Vesper

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Tout ce qui a été posté par Vesper

  1. Je me le note, même si pour la tachouille pgc-esque le 300 n'y suffira pas (mais mes listes d'observation sont très optimistes ). Ah j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un objet improbable (particulièrement fin : thin, quoi !). Si on fait dans l'exotisme, je souhaite signaler The Hu, les seuls représentants du "Hunu rock" (et en plus c'est assez bon). Merci : noté !
  2. Oui voilà ! PS : je réfléchis de mon côté, si d'autres ont d'autres idées... bienvenue et merci !
  3. Oui. Mais je pensais davantage à des contrastes de distance objet proche (M 13) / objet lointain (NGC 6207), vertige des changements d'échelle. Ce qui d'ailleurs me conforte dans ma réflexion : l'astro est est un plaisir autant intellectuel qu'esthétique.
  4. Merci pour ton passage ! C'est peut-être ce que je recherche le plus. Les abysses, les vertiges, les perspectives. Une sorte de mise en abîme, littéralement. C'est une des choses que j'aime le plus, en tout cas. Tiens : il faudrait faire un catalogue des objets à vertiges. C'est une idée, ça... Ah mais j'aurais pu le citer, bon ils n'étaient pas là ce coup-ci pour ces nuits à Valdrôme, mais pour d'autres nuits oui, j'aime aussi...
  5. Extremely Large Telescope de l'ESO

    Merci. Ah, on voit la Tarentule...
  6. J'ai dû alterner entre mon 8 (187x) et mon 5 (300x). Point de blink ce soir-là mais, comme dit, à force d'enchaîner les nuits et les objets... la fatigue oculaire fait son oeuvre !
  7. Oui et non. Le choix est fonction de mes listes d'objets glanés ici et là : forums, lectures... En général, j'essaye de regrouper par constellation, puis sur le terrain je les aborde d'ouest en est (pour des raisons évidentes...). Ensuite, dans la réalité (surtout dans le contexte Valdrôme) : on m'interrompt, je tape la discute, je montre des vedettes à des touristes, ah mais où en étais-je déjà, j'oublie les cibles qui étaient à côté (ou j'avais négligé de les noter : manque de préparation !), je vais satisfaire un besoin pressant, je grignote, bref c'est le foutoir (on reste courtois ! ). Non : jusque-là elle a toujours clignoté au 300. Fatigue oculaire (?) je pense. J'ignorais cela. Merci Bruno- !
  8. Oui en effet, je crois que le "mien" (ou disons "le nôtre", à nous autres de Valdrôme...) a eu lieu dans la nuit du 14 au 15/08. Quelqu'un l'a filmé avec une caméra all-sky, mais bien sûr et comme toujours ça ne restitue pas du tout l'ampleur de la chose. Voir à partir de 0:36" : Crédit : Laurent Bourasseau.
  9. Autour du 15 août. ...Merci pour ton commentaire !
  10. nuit du 14/9, dentelles, NGC40 NGC650 NGC 7479

    Groumph (mode jaloux : on) ! ...et patati et patata, et ragnagna et ragnagni...
  11. nuit du 14/9, dentelles, NGC40 NGC650 NGC 7479

    Ils disent tous ça... Jolis dessins et, ah, cet Ethos 21 qui-permet-de-voir-chaque-dentelle-quasiment-en-entier-d'un-seul-regard !
  12. Canicule et cibles d’été

    Oui c'est vrai ça : fin de post et pas de réponse... le suspense est intense ! Alors ?
  13. Canicule et cibles d’été

