces 3 conditions.
    j'ai jamais osé poster ca (c'est un peu moche, vu ce qui passe sur la galerie) mais j'avais fait une petite expérience au T60 il ya quelques années (seule la première brute extraite vaut le coup, les autres sont distordues) :
    http://brizhell.org/satellites_de_jupiter.htm

    J'ai refait la sélection, j'en ai trouvé 3 sur une échantillon de 4000,
    j'en recauserai d'ailleurs un peu aux RCE. Ben la seule image de Io ou les détails sont vraissemblables, c'est avec un échantillonage de 0,085" par pixel, avec un filtre de 13nm et une dimension angulaire de Io légèrement inférieure a la seconde. Pas de traitement, c'est du brut. Ben je pense que le sCMOS, malgré toutes ses qualités (j'ai encore vu les perf de l'Orca Flsh sur un salon il y a deux jours pour le boulot) s'en serait pas forcément si bien tiré que ca

    Sans être une pointure comme Jean Luc ou Thierry, je partage leur avis, les contraintes sont telles en planétaire qu'augmenter la vitesse ne suffit pas.

    Bernard


  4. re

    Sais pas si tu me parle, je m'appelle pas jojo.

    admettons que tu soit dans le vrai.

    >Non, Jojo, si tu montes simplement à la verticale, avec juste ce qu'il faut d'énergie pour simplement monter, tiré uniquement vers le haut par le ballon, tu ne restes PAS à la verticale du lieu: la Terre commencera à "défiler sous tes pieds" dès que tu ne seras plus entraîné à l'horizontale par le restant d'atmosphère frottant sur ton ballon.

    Relis ce que j'ai écrit : "En supposant que rien ne vienne perturber la vitesse tangentielle"

    Quel phénomène vient faire varier la vitesse tangentielle au cours de l'ascension ? Le vent (qui fera légèrement freiner ou accélérer cette vitesse tangentielle) ? La vitesse de rotation propre de l'atmosphère par rapoprt au sol (sic)?
    D'ou viens cette accélération tangentielle ?

    Bernard


  5. Kaptain : hum hum...

    > Une fois de plus, si Félix monte jusqu'à l'orbite géostationnaire (toujours en trajectoire verticale, sans être satellisé bien sûr), il tombera quand même sur la Terre

    heureusement que non sans quoi on se prendrait tout les jours des satellites geostationnaires sur la figure
    Cours de seconde : projection des forces sur un trajectoire circulaire.
    On peut définir une vitesse tangentielle (le long de la trajectoire) et une vitesse radiale (perpendiculaire à la trajectoire).

    En supposant que rien ne vienne perturber la vitesse tangentielle de Felix Baumgartner le long de son ascension (vent contraire ou portant, d'ou le grand pilier réclamé par ChiCyg), sa trajectoire dans un repère géocentré est purement radiale donc geosynchrone (vitesse tangentielle = 1660km/h à l'équateur).

    L'expression de l'accélération radiale dans un mouvement circulaire est V²(tangentielle)/R.
    Donc si on projete sur un axe radial l'accélération de la pesanteur prise négativement en direction du centre de la terre, et l'accélération dut a la force centrifuge, on peut calculer la vitesse tangentielle pour laquelle l'accélération centrifuge compense exactement l'accélération de la pesanteur. R=35784km (démonstration sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Orbite_géostationnaire).

    Pas besoin de faire intervenir les points de Lagrange... Ca n'a rien à voir...

    La vitesse de satellisation n'a rien a voir la dedans si la montée se fait en vitesse géosynchrone. C'est arrivé a l'altitude des orbites géostationaire que les accélérations radiales se compensent et que les
    corps ne tombent plus si ils ont une vitesse géosynchrone.

    Pour imaginer la suite des péripéties de parachutistes, (et d'ailleurs une vision d'un saut depuis une altitude géostationnaire), suis tombé la dessus :
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vrlIB1rzlZs

    Bernard



  6. Discussion super interessante

    +1 avec ms

    le RQE est indépendant de la surface du pixel. C'est une mesure du taux de conversion des photons en électrons, indépendante de la surface. Autrement dit, à surface de pixel équivalent et F/D constant (éclairement des pixels) pour faire une calibration, il y a 2 modes permettant d'augmenter la sensibilité intrinsèque du capteur. Soit on augmente la taille du pixel, soit on élargi la bande passante du capteur pour avoir plus de photons a convertir en électrons (le tout en supposant que la chaine de numérisation à le même gain pour 2 capteurs différents).