    Merci pour ce Croa dont je ne connais pas la plupart des objets (mais le contraire serait étonnant !). Je trouve impressionnantes les cartographies de groupes Abell . Ah le Sonotube, toute une époque ! D'ailleurs le primaire qui repose sur une plaque de mousse évoque immanquablement John Dobson, qui posait ses miroirs sur des bouts de moquette...
  14. Salut et merci à toi Lolodobs, l'Artiste aux crayons de lumière ! Grand merci encore et ad astra !
  15. Au dos de son miroir de cristal Étaient gravées les initiales de la Terre* Une bonne nuit de sommeil, une journée ensoleillée et venteuse, puis l’assemblage, rapide, du 300 et la nuit qui se lève sans fausse pudeur, étincelante. Seul sous le ciel. Juste en-dessous. Pas d’artifices, le strict minimum : la technique fait obstacle, les écrans font écran. Oui, l’observateur face au ciel. Aucun fard et nous deviendrons intimes. Il n’y a pas d’autre Voie. Il faut d’abord rattraper le Scorpion, qui plonge derrière la montagne toutes pinces en avant. Visiter par courtoisie M4, le mastard du coin, puis Graffias qui m’apparaît comme une belle double blanc-bleutée, peu serrée mais bien fine. Un peu plus loin, Nu Scorpii, ou Jabbah (mais sans Hutt 😉) joli système quadruple qui devrait évoquer epsilon de la Lyre (d’après Burnham Jr. dans son “Celestial Handbook”*) mais dont je ne parviens pas à distinguer la quatrième composante. Tout cela est bas, toujours plus bas, et la turbulence m’empêche de grossir davantage. Ceci dit l’ensemble est fin : une belle double accompagnée d’une composante bleutée allongée. Je ne parviens pas à distinguer IC 4592, la Tête de Cheval Bleue, qui devrait être là, juste là, à quoi, 2 degrés vers le nord-est. D’ailleurs et rétrospectivement, ni Burnham ni Kepple & Sanner dans “The Night Sky Observer’s Guide”*, ne la mentionnent. Etrange. A l’autre bout du Scorpion, j’échoue également sur NGC 6496, le globuleux ovale, trop bas pour les montagnes environnantes et peut-être pour cet hémisphère. Mais tout s’enfuit par l’ouest c’est bien connu, et moi-même d’ailleurs m’échappe vers le Sagittaire qui resplendit en effleurant une crête. En visite de courtoise, il faut saluer M8, lagune bien visible à l'œil nu, flamboyante, littéralement enflammée, et M20 qui la surplombe, petit nénuphar posé là. Très bel ensemble, dans le même champ au 30mm (82°), très structuré, spectaculaire ! Une flaque de feu sur une voie lactée phosphorescente. Il y a du volume et de la perspective, même. On fait bien de passer et repasser sur les vieilles connaissances : de nouveaux détails peuvent toujours apparaître, et puis l’observation est tellement dépendante des facteurs environnementaux que, à la faveur d’un instant d’exception, une apparition peut se produire. Voire une transfiguration. L’épiphanie est rare, c’est d’ailleurs le principe de la chose, mais quand elle survient elle est glorieuse ! Il faut remonter un peu pour M 24, l’une des fenêtres ouvertes sur le centre galactique, qui troue la poussière avec une nuée de diamants où je distingue des chenaux sombres, des vallées, des gorges et des golfes. Le ciel est réellement de la partie, malgré la hauteur qui, fatalement et suivant sa pente naturelle, décline. Toujours plus haut bien entendu, M 17 apparaît très structuré, détaillé, magnifique. Des voiles, des brumes, des zones de brillance différentes. Des extensions. Vision structurée et brumeuse tout à la fois. Un oiseau lumineux sur des eaux fumantes. Belle observation ! Petit détour par le Serpent pour saluer l’Aigle, qui survole la scène, forcément. Phosphorescent, structuré et détaillé, avec force extensions et volutes en vision directe. Comme un phoenix qui émerge du brasier voie-lactien. Je reviens dans le Sagittaire pour M 22, très beau globulaire où je distingue quelques irrégularités de forme et de structure. M 28 offre bien moins, mais avec Kaus Borealis tout à côté le spectacle est plaisant. Plus bas, M 54 non loin à l’ouest d’Ascella (zeta Sagittaire), non résolu et décevant. Mais on me hèle du côté du 500, c’est Xavier qui veut me montrer Little Gem. Ahhh oui, elle est joliment colorée de bleu-vert ! …Et il y a une double ovalisation, comme deux ovales superposés peut-être. Et puis, mais oui, des détails dans la structure, des zones contrastées, plus ou moins lumineuses… L’image est bien fine, il y a aussi un velouté, cette douceur typique des excellents miroirs d’artisans. Je la retrouve au 300, nettement moins détaillée évidemment, et un peu plus rugueuse, mais bien colorée. Mon bouzin ne démérite pas. Puis NGC 6822, la galaxie de Barnard, un degré au sud de Little Gem, devinée comme une pâle lueur. Ah oui c’est bien pâlot. Je vais un peu de gauche et de droite, du bout des doigts, je vais et reviens… là ! Il y a quelque chose, là ! Un petit goût de reviens-y. Je fais appel à Xavier qui me la confirme de son meilleur œil de lémurien. Etant dans le secteur, je vais me perdre ensuite un moment sur M 75, petit globulaire condensé au centre quasi-stellaire. Mais je suis ici à la frontière du Capricorne, je voulais voir