    Dans les EMCCD, on joue sur le nombre d'électron a numériser (on les multiplie avant l'arrivée dans le convertisseur. Intrinsèquement, on n'augmete pas la sensibilité du capteur, on joue juste sur l'amplification de la chaine de conversion photon/électron.

    Ici, entre le 429 et le 249, à taille de photosite et F/D constant (pour la calibration), le gain semble vraiment venir des photons du proche IR qui sont converti en électrons. Comme le dit Frederic :

    >"Quand on regarde les courbes des deux capteurs, on voit que le nouveau présente deux pics de QE à 500 et 620nm contrairement à l'ancien.
    Donc il est probable que la sensibilité intégrée soit largement supérieure : l'intégrale d'une surface varie vite avec la courbe qui la définit. "

    Il est probable que le gain sur la surface intégrée soit cohérent avec un facteur 4 dans la réponse de la chaine de numérisation (on parle de surface intégrée, et pas de valeur max du QE). Ca se calcule, mais c'est pas forcément trivial.
    Après un déficit de gain se compense peut être par une amélioration des performance de la chaine de numérisation (gain a l'entrée). C'est bien ce que l'on fait en EMCCD d'ailleurs.

    Bernard


  7. +1 Eric.

    Le mouvement rectiligne uniforme est une approximation locale pour un référentiel lié à l'ISS. La vitesse curviligne de la station (le long de la trajectoire quasi circulaire) peut être considérée comme constante. Le rayon de courbure de l'orbite étant grand devant les dimensions des bidons dans lesquels flottent les astronautes, à l'interieur de la station on peut considérer les repères des expériences comme galiléens.


  8. Parfois wikipédia est notre ami :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Référentiel_galiléen

    "En physique, un référentiel galiléen, ou inertiel, est un référentiel dans lequel un objet isolé (sur lequel ne s’exerce aucune force ou sur lequel la résultante des forces est nulle) est en mouvement de translation rectiligne uniforme (l'immobilité étant un cas particulier de mouvement rectiligne uniforme) : la vitesse du corps est constante (au cours du temps) en direction et en norme. Cela signifie que le principe d’inertie, qui est énoncé dans la première loi de Newton, y est vérifié."

    Donc "Ou sur lequel la résultante des forces est nulle" :

    Dans un repère lié à l'ISS, la résultante des forces est nulle. La force centrifuge compense la force de gravité. Dans un repère lié a l'ISS, ou en mouvement rectiligne uniforme lié a l'ISS, la résultante des forces est nulle, donc le repère est galiléen

    Dans un repère lié au parachutiste, la somme des forces résultante (pendant la chute libre) n'est pas nulle. La force à laquelle est soumise la parachutiste (et son référentiel propre) est de 1g (a la louche) en direction du centre de la terre. Donc relativement à une repère lié au sol, le repère du parachutiste est non galiléen.

    Sur le principe de relativité :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_relativité

    On y trouve d'ailleurs l'exemple de démonstration de la relativité des lois physique pour un corps, dans le vide, soumis à un champ de gravitation uniforme. On peut y lire pour la relativité générale :

    "Principe de relativité ou de covariance générale : les lois de la physique sont identiques dans tous les référentiels, inertiels ou non.

    Définition : Un référentiel inertiel (galiléen) est un référentiel dans lequel tout corps libre (non influencé par l'extérieur) qui est au repos y reste indéfiniment, et tout corps libre en mouvement reste à vitesse constante (et donc aussi à moment angulaire constant). Du fait des autres contraintes indiquées ci-dessous, un tel référentiel ne peut être défini que localement et temporairement."

    Sais pas si ca éclaire, mais ca me semble sans équivoque ?