la fenêtre de Baade, dans le Sagittaire, je me suis égaré, vite revenir plein ouest avant qu’une occultation montagneuse, si je puis dire, ne me barre la vue. Dans ses “Small wonders” Tom Trusocks* mentionne deux amas globulaires, NGC 6522 et NGC 6528, observables dans l’une des déchirures du nuage de poussières qui autrement empêche de voir en direction du centre galactique. La fenêtre de Baade. Il faut se diriger vers gamma du Sagittaire. Je file rapidement et dans l’ouest finissant, tel un Mercure en déroute. Là ! Oui là, à disons quoi, un gros demi-degré de gamma (Al-Nasl), versant ouest, je distingue un discret amas globulaire. Et là encore, dans le même champ, en voici un second plus ténu encore. Ça y est : j’observe à travers la fenêtre de Baade, dans une trouée qui dévoile ce qui est habituellement voilé, des objets à 25 000 années-lumière et proches du centre galactique. Je ne les avais jamais vus, toujours trop bas, toujours dans les brumes de pollution de la campagne alsacienne. Ahh, c’est donc ça. Faiblard, mais émouvant. Se dire qu’on observe loin en direction du centre de la galaxie, et proche de son cœur… c’est émouvant et intéressant, vraiment. L’astronomie est décidément un plaisir autant intellectuel qu’esthétique. Je remonte ensuite par l’Ecu de Sobieski. On y tombe toujours sur M 11, l’amas des Canards Sauvages (au pluriel, car il s’agit d’un vol de canards migrateurs. Si). Très joli avec sa centrale orangée. De la poudre de diamants, organisée en formation migratrice. Au 30 et au 13mm mais mieux au 30, dans son jus stellaire. Ensuite mais juste au sud, M 26, petit amas peu dense. Au 30 mm. Semble pauvre, surtout après M11. Mais fin, à la réflexion, raffiné même, comme une petite pincée de poudre de diamants. Deux petits degrés vers le nord-est, NGC 6712, globulaire discret et assez lâche. J’échoue à repérer IC 1295, qui devrait pourtant être tout à côté, mais ce doit être un objet pour astro-imageurs. Je m’échappe sur NGC 6664, joli amas ouvert tout à côté d’alpha. Au sud du champ, Sue French dans son “Celestial Sampler”* signale Isserstedt 68-603, un arc d’étoiles envisagé un temps comme un marqueur du caractère spiral de la galaxie. Mais il n’en fut finalement rien et aujourd’hui c’est un banal astérisme. A l’ouest, dans Ophiucus, je rends mes hommages aux globulaires du coin, M 12, 10 et 14. Je profite toujours de ces visites de courtoisie pour glaner je l'ai dit quelques détails, rafraîchir mes images mentales, et puis tout simplement pour leur propriétés esthétiques. Je file sur IC 4665, ou Crèche d’été, petit paquet visible à l’oeil nu à côté de Cebalrai, et qui à l’oculaire exhibe une vingtaine d’étoiles. NGC 6633, dix degrés vers l’est, est nettement plus spectaculaire ! Cet amas ouvert est assez fourni, une trentaine d’étoiles réparties en longueur. Sympathique, surtout au 30mm. Je plonge ensuite dans IC 4756, ou amas de Graff car redécouvert par Kasimir Graff en 1922, après que Philippe Loys de Chéseaux l'ait dit-on peut-être déjà cité au 18e siècle. Kepple et Sanner le qualifient de “exceptionnellement grand et dispersé” (“The Night Sky Observer’s Guide”*, 2-378) et il est grand en effet, étiré qu’il est sur plus d’un degré. Mais une voix d’outre-tombe me tire de ma transe, on dirait que cela provient d’un arbre, ah mais non c’est toujours Xavier derrière son 500, qui veut me montrer Barnard 139. Moui… Ah, oui… oui oui oui, sûrement. Je soupçonne quelque chose, là. Ou là-bas. A moins que ce ne soit par là… Un soupçon de noir, sur fond noir. Disons : une qualité de noir différente. Il y a le noir du fond de ciel, et puis comme un noir opaque peut-être répandu ici et là. Ou là-bas. Ces nuages obscurs : même au 500 c’est fuyant, fuyant… D’autres objets m’appellent, qui trouent la nuit de leur splendeur, eux. (à suivre) * inspiré de Pablo Neruda : “Il fut tendre et sanglant mais sur la poignée de son arme, cristal mouillé, les initiales de la Terre étaient écrites.” in Pablo Neruda, Chant général, La lampe sur la Terre, Amor América (1400) * Bibliographie : TRUSOCK, Tom, “Small wonders”, Cloudy Nights ; FRENCH, Sue, “Celestial sampler”, Sky & Telescope Media ; KEPPLE (George Robert), SANNER (Glenn W.), “The Night Sky Observer’s Guide”, Willmann-Bell, Inc., 2002 5e édition. BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, Dover publications Inc., 1978. Bande-son : Niels Petter Molvaer Scorpions
  16. ...C'est le problème avec ces occultations montagneuses ! Merci !
  17. Moi je ne sais pas, enfin si : je sais que j'y ai passé un très long moment de recherche ! Ca prend largement plus de temps à chercher qu'à raconter, ça c'est sûr ! Mais je me suis acharné, quoi : c'est que je voulais la voir, cette tête de cheval bleue, moi... M'enfin bon, ça me donnera un but (entre autres) lors d'une prochaine visite : il faut voir le bon côté . Ah, j'espère ! Et grand merci à tous pour vos commentaires, élogieux et... indulgents !
  18. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Moi, mon p'tit coeur fait "boum" :
  19. Au Restefond avec les copains

    C'est ma foi vrai ! Peut-être faudra-t-il réviser le nom de cet, euh.. objet... Lolodobs, quel talent ! Je t'ai répondu en face...
  20. Nuits heureuses dans la Drôme - Prologue

    Mille mercis (mais prenez soin de mes chevilles, svp : si elles enflent trop, il faudra que je rachète chaussettes et chaussures et je ne suis pas certain de pouvoir faire face ) ! Et puis ce n'est qu'un petit prologue... Xavier, le déménagement oui, mais j'ai hâte de voir tes 9 dessins (en moyenne) à la nuit ! Adamckiewicz : oui, il faut faire le pèlerinage au moins une fois. Au plaisir de faire connaissance !
  21. - Prologue “Courons vers l’horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !” Baudelaire, “Le coucher du soleil romantique” Ça farte tranquille sur l’autoroute, ce dimanche d’août 2023. Exécutant un plan longuement mûri, implacable, je file sur Valdrôme et ses rencontres Astrociel organisées par la vénérable Société Astronomique de France. En ligne de mire : une petite station de montagne à la jointure du Vercors et des Baronnies provençales, désaffectée de sa fonction première de station de ski faute d’enneigement, mais où il reste possible de venir paresser en famille l’été venu. Au menu : activités ludiques pour petits et grands (tir à l’arc, mini-golf, Déval’kart et tyrolienne), astronomie pour tous les autres 😎. Je glisse ainsi béatement, habité par cette bienheureuse perspective et pour tout dire en ne pensant à rien, jusqu’au sud de Grenoble. Il faudra se réveiller un peu plus tard pour négocier 2 heures de petites routes de montagne, mon GPS, dans un de ses fantasmes de machine, ayant décidé de traverser le Vercors par je ne sais quelle face, sûrement pas la face nord quand même, mais par le chemin des écoliers. C’est splendide, parfois vertigineux, mais fastidieux. Dans certains hameaux on peut lire « Route de la Clairette ». C’est amusant me dis-je, venir d’Alsace et de sa route des vins pour enquiller celle de la Clairette. Le Destin, sans doute. Arrivée au camp de base, enfin, et plus tard que prévu. Un panneau proclamant fièrement « Déval’kart » accueille le voyageur. Ah si, il y a aussi une banderole « Rencontres Astrociel 2023 », ouf. Le kart qui dévale, j’en ai ma dose pour aujourd’hui. Je traverse l’endroit, il y a quantité de camping-cars, de caravanes et autres tentes, et surtout d’instruments pour la plupart bâchés sous le soleil finissant. Ça fleure bon la star-party. Je rejoins mon emplacement et pars en quête de l’ami Xavier, pas revu depuis le dernier voyage au Chili, en 2018. Curieux : le camp est pratiquement déserté. J’avise deux pékins un peu plus loin, attablés autour d’une carte genre Taki ou Vlasov, un truc d’astro quoi. Les hèle aimablement : vous n’auriez pas vu un certain Xavier ? Un grand, avec une casquette chilienne vissée sur le crâne, enfin sûrement… « Ah oui Xavier, me répondent-ils (ben oui), mais tu viens de Strasbourg ? Tu es Vesper sur les forums ? Ça alors ! On est alsaciens ! ». S’ensuivent quelques bavardages et remarques qui réchauffent le coeur du voyageur esseulé. Après la route des vins, la route de la Clairette, puis des Alsaciens : cette fois c’est le Destin, c’est clair ! Mais voilà un accueil qui fait plaisir, vraiment. Bref, un peu plus bas à l’apéro je retrouve le complice des aventures australes, on rit, on mange, on boit (enfin moi). On plante ma tente. Le soir s’avance, Xavier part faire un de ses légendaires cycles de sommeil. Moi je suis