    Bernard



  9. Bon j'en rajoute une dernière petite couche,

    Pour ceux que cela interesse, 2 articles résumés de vulgarisation du domaine sur le site du LKB de Serge Haroche, et ou j'ai la chance de travailler.
    Le premier est celui qui résume la manip de la boite a photon qui lui a valu le Nobel (publi dans Nature en 2007).
    http://www.cqed.org/spip.php?article248

    Le deuxième est assez émouvant, pour ceux que cela interesse, car on peut y voir une transition de comportement quantique/classique sur 2 videos correspondant à de 2 mesures faite avec la manip de boite a photon, avec la disparition du pic a composante négative, qui est l'indicateur de comportement quantique du photon. C'est la première image expérimentale d'un phénomène prévu par la mécanique quantique qui s'appèle la décohérence. Le début de la seconde video montre donc le comportement de la boîte à photon dans un régime de "Chat de Schrödinger" et la perte de superposition d'état.
    Ca montre d'ailleurs la fragilité du maintien de l'état de superposition et la difficulté technique qui en découle (donc l'ordinateur quantique c'est possible, mais c'est pas tout a fait pour demain).
    http://www.cqed.org/spip.php?article253

    Voila, en espérant ne pas avoir raconté de bêtises (mais les physiciens distingués de ce forum me rattraperont ;-).
    Les festivités au labo on eu lieu hier, j'avais une photo sympa des 2 nobels ensembles, malheureusement j'ai pas de ftp ou la poser pour diffuser ca.

    Bernard


  10. Salut

    Une expérience de touriste lambda sur le sujet, qui date d'il y a 10 ans.

    Desolé pour les pages web (qui sont moches) et certaines photos (qui sont trop sombres), mais une remarque Palomar est a l'est de Sans Diego, ca fait une trotte depuis Los Angeles.(sur ma page, faire suivant en bas de page pour voir l'ensemble)

    Même si je n'y suis pas rentré directement, le touriste de base peut profiter d'une salle ouverte a l'intérieur de la coupole, en baie vitrée pour voir le monstre. En effet, suis d'accord avec supervoyageur, c'est trés émouvant !
    http://brizhell.org/Mont_Palomar_1.htm

    Le Mont Wilson j'etait trop court en temps, , Mais comme je devait passer par San Franscisco avant de repartir, suis aussi monté a Lick
    http://brizhell.org/Lick1.htm

    [Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 10-10-2012).]


  11. re Salut.

    en effet la chose sympa est de porter l'attention sur les propriétés de le matière dans les trés basses énergie. A l'opposé des collisions à trés haute énergies, les atomes froids (quand on dit froids c'est quelques nano kelvins) offrent des portes sur la compréhension des propriétés quantiques non encore parfaitement connues (en particulier la transition quantique/classique).

    Pour ce qui est d'Alain Aspect, tout n'est pas encore perdu pour lui. Il est plus jeune que Serge Haroche. Et c'est vrai, son travail sur l'intrication mérite une attention particulière.

    Bernard


  12. re bonjour,

    Sans être totalement versé dans le sujet (quoique), le Nobel est conjoint avec Wineland, qui lui a travaillé sur des atomes qui peuvent avoir un comportement bosonique ou fermionique (on a une équipe ici qui travaille sur le couple Lithium7 (bosonique) et Lithuim6(fermionique) par exemple). Ce sur quoi ils ont été récompensés est la méthode de mesure employée, (quasi) non pertubative pour les superposition d'états.
    Certes les résultats sur le photon n'ont pas de rapport immédiat dans la compréhension de la dégénérescence des états de l'électron ou du neutron impliqué dans les naines blanches ou les étoiles à neutron (la dégénérescence impliquant le principe d'exclusion de Pauli donc un comportement fermionique). Ce qui est interessant par contre est la possibilité de manipuler sans les corrompre les systèmes constitués de photons autant que d'atomes ou de particules élémentaires pour lesquelles les etats peuvent être dégénérés (encore une fois et nous sommes d'accord, uniquement pour les fermions si l'on parle de dégénérescence).

    Bernard


  13. Bonjour,

    bien que travaillant dans ce labo et entre autre pour cette équipe (je suis intrumentaliste, pas physicien) j'ai quand même compris le sens de la manip qui lui a valu le Nobel (une manip complexe, mais magnifique de technologie et d'astuce).

    Tout est parfaitement décrit sur le pdf de ce lien :
    http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/2012/advanced.html

    en tout cas c'est l'effervescence chez nous aujourd'hui !!

    Bernard