simplement hébété de fatigue, comme souvent. La nuit se lève, si on peut dire, et les instruments se débâchent aussi. Je pars faire un tour du camp, il y a du beau monde : foison de gros dobsons d’un côté du parking, pléthore d’astro-photographes aux lunettes courtes de l’autre. Ah c’est bien, on ne sera pas éblouis par les écrans, la répartition des activités semble géographiquement claire. Et c’est une belle nuit qui se profile : apparaît un ciel de montagne à la voie lactée bien marquée, les magnitudes 6 et plus sont acquises sans aucun doute. Il y a du vent, mais il fait encore chaud. J’hésite à monter mon instrument. Il y a l’hébétude du voyage, je suis encore hanté par les panneaux qui défilent, les bandes blanches qui s’étirent, les toutes petites routes du Vercors (mais splendides, l’ai-je dit ? Ah oui). Et puis il y a ce vent. Quelques bonnes bourrasques, quand même… Je cède à la fatigue et à la facilité : ce début de soirée sera consacré à une courte excursion aux jumelles, autour de ma tente, avant de me coucher. Dans les oculaires desdites jumelles ça claque gentiment, il y a du peps, le ciel est bon, pour sûr. De nombreux Messiers sortent facilement. La Lagune est visible à l’œil nu, il me semble que le Cygne aussi, et aux jumelles c’est certain : il y a de petites flaques de lumière. M24, splendides poussières de diamants… Je remonte tranquillement la voie lactée, puis les globulaires d’Ophiucus, moui, et là un peu plus haut c’est sûrement M11. Il n’y a pas à dire, c’est tout de même un peu autre chose que mon ciel de moyenne campagne, bon sang je devrais monter le 300, quand même. Mais le vent… Mais la fatigue… Je continue aux jumelles, toujours remontant : M71, tout petit point stellaire, le Cintre pas très loin, puis Albiréo, allongée, Epsilon de la Lyre itou, et par là ça doit être M56… Dans le Cygne, M39. De l’autre côté bien sûr M13, bon là c’est easy. Mais je m’endors sur mes jumelles et préfère rejoindre mon crissant matelas pneumatique, qui me semble subitement d’un confort inouï. J’ai simplement pu vérifier que le ciel est bon, on passera aux choses sérieuses demain, ou plutôt aux choses non-sérieuses, aux choses futiles : les seules qui comptent vraiment. Demain oui, moisson d’étoiles. A suivre : - Carpe noctem - La nuit du bolide - Nuits publiques et jours indolents
  22. Nuits heureuses dans la Drôme - Prologue

    Merci Laurent, merci Fred. Il faut dire que les petites routes du Vercors sont redoutables à plus d'un titre : - les gens du coin s'y tirent la bourre, une vigilance millimétrique s'impose donc ; - mais les paysages fabuleux attirent immanquablement le regard, c'est irrésistible. Un instant de contemplation de trop et hop : le grand plongeon, le chant des anges, tout ça.
  23. Nuits heureuses dans la Drôme - Prologue

    Merci Cédric, ainsi qu'à tous ceux qui ont réagi ! La suite est au fourneau...
  24. Surnom de M24 : delle caustiche

    @Bruno- Je suis tombé sur cette page, qui le mentionne : http://messier.obspm.fr/f/m024.html "A.M. Clerke, en 1905, fit remarquer que ce "faible petit nuage" (à l'œil nu) près de Mu Sagittarii" avait été appelé "delle Caustiche" par Fr.Secchi, "du fait de la disposition particulière de ses étoiles en rayons, arches, caustiques et spirales entrelacées"." Bon... rien de plus !
  25. Nuits heureuses dans la Drôme - Prologue

    ...J'ai été plus que ravi (même si, en vrai, j'extériorise mes joies de façon plutôt rentrée ) ! Grand